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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 31 août 2014

Chapitre XXIX.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
De Hong-Kong à Kiev en passant par Washington (1/2)
 
Jet-lag « à l’envers », le plus difficile à récupérer, pour un vol vers Hong-Kong sur un monstrueux A380 « deux ponts », dont tout l’équipage ne manque pas de défiler pour quelques autographes devant la rangée où Paul et Miho, qui a reçu ses ordres indirectement de Pékin, où ils se sont installés et ce, malgré la fausse identité belge sous laquelle Paul voyage…
Incognito, n’est-ce pas ?
 
Le séjour est court et on évitera heureusement les drogues laxatives qui auront laissé un mauvais souvenir de son premier voyage dans l'empire du milieu à Paul.
À peine le temps de se restaurer hors un thé et un biscuit.
Ils arrivent dans la nuit, il fait frais et pluvieux et une voiture les conduits directement au pied du building de la BoC implanté au milieu du quartier des affaires depuis les années 70.
Une époque où HK était encore britannique et ouvert à tout le monde…
 
L’affaire est entendue en une paire d’heure dès après l’ouverture des portes.
Ouverture d’un compte.
Dépôt et vérification de la fausse procuration.
Descente à la salle des coffres. Ouverture.
Le coffre est vidé de ses certificats.
On remonte l’ensemble dans un bureau à l’avant dernier étage du building.
Cession des titres au porteur, rachetés par la banque qui se frotte les mains dans la mesure où il est de politique constante de rapatrier à Pékin tout le métal jaune disponible sur les marchés avec les dollars disponibles des dépôts : la Chine n’est pas l’atelier du monde occidental pour rien, et se fait payer aussi et encore en dollar américain.
Virement des sommes sur le compte ouvert à peine plus tôt.
Exécution d’un ordre de virement sur le compte de la banque portugaise.
Fermeture du compte, le tout en deux tasses de thé…
Poignées de mains, sourires et courbettes convenus et, sur le trottoir, Paul se fait confirmer par Barbara que l’ensemble des opérations a bien été enregistré, le tout à transformer en euro par « petits-bouts » et que, comme convenu préalablement avec Anjo, les fonds sont repartis sur le hedge-fund des Bahamas…
Retour à l’aéroport, achats de petits souvenirs pour Florence et Annabelle, embarquement sur le vol de San-Francisco, avec de nouveau le défilé de l’équipage qui vient saluer « Charlotte » incognito, n’est-ce pas…
 
Quand en mars suivant, le véritable locataire dudit coffre refait un détour par ladite banque au bras de sa fille Valérie, « l’économiste », il en ressort abasourdi.
C’est elle qui, furieuse, demande à contrôler le carnet de visite de la salle des coffres et repère la visite de Paul plus d’un mois plus tôt !
Elle se fait montrer la procuration et reconnaît la signature de son père, sans contestation possible.
Il faut dire que le « copié/collé » fabriqué par Paul est un travail très soigné, jusqu’à la pigmentation habituelle de l’encre utilisée par le stylo-plume Mont-Blanc qu’utilise son père, un vieux cadeau de fête des pères où tous les enfants de la fratrie s’étaient cotisés.
Celui-ci serait-il atteint de démence sénile précoce ?
 
Il a toujours eu un côté paranoïaque et mythomane, tel qu’elle doutait maintenant de l’existence de ses « fameux lingots ».
De toute façon, il n’avait toujours pas expliqué la provenance de ce magot…
Il ne restait plus qu’à faire la tournée imaginée et organisée depuis l’Europe, et finir comme prévu au Japon, même si l’humeur de chien de David n’est pas très « vendeur » auprès des prospects millionnaires chinois, où il faut aussi affronter un anglais des moins académiques pour se faire comprendre.
Et puis il finira en apothéose, en crachant véritablement sur l’avenir de l’Euro dont il prétend qu’il ne passera pas le prochain hiver…
Pas très rassurant pour un ancien patron de la banque mondiale des pauvres, soutenu justement par des dotations publiques d’un panier de devises, dont paradoxalement l’Euro…
Une affaire qui aura des conséquences dramatiques bien plus tard. 
 
« Même pas nuit d’hôtel ensemble ? » s’étonne Miho un peu déçue.
Même pas : il s’agit de dormir, parce que ces longs voyages sont épuisants. Et que San-Francisco n’est qu’une étape jusqu’à Washington, avec sa séance d’autographes mais son identité « normale », où il s’agit de rejoindre la délégation française en déplacement.
C’est d’ailleurs là qu’ils retrouvent Shirley et Matilda, mais escortant Madame Nivelle, l’héritière des usines de l’ancêtre général de 14/18, Florence n’ayant pas souhaité retourner aux USA, même pour rencontrer le président, tellement elle est occupée par son chantier normand qui n’avance pas et s’inquiète des fièvres à répétition d’Annabelle, provoquées par une succession de bronchiolites propres à la saison.
Dommage, parce qu'après avoir loupé une visite au Vatican, maintenant celle de son candidat en ses murs, c'est vraiment pas de veine.
Les séances de kinésithérapie respiratoire sont d’ailleurs insupportables pour Paul. À l’une d’elle, il a failli décrocher la tête du chiropraticien… Heureusement que Florence était là pour le retenir ! On a pu ainsi éviter un drame idiot…
 
Une visite d’État, ce sont les petits-plats dans les grands, un faste incroyable et des visites inutiles de la « haute-culture » américaine.
À Washington, à part les monuments publics construits « façon stalinienne », le seul musée qui fait frémir Paul, c’est celui de l’air et de l’espace…
Plus quelques discours bien sentis mais polis, qui ne servent à rien, puisqu’aucun contrat n’est signé à cette occasion, pas plus qu’aucune discussion engagée sur un accord international voire même seulement bilatéral…
Il faut dire que la délégation française brille par ses larges carences à maîtriser la langue de Shakespeare… ce qui ne facilite pas vraiment les « dialogues ».
Il n’empêche, le Président américain trouve l’occasion de fendre la foule dans les salons de la Maison-Blanche pour une poignée de mains virile à Paul escorté d’Isabelle Nivelle et une tape dans le dos pas très protocolaire.
Il voulait absolument congratuler Paul d’avoir su éviter une catastrophe à Londres l’été 2012.
 
« D’autant que ma fille et ma femme y étaient. C’est dire si j’étais content de les voir revenir. »
Et Michèle de confirmer que c’était splendide !
« Notez qu'il a fallu que j’affronte le candidat républicain quelques semaines plus tard. S’il avait pu être éliminé ce soir-là, ç’aurait été plus cool ! »
Barack ! « Tu aurais sacrifié ta famille pour ton mandat ? »
Mais non, ce n’est pas ce qu’il voulait dire (lui non plus, façon Florence qui aurait été ravie) : elle avait tellement tenu à y aller…
Il affirme ensuite que le ménage avait été fait à l’agence de Langley.
« J’ai pu virer leur patron et le remplacer par un homme sûr dès le lendemain de ma réélection et on m’a assuré que l’ensemble de l’équipe Megiddo avait été neutralisée. »
Il a juste perdu un ami à Benghazi, dans la manœuvre, l’ambassadeur en Libye.
« Vous oubliez le directeur Almont… Un homme devenu un ami et qui a été bien utile. »
Il n’oublie rien et y était d’ailleurs pour rien. « Tout juste nos services n’ont pas été assez rapides à comprendre et décoder la situation. »
Heureusement, les services du Mossad ont su aussi leur ouvrir les yeux.
« Mais le mieux à votre crédit, c’est qu’avec cette interception, on a pu éviter une énième guerre dans le Golfe… Même si quelle que part, ça pourrait n’être que partie remise. On ne sait jamais… Il faut rajouter que votre collaboration réussie autant qu’improvisée avec les services iraniens les ont fait revenir à la table des négociations. »
On n’en serait pas là sans l’intervention réussie de Paul.
« Bravo et mille fois merci pour tous nos « boys » et d’une façon générale de la part du peuple des États-Unis d’Amérique !
Et si vous ne vous étiez pas précipité à vous faire décorer par mon pays, vous mériteriez bien les médailles de reconnaissance que vous avez déjà reçues.
Hélas, je n’ai pas eu le temps d’en inventer une nouvelle rien que pour vous. Sachez seulement que vous êtes ici chez vous et toujours le bienvenu, Monsieur « Charlotte » ! »
Isabelle biche, presque frétillante à écouter la double conversation, dont celle qu’elle tient en pointillé avec la première dame, alors que le cercle des « convenances » s’est élargi par respect autour du quatuor.
 
« J’aime bien aussi l’idée que vous ayez pu « nettoyer » enfin tous les comptes crapuleux du personnel politique de votre pays. On va pouvoir enfin parler d’égal à égal avec vos autorités politiques. Savez-vous que ça m’ennuyait beaucoup de voir votre ancien président parler de choses qu’il ne connaissait pas sur le ton du professeur d’école à ses élèves, à chacune de nos rencontres du G20.
Je ne suis pas sûr que le suivant soit meilleur, mais au moins, il n’a plus les moyens d’être malhonnête. C’est mieux pour l’avenir. »
Très au courant, le président Obama…
Lui, il a des services qui fonctionnent correctement et sans aucune suspicion « politicarde ».
Ce qui manque, entre autres, à la France où tout est devenu toujours suspect.
 
« Et vous en êtes où de vos capitaines putschistes ? »
Très, très au courant, décidément.
« Le Comité Libecciu a été liquidé par le ministre. Alors, je n’en sais plus rien. »
Dommage, dommage.
« C’était un peu « border-line », je l’avoue, mais une excellente initiative de l’amiral Morthe. Pensez-vous qu’il faille que nos services sur place tiennent au courant des développements de cette affaire à quelques autorités de votre pays ? »
« Monsieur le Président, croyez-vous vraiment que des officiers de nos armées puissent devenir des félons ? »
Ça s’est déjà vu…
« Ok ! On verra ça. Je vous laisse, je me dois à nos invités. Merci beaucoup et encore mille fois, Mister « Charlotte » ! »
 
« C’est qui ? » questionnera le président Landau à un de ses collaborateurs qui ne sait pas quoi répondre.
« Charlotte ! » lui répondra un officiel américain qui maîtrise le francilien-natif presque sans aucun accent.
« Quelques heures de vol, mais de beaux restes… Vous me la présenterez », demande le président à son officier de liaison.
C’est comme ça qu’Isabelle Nivelle se retrouve quelques temps plus tard à tenir la jambe du président français qui se désespère de devoir se la mettre derrière l’oreille une nuit de plus.
Et la source d’un nouveau quiproquo : « Charlotte si je ne m’abuse. Charlotte comment ? Vous êtes française d’ici ? Vous faites quoi dans la vie, charmante Charlotte… »
Isabelle a tout de suite compris qu’il y a méprise et décide de ne pas éventer la couverture de son Secrétaire Général préféré.
« Monsieur le Président, je dirige une usine d’armement en Ardèche, pas très loin de votre Auvergne d’adoption, et j’essayais de vendre quelques missiles à Monsieur Obama. »
Ah oui ? Serait-il acheteur des fameux savoir-faire nationaux tant vantés par son ministre du redressement ?
« Hélas non ! Il m’a dit qu’il avait tout ce dont il avait besoin de trouver sur son propre territoire. Et vous-même, vous lui vendrez quoi aujourd’hui ou demain ? »
Il n’en a aucune idée. « Pour être franc, je ne vois pas ce qui pourrait l’intéresser… ni ce que je fais ici non plus, d’ailleurs. Hors l'immense plaisir de vous croiser... »
En voilà de l’audace, n’est-ce pas ?
Encore un peu, et il lui proposerait bien d’aller faire un tour dans les bosquets des jardins attenants…
Elle s’y prépare en se faisant un scénario chinois dans la tête pour refuser poliment et de remettre ça à plus tard, en France.
 
L’avertissement se fera ensuite : « Les affaires de justice, je ne m’en occupe pas, je n’interviens jamais. »
Et pourquoi il lui raconte tout ça en entretien quasi-privé ?
« Parce que nous avons une culture de la transparence et de séparation des pouvoirs plus pointue, exacerbée jusqu'à l'intransigeance, que ne l’est la vôtre, Monsieur Landau… »
Des propos bien mystérieux pour un président en pleine tourmente pré-électorale, louvoyant dans un gouvernement aux egos surdimensionnés qui n’avance pas sur les fronts économiques, sociaux, fiscaux et même celui des réformes institutionnelles et de société…
 
Plus tard, un « conseiller » remettra les points sur les « i » : il s’agit de gros sous.
« Vous savez, cet ennemi qui n’a pas de visage, qui ne vote pas et ne sera jamais élu à votre place… »
Oui, mais déjà, il y a la bonne finance et la mauvaise…
« Monsieur le Président, vous me faites penser à un chasseur ! »
Comment ça ?
« On dit à la chasse qu’un mauvais chasseur qui entend du bruit sous un taillis, se saisit de son fusil, ajuste, vise et tire ! »
Oui, et …
« … Un bon chasseur en fait autant, mais lui… c’est un bon chasseur ! »
Landau ne comprend pas : « Monsieur, il y a la bonne finance qui investit dans l’avenir et les emplois. Et la mauvaise, qui spécule et s’enrichit du chômage et des crises. Celle-là est notre ennemi ! »
C’est justement ce que voulait dire le « conseiller », qui se débarquera tout seul pour rejoindre son administration d’origine un peu plus tard.
 
En fait, ce que visait le président américain, c’était de faire savoir qu’il n’interviendrait pas sur les actions judiciaires en cours contre les banques qui auront « trafiqué » du dollar avec des pays sous embargo.
Toutes les banques…
Et il aura à le réaffirmer à l’occasion d’un communiqué officiel bienvenu, quand un des majors négociera son amende avant d’être interdit pour un an de trader du dollar, hors le pétrole et la nourriture…


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samedi 30 août 2014

Chapitre XXVIII.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
À l’assaut des comptes DLK (2/2)
 
« On a récemment compris la destination du pactole : Hong-Kong, dans un coffre de la Banque of China. 500 millions de dollar d’once d’or-papier de l’époque, qui valent désormais 4 fois plus compte tenu de l’actuel cours de l’or. Deux milliards ! »
Beau placement, finalement. Bien plus et beaucoup mieux que n’aura su faire le cabinet de Lady Joan et son trust à la même époque et pour la même période !
« Et comment vous savez tout ça ? »
 
« D’abord, nous n’avons pas compris l’objet de son voyage en Chine en mars 2011. »
Il est certes parti à l’invitation du Google chinois avec une quarantaine d’économistes conférer une grosse demi-heure payée cash.
« C’était sans doute bon pour son moral de « témoigner » pour l’histoire, avant de le faire devant votre Sénat. Mais dans son emploi du temps, il y avait plusieurs trous et un passage inexplicable pour un détour anormal au comptoir de l’agence de HK de la BoC. » 
Une chose étonnante et sans relation avec ses affaires du moment.
Et puis le bonhomme s’est récemment fait nommer à la tête d’une banque d’affaires luxembourgeoise, « la Compagnie Financière « Anal-Kevlar », un groupe fondé en 1994 par Thierry Luynes, un entrepreneur de la première heure dans le secteur bancaire et financier, co-fondateur de Cons-sort, Synthé-sis Bank, Établissement de la Financière de l’Échiquier, Esseya, First-Competition, etc., quelques-unes de ses juteuses filiales.
Avec la promesse de partir en Chine lever 2 milliards de fonds à mettre sous gestion avec sa fille Valérie… Vous saisissez ? »
Paul avait pu croiser la petite brune trentenaire dans le hall de l'ESSEC où elle enseignait l'économie à un moment quelconque lors de ses tournées en BDE pour y refourguer ses flacons d'alcools forts : elle voulait aussi son lot !

L’Assemblée Générale du 18 octobre 2013 a validé le principe et l’ancien président-fondateur restera administrateur délégué et conservera la présidence des filiales du Groupe au Luxembourg, en Belgique, à Monaco, en Israël, en Suisse et en Roumanie.
« Le Groupe rassemble aujourd’hui différents pôles d’activités financières réglementées, à savoir la gestion d’actifs, le corporate finance, l’intermédiation financière et l’assurance.
En bref, l’ancien ministre s’est acheté une licence de banquier et une salle des marchés, un peu comme Airbus a pu le faire il y a quelques semaines seulement en Allemagne, afin d’y rapatrier et gérer son pactole en famille… »
Autrement dit, « DLK » prend la tête d’un groupe qui ne lui appartient pas, sur une vague promesse d’en faire des tonnes, laisse la gestion des activités préexistantes à l’ancien patron et se charge de gérer la verrue de ses propres fonds à lui ?
Belle manœuvre.
« Et je fais quoi, là-dedans, Harry ? »
 
Il part pour Hong-Kong avec un passeport et une procuration se faire ouvrir le coffre et vendre les certificats au plus offrant.
« Une équipe à nous vous pilotera sur place de votre arrivée à votre départ. »
Un coffre, ça a une combinaison secrète et une clé… en principe.
« C’est mon cadeau : la clé, c’est l’employé de la banque qui l’a. La combinaison est simple, puisque ce sont les 6 chiffres du jour, du mois et de l’année de naissance de sa fille… Le Monsieur ne souhaitait sans doute pas oublier la date d’anniversaire de sa gamine née d’un premier mariage. Pensez-y : droite, puis gauche, puis droite, puis gauche, etc. »
La gauche, Paul depuis quelque temps, il n’aimait plus trop.
La droite, ça devait pouvoir aller encore quelques temps, mais pas bien longtemps non plus.
« Une question, mon cher Harry. Si vous savez « tout-ça », pourquoi ne le faites-vous pas vous-même ? Autrement dit, il est où le piège ? »
Rire plus discret, cette fois-ci.
 
« Monsieur de Bréveuil, depuis votre passage chez le pape, vous êtes hiérarchiquement mon égal dans la franc-maçonnerie. Et j’imagine que vous connaissez notre serment de fraternité… »
Paul n’avait pas fait un tel serment…
« Je sais bien, même si vous y viendrez tôt ou tard. Mais il n’empêche : je n’ai pas à vous entraver, mais à vous aider… en toute fraternité. »
Pour deux milliards si faciles à subtiliser ?
« Vous savez, l’argent, j’en ai déjà plus que le nécessaire. Je suis comme vous, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Parce que je ne suis pas un voleur et vous m’avez toujours dit que vous ne l’étiez pas non plus. Comme il s’agit de l’argent appartenant à votre pays, je n’ai pas à m’en emparer. D’ailleurs, je serai bien embarrassé avec ça et ne saurait pas comment le lui restituer ou quoi en faire de discret qui ne m’apporte pas quelques ennuis par la suite. »
Il lui avait pourtant bien fait faire le sauvetage financier du parti d’opposition dans des conditions pour le moins « over-the-line », il y a quelques mois.
 
« J’en conviens. Mais ce n’était pas pour un même montant, à peine quelque millions, pas des milliards et il y avait urgence absolue, souvenez-vous. »
Il aurait fait la même chose pour l’actuel parti au pouvoir ?
« Oui et dans les mêmes conditions d’ailleurs. Parce que ça a déjà été fait. Deux fois au juste. »
Encore des révélations ?
« Une première fois quand Tiersmirant a vendu sa taupe Farewell qui a permis de démanteler nombre de réseaux d’espions dormants dans tout le monde occidental. Mais c’était une autre époque, celle de la guerre froide et la CIA souhaitait faire un geste à l’égard de ce président-là et de son parti. »
Incroyable !
C’était dans les années 80 et ça ne portait pas sur des milliards. Tout juste un ou deux millions.
« Il faut comprendre : son prédécesseur, disposant de la même taupe et pourtant se disant « un pote », copain comme cochon de notre président d’alors, « cul et chemise » comme vous dites dans ce pays, alors qu’on livrait nos secrets atomiques à vos chercheurs, violant ainsi tous nos propres principes absolus de défense nationale, n’en a pas eu la même reconnaissance… »
Le chien !…
« Et une seconde fois quand il a fallu faire élire Krasoski contre la cruchitude. DLK devait manœuvrer pour que ce soit elle, qui n’avait aucune chance contre un ministre d’État sortant, qui soit désignée par leur primaire. Lui, il se savait menacé, il a donc obtempéré sans discuter contre un poste important à Washington. Mais elle, elle a mis en quasi-faillite son propre parti. »
Ce que personne n’avait jamais su ni même pu imaginer…
Et l’ami-américain aurait su « compenser » le désastre financier, juste ce qu’il fallait ?
Pas croyable !
« Naturellement, je ne vous ai rien dit et vous n’en dites rien à personne… »
Et il aurait voulu que l’anglaise, la romaine et la coréenne écoutent aux portes en direct ?
 
« Quand donc vous cesserez d’intervenir et de financer la vie politique de mon pays en sous-main ? »
Si Paul ne s’abusait pas, il est notoirement connu que l’ancien maire de Rouen avait aussi reçu des subsides contre la candidature de De Gaulle, dans les années 60…
« Ne mélangez pas tout, mon cher Paul. Il y a les USA, sa CIA et ses intérêts stratégiques, commerciaux et financiers.
Qu’un atlantiste soit financé en sous-main par les autorités de mon pays, c’est de la stratégie appliquée. Votre parti communiste était bien financé par Moscou à cette époque-là !
Que nos frères américains collectent des fonds pour soutenir les fratries européennes en difficulté, c’est autre chose, vous comprenez ? »
Et là, il s’agit de quoi alors ?
« Dans l’épisode actuel, il s’agit de laver l’argent de la corruption qui mine la vie publique de votre pays depuis trop longtemps que c’en est criminel. Je vous l’ai dit, tout le monde a intérêt, commercial et financier cette fois-ci, à une France qui avance et se sorte de l’ornière dans laquelle elle s’est vautrée.
Alors, un, ce n’est pas notre argent, mais le vôtre ; deux il ne doit pas revenir pourrir la vie économique de votre pays afin qu’on puisse de nouveau travailler main dans la main à construire un monde meilleur. »
Du lard ou du cochon ?
 
« Je vais être clair : des pays qui sombrent dans la corruption active pollués par des narcodollars et la putréfaction décadente, il y en a bien trop tout autour de cette planète. Et ça mine autant le développement d’une certaine Amérique du sud, tout autant que sur le continent africain, ou encore ailleurs, en Russie, dans la péninsule arabique, le sous-continent indien, les pays Thaïs ou même de l’ancienne Cochinchine, sans parler de la Chine elle-même et de la Corée du nord qui se protègent parfois dans le recours à la dictature.
Et voyez où en sont tous ces pays en terme de développement économique, sans même parler des progrès de la démocratie ?
Alors, un autre de plus, au cœur de l’Europe et sa façade atlantique, ça reste inacceptable ! Insupportable !
D’où votre mission de grand nettoyage qu’il s’agit de mener à son terme… »
 
Des corruptions, il y en aura encore.
« Bien sûr ! Et tous les êtres qui naissent sur cette planète ont un égal droit de réussir leur vie et de tenter de la vivre heureux, c’est sûr. Mais par des moyens qui soient admis comme légaux, pas par le vol, la délinquance, le crime ou la corruption. Et ces corruptions à venir ne doivent plus porter sur des milliards.
Peut-être quelques millions. Votre justice et la nôtre sauront y faire face. En revanche, les milliards, ça la dépasse. Ça emporte tout.
C’est inhumain. Même vous, vous pourriez faiblir !
Or, comme tout le monde et jusqu’à la Curie romaine vous pense au-dessus de toutes ces tentations, qu’à mon sens votre passé immédiat font de vous un « distingué » particulier, au moins guidé par quelques « mains invisibles », je vous fais et leur fais confiance parce que vous êtes le seul à être l’homme de la situation.
On verra par la suite si nous nous sommes trompés ou non.
Allez à Hong-Kong, faites ce qu’il y a à faire, refinancez comme vous le pouvez votre Trésor public avec si peu et nous nous retrouvons à Washington où je vous présenterai à quelques amis. »
 
Si c’était comme à Venise, Paul s’en passerait bien.
Mi-2014, deux milliards de plus ou de moins, c’est à peine 1 pour 1.000 de la dette publique de la France…


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vendredi 29 août 2014

Chapitre XXVIII.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
À l’assaut des comptes DLK (1/2)
 
Décembre 2013, c’est aussi le mois où sortent dans la presse l’affaire de l’appartement du fils du ministre des affaires étrangères.
Qui en fait se déplacer « Junior 4ème » une nouvelle fois jusqu’à Paris, comme d’un prétexte, début janvier.
L’entretien a lieu chez Ledoyen avec les trois filles sur les talons.
« Qu’elles viennent donc s’asseoir à notre table ! » Deux patrouillent dehors, l’autre a un œil sur la salle et leur table…
« Ça me gêne », prétend-il. C’est vrai que ses propres G-men sont attablés un peu plus loin, comme d’habitude.
Ce n’est pas Paul qui les commande : « Faudra en référer au Pape François pour l’une, à la Reine d’Angleterre pour l’autre et chez King-tout-fou de Corée du nord pour la bridée… »
Quel attelage !
Junior n’insiste pas plus : « D’autant que j’ai absolument besoin de vous garder vivant. Allen s’impatiente que vous veniez lui donner un coup de main. Et moi, je viens vous faire un cadeau, de ceux qui ne se refusent pas en échange de quelques précisions. »
Lesquelles ?
« On cause jusque chez nous de l’appartement du fils de monsieur Bafius. Vous qui avez su détricoter le paquet de vos « minoritaires », est-il blanc-de-blanc sur ce coup-là ? »
Il l’est désormais.
« Dans la mesure où son supposé compte a été fermé avant mon intervention. On lui en a attribué un, peut-être un peu à la légère, celui d’un certain Félicien Castra avec une adresse qui correspond à une de ses garçonnières dans le 17ème.
Bien sûr, ce n’est probablement pas lui, mais il était crédité jusqu’à 13 M€ en Suisse en 2010 et ce compte a été fermé après que ce solde ait été viré d’un seul tenant, début 2011 sur un compte numéroté, toujours en Suisse, mais dont le titulaire est probablement un monégasque qui existe bel et bien et qui n’est pas lié à notre bonhomme. »
Et alors ?
« Mon experte a tracé comme elle a pu les fonds et a pu noter plusieurs retraits par chèques libellés au nom de la Société des Bains de Mer et de son casino, ainsi que deux cercle de jeux londoniens. On peut en déduire que ces sommes ont été « baronnées » au profit du fiston qui fréquentait alors les établissements et a pu récupérer au moins 7,8 millions d’euros qui auraient servi à l’acquisition de son appartement situé de l’autre côté de la Seine, pas très loin d’ici…
Ce ne sont que des hypothèses, bien sûr. Nous n’avions pas mission ni besoin d’enquêter au-delà. Nous n’avons seulement fait que rapatrier les comptes dormants, pas la quarantaine « d’actifs » qui existent toujours. »
Pas plus de 40 ? Qui ?
« Je n’ai pas à vous le dire. C’est entre les mains de ma hiérarchie qui seule en dispose. Je suis désolé ! »
Paul devait pourtant lui faire parvenir la liste des titulaires. « Vous vous souvenez de nos promesses mutuelles à Venise. »
 
Depuis, il avait rencontré le Pape Benoît qui lui avait dit de se méfier. « Et ce n’est pas un hasard si l’une de mes gardes du corps travaillent pour le SIV, croyez-moi : cette affaire de « madame Robert », vous vous souvenez, c’est même vous qui m’avez donné l’idée, n’est qu’un prétexte pour m’espionner tous azimuts. Et je suis même étonné que votre CIA soit si discrète, d’ailleurs.
Ce soir, peut-être même que c’est déjà fait, le pape François saura que vous déjeuniez avec moi ici-même.
Mais je vais vous transmettre ce renseignement, une promesse, c’est une promesse.
Et comme on dit en Corse : on n’a jamais qu’une parole. Alors quand on l’a donnée à quelqu'un et qu’on en a besoin, on la reprend ou ... on s’en délivre !
Il y avait bien 9.288 titulaires de comptes, tous sous des faux noms d’emprunt, mais pour des comptes ouverts en bonne et due forme. Nous avons pu récupérer, par procurations interposées, tous ceux qui étaient « dormants » depuis l’origine.
Aucun citoyen américain, à mon sens. Mais vous pourrez vérifier… Même si ce ne sont que des pseudos et qu’il a fallu parfois faire preuve d’imagination pour faire des recoupements. »
Tous, sauf les 40 encore « actifs »…
Bon. Et alors ? Que du personnel politique français ?
Oui. « Des hauts-fonctionnaires aussi. Et de tous les bords politiques. Mais curieusement, les seuls comptes « vivants » sont ceux attribués à l’actuelle majorité au pouvoir. »
Le président aussi ?
« Le supposé sien était « dormant ». On lui a laissé 50 euros comme souvenir. Soit c’est un grand méfiant, soit il ignorait comme tous les autres. Et il en est de même pour la mère de ses gamins. »
 
Justement, deux choses à préciser encore.
« Je crois savoir que vos comptes exotiques manipulaient aussi du dollar américain, et sur des comptes de banques françaises à travers leurs filiales off-shore… »
Pas tous quand même, mais quelques-uns qui ont donné du fil à retordre jusqu’à la Pentecôte justement, tellement les courriers de sous-procurations ont eu du mal à être enregistrées…
« Mon pays n’admet pas que ces banques « trafiquent » avec sa monnaie… »
Eh, ho : 80 % des transactions commerciales transatlantiques sont libellés en dollar ainsi que 60 % des transactions mondiales, et pas que pour des « trafics » : « C’est ça d’être la monnaie de référence mondiale, dites-donc ! »
Il n’empêche.
« C’est strictement confidentiel pour l’instant. Les autorités monétaires de mon pays et notre justice enquêtent sur plusieurs banques européennes, et entre autres et plus particulièrement, celles de votre pays. Notamment leurs filiales Suisses et exotiques. On parle d’une amende record de 15 à 16 milliards de dollars par banque pour contournement des règles d’embargo avec quelques pays « voyous » ! »
Bé dites donc : « Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère… »
« Justement. Pour anticiper et arrondir les angles, notre Président va inviter en visite d’État le vôtre pour une visite de quelques jours en février prochain. Et vous serez du voyage ! »
Et pourquoi donc ?
« Monsieur Obama a gardé un excellent souvenir de « Charlotte » à l’occasion de son voyage en Afghanistan. Vous vous souvenez, il vous avait remis la médaille de la liberté. »
Paul se souvient très bien…
« Alors ça lui ferait plaisir de congratuler l’homme qui a empêché la destruction de London l’été 2012. »
Pour lui remettre une nouvelle médaille ?
« Même pas ! Vous les avez déjà toutes, parmi les plus prestigieuses ! » se met-il à en rire.
 
« Vous savez, Monsieur Harrison, mises à part dans les forces aériennes, dans mon pays personne ne sait qui est « Charlotte ». Je ne vais pas commencer à rompre cet anonymat avec ce guignol de Président-là ! Même Krasoski n’a jamais su ! »
Le patron de l’usine de missile, de céramique et d’enduits-spéciaux, il peut être dans la charrette des « petits-patrons » qu’emmènera Francis Landau dans ses bagages, non ?
« Pourquoi pas. Mais tout de même… Je ne suis pas le patron, je ne connais pas le personnage, je n’ai aucune appétence à son égard et il ne sait même pas que j’existe. »
Il fera aussi inviter Madame Nivelle. « Et puis, vous pouvez arriver par un autre vol si vous ne voulez pas le croiser, du moment que vous rejoignez incognito la délégation officielle aux dîners d’honneur. »
On verra…
 
Deuxième précision et le « cadeau » : « Vous avez manqué à vos devoirs en ce qui concerne notre ami le « banquier des pauvres »… Deux milliards de dollar en lingots d’or, ça ne vous intéresse plus ? »
En lingots ? D’or ?
« Et je fais comment pour les lui voler ? Un hold-up à Luzerne ? Ou ailleurs, avec mon commando d’amazones garde-du-corps dans le sillage et armé jusqu’aux dents ? »
Junior en rit si fort et grassement à la perspective évoquée, qu’il manque de s’en étouffer. Un rire qui finit en quinte de toux pour se libérer les voies aériennes supérieures… et fait se retourner quelques têtes dans la salle à manger.
« Une procuration et un passeport suffiront. Et vous, savez faire ce genre de chose… »
Bon, qu’il raconte, parce que Paul et Nathalie n’ont pas retrouvé trace de ces supposées commissions d’intermédiaire, même en fouillant dans les fichiers Promis remis en 2009.
« Pourtant, elles y sont. Mais par petits-bouts. Je vous ai parlé à Venise de 2,2 milliards de dollar. Nos experts et informateurs estiment que 200 millions sont allés aux notaires et aux banquiers suisses, plus quelques autres intermédiaires qu’il a fallu intéresser ou dont il a fallu acheter le mutisme et la discrétion.
Reste deux milliards de dollar qui ont disparu. Et la somme aurait été partagée en deux. La moitié au profit de « l’inventeur » du procédé, celui qui a imaginé le montage pour son mentor ».
Il s’en est défait quand il a été nommé à la tête de la Banque pour la réunification des deux Allemagnes. « Et au profit de son établissement en plus, ce qui a payé largement le marbre et les premiers aménagements fastueux qu’on lui aura tant reprochés bêtement. »
En voilà une drôle d’histoire…
« On a même imaginé à un moment qu’il était copropriétaire du bâtiment avec sa banque, mais même pas : il vraiment abandonné une partie de ses commissions à celle-ci, le reste ayant servi à financer le capital social de sa société de consulting. »
Un peu comme DLK, alors, qui possède toujours sa SARL « Raspail Consulting »…  
En fait, pas vraiment : on saura plus tard que cet argent aura servi, au moins partiellement mais grandement, à amorcer les souscriptions au capital social des filiales du trust des 9.288 anonymes récemment récupérés qui auront fait des petits en 20 ans.
Tout le travail de Monsieur Robert, que personne pour l'heure n'a encore pisté ni reconstitué.
« On suppose qu’il a emmené dans ses bagages le fameux Monsieur Robert en charge d’ouvrir et gérer les comptes ouverts dans le dos de ceux chez qui vous les avez maintenant récupérés. »
Peut-être, peut-être. Ce serait assez logique, dans ce qu'on peut en déduire après coup… 
« En tout cas, ça a payé assez pour que Monsieur Robert passe inaperçu dans la comptabilité de la banque et ça aurait pu durer encore si le DRH de 2008 ne s’était pas mis en tête de virer le bonhomme pour agrandir son logement de fonction, situé au même étage. »
Le « truc » vraiment con, ça : qu’il en est ressorti tellement meurtri, jusqu’à en laisser une veuve éplorée que Gustave et Paul avait rencontrée juste avant leur agression sur un rond-point de sortie d’autoroute.
 
« La seconde moitié, dédommage celui qui a eu l’idée originelle du détournement des fonds dus à Ferrayé. Mais lui s’est fait payer et livrer en valise de billets. Un tel paquet, ce n’est pas courant et ça laisse des traces dans les mémoires. »
Leurs fameux dollars dont ils entendent faire la police ?
« Exactement. Et qu’est-ce qui ne laisse pas de trace, dans aucun compte bancaire, sinon une valise de billets ? »
D’accord, mais il en a fait quoi, le ministre de l’industrie de l’époque ?
« Comme ils ne sont pas ressortis et qu’il a un train de vie déjà « hors-norme », on suppose qu’il les a placé en bons anonymes d’abord, puis ensuite, là on est sûr, directement en « or-papier » au porteur, sur la propriété de vrais lingots. »
Un banquier placer son pécule en or ? En voilà une idée saugrenue qui est étonnante !
« Il n’était pas encore banquier à l’époque, mais avocat-ministre et… politicien de surcroît ! »
Oui. Des titres aux porteurs ou des bons anonymes, c’est plutôt logique pour un « politicien ». Et alors ? Ses titres au porteur sont sous son matelas ou sous son oreiller ?


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