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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 17 août 2013

L’Ordre du Christ

CHAPITRE 29ème : Banque de l’Esprit Saint
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Sur le trottoir, alors qu’ils se rendent à pied vers le siège, Matilda change de sujet pour lui expliquer. « Tu dois savoir deux ou trois choses sur les gens que tu vas rencontrer et qui nous ont accueillis et aidés ici. Il s’agit d’au moins un des hauts dignitaires de l'Ordre du Christ qui est un ordre honorifique officiel de la république portugaise ayant pour grand-maître le président de la république.
Mais c’est à l'origine un ordre militaire religieux qui a reçu en dévolution les biens de l'ordre du Temple au Portugal après sa disparition en 1312. Il a été fondé en 1319, par la bulle « Ad ea ex quibus » de Jean XXII du 14 mars 1319, permettant à l’occasion la création de la « Christi Militia » sous le patronage de Saint Benoît. »
Cet ordre était soumis dès l’origine à la règle de Saint Benoît et les chevaliers jouissaient de tous les privilèges, droits, exemptions et juridictions dont avaient bénéficié les chevaliers du Temple.
« Et ils furent peu à peu déchargés des trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Alexandre VI (pape de 1492 à 1503) leur a même permis de se marier et les rois de Portugal les comblèrent de richesses. »
Jean Ier (roi de 1385 à 1433) leur abandonna d’ailleurs toutes les possessions et les colonies de l’Afrique, ne se réservant que le droit de suzeraineté.
Mais l’ordre devint si puissant qu’il fut décidé que ses nouvelles conquêtes seraient une propriété de la couronne et le pape Jules III réunit, en 1550, la grande maîtrise de l’ordre à la couronne du Portugal.
Les rois, à dater de ce jour, devinrent les administrateurs de l’ordre.
 
L'ordre se développe sous Henri le Navigateur, grand maître de l'Ordre et ses membres s’enrichissent en développant des comptoirs partout sur les océans : Vasco de Gama, un héros ici, a même fait le tour de la planète. « C'est durant le règne de Manuel Ier que l'ordre entame une évolution d'un ordre régulier vers un ordre séculier.
Cinq siècles plus tard, en 1834 pour être précise, quand le gouvernement devient anticatholique après la défaite de Michel Ier lors de la guerre civile, la suppression de tous les ordres religieux et la confiscation de leurs biens est décidée.
L'Ordre du Christ disparaît, officiellement et définitivement, en tant qu'ordre religieux militaire pour n'être plus au Portugal qu'un ordre honorifique permettant à la royauté constitutionnelle de distinguer les membres de sa noblesse. »
Hors la « Christi Militia » qui est dès lors rattachée au Vatican.
 
En 1901, il est rétablit quand il s’agit d’éducation des jeunes. « Et avec la révolution du 5 octobre 1910, l'ordre a de nouveau été supprimé, comme tous les ordres honorifiques, puis rétabli en 1917, pour décorer les combattants de la Première Guerre mondiale. Depuis ce moment l'Ordre du Christ, ayant pour grand-maître le président de la république portugaise, est un ordre officiellement honorifique de la république portugaise. »
Ce qui n’empêche pas ses membres « officieux » de s’organiser parallèlement.
Il y a donc deux organisations qui portent le même nom, l’une républicaine et laïque, totalement portugaise, l’autre vaticane, officieuse et souterraine, dont la seule partie émergée et officielle reste la « Christi Militia ».
 
Elle ne va pas lui faire une histoire complète du Portugal et d’un ordre militaire religieux devenu laïc : elle n’aurait pas le temps.
« Et rappelle-toi seulement que « l'Ordre du Temple » qui a été officialisé en 1129 par le concile de Troyes, bien que ses origines remontent à la création, en 1118 de la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon lors de concile de Naplouse, s'établit au Portugal en 1128, leur premier pays d'établissement en Europe. »
Car, si après l’époque des croisades, les Hospitaliers se replièrent sur Chypre et Rhodes, les Templiers rentrèrent en Europe en plein milieu d'une querelle qui opposait le roi de France Philippe le Bel au pape Boniface VIII et ses successeurs.
Le pape Clément V envisage de regrouper les deux ordres, Templiers et Hospitaliers, mais Jacques de Molay refuse brutalement cette intention papale par lettre, en 1306.
L'arrivée en Europe des forces templières, estimées à quinze mille hommes dont mille cinq cents chevaliers, fortement entraînées au combat, est surtout perçue par le roi de France comme entièrement dévouée au pape, ne peut que le rendre méfiant.
 
« Philippe le Bel fait arrêter le même jour, le 13 octobre 1307, sur l'ensemble du territoire, tous les Templiers. Il enjoint les souverains d'Espagne, du Portugal et d'Angleterre de faire de même.
Tous refusent pour ne pas s'aliéner le pape. Même quand celui-ci, dans une dernière tentative de sauver les Templiers, émit la bulle « Pastoralis præminentiæ » qui ordonnait aux souverains européens d'arrêter les Templiers qui résidaient chez eux et de mettre leurs biens et leurs personnes sous la protection de l'Église. »
Et beaucoup viennent alors se réfugier avec leur trésor jusqu’au Portugal.
Le 11 mars ou le 18 mars 1314, sur le parvis de Notre-Dame de Paris, Jacques de Molay, maître de l'ordre du Temple, Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, Hugues de Pairaud, visiteur de France et Geoffroy de Goneville, précepteur en Poitou-Aquitaine apprennent leur condamnation à la prison à vie. Et comme Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay clament leur innocence, ils sont déclarés relaps pour avoir menti aux juges de l'Inquisition et remis à la justice royale qui les condamne au bûcher.
 
Mais elle continue alors qu’ils approchent de leur destination.
« Au Portugal, Denis Ier, de la même façon qu'en Espagne, et pour les mêmes raisons d'affirmation du pourvoir royal, refuse au pape la réunion des biens du Temple à ceux des Hospitaliers. Après d'encore plus longues négociations, mais sans compensation, le roi obtient alors de Jean XXII une bulle « Ad æ ex quibus » le 14 mars 1319, permettant la création de la « Christi Militia » sous le patronage de Saint Benoît, faisant renaître « l'Ordre du Christ » dans sa branche militaire.
Et après quatre années de négociations, le pape publie une autre bulle autorisant Denis Ier à transférer les biens de l'ordre du Temple à « l'Ordre du Christ » en 1323. »
C’est comme ça que l’ordre s’installe dans la vie économique du pays, participe grandement à son essor en bâtissant un empire colonial gigantesque, sur lequel le soleil ne se couche jamais.
Et comme la loi de 1901 autorise de nouveau les congrégations religieuses ayant un but éducatif, elle permet le retour des ordres religieux, mais aucunement des ordres à vocation militaire, même si dans les faits, les règles anciennes sont restaurées.
Bon d’accord, mais pour qu’elle raison dit-elle tout ça à Paul ?
 
« Parce que si tu crois que je suis un officier d’un ordre militaire religieux qui n’existe plus, tu te trompes. Je suis attachée aux Services d’Information du Vatican. Et plus particulièrement attachée à la sécurité rapprochée du Pape à travers la « Christi Militia ». En l’occurrence détachée en mission au Nigéria.
En revanche, sache que la « milice du Christ » existe toujours au Vatican, avec ses antennes un peu partout dans le monde et nous allons entrer dans les bâtiments d’une banque qui est dirigée par les mêmes. Car il est dirigé par des laïcs qui se sont investis dans le monde économique et dirigent aussi, plus ou moins, l’économie de ce pays.
Alors qu’à Rome, la « milice » reste d’abord une organisation religieuse de laïcs peu connue, qui a gardé un aspect militaire indéniable. »
Paul ne comprend rien : il existe ou il n’existe plus ? Il est religieux, séculier ou laïc ?
« Il est tout ça ici ou là-bas. Tu vas rencontrer des laïcs héritiers et dépositaires de cette très longue histoire, presque millénaire, mais dans le tas, il y a peut-être des moines dissimulés, peut-être des chevaliers, peut-être de simples officiers subalternes comme moi. C’est le Portugal, ici, que veux-tu ! »
 
On n’est pas dans le quartier des ministères, même si le Parlement et siège du gouvernement sont un peu plus haut à flanc de colline, mais pourtant, au siège de la banque de l’esprit saint, ils ont les mêmes costumes un peu… « surfaits ».
Noir ou sombre, de bonne coupe en tissu léger, mais aux doublures de soie ou de satin, Paul ne sait pas trop, toutes assorties à la couleur de leur cravate.
Matilda prend plaisir à lui expliquer que le ton de la couleur des cravates est « codé ». À chaque couleur, une fonction, un grade dans la hiérarchie.
Quelle hiérarchie ?
« Ministérielle, gouvernementale, financière dans la banque… »
Et dans la « milice du Christ » aussi ?
« Dans ce pays, il y a plein de sociétés secrètes : des francs-maçons, qui ont d’ailleurs reconstruit la ville après le tremblement de terre de 1555, ont laissé plein de traces symboliques sur les monuments. Des rosicruciens aussi, d’autres encore, attachés à l’Église, aux ordres religieux séculiers et réguliers ou des mouvements laïcs. Beaucoup se sont d’ailleurs compromis avec la dictature. Mais tous ces ordres ont leurs codes. »
Et ils se reconnaissent comment entre eux ?
 
« Par la couleur et les nuances de leur cravate et quelques autres signes discrets. Tu n’as pas à t’en faire : tu es un « ami » pour eux. Et en plus, un héros aéronautique ! Ils vont t’aider à rentrer dans ton pays, pendant que moi je rejoins Rome. »
À propos, elle est italienne ou portugaise ?
« Métissée autrichienne/italienne. Je suis la fille d’un garde-Suisse d’origine autrichienne et d’une lingère de Paul VI originaire de Naples ».
Là, Paul est à mille années-lumière.
Il n’aurait jamais pu deviner… une garde suisse/autrichienne.
Et ils sont séparés dans le hall d’entrée de la banque.

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