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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 19 août 2013

Barcelone

CHAPITRE 34ème : En attente de Florence
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Sentant l’échange devenir aigre-doux entre les deux officiers supérieurs de services de renseignement concurrents, dont on peut imaginer qu’ils ne boxent pas tout-à-fait dans la même catégorie, Paul intervient.
« Dites-moi Colonel, pourquoi croyez-vous avoir besoin de moi, au juste ? »
Mais il vient de le dire : c’est lui qui tuera Ahmed, si on en croit les rapports sur les « visions » de sœur Sarah.
« Mais je vais vous dire : on a aussi un dossier classifié sur vous. Je sais tout de vos exploits au profit de mon propre pays. Tout de votre carrière, de vos états de services et même de vos médailles. Vous savez que vous êtes pressenti pour la légion d’honneur, chez vous ! »
Ah bon ?
« Imaginez que ce soit le Président sortant qui soit élu, souvenez-vous que ce sera un peu grâce à vous. Et il le sait. Si c’est l’autre pomme que le service a mis en face de lui, il aura lui aussi tôt fait de comprendre qu’il vous doit, au moins en partie, son fauteuil ! »
Et il se met à rire à gorge déployée.
Avant de reprendre : « Dans un cas comme dans l’autre, vous n’y couperez donc pas, cette fois-ci ! »
Pas drôle.
 
« Donc vous confirmez être intervenu dans les primaires du parti socialiste ? »
Lui non plus ne confirme rien…
« Avouez que l’éliminé du Sofitel, ça avait de la gueule. La secrétaire du PS aussi, même si ça était moins spectaculaire. Mais « Flamby » Président, enfin voyons, soyons sérieux c’est ridicule !
Et comme ça arrange notre « département d’État », eh bien votre président sera réélu. Et c’est très bien. Vous ne trouvez pas ? »
Paul et la politique…
« Je pense que les français en ont surtout marre de le voir se pavaner inutilement et aboyer à tout va comme un petit roquet qui n’arrête pas de se la ramener… »
Mais c’est juste une opinion sur l’opinion générale.
« C’est vrai qu’il a fait l’inverse de ce qu’il a promis, ou à peu près, puis a changé d’avis et a ruiné votre pays comme jamais aucun autre ne l’a fait jusque-là.
Ce qui semble arranger nos grands-argentiers à nous aussi, il faut bien le dire. Notamment parce que notre président en fait autant de son côté.
Mais chez nous ça va changer. Alors que vous avec l’autre, ça sera encore pire.
Je ne donne pas six mois, en cas d’élection, pour que vous descendiez tous dans les rues en masse pour protester contre les mesures qu’il aura prises ! »
Dans les deux hypothèses, de toute façon.
« Mais vous n’avez pas répondu à ma question : en quoi puis-je vous être utile à vous suivre à Barcelone ? »
 
Il se décide enfin… non sans s’être raclé la gorge et éclairci la voix avec une petite gorgée de vin de pays.
« Si nous le chopons là-bas, je m’occupe de la charge et vous de lui. S’il nous échappe, on le poursuit à votre guise, chacun de son côté ou ensemble. De toute façon une fois arrivé en France, j’imagine que vous en référerez à votre hiérarchie et je ne pourrai plus rien pour vous, vous le savez bien. »
Il ne sait manifestement pas tout : son dossier classifié doit être haché-menu, en plusieurs parties, dans leurs archives. Et il n’en a découvert que quelques bouts…
Et c’est d’ailleurs assez curieux qu’il ne l’ait encore jamais appelé « Charlotte », alors que tout le monde dans l’aéronautique et dans bien des services connaît ce nom de code qui lui colle à la peau.
Autre chose qui lui revient : il ne dit jamais qu’il neutralisera « Ahmed le diabolique ». Il ne vise que la munition. Pour quelle raison ?
« Mais dites-donc, Ahmed ne vous intéresse pas. C’est seulement la munition que vous lorgnez. Y’aurait-il des raisons, disons de … politique diplomatique contre l’Iran, voire le Pakistan, par exemple ? »
Sur le coup, le colonel Jackson s’en essuie la mâchoire qu’il a carrée.
« Bien vu ! Un terroriste de plus ou de moins, on en tue tous les jours avec nos drones.
En revanche, la preuve de l’existence d’une charge dont l’uranium est iranien, c’est un coup miraculeux pour nous !
Ce qui est d’ailleurs confirmé pour la première charge.
Nous démontrons notre efficacité en qualité d’agence de renseignement. Nous sauvons nos budgets. Nous n’agressons même pas les terroristes sur les territoires de nos alliés. Nous les rendons seulement inoffensifs. Et ça permet à nos dirigeants de faire pression sur les mollassons de l’ONU et de l’agence de Vienne. Mieux que l’affaire des missiles de Cuba ! »
Belle réplique. Parfaitement cohérente. Qui lui permet aussi d’esquiver l’éventuelle neutralisation du terroriste : il faudra en tenir compte.
 
« Vous nous suivez au moins jusqu’à Barcelone ? »
Pourquoi pas ?
« Ça me convient, mon colonel ! »
Le « mon » est un code de militaire. On dit « mon » devant le grade, quand on a à faire à un supérieur et que l’on reconnaît ipso-facto qui donne des ordres à qui.
À tout autre, on ne cite que le grade, pour lui signifier soit la parité dans la hiérarchie des gallons, soit d’être d’un grade supérieur.
Après tout Paul de Bréveuil n’est que capitaine de frégate, l’équivalent de lieutenant-colonel dans les autres armes de la république.
 
Pour le coup, c’est Isabella qui hésite. Sur le moment, elle pense Paul en danger. Être à ses côtés pour lui donner un coup de main et éventuellement le protéger de lui-même, ce ne serait pas si idiot. Mais d’un autre côté, il vaudrait peut-être mieux qu’elle fasse part de ses doutes sur ce colonel de la CIA à sa propre hiérarchie, afin qu’elle prenne la mesure de la situation.
Elle hésite pendant que les deux hommes échanges leurs propos en repensant aussi à son dernier « rodéo ».
Il ne se passera probablement rien à Barcelone. Paul retrouve une compatriote et rentrera en France et elle n’a rien à faire dans ce pays où les correspondants de Rome pourraient prendre le relais.
Et puis, elle a eu ce qu’elle voulait à titre personnel tout-à-l’heure entre les portières ouvertes de la voiture.
 
Alors, elle se décide de se désister. Et c’est comme ça que Paul finit l’étape en avion affrété par la CIA, sans son détecteur de radiations.
« Vous auriez pu l’amener ! » Il parle de qui, le colonel Jackson
« On se serait relayé durant le vol ! »
Paul comprend que Jackson se serait bien vu participer à un petit-trio sensuel…
« Joli cul. Un peu massif, mais sûrement un joli cul. Excusez-moi de lui avoir fait peur. »
Peut-être, peut-être…
« De toute façon je ne suis pas partageur dans ces moments-là et je préfère des seins qui flottent plutôt que des fesses en étouffoir. Vous êtes passé à côté de votre chance, colonel, si c’est votre genre de beauté », fait-il mi-figue, mi-raisin.
Là, comme ça, tout d’un coup l’autre en restera définitivement dubitatif…
« Vous savez, « ma » femme me rejoint à Barcelone. Vous auriez pu réaliser vos fantasmes sans difficulté avec la colonelle. »
Il est marié ?
« Non, mais « ma » femme n’est pas non plus partageuse ! »
 
Barcelone est une ville étonnante qui grimpe de la mer jusqu’en haut de ses collines. Une ville « qui monte » mais quand même moins fortement que Lisbonne. Coincée entre son port, sa cité olympique, ses musées, régionaux, Miró, Dali, Picasso et surtout les réalisations architecturales de Gaudi.
Entre le jardin du maître sur les hauteurs, les façades d’immeuble qu’il a laissé à la postérité et surtout la cathédrale de la Sacrée-famille, toujours inachevée mais avec deux façades hétéroclites dans le style, et son carré magique, la ville est pour le moins à « image-variable ».
Il y a la vieille ville, toute de ruelles étroites, traversée par quelques axes arborés qui descendent vers la mer et le téléphérique, la ville neuve qui commence dès la place de Catalogne et est globalement tracée d’un quadrillage de rues et d’avenues à angles droits. Sauf les avenues, tout est en sens interdit.
Assez joliment, les carrefours « neufs » sont aménagés en placette carrée dont les pointes seraient les rues, qui permettent largement de manœuvrer en voiture.
Curieusement, les vélib’ existent depuis fort longtemps, mais le plus étonnant, ça reste le ramassage des poubelles : de grands containers, de différentes couleurs pour un tri sélectif, positionnés entre chaussée et trottoir sont vidés par des camion-bennes de façon mécanique, sur le côté.
Le chauffeur manœuvre pour les accoster. Des bras mécaniques manipulateurs s’en saisissent et vident le contenu des containers dans de grands fracas, sans qu’aucun ouvrier n’ait à les toucher !
Et puis c’est une ville « de vieux » : il y a des bancs publics partout où l’espace disponible le permet.
Assez sympa pour prendre le soleil.

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