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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 20 juillet 2014

Chapitre VIII.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Paul à Paris (1/2)
 
Le lendemain, il réceptionne son loft remis à neuf : il va pouvoir récupérer Florence le week-end suivant, avant de repartir sur Aubenas travailler un peu à l’avenir de la boutique.
Parce que reste également à organiser les activités de vente de flacons pour les fêtes de fin d’année sur les campus, puisque les élections des BDE sont en cours.
Ce qu’il fait les semaines suivantes. Et il compte passer la fin de la semaine en entretiens pour recruter quelques jeunes-hardiesses bienvenues à aider Barbara, sa secrétaire générale un peu débordée elle aussi par la préparation d’un éventuel contrôle fiscal, pour lequel elle se fait aider par Jean-Charles Huisne revenu à de meilleurs dispositions et ses compléments de retraite personnels.
Après tout, c’était lui qui avait fait les opérations comptables et déclarations des deux années précédentes.
Et comme à eux deux, ils s’étaient montrés particulièrement légers voire « mauvais » dans l’activité des ventes de flacons, l’année dernière, alors que Paul faisait son « tour du monde par les trois caps » à la voile pour se remettre de son attentat et prendre le temps de « calculer » le Nivelle 002, Paul est désormais certain que ce n’est pas dans leur périmètre de première compétence…
Les comptes, la logistique et l’organisation, oui, peut-être. La vente, sûrement non !
Il faut donc des « vendeurs », des commerciaux, des « vrais ».
De préférence des jeunots, n’ayant pas froid aux yeux, idéalement jeunes-mariés et déjà endettés jusqu’au cou avec les traites d’une maison et de son mobilier sur le dos : quand on a faim, on bosse !
Pourquoi spécialement ce profil demande un jour Jean-Charles ?
« Parce que comme ça, je suis sûr qu’ils vont tout faire pour faire les échéances de leurs remboursements en vendant plein de flacons ! »
Et si on met 8 % du chiffre réalisé en rémunération brute, 11 avec les charges sociales et qu’ils fassent 2 millions comme la première année, ça leur laisse 160 K€ à se partager à trois ou quatre, soit un bon salaire de cadre débutant…
De quoi en faire se lever plus d’un tôt le matin.
 
Mais pas seulement. Il faut aussi approfondir la gamme à proposer. Le flacon à 15 euros, c’est bien, mais c’est un peu « sec » avec des cartons de 12.
Faudrait faire des cartons de 6 voire des demis-cartons, faire des formats « magnum », des mignonettes, des assortiments de « paniers-cadeaux » et des picolos ou des chopines.
Et donc d’élargir aussi la gamme : des whiskies, de plusieurs provenances, certes, du bourbon d’accord, mais aussi du rhum, de la tequila, du saké et peut-être même du cognac et de l’armagnac ou encore d’autres choses plus « exotiques », abricot, kirsch, prune, café, liqueur de café, etc.
Bref, contacter d’éventuels fournisseurs en surcharge de stock. Pas évident de prime abord.
 
Un peu plus tard dans la saison, Jean Vecchia, le pote en charge de la garde du sémaphore au large des réserves immergées de fioul de la marine nationale planquées dans les fosses sous-marines de Saint-Florent, celui qui avait été tant révolté par l’attentat contre Paul il y a un an, apportera la solution.
Lui, il a des vignes sur les coteaux de Patrimonio et son fameux muscat. Une production contrôlée et presque confidentielle. Depuis toujours, il distille aussi du mauvais vin italien qui lui sert à couper ses propres consommations de productions locales, interdites à la vente.
En revanche, sa « grappa », elle décoiffe. D’autant qu’il peut distiller sur son bateau de pêche. Ce n’est pas commode, mais ça permet d’épuiser quelques tonneaux de mauvais vin sarde loin des côtes et des gendarmes attirés par les relents d’odeur caractéristique durant son voyage de retour le long de la côte occidentale de l’île.
Moyennant finances, il peut multiplier ses détours-là et même livrer à Sète ou ailleurs, près à embarquer sur un camion.
Pas très légal de faire avaler aux fonctionnaires que les distillations sont elles-mêmes sardes, mais à partir du moment où les droits d’importation, de consommation et de circulation sont payés à la douane locale et aux indirects, rien n’est interdit…
Cette année-là, il y aura donc deux cuvées spéciales : « La Royale-2012 », et « L’impériale-2012 », cette dernière redistillée une seconde fois pour augmenter le taux d’alcool, mais mélangée avec une pointe de liqueur de cédrat… Un vrai régal de feu qui titre jusqu’à 65° !
Ne pas abuser, parce que ça monte rapidement au cerveau…
Non seulement c’est « bonus » en mignonette pour les acheteurs d’autres choses, mais ça fera des ravages lors des dégustations… la concurrence naissante, complétement dépassée sur son propre terrain.
Pour le reste, Jean-Charles veut bien sillonner le pays à la recherche des quelques stocks disponibles indispensables. Il est mauvais vendeur, mais se révélera bon acheteur, finalement.
Peut-être même un peu trop, parce qu’au bout d’un temps, il n’y a plus vraiment de place pour mettre en bouteille et ensuite en carton, sous la haute autorité de Barbara dans les sous-sols des locaux du Kremlin-Bicêtre et ses « stagiaires » issus de quelques BDE de grandes-écoles.
 
Et pour les « vendeurs », ça eut été un beau moment de délires divers. Barbara a trouvé intelligent d’organiser des salons directement sur les campus de quelques écoles de commerce dont elle avait entendu parler, Paul lui interdisant d’aller chez ses clients d’HEC, ESSEC et compagnie, les quelques majors, puisque c’est là qu’il recrutait aussi les fameux membres-détachés aux basses corvées des BDE, comme la première fois.
En revanche, Toulouse, Rouen, Reims, Marseille, Bordeaux, Lille, Chambéry même et encore deux bonnes dizaines d’autres, ça l’enchante d’aller faire la promotion du deal et motiver les jeunes têtes à laisser leur CV.
La première short-liste est un peu courte d’autant qu’ils ont été une dizaine seulement à se présenter à la réunion de « présentation-approfondie » à l’Hôtel Méridien retenu pour se faire.
Pas assez pour ne faire que quatre RDV de présentation individuelle en fin de matinée.
Entre l’anarcho-syndicaliste et le soiffard, il n’y a que les filles qui semblent présentables et elles n’ont en tête que d’entrer dans des entreprises du luxe…
Plus facile à vendre, même si elles ne savent pas encore qu’en qualité « d’emploi-jeune », elles vont être traitées comme des bêtes, jusqu’à la limite du burn-out et payées avec trois fois rien.
Du vol, limite esclavagisme.
Mais elles ont accès à des « échantillons-maisons » dont elles raffolent. Alors que les bouteilles d’alcool-fort, ce n’est pas vraiment « leur truc ».
 
Donc début octobre, en seconde session, ce sont des stagiaires qu’on recherche : moins chers, plus motivés et brûlants de découvrir un métier sur le terrain.
À ce jeu-là, le permis de conduire étant le seul réel barrage à l’entrée, trois filles, Julie, Fabienne et Claire, plus deux types, Bertrand et Loïc sont retenus pour faire deux équipes de 2,5, avec une « flottante » en cas de panne ou de « lunaison » impromptue.
Les filles sont chargées de conduire sur la route du retour et les équipes ainsi formées se chargent des prises de RDV, de faire les RDV sur les campus, avec l’intendance qu’il y a autour, et d’administrer les relances et les commandes durant les trois prochains mois.
À Barbara de relancer les paiements et d’organiser les commandes et les mises en bouteilles et cartons avec les autres stagiaires des BDE recrutés chez les majors ou quelques emplois-aidés en renfort, les réceptions et les livraisons jusqu’à la fin de la période.
À Jean-Charles de coter les demandes, de trouver l’approvisionnement correspondant et de faire livrer sur le Kremlin-Bicêtre.
À Paul de glander et de surveiller tout ça de loin : il n’a pas trop le temps avec tout ce qui lui tombe sur la tête entre les fichiers de Gabrielle qui arriveront plus tard et à gérer à la fois la montée en puissance de l’usine et celle de « son » Denis d’inspecteur des impôts…
Sans compter, entre-temps, la naissance d’Annabelle qui lui met la tête sans-dessus-dessous et ouvre le compteur des nuits blanches pour les biberons de 4 heures.
 
Bertrand est un jeune d’origine portugaise, sympa, déluré, vif et … poilus. Une vraie barre bien fournie en sourcil au-dessus des yeux. Il a un emprunt à rembourser, parce que sa bourse n’est largement pas suffisante et que son co-loyer est bien cher dans la ville des ex-négrier-sur-Gironde. Celui-là logera dans les locaux du Kremlin-Bicêtre durant toute la période, de façon très discrète.
Loïc est plutôt « vieille-France », fin et raffiné, avec un humour à trois bandes, qui a scotché Paul sur ses connaissances des différents alcools-forts des belles provinces du pays et plaît beaucoup à Barbara qui lui trouve un « charme-fou »…
Mais oui, elle n’est pas encore recasée la minette, et un « petit-jeunot » pourrait faire son affaire, d’autant qu’elle a une chambre de libre dans son nouvel appartement parisien !
Celui-là fait l’ESC-Rouen, mais, si le premier est en première année, le second est mémorialiste et cherchera du travail en janvier. Il espère bien rempiler pour pouvoir se marier rapidement avec sa dulcinée…
Tant pis pour Barbara et ses projets de sensualité. Quoique… on ne jurera de rien en la matière : c’est qu’elle a une sacrée nature, quand elle veut quelle que chose, celle-là !
Paul en a même payé de sa personne, en son temps.
 
Julie est issue de Sup de co-Bordeaux, comme Bertrand. Une petite brune toute mignonne, avec des yeux bizarrement en amende qui lui donne un air asiatique prononcé, alors qu’elle ne l’est pas du tout et qui espère se faire un peu d’argent pour financer son échange avec l’université de Vancouver. Post troisième année…
Ce qui l’a rend « sympa », c’est son large sourire et ses dents du bonheur… en façade !
Fabienne est une belle plante issue d’Audencia à Paris 15ème (une sup de co qui prend des bacheliers) et son bâtiment étonnant et multicolore, la chevelure et les formes généreuses qu’elle sait mettre en valeur sans faire trop pute.
Une figure ovale avec un nez court et fin en bec de rapace, un décolleté vertigineux qui donne un aperçu irremplaçable sur son 110-bonnet double-D qui flotte harmonieusement sous des vêtements en mousseline semi-transparente du meilleur effet.
Un peu « épaisse » de la cuisse, mais qui saura faire le bonheur d’un type pas trop con.
Pour l’heure, elle a fait un numéro de charme à peine croyable à Paul, sans même se gêner de la présence de Barbara qui en a rougi à plusieurs reprises, très mal-à-l’aise pendant les entrevues.
Et que « je veux travailler avec vous ! » par-ci, et « que la vie doit être jouissive à vos côtés » par-là, « tout cela me plaît affreusement ! », « je ne sais pas ce que je pourrais faire pour vous ! », « Je ne sais pas si je pourrais dire non à toutes vos idées », ou encore, « j’ai envie d’être corps et âme à vous … et tous vos projets », toute émoustillée à l’idée d’être un jour le jouet de tous les muscles de Paul qui roulent sous sa chemise entrebâillée…
C’est dire !
Oui, parce que naturellement, à la moindre réplique ambiguë de Barbara, elle se retranche immédiatement derrière son masque d’innocence de pucelle qui ne pense que boulot…
Un sacré numéro !
Également en troisième année, elle cherche surtout et manifestement un mari qui l’entretiendra. Une feignasse dans l’âme, mais qui se donne tous les atouts à cravacher dur pour y parvenir.
Sauf que de l’avis de Paul, elle devrait chercher sa moitié à la fac de médecine, ou dans les écoles d’ingénieur du top 4.
Ce qui justement l’intéresse dans l’offre de la boutique…
D’ailleurs, dès que l’entretien prend un tour plus personnel, elle ne s’en cache pas, le dit et l’assume. Elle aussi, à court d’argent pour claquer tout son pognon en fringues et fanfreluches idiotes.
 
Quant à Claire, c’est une boxeuse, une kick-boxeuse, sans doute culturiste vue sa carrure et ses tatouages, en seconde année et en break pour un an, disponible pour plein de petits-boulots, du moment que ça rapporte, blonde « pas naturel » en dira Barbara. Qui se veut de la race des dominantes, des femmes battantes, à qui rien n’est impossible même Paul pris au « bras-de-fer », dotée d’un accent marseillais à couper à la hache pour venir de sup-de-co … Marseille.
Une folle du volant d’ailleurs, qui sera venue depuis sa location des quartiers-nord pour le RDV de 9 heures au volant de sa R5 toute pourrie pour avoir sans doute déjà fait trois au quatre fois le tour du monde et user son troisième moteur (on saura plus tard qu’elle en était à sa seconde boîte de vitesses et c’est sans compter l’embrayage et les disques de frein), en partant à 4 heures du matin, pour repartir aussitôt revenue faire son déménagement et partager une colocation dans le 13ème avec une de ses potes sur Paris avant minuit…
Du grand n’importe quoi !
Paul aurait voulu voir la tronche de sa voiture après ce raid de plus de 2.000 km en quelques 16 heures de conduite. Y’a encore des radars automatiques, sur le parcours !
Mais il ne l’a pas vue, pris pas son propre emploi-du-temps de ministre surbooké.  

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