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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 10 juillet 2014

Chapitre II.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Escale Gersoise (3/4)
 
« Ce que je ne comprends pas, c’est comment vous avez pu être multimillionnaire à 19 ans ! »
Millionnaire en dollar, corrige Paul.
« J’ai deux réponses ! Je vous livre la meilleure. Un jour je me pointe au guichet de la Banque de France et demande à voir le directeur. Quand je suis introduit auprès de lui, j’ouvre ma braguette et lui demande : « C’est qui qui a la plus grosse ? ». Et il m’a filé plus de 5 millions de francs pour que personne ne sache jamais ! »
Gustave Morthe de l’Argentière en reste coi quelques secondes.
« Mais, mais… vous ne vous fouteriez pas de ma gueule, là, mon petit-vieux ? »
Affirmatif, « Avec tout le respect que je vous dois, Amiral… naturellement. »
Son interlocuteur sent la colère monter en lui. Mais il contrôle et se reprend avant de devenir vexant, parce qu’il sent poindre le plan de son vis-à-vis pour écourter l’entretien pourtant indispensable.
« De Bréveuil, vous semblez ne pas comprendre la situation dans laquelle vous êtes plongé jusque dans les grandes profondeurs sous-marines et abyssales, peut-être bien malgré vous, je vous l’accorde, mais j’ai besoin d’en savoir plus sur vous pour pouvoir vous aider. »
De quelle situation parle-t-il ?
« Je vais être plus précis : vous ramenez en France jusqu’à 35 milliards d’euros. Vous avez assez d’astuces pour imaginer et mettre en œuvre un schéma juridique qui laisse l’opération absolument incompréhensible pour le commun des mortels tel que ça reste totalement invisible pour un profane et encore plus, surtout, pour un journaliste. Et vous vous contentez seulement d’une prime de trois millions pour vos efforts hors-norme. Quel est donc votre rapport avec l’argent ? »
Les trois millions et demi de prime d’aviseur, c’étaient les fonds dont il avait eu besoin pour boucler le financement du premier vol du « Nivelle 001 » que la MAPAE ne pouvait pas vraiment assumer.
« Je le sais, ça. Un beau prototype, absolument exceptionnel. Mais ce n’est pas ma question. »
Si la question est à quoi sert l’argent à Paul, la réponse est simple : « Les 35 milliards n’étaient pas à moi mais à la République. Je n’ai fait que de participer à son rapatriement rien de plus. Par ailleurs, et à titre personnel, je considère que l’argent n’est jamais qu’un outil comme un autre. Quand on en a besoin, on le trouve, quand on n’en a pas besoin, on s’en passe très facilement. »
Ce n’est pas la réponse à la question posée : « Vous entrez à l’X et à l’EAPAN archimillionnaire. Alors que la moitié de l’humanité cherche à s’enrichir sur le dos de l’autre moitié de l’humanité, vous faites profil bas et n’en laissez rien paraître. Je répète ma question : d’où vient cet argent et qu’en avez-vous fait ? »
 
Décidément, l’amiral est bien curieux.
« Vous n’êtes pas inspecteur des impôts que je sache et a priori, ça ne vous regarde pas. Je l’ai pour partie bouffé, pour l’autre placé jusqu’à investir d’abord dans restauration du Lisbeth, mon voilier qui a sombré en début d’année à cause de ce malin « d’Ahmed-le-diabolique ». Et une partie a servi à acheter sa péniche-restaurant à ma pote Mylène. »
Ah oui, Mylène !
« Mylène Tradoire, mère célibataire d’Eva, cuisinière dans l’hôtel-restaurant de votre grand-oncle à Paris, où vous séjournez quand vous étiez à Louis-le-Grand.
Les services estiment qu’elle vous aurait dépucelé la seconde ou troisième année de votre séjour dans la capitale, alors qu’elle était aussi la maîtresse du chef des lieux … qui lui-même couchait officiellement avec votre veuve de grand-tante… »
Paul est pris d’un rire clair : ils en savent des choses si… « secrètes ».
« Je vais vous larguer un secret pour vous faire plaisir à condition qu’il ne sorte jamais d’ici ! J’ai été dépucelé à 15 ans par une cliente de l’hôtel en mal de sensualité. Jehanne, une productrice d’émission télé pour enfant, je crois. Une cougar, comme on la qualifierait aujourd’hui, qui aurait pu être ma mère. Je n’avais pas 16 ans, mais avec mon mètre quatre-vingt et mes soixante-quinze kilos tout mouillé de l’époque, bâti déjà comme un rugbyman, j’en paraissais 18 à 20 et donnais facilement le change. »
Depuis, Paul s’était étoffé : 1,92 mètre, et le quintal de muscle dépassé, limite « norme » pour piloter un avion de chasse, qu’il devait « se plier » pour entrer dans certains cockpits d’avion d’instruction durant ses classes…
Les chars ou les sous-marins, ce n’était pas pour lui.
« Et elle a tellement apprécié qu’elle est revenue ensuite avec une copine frigide, Isabelle. On se souvient toujours des premières… Qui elle-même m’a fait une réputation pas possible telle que je suis devenu le spécialiste des femmes-frigidaires d’Île-de-France… 
Conclusion, vos services, qui savent tout de tout le monde, ils ont des lacunes, Amiral ! Pourtant, cest aussi l’époque de mon premier sobriquet. Avant d’être « Charlotte » que tout le monde connaît, j’étais à cette époque-là le « six-coups-de-la-rive-gauche » ! »
Six coups ? L’amiral en oublie de déglutir, la bave dégoulinante au bord des lèvres…
Quel gros vantard a-t-il devant lui !
Ahurissant !
« Par jour, je vous rassure. Mais j’assumais ! »
Dingue ! Du grand n’importe quoi : un reste de fantasme d’ado, sûrement, pense l’amiral.
 
« Et c’est avec ces … ces talents-là que, de jeune gigolo, si je ne m’abuse, que vous avez amassé votre million de dollar en 5 ans ? »
« Charlotte » un gigolo ? Invraisemblable : jamais les enquêtes de moralité n’avaient pu déceler cette info !
Non pas du tout ! « D’abord je n’étais pas « tarifé » comme vous l’imaginez, même si quelques clientes venaient louer une chambre seulement pour ça et savaient parfois se montrer très généreuses à mon égard. Ce qui a payé pas mal de mes heures de vols. Ensuite, je pouvais dire non, et plus souvent qu’à mon tour, soit qu’elles étaient trop grosses, trop moches… quoique, ça m’a toujours amusé, ou n’importe quelle autre raison ou tout simplement parce que je n’avais pas du tout envie.
C’est avec une opération immobilière sur l’hôtel lui-même. »
Qu’il s’explique !
« C’est un peu compliqué à résumer. D’abord il faut savoir que « le chef », celui qui comblait le vide dans le lit de ma veuve de grand-tante, il buvait le stock à une telle allure que sans « mes » clientes, il y aurait eu longtemps que l’hôtel aurait fermé.
Je dois vous dire aussi que mon pote Michel, un gay, celui qui faisait concierge et veilleur de nuit avait une activité parallèle les week-ends dans les remises et anciennes écuries aménagées du fond du jardin de l’hôtel : « Le Newvox » où il organisait des soirées gay-lesbiennes, ce qui a payé un peu le train de vie nécessaire au maintien de l’activité de l’hôtel de ma grand-Tante.
Mais à un moment, il a fallu envisager de vendre pour réparer le toit et aussi renflouer le restaurant de montagne de l’alcoolique. »
 
« Le Newvox »… « Il a eu des problèmes avec la police, je crois me souvenir. »
Il ne le croit pas seulement, il l’avait lu dans les rapports…
C’est exact. On a soupçonné Michel, tour à tour, de faire « tripot-clandestin », puis de refourguer de la drogue, alors qu’en réalité, il n’y avait que le sexe des garçons qui l’intéressait.
« Il y avait de la poudre qui circulait, c’est sûr, mais Michel n’y était pour rien. Et puis moi je n’étais pas au courant. Mon rôle dans l’hôtel consistait, contre pitance et logement, à faire le service du soir et préparer les tables pour le petit-déjeuner.
Exceptionnellement je remplaçais Michel au comptoir d’accueil. Et encore plus exceptionnellement j’allais au « Newvox ».
Les soirées avaient lieu exclusivement les vendredis et samedis soir hors la présence de ma grand-tante et de sa famille. Moi, à ces moments-là, j’étais en principe dans le train pour rejoindre ma mère.
Il rangeait le dimanche après-midi et j’allais l’aider à finir, c’est tout. Pas vraiment eu envie de me faire trouer l’anus par un de ces potes gays. »
Et puis les lesbiennes, les « talents » de Paul, ça ne les émouvait pas vraiment : ce n’était pas non plus « leur truc ».
Bon, à part quelques exceptions toutefois. Le « Newvox » fonctionnait aussi les veilles de jours fériés et pendant les vacances scolaires. Le « patron » partait avec toute la famille, veuve éplorée et cousines inclues, dans son chalet-restaurant des Vosges, la place était donc libre comme chaque week-end.
 
Paul passait parfois ses propres vacances avec son grand-père paternel ou sa mère, avant qu’il ne soit occupé par ses différents stages d’été ou quelques séjours linguistiques, et il arrivait que, pour « animer » la soirée, il présente un numéro dansant copulatoire assez cru et sensuel avec Mylène qui avait pris goût aux talents de Paul.
Une idée à elle.
Parfois avec une « bi » tirée au sort dans la salle.
Et puis le « la » de l’ambiance étant donné, ils s’éclipsaient.
Mais l’amiral n’a pas à savoir ces détails… même s’il est capable d’avoir des photos ou des petites vidéos prises à l’époque par Jean-Luc, « le pornocrate »…
Rien de bien compromettant de toute façon, Mylène et Paul opéraient masqués.
Jean-Luc en avait fait un métier plus tard pour s’être débrouillé à « voler » des images jusque dans les chambres de l’hôtel avec la bénédiction de Michel qui devaient arrondir leurs fins de mois de la sorte, en plus des bénéfices de l’activité du « Newvox » sous le nez du taulier.
« Et à propos de « poudre », vous n’y avez jamais touché ? »
Jamais volontairement.
« Je crois avoir été drogué deux fois. Une fois avec du GHB mais je ne me souviens de rien et Michel a veillé à me mettre à l’abri. La seconde fois aussi, mais là, c’était par mégarde : un peu de « farine » était tombée dans mon verre et j’ai été malade comme un chien ! »
On dit que les effets sont pourtant hallucinogènes et euphorisants.
« Si vous pensez que le fait d’avoir le cerveau qui tourne dix fois plus vite que d’habitude, que vous êtes assailli par des « détails » qui n’ont aucune importance habituellement est euphorisant, moi, je veux bien. Mais quand vous vous apercevez que le monde qui vous entoure est d’autant ralenti et que vous mettez des plombes à tendre votre bras vers votre verre, que vous ne savez plus si vous l’avez en main ou si vous l’hallucinez, franchement, il y a de quoi être frustré et vous rendre malade. »
En tout cas, c’est ce qui est arrivé à Paul. Une fois et une fois seulement.
 
Pour en revenir à l’opération immobilière et pour faire face aux difficultés financières de l’hôtel-restaurant qui commençait à fuir de partout faute d’entretien, avec Michel et grâce aux vidéos de Jean-Luc qui ont servi « d’argument décisif », ils avaient réussi à convaincre les héritières du grand-oncle, seconde femme et les deux « cousines » inclues, à signer un bail à construction. Contre l’avis du « chef » qui l’a fermé sur ce coup-là quand on lui a montré les preuves de ses galipettes clandestines avec Mylène et quelques autres.
Il faut dire que là encore, Paul avait eu aussi des arguments « convainquant » et de longue date. Ces dames avaient profité de ses « petits » talents … À l’époque, le sexe de Paul avait des exigences, comme d’une drogue à accoutumance que peuvent devenir des testicules trop sollicitées, et elles y avaient succombé une à une, à tour de rôle !
« Michel avait justement un peu d’argent, s’était fait à l’idée d’abandonner son petit commerce de boîte de nuit assez spéciale pour être unique, et le but de l’opération immobilière a été de tripler la surface offerte en chambre. »
Des chambres médicalisées, avec vide, azote, oxygène et prises d’électrocardiographe et de monitoring en tête du lit.
« L’astuce n’était pas tant de faire une résidence de luxe au cœur de Paris pour vieillards ringards, malades et grabataires, mais d’offrir à ma mère un lieu de séjour où elle pouvait espérer vivre tranquillement et paisiblement avec son Alzheimer grandissant pour le prix de la revente de sa pharmacie. »
Celle de son propre grand-père, de son père et tenue un temps par la grand-mère de Paul.
 
Les sous-sols ont ainsi reçu les équipements techniques, cuisine, chaufferie et traitement de l’eau de la piscine, mais aussi 4 cabinets médicaux, généraliste, cardiologie, gérontologie, rhumatologie, un fauteuil dentaire complet, une table de radiologie en plus d’un mammographe, un local pour des infirmières et leur autoclave et un cabinet paramédical de kinésithérapie avec piscine.
Le tout conventionné sécurité-sociale et ouvert au public du quartier.
« Au rez-de-chaussée sur rue, à la place des anciennes écuries, on avait installé un visagiste, coiffeur-manucure-pédicure, d’un côté du porche, et une boulangerie-pâtisserie de l’autre côté avec ses bonnes odeurs.
Tout sous la main.
Et le restaurant donnait sur les jardins entourés de toutes les autres chambres réservées à la location longue durée, au bord d’une petite piscine en plein-air, le tout aussi ouvert au public.
Ça s’est vendu, cher, très cher même, mais comme des petits-pains, tellement le concept « centre-ville » et les odeurs de pain frais ont plu ! »
Depuis, le concept avait été repris par plusieurs majors dans le même secteur d’activité, mais à la campagne et en moins bien, il faut le dire.
« On a de plus créé une société de services à la personne et une autre d’exploitation des lieux pour que mes deux cousines aient un salaire. On y a installé leur mère, la mienne s’étant tuée à la tâche bien avant de consentir à venir y vivre, mortifiée du souvenir de mon père. Et on a réussi à rembourser les banquiers en 2 ans avec les locations et les cessions d’usufruit de leurs lots aux pensionnaires.
Restaient un peu plus de 10 millions de francs que nous nous sommes partagés Michel et moi, après avoir remboursé les banquiers et Jean-Luc », le pornocrate.
« Et je réussissais malgré tout à tous les concours d’entrée en école d’ingénieur la même année !
Vous voyez, amiral il n’y a aucun mystère… »
Maintenant qu’il sait ce qu’il voulait savoir, c’était à lui de parler.
« C’est quoi cette situation explosive dont vous mourrez d’envie de me parler ? »


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