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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 12 juillet 2014

Chapitre III.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Partie d’échecs (1/3)
 
L’amirale, toute de coquetterie et de raffinement mâtinée des dures lois des hommes de la mer, attaque d’emblée, une fois à table.
« Je vous préviens tout de suite : j’ai toujours été une cuisinière tellement piteuse que mon mari fait mitonner tous nos repas depuis des décennies par quelques cantinières sous ses ordres.
Alors, vous pouvez critiquer autant que vous voulez, ça ne me concerne pas vraiment. »
Moment de solitude de l’amiral.
Et Florence ravie de rajouter : « Je suis également totalement nulle en cuisine … Comme vous !... enfin, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire ! » se rattrape-t-elle, comme à son habitude, consciente de dire une bêtise au second degré.
D’autant que les croustades de fruits-de-mer de l’entrée et les dos de foie-gras d’oie des landes voisines, mais élevés dans le Gers, déglacés au vinaigre balsamique qui suivent, sont absolument succulents.
La fricassée de julienne de légume qui accompagne le foie-gras, parfaite.
Le plateau de fromages affinés à souhait est bien garni.
Et la charlotte au chocolat et son coulis de vanille, un vrai régal.
Il n’y a vraiment que le Madiran qui n’est pas à la hauteur. Paul aurait servi un Bordeaux léger, et avant un entre-deux-mers frais pour les fruits de mer…
La conversation roule sur la serre de l’amirale, le jardin, la bâtisse, sa piscine et le confort des chambres avant d’aborder la dernière grande réunion de famille organisée en ces lieux : 400 invités à gérer à l’occasion du mariage de la dernière fille de la fratrie de huit enfants…
« L’accident » pour être une enfant « tardive »…
Paul y était, de façon très brève, il est vrai.
 
« Et vous donc, où vous êtes-vous mariés et combien de personnes avez-vous réunies ? »
Gustave Morthe de l’Argentière en reste bouche ouverte, sa fourchetée s’étant arrêtée à quelques centimètres devant son orifice buccal, le cerveau tétanisé, devinant déjà la suite.
Florence répond : « Nous ne sommes pas mariés ! »
« Diantre ! Grand Dieu, ce n’est pas possible ! Mais quelle horreur ! » fait l’hôtesse sur le ton affolé des personnes qui voient le diable pour la première fois…
Les grands yeux écarquillés de Florence qui essaye, avec sa maladresse légendaire, de réparer une sottise inconnue d’elle en bafouillant un « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… » des plus classiques.
Paul se souvient de l’avertissement de l’amiral et intervient : « …Ce que Florence essaye de vous dire, Madame, c’est que ce n’est qu’une question de temps ! »
L’amiral toujours en tétanie, guette l’arrivée redoutée du typhon qui va s’abattre sur la propriété en commençant par sa table.
« Comment ça, une question de temps ? » fait son épouse véritablement outrée, faisant monter la pression de sa chaudière nucléaire intérieure à vive allure.
« Oui Madame. Florence et moi souhaitons d’abord savoir si notre union peut être durable avant de s’engager pour la vie entière. »
Tu parles d’une bonne raison pour la maîtresse de maison…
Et il enchaîne, sur le ton des évidences, sans lui laisser le temps de réfléchir : « Vous savez, Madame, le mariage c’est bien trop sérieux pour être pris à la légère ! »
Florence n’en revient pas, ne sait plus si elle doit confirmer ou infirmer. L’amiral réprime violemment un fou rire quand son épouse répond tout de go que « ça, c’est bien vrai, ça ! » façon « mère Denis », à la dernière partie de la phrase.
Et puis quand elle se rend compte de ce qu’elle vient de dire par réflexe faisant naître ainsi un quiproquo créé de toute pièce par Paul De Bréveuil, elle se met à rire grassement…
Pas jusqu’à se taper sur les cuisses quand même, mais presque.
« Voilà une chose si bien dites… Mais dites-moi, et l’enfant à naître ? »
Mariage ou pas mariage, « ce n’est pas ce qui l’empêchera de grandir, de toute façon. Et avec ses deux parents, en plus. »
L’amiral reprend sa mastication, totalement soulagé par la gestion de la « crise » annoncée.
Florence confirme, même si ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, et la maîtresse de maison en revient à ses propres grossesses…
8 naissances et 6 fausses-couches : elle aimait ça, n’est-ce pas ?
 
À l’issue du repas, Gustave Morthe de l’Argentière fait venir les 5 personnes attachées à son service et procède comme prévu à la remise de la médaille attribuée à Paul, devant la cheminée sans âtre.
C’est sans doute Florence la plus émue, même s’il bâcle un peu vite.
« Capitaine de frégate de réserve Paul De Bréveuil… mettez-vous au garde-à-vous quand je vous parle… en pareilles circonstances, j’avais préparé un discours de plus de trois heures sur vos éminents et nombreux mérites … émérites.
Mais je vais vous épargner cette torture pour faire au plus court. »
S’il devait déballer dans les détails tous les secrets de la République qu’il a approché de près ou de loin, on en aurait pas terminé avant l’aube…
« Donc… par les pouvoirs qui me sont conférés par les autorités compétentes … des corps constitués de la République et au nom de son président, j’ai le grand honneur de vous remettre la médaille de chevalier de la Légion d’honneur, distinction et grade auxquels vous avez été élevé par décret présidentiel en reconnaissance de vos nombreux « services rendus » à la patrie… elle-même reconnaissante, à titre militaire et civil, est-il précisé sur l’ordre de mission. »
Épinglage, photo, accolade, photo, poignée de mains, photo.
Applaudissements polis et de circonstance. Photos.
« Félicitations commandant. Vous méritez mieux et c’est à vous de nous faire un discours fleuve. Mais avant de commencer, rappelez-vous que nous avons une conversation à poursuivre au fumoir avant d’aller nous coucher et que vous me devez 150 euros pour la breloque, son ruban, la rosette et le diplôme qui vont avec. »
L’amiral a fait l’avance des frais attachés facturés par l’Ordre lui-même…
« Amiral, Mesdames et Messieurs, je n’aurai qu’un seul mot : Merci. Et si je devais en dire deux, je dirais que j’essayerai de faire mieux la prochaine fois ! »
Applaudissements et photos.
 
Une fois isolé dans « le fumoir », les femmes s’en allant papoter chiffon et jardinage dans la bibliothèque, l’amiral propose un cigare, un verre d’Armagnac voisin et une partie d’échecs, avec mission d’accepter le lot entier en ses trois branches.
Le cigare est fort, mais heureusement l’armagnac aussi…
« Vu la couleur de mes cheveux, je prends d’office les blancs. Vous savez jouer, au moins ? »
Ce jeu où il faut faire dame et manger tous les pions de son adversaire ?
« J’y ai joué, autrefois… »
La première série de coups ne prend même pas une minute :
1 – d4 ; d5 (Voilà qui n’est pas bien original, finalement…)
2 – c4 ; e6
3 – Cc3 ; Cf6
4 – Fg5 ; Fe7
5 – Cf3 ; O-O (petit roque). Une défense non-conventionnelle mais bien en place pour Paul.
« Voilà qui est original, mon cher Paul ! » parlant de l’ouverture de la partie.
Il ne passe pas au tutoiement, mais devient tout d’un coup nettement plus familier.
« Où en étions-nous restés ? Ah oui ! La suite, sous l’uniforme, est connue et ne pose pas de difficulté. »
6 – c5 … « Vous rentrez par le canal de Panama à La Baule sur votre voilier de récupération, non sans avoir au passage porté assistance à un Boeing tombé à la flotte. Même que les américains vous font la fête pendant des semaines et des semaines en véritable héros des temps modernes, vous un français, en pleine crise du camembert. »
Un des moments poignants, ça eut été l’entrée dans le port de New-York, escorté par les bateaux-pompes…
« Puis au service de la Guilde Internationales des Orfèvres et Joailliers, en tant que délégué général de leur biennale que doit organiser Salomon Veyle. Comment l’avez-vous connu, celui-là ? »
Et il se décide à passer outre et à pousser à l’attaque du cheval.
Paul est obligé de se replier pour éviter de mettre en danger sa reine si par hasard l’amiral avait les tentations d’un échange de pièces. Et Paul n’est pas bon à ce jeu-là, sans la dame.
« Assez simplement. J’étais amarré à côté de son Swan 65 sur les pontons de La Baule. »
6 – … ; b6
« Je cherchais du boulot et sa femme, avait été une de « mes clientes » de l’hôtel à l’époque du « Newvox »… Elle se souvenait encore de moi. »
Encore ses fantasmes ahurissants d’ado attardé ?
 
Le « plan » était un peu tordu, à l’époque. Paul était revenu à la vie civile, sans emploi, son « pactole » disponible passablement réduit. Stéphanie, l’épouse volage, savait son mari à la recherche d’un « jeune » pour faire avancer les travaux et organiser la biennale de l’été suivant. Madame l’a donc poussé à l’embauche, se disant qu’elle pouvait ainsi le garder sous la main pour soulager sa libido, et Monsieur voyait en Paul « le gendre parfait », sauf qu’il était goy, à mettre à son service et celle de ses affaires en le poussant dans le lit de leur fille Caroline.
Quant à Caroline au physique et formes plantureuses mais au sourire charmant, elle n’en demandait pas tant, mais s’assurait, avec la complicité de son père, la source d’informations indispensables à leurs desseins communs.
Les blancs persistent à perdre du temps.
7 – b4 …
« Et du coup, vous vous retrouvez en première ligne à l’occasion du vol des collections. C’est là que vous avez eu à faire pour la première fois au commissaire Scorff, je crois ! »
Un abruti à l’époque, qui lui avait donné maille à partir. Il faut dire que ce vol avec tout plein de cadavres partout, c’était quand même un peu compliqué à démêler. Et il n’y serait pas arrivé sans les raisonnements de Charlotte, « la vraie », celle dont le nez bouge quand elle parle, les photos d’Aurélie la géante, la bateau-stoppeuse rencontrée sur les quais du port de Calvi, et sa propre lecture et connaissance des cartes marines du coin.
« Vous savez, amiral, tout ça, je connais… »
7 – … ; bxc5
8 – dxc5 (premier échange de pièces)…
« Pas la peine d’y revenir ! »
Il l’a déjà dit…
« Vous vous débrouillez pour retrouver les bijoux, toucher la prime des assureurs, investir dans un hôtel à Kotor… », celui de son pote de promotion de sup-aéro, un grec en détachement ayant épousé une croate à Paris et qui s’implantait sur place.
« … créer CAP-Investigations qui participent à plusieurs enquêtes et contre-enquêtes de police et vous faire embaucher par une sous-filiale d’EADS pour enquêter sur la vente à des puissances étrangères des secrets de fabrication de la MAPEA par son PDG lui-même. Le mari d’Isabelle Nivelle, l’héritière. ».
C’est un peu comme ça que ça s’est passé.
Et puis il est resté sur place pour calmer les esprits, sauver du naufrage financier la boutique, faire cesser les grèves et la redresser en développant l’activité « missile ».
8 – … ; a5
« Avec CAP-Investigations vous poursuivez votre collaboration avec la police et Scorff qui vous met aussi sur des enquêtes à rouvrir avec vos deux associées. C’est même à l’occasion de l’une d’entre-elles que vous faites la connaissance de la juge Trois-Dom. »
Un sacré numéro, celle-là, quasi-insatiable !
Sauf que ce n’est pas Scorff qui les met en selle, mais des opportunités…
9 – a3 ; d4
« En 2009, vous êtes choisi par la Présidence pour mener à bien l’opération Isidore. »
Secret d’État ! Paul ne souvient désormais plus de rien… même s’ils l’avaient déjà évoqué dans les détails lors de l’entretien précédant le dîner.


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