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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 29 septembre 2014

Tartufferie


CICE, dividendes et embauches…
 
On en causait encore au début du mois dans la presse estivale et j’y reviens.
« François III » avait mis en garde les entreprises contre la tentation de mal utiliser le CICE en distribuant des dividendes au lieu d’investir et d’embaucher, préceptes que bien peu ont respectés.
D’ailleurs, les syndicats exprimaient leur vigilance quant à l’interdiction d’utiliser le CICE pour distribuer des dividendes aux actionnaires…
Je me suis donc demandé ce qu’en ont fait les plus grandes entreprises de « Gauloisie impécunieuse ».
Instructif, finalement.
 
C’est « Le Journal Du Net » (JDN) qui a publié les résultats d’une enquête réalisée auprès de 49 des plus grandes entreprises de « Gauloisie-citoyenne » pour connaître le montant du CICE dont elles allaient pouvoir bénéficier en au titre de 2013 et 2014.
Et le JDN, qui ne s’intéresse qu’à l’aspect « compétitivité du CICE », nous indique que seules 16 entreprises ont accepté de communiquer le montant du CICE pour 2013, et encore moins l’estimation pour 2014.
Ces 16 entreprises totalisent 830 millions de CICE sur un total de 10 milliards estimé pour 2013.
Trente-trois entreprises ont donc refusé toute indication malgré les nombreuses relances.
Et Ô surprise, dans les plus grandes d’entre elles dont l’État détient lui-même le contrôle ou des participations importantes, la tartuferie de nos gouvernants explose en milles éclats somptueux.
 
LA POSTE : CICE : 297 millions pour 2013, 445 millions pour 2014.
– Dividendes : 171 millions en 2013 pour l’État actionnaire.
« En 2013, le bénéfice net de la Poste a progressé de 31 % à 627 millions d’euros. Pour les syndicats, c’est seulement grâce au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi que ce résultat a pu être obtenu, ce que la direction ne nie pas » (Les Echos, 20 février 2013).
Les syndicats qualifient le CICE de « produit dopant » en relevant qu’il compense une perte d’exploitation de 5,6 % et que sans lui il n’y aurait pas eu de dividende !
– Effectifs : Constants, autour de 158.000 mondialement.
La Poste se glorifie d’avoir embauché 5.000 salariés en 2013, mais on s’aperçoit qu’il ne s’agit que de rajeunir les cadres pour tenir compte des départs en retraite.
 
SNCF (Société Nationale de Casse et de Fauche) : CICE : 118 et 177 millions.
– Dividendes : 209 millions en 2012, pour une perte de 180 millions.
L’État vient d’annoncer en août 2014 un « effort de renoncement » à 500 millions de dividendes, … mais pour contribuer au désendettement qui atteint 32,5 milliards et augmente constamment.
Aucune mention n’est faite du CICE.
– Effectifs : 2.500 postes de cheminots supprimés par an, non remplacement de 7 départs à la retraite sur 10 en 2014. 
 
ORANGE : CICE : 79 et 118 millions.
– Dividendes : Après les rendements exceptionnels de la période 2008-2013, les rendements attendus pour 2014 et 2015 se stabilisent à 5,4 % à un niveau trois fois supérieur à ceux de la période antérieure à 2008. Politique : « Le Groupe souhaite préserver une structure financière solide et viser un ratio d’endettement (dette nette/EBITDA) autour de 2,0 à moyen terme, et poursuivra en conséquence une politique de distribution de dividendes attractive, alignée sur sa génération de cash-flow opérationnel ».
– Effectifs : 50.000 emplois supprimés en 14 ans, « l’entreprise s’engage résolument dans une nouvelle baisse d’effectifs » depuis 2012, les recrutements étant loin de compenser les départs en retraite.
 
PSA : CICE : 80 et 120 millions.
– Dividendes : Aucun depuis 2011 (pertes).
– Effectifs : En baisse constante, aucun effet du CICE.
 
EDF (Électricien Démoniaque et Féerique) : CICE : 68 et 102 millions.
– Dividendes : « Hausse surprise » en 2013. L’État détient 84 % du capital et a perçu 1,8 milliard en 2012, soit plus de la moitié des 3,2 milliards perçus de ses participations.
– Effectifs : Constants depuis six ans, à 105.000 en « Gauloisie », hors les filiales. 
 
AIR-Transe : CICE : 40 et 57 millions.
– Dividendes : Après 5 années d’absence de distribution, Air-Transe prévoit un rendement de 2,39 % en 2014 (enfin… avant la grève des pilotes) et 2,99 % en 2015, si le travail reprend normalement.
– Effectifs : Le groupe est en pleine restructuration (plan Transform 2015), en quatre ans il aura perdu entre 12.000 et 15.000 postes (sur 106.000).
 
AUCHAN (et pas « Austère ») : CICE : 38 et 55 millions.
– Dividendes : Le groupe n’est pas coté, les dividendes paraissent stables autour de 200 millions.
– Effectifs : 302.500 dans le monde. En « Gauloisie de la distribution », « Aux chants » développe une stratégie d’augmentation des effectifs employés (+ 500) et de diminution des effectifs cadres (– 800) qui est sans rapport avec le CICE. 
 
VEOLIA : CICE : 30 et 45 millions.
– Dividendes : Après un pic en 2011 à 11 %, le rendement se stabilise à 5 %, valeur nettement supérieure à celle antérieure à 2008.
– Effectifs : 500 départs naturels non remplacés en 2013, 400 en 2014. Veolia taille dans les effectifs du siège. 
 
SAFRAN : CICE : 25 et 37,5 millions.
– Dividendes : Le groupe est un des plus brillants du pays. 1 milliard de résultat net. Rendement en constante augmentation, prévu 2,52 % en 2014 et 2,90 % en 2015.
– Effectifs : Embauche constante, 7.000 en 2012, dont 3.000 au pays, 7.000 prévus en 2013, avec ou sans CICE.
 
On remarque que, par comparaison avec l’importance du chiffre d’affaires global et étranger de ces multinationales, le montant de leur CICE est relativement négligeable, et insuffisant en tout état de cause pour avoir une influence sur leurs dividendes et leurs effectifs, alors que pour les 9 entreprises passées en revue et dont le CICE était beaucoup plus important, aucune influence n’a pu être notée. 
 
Conclusions : Tout d’abord, l’État est présent dans les 6 premières entreprises, à titre d’actionnaire très majoritaire pour la moitié d’entre elles.
Et il se sert royalement, reprenant d’une main ce que l’autre donne !
Le cas le plus éloquent est celui de La Poste, 445 millions de CICE attendus, une situation qui aurait été perdante sans ce CICE, qui a servi à payer les dividendes…
Exactement l’inverse des consignes données aux entreprises… 
 
La situation est comparable pour les autres entreprises : « Air-Transe » (l’État actionnaire à 15,9 %) qui reprend la distribution de dividendes en pleine restructuration, Orange (l’État actionnaire à 27 %) dont les effectifs sont en baisse constante au contraire des dividendes, EDF qui verse 1,8 milliard de dividendes à l’État dans un contexte de stagnation des effectifs…
Une nouvelle illustration du « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». 
 
On peut rajouter que dans ce monde impitoyable du capitalisme débridé d’État-communiste, il n’y a aucun rapport entre la distribution de dividendes et l’évolution des effectifs.
Il existe en effet une politique de dividendes autonome qui ne tient qu’au signal que l’entreprise veut envoyer à ses investisseurs et au marché dont elle dépend pour ses fonds propres.
Et le seul cas examiné où l’on observe une évolution favorable des embauches est celui de Safran, pour des raisons tenant essentiellement au remarquable développement de l’entreprise. 
 
Question : Pourquoi exiger des entreprises en général un comportement différent de celui des grandes entreprises et leur refuser de mener une politique de dividendes, et aussi d’investissements, indépendante des fluctuations de la taxation de leur bénéfices, notamment par le biais du CICE ?
Et comment prétendre exiger d’elles des « contreparties » que l’on ne met pas à la charge de celles qui devraient donner l’exemple ? 
 
Dit d’une façon plus « imagée » : De qui se fout-on (gouvernement et syndicats réunis), finalement ?
En quoi le coût faramineux du CICE a-t-il une influence sur le niveau de l’emploi ?
Je vous laisse répondre, au moment même où le chômage (catégorie 1 : – 11.100) recule au profit des autres catégories et des + 28.000 radiations administratives dans mon beau pays (celui que j’aime tant)…

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