L’avenir vu par un quart des électeurs de mon pays… (I)

Ils ont voté pour « ça »…

 

PRÉAMBULE : Depuis « mon exil » provoqué par la « déchirure » du scrutin du 25 mai 2014 (et provoquant d’autres déchirures plus personnelles), je me suis procuré le programme qui réunit un quart des « votants » de mon pays.

 

Globalement, ces 160 et quelques pages sont un long réquisitoire contre « Bling-bling », notre « ex-Ô combien vénéré Président » et son quinquennat.

Ne supportant plus ce fat-là depuis la première année de son quinquennat, imaginez bien que c’est comme si je buvais du « Lacrima del Christi » bien frappé, à petites gorgées et à chaque page…

 

Toutefois, ce qui est frappant, c’est qu’à aucun moment (ou presque), il n’est question des programmes, mesures, projets des gôches réunies ou désunies : « L’ennemi de classe », dans lequel s’est reconnu un « quart des votants », c’est la droâte-républicaine honnie, victime du « Bashing-Bling-bling », et seulement celle-là.

Celle qui participe aussi et pourtant à « l’UMPS ».

Un concept qui réunit finalement « le pouvoir », souvent pour le pouvoir… parfois assez loin des attentes du peuple, faut-il rajouter.

Et il faut concéder aussi que les « attendus » de ce texte-là sont assez bien faits pour faire « consensus » dans l’analyse, ses conséquences dans la vie quotidienne qui restent bien amenées et donc les mesures proposées…

 

Autre remarque générale : On peut critiquer (et je ne vais pas m’en priver non plus), mais curieusement, tout ce qui fait l’âme profonde du FN (notamment « l’anti-droit-de-l’hommisme », le caractère profondément raciste, antisémite et anti-républicain, la haine du et des riches, le « Sidunatisme ») est véritablement « gommé », disparu.

Restent quand même quelques « épisodes » sectaires présentés comme un « progrès indispensable » à l’objectif affiché d’une « France-Forte »…

Qui se réindustrialiserait sous l’égide d’un « État-stratège », omniscient, omnipotent, omniprésent pour le bonheur de tous et notamment le gros de « la clientèle » du FN qui reste les « classes-moyennes », notamment celles en voie de paupérisation et de déclassement.

 

C’est dire si le discours peut avoir un impact des plus favorables, tellement « François III » les menace encore plus vite que ne l’a fait « Bling-bling » en 5 ans !

Un sacré fonds de commerce quasi-inépuisable, sur lequel chassent également les « Gaullistes-authentiques » sans pour autant se faire entendre, tellement les discours et réalisations ont été dévoyés depuis le « Chi ».

Rappelez-vous : « Réduire la fracture sociale », un slogan et puis plus rien…

 

On va commencer cette une petite analyse sans prétention par ce que je connais le mieux : La fiscalité.

 

« La fiscalité doit devenir un outil au service de notre projet économique de redressement.

Elle sera mobilisée au bénéfice de la croissance économique, de l’emploi et de la justice, pour résorber les inégalités injustifiées et améliorer la situation des catégories les plus touchées par la pression fiscale, à savoir les classes moyennes et les PME. Le principe de la progressivité de l’impôt, aujourd’hui totalement négligé dans les réformes fiscales, gouvernera l’ensemble des réformes entreprises. »

Que prétendais-je justement ?

 

« Le système fiscal sera considérablement simplifié et rendu plus lisible pour les acteurs économiques, notamment les petites entreprises. Ainsi, nous proposons de supprimer certaines taxes au rendement trop faible, et de fusionner différents impôts.

L’objectif général est donc de simplifier, optimiser et rendre plus juste le système fiscal, sans augmenter le taux de prélèvements obligatoires pesant sur les ménages et entreprises français. Si la situation économique des finances publiques le permet, l’objectif sera de réduire ce taux. »

Qui donc pourrait être d’un avis contraire ?

Mais, mais, mais… Comment fait-on précisément ?

 

I – Fiscalité des particuliers

 

« S’agissant de la fiscalité des particuliers, la priorité sera de rendre plus progressif, sans l’alourdir, l’impôt sur le revenu sur les personnes physiques par la création de nouvelles tranches intermédiaires. La tranche supérieure de l’impôt sur le revenu sera portée de 46 %. Ainsi, les classes moyennes paieront moins l’impôt sur le revenu, mais les foyers très aisés le paieront davantage. »

Un copier/coller du programme des « soces », où finalement tout le monde paye plus, y compris en termes de TVA et taxes locales !

Et ce n’est pas fini…

 

« La fiscalité des dividendes sera revue pour que les revenus du capital ne soient plus favorisés par rapport aux revenus du travail. »

« François III » avait promis de taxer les revenus du capital au moins autant que les revenus du travail…

Belle convergence de « classe » !

Personnellement, j’aurai souhaité aligner la fiscalité des revenus d’activité sur celle qui est la plus légère.

D’aucuns me diront que c’est justement la même chose.

C’est qu’ils n’y connaissent rien…

 

Et de rappeler que « le capital » est taxé dès sa détention et tous les ans, même sans ne rien produire, a déjà été lourdement taxé à l’occasion de sa formation, parfois en ayant aussi subi les prélèvements sociaux, et y contribuent à nouveau tous les ans sans jamais tomber malade !

Par ailleurs, rappelons qu’un dividende est taxé avant d’être versé (IS, PV éventuelles) et est re-taxé une seconde fois quand il est versé à son ayant-droit.

Certes, avec abattement, mais c’est globalement et dans le meilleur des cas plus de 60 %, 70 à 75 % dans le pire des cas et sauf exception, qui disparaissent dans les caisses du Trésor public.

Or, si je ne m’abuse, le revenu d’une activité salariée, par exemple, est trop souvent exonéré au moins partiellement de charges sociales (alors qu’il peut « tomber malade », devenir inapte, incapable, invalide ou même disparaître), et n’entre pas dans le champ de l’IR une fois sur 2…

Cherchez donc où se trouve le meilleur régime…

Alors qu’il aurait été si simple d’y coller une « retenue à la source » libératoire égale au produit (taux et assiette, celle-là progressive) de la taxe sur les salaires (4,25 %, 8,50 % et 12,75 % de mémoire), quitte à en rajouter une ou deux couches, et de n’en plus parler, on tourne délibérément le dos à la simplicité…

 

« La taxe d’habitation, opaque, sera intégrée à l’impôt sur le revenu, plus juste, sous la forme d’une taxe additionnelle qui sera aussi progressive que l’impôt sur les revenus. »

C’est dans le programme de « François III » et dans les tuyaux pour « émerger » avant la fin de la mandature, une fois que les problèmes techniques seront dépassés.

 

« Un impôt progressif unique sur le patrimoine, fruit de la fusion entre la taxe foncière et l’ISF, sur des bases rénovées assurant la justice fiscale.

Cela permet de supprimer la taxe foncière actuelle, fondée sur des bases injustes datant de 1970.

L’ISF est donc intégré à cet impôt unique et correspond à une surtaxe respectant les mêmes taux qu’aujourd’hui. Cette nouvelle fiscalité remplacera donc l’ISF et la taxe foncière qui seront supprimés dans leur forme actuelle. »

Les assiettes « de 1970 » sont régulièrement réévaluées.

Par ailleurs, au fil des constructions réalisées depuis cette époque, elles sont tout autant « révisées »…

Ne restera bientôt plus que les bâtiments les plus anciens, parfois les plus vétustes, de toute façon à « dé-coter » pour n’être pas « aux normes » !

Quant à l’assiette proposée, celle du prix de vente de l’ISF, c’est une multiplication par 10 ou 20 des assiettes d’un seul coup, et quantité d’arbitraires quand l’administration se mêle d’évaluer à sa façon et à la louche…

Je demande à voir !

 

« La TVA peut être rendue plus progressive, de manière à dégager de nouvelles recettes et à répondre à l’objectif prioritaire de justice fiscale. D’une part, les produits de première nécessité doivent continuer à bénéficier du taux réduit de TVA à 5,5 %. D’autre part, sera institué un taux de TVA majoré pour les produits de luxe (berlines, joaillerie et cosmétique de luxe entre autres exemples). »

Techniquement possible de 20 % et seulement jusqu’à 25 % de taux, mais pas au-delà et l’ancien taux de 33,33 %.

Notez que le caviar n’est pas cité, ni même les alcools et spiritueux…

Et que l’ensemble réduira le pouvoir d’achat « des riches » tout en mettant sous tension le niveau d’inflation des prix…

Or, chacun le sait, l’inflation est un outil d’appauvrissement de tous et une spoliation déguisée de l’épargne liquide.

 

En bref, il ne faut pas chercher dans ce volet-là quelques solutions innovantes.

On en reste à « taxer les riches », un peu comme la « Gôche de la gôche » sait nous le raconter.

Ni plus, ni moins…

Mais c’est encore plus criant avec la suite à venir !