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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 28 août 2008

Paradoxes temporels (20/21)


Vingtième épisode. 

Il fallait reprendre.
- « Euh... J'ai l'impression que lui, il a le temps, le Michel », fit remarquer Edgor.
- « Ensuite l'émissaire attendu par la légende, c'est Lierreux, le fondateur. Pierre. Or, sauf toi, tout le monde t'appelle Patrick, ici ! Une erreur dans le scénario dudit mage Michel. Qui plus est, depuis toujours dans la légion, les fonctions d'Amiral envoyés en mission, sont réservées aux descendants de Pierre, uniquement ! Moi, ça m'a bien arrangé, vis-à-vis de mes petits camarades de promotion.
- Parce que tu es réellement un de mes descendants ?
- Oui ! Si tu es vraiment Pierre. Parce que jusque-là rien ne me dit que tu sois mon aïeul ! Loin de là ! Un ectoplasme, un jeu de rôle imposé par Michel avec mes propres fantasmes peut-être ! Mais, je n'ai jamais cru à ces légendes et encore moins à cette supposée rencontre dans le futur ! Faudrait être débile !
- Bon, les histoires de famille... » fit Edgor.
- « La ferme, le tas d'herbe ! Comment vas-tu prouver que tu es mon aïeul ? C'est déjà une situation de fou, puisque tu es mort depuis des siècles, tu vivais sur la planète Terre que je ne connais même pas moi-même et que tu ne te nommes même pas comme lui !
- Ah bé ça, je n'en sais fichtre rien ! Une comparaison génétique, peut-être ?
- Je ne suis pas équipé et l'autre emplumé a figé le déroulé du temps. Je ne crois pas qu'il me laissera repartir sur mon vaisseau pour finir ce que j'ai à faire à bord.
- Vous avez une idée, Michel ? Faut-il que je lui raconte ma vie.
- Il l'a connaît.
- Tout le monde en connaît les grandes lignes.
- Un détail que seuls les officiers de son rang connaissent ?
- Oui. Au moins deux. Dis-lui où tu es né et montre lui ta tâche de naissance. Il a la même. Et une locution. Que tu connais déjà pour l'avoir entendue dans ton futur, mais que tu censé inventer maintenant.
- Une tâche de naissance ? » s'interroge Patrick.
- « Sur ta cuisse. Lui il l'a sur le cheville.
- Comme si ça suffisait ! » s'emporta l'amiral. « N'importe qui peut raconter cette histoire.
- Tu as raison ! On nous manipule. Et puisque ce gamin-là est mon petit-petit-fils, y'a pas de raison que je m'y fie », dis-je à Michel comme par défit. « Et puis, connaître de son futur... pour moi c'est du passé !
- Montre-lui quand même et rapprochez-vous pour que tu lui murmures le lieu de ta naissance et ton secret.
- Mon secret ? De quoi s'agit-il, toi qui sais tout ?
- Ça, je ne sais pas vraiment tous les détails. Un truc d'homme j'imagine. Mais ça marche, puisqu'il doit enfin de te faire confiance.
- Ah parce que maintenant je peux bouger ? » fit l'Amiral
- « Chaque chose en son temps », lui répond Michel. 

Et les deux humains flottèrent l'un vers l'autre. Une fois assez proche, Patrick confie les informations à l'amiral qui l'écoute et l'autre lui demande comment on pouvait se sortir de cette situation. Sans que Patrick ait pu répondre, les deux corps flottèrent en sens inverse pour revenir là où ils se tenaient chacun auparavant.
- « Je peux être au courant de ce qui se passe, ici ! » demanda Edgor.
- Il se passe que nous cherchons une issue à cette situation » intervient Patrick. « Et ni l'un ni l'autre ne savons comment faire pour le moment. Mais ça va venir, puisqu'il paraît que nous sommes intelligents... d'après Michel.
- La solution, puisque vous vous êtes reconnus, c'est que vous lui disiez la sagesse, à votre descendance.
- Oui, enfin, soyons clairs, Michel : Je n'ai aucune autorité, même morale sur mon fiston. Il fait ce qu'il veut et ce qu'il croit devoir faire ! Ce n'est pas moi qui vais devoir passer en conseil de guerre ni même affronter mes hommes qui ne demandent qu'à en découdre.
- Bien envoyé grand-père ! Mais je ne comprends pas pourquoi tu t'appelles Cortinco alors que tout le monde te connaît sous le nom du fondateur Lierreux.
- Parce que c'est comme ça ! J'ai eu une vie très perturbée par bien des soucis et j'ai changé plusieurs fois de nom et de lieux pour éviter la connerie de mes contemporains et quelques maris jaloux. Mais, c'est vrai que j'avais celui-là quand je me suis inscrit au barreau d'avocat, comme d'un surnom, ou une sorte de marque commerciale.
- Bizarre quand même !
- Moi, j'ai des questions à poser à Edgor ! Tu dis me reconnaître, mais dis-moi comment ? Parce que tu sais, pour mon œil d'humain, un tas d'herbe, ça ressemble à un autre tas d'herbe. Et vous étiez nombreux lors de mon premier passage sur votre passerelle !
- Je t'ai déjà dit que j'étais à ta recherche quand j'ai été surpris par les « sans âmes ». Enfin, pas spécialement toi, mais je suis celui qui a fait le voyage au moment de l'arrivée des poussières. Si, c'est toi, tu nous as promis de revenir. Et tu l'as fait, sauf que ce n'était pas toi. Mais un de tes amis que nous avons recueilli... Mais tu sais, pour les Krabitz, un humain ça ressemble à un autre humain. J'ai donc décidé de prendre sa machine volante pour faire le chemin inverse. Et j'ai réussi après plusieurs tentatives. À peu près au moment où les poussières nous ont envahis. Je ne savais pas encore que nous pouvions nous en nourrir !
Je comprends mieux pourquoi aucun de mes collègues n'est revenu de notre barge, depuis !
Une fois arrivé, manifestement c'était le désordre et je t'ai cherché pour que tu nous aides à nous évader nous aussi !
- Bon et alors ?
- Alors ? Mais je t'ai retrouvé par hasard dans votre dédale empoisonné à l'oxygène !
- Explique !
- J'ai mis beaucoup de temps à te trouver car les poussières étaient bien plus avancées chez vous que chez nous. Il fallait donc que je reparte et c'est là que je t'ai reconnu dans ton monde. Je me suis accroché à toi, enroulé autour de toi pour revenir à mon engin. Je me suis arrêté, désorienté, par un autre humain dont j'ai compris qu'il attendait quelque chose devant une issue fermée. Là, souviens-toi, il y a eu deux explosions, comme un double grand choc. Et nous nous sommes engouffrés dans un puits, celui du retour! Je me suis retrouvé, ici, sur ma planète, toi reparti vers un ailleurs que je ne connais pas, ton ami sans doute ailleurs encore !
- Ne me dis pas que toi aussi tu es tirée d'une époque antérieure aux événements qui se passe autour de ta planète par un des sortilèges de Michel ?
- Si ! Mais je ne suis pas mort, ou quelque chose qui ressemble à la fin du cycle vital. Nous, nous vivons tant que nous avons à manger. On se dessèche ensuite quand nous avons brouté tout notre écosystème.
Notre société vit en se déplaçant de planète en planète un peu partout dans l'espace. On mange ce qui passe à portée et on s'en va. Ou on meurt. C'est comme ça.
C'est moi qui ait vécu accroché un bref instant à ton pied.
- Et tes copains, sur la barge ?
- Personne ne sait. Cette barge, c'est un peu notre légende à nous. Je suis le seul survivant.
- Légende encore vivante, donc, pas comme chez nous !
- Vous vivez « court », vous autres les humains, sans ça vous pourriez détruire tout notre propre espace à nous, vos bergers » s'interpose Michel. « Et encore, avec vos paradoxes temporels et autres machineries, vous avez réussi à polluer bien des territoires normalement inaccessibles à votre espèce !
- Polluer, polluer ! On avance, oui ! » fait l'amiral.
- « Pas assez rapidement et pas dans la bonne direction pour aller jusqu'aux lieux de résidence des « sans âme ». Mais chaque chose en son temps.
- Cortinco, tu confirmes le discours du Krabitz ?
- Je confirme. C'est que je n'ai pas non plus tout compris de ces moments-là. Par contre, je peux t'assurer que ça m'a perturbé un long moment, durant ma vie sur Terre.
- Mais c'est quoi «Terre» ? » demande Edgor.
- « La planète d'origine de cette espèce-là » interrompt Michel.
- « Michel, ne te connaît-on pas sous un autre vocable, justement sur Terre ? » demande alors Patrick.
- « Si ! Des tas. On me prête même des vertus que je n'ai pas. Je ne suis qu'un jardinier, voire un berger, mais vous aimez bien me voir avec des ailes et penser que je suis un archi-ange, un soldat de Dieu !
- Mais enfin, c'est quoi « Dieu » ? Vos divinités ? » interrogea Edgor.
- « Un truc à eux ! Il a bien fallu inventer ça pour qu'ils se calment, sur leur planète. Et puis ça correspond à une certaine réalité. Crédules, mais pas idiots, t'ai-je dit, cette espèce-là. Car la notion, il l'avait devinée avant qu'on aille directement les guider.
- L'Archange Michel ? » s'étrangle l'amiral...
- « Bé oui ! Tu mérites bien ça, Landditsy ! Les étoiles que tu portes sur l'uniforme t'autorisent à causer avec un archange. Moi, je n'en ai pas. Mais bon, j'imagine que ce n'est pas aberrant.
- N'empêche, on fait quoi maintenant ?
- Oh bé tu vas voir, amiral. Il va nous faire le coup de nous menacer de détruire au moins une des deux espèces. Tu vas voir ! Son choix est tout bête, d'autant mieux qu'il connaît forcément le déroulé du futur, auquel nous n'avons pas accès, pauvres misérables créatures divines que nous sommes !
- Tu crois ?
- Évidement ! Soit il nous détruit nous, et tous les humains éparpillés dans l'univers comme j'imagine qu'ils le sont. Parce qu'on menace SA seule solution pour les « sans âme » et c'est ce qui lui importe. Il n'a plus qu'à recommencer à créer une nouvelle espèce pour ouvrir les chemins de l'espace aux Krabitz, laps de temps que va mettre à profit les « sans âmes » pour aller polluer son jardin. Bref, il va se faire engueuler par ses maîtres pour ne pas avoir été capable de mener leur plan à bien et devoir recommencer à inventer une nouvelle espèce, un peu mais pas trop belliqueuse comme nous.
Soit il nous laisse massacrer les Krabitz... » 

Ch. Caré-Lebel

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