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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 13 octobre 2014

Deux études m’ont interpellé ce week-end.


Réfugié dans le carré… 
 
Je parcours mes notes, quelques fiches de lecture, divers documents et les dossiers ramenés de Monaco : Je pense que si la météo m’empêche de sortir, je vais rentrer plus tôt que prévu, quitte à passer la soirée de lundi à Vintimille (toujours à la recherche du meilleur scénario-fiscal).
En bref, je vous résume mes cogitations du moment ci-après, qui ont d'ailleurs fait l'objet d'un dossier récent dans un hebdomadaire francophone, mais sans poser les bonnes questions. 
 
En un peu plus d’un demi-siècle, l’agriculture a perdu 9 millions d’emplois (depuis 1945) et l’industrie 2 millions (depuis 1975) en « Gauloisie des labours et pâturages ».
La part des services y a explosé et cette tendance « lourde » ne se renversera pas. 
 
D’autant que depuis quelques années, les gains de productivité contribuent de plus en plus à réduire l’emploi industriel en « Gauloisie du labeur » et n’engendreront finalement aucun accroissement de production « solvable », ou si peu.
D’autant qu’on tourne le dos ostensiblement à l’exploitation de nouvelles richesses, telles que les « gaz de schiste », les pétroles-bitumeux, et même peut-être demain, à l’énergie nucléaire, après le « flop » des autres énergies nouvelles (éolien bien trop cher à exploiter raisonnablement, solaire encore microscopique pour des investissements fastueux qui pillent encore plus et plus les ressources de la planète). 
 
C’est aussi parce que l’industrie se transforme et que la valeur ajoutée n’est plus dans la « production » elle-même, mais dans les services liés, de la conception à la distribution.
Un auteur prend le cas de l’iPhone-bidule (qui ne fait toujours pas la vaisselle, alors que bientôt le lave-vaisselle téléphonera à votre « I-Bidule »).
La phase d’assemblage en Chine ne représente que 1 % du prix final.
Les autres éléments à monter, les « intrants », même pas 30 % du bidule, alors que les « services liés » le sont pour près de 70 %.
 
J’ai lu dans un rapport ce fait divers nouveau : Aux États-Unis, toutes les voitures de General Motors seront équipées de 4G d’ici 2015, afin que le consommateur puisse télécharger une série d’applications sur l’ordinateur de bord (musique, localisation du véhicule, ajustement de la prime d’assurance, etc.).
Demain, la valeur ajoutée ne sera plus dans le véhicule lui-même, mais dans les services qu’il offrira, comme c’est déjà le cas pour les I-phones.
De là à ce que votre voiture fasse aussi la vaisselle… on peut tout espérer. 
 
Par ailleurs, avec le progrès technologique, la production industrielle va devenir de plus en plus flexible et globale : Le designer d’un vêtement pourra accéder au marché de la production en ligne et choisir le producteur le mieux offrant pour sa commande, sans se soucier du lieu de production.
C’est ce qui existe déjà pour les consommateurs, à l’autre bout du spectre, avec les comparateurs de prix.
Faut-il alors s’acharner à claquer des subventions monstrueuses pour le maintien de « la production », notamment en « Gauloisie-industrieuse », pour le seul 1 % de la création valeur ajoutée ? 
 
Pis que ça : Une autre étude retient mon attention quant à ce que certains appellent la « Singularité technologique ».
« Jetez un œil à la tendance exponentielle. Nous atteindrons la singularité technologique à la date prévue par la plupart des experts. À partir de là vous constaterez que l'espèce dominante ne sera plus l'homme mais la machine. »
Date prévue pour 2040 à 2045.
Demain : Trois décennies, tout au plus… 
 
La « singularité », c’est quand la machine ne surpassera pas uniquement votre propre intelligence, votre seule créativité, mais l'intelligence de tous les êtres humains de la planète réunis.
« Au commencement d'une ère « post-singulière », les machines tenteront de transformer les humains en cyborgs (…). C'est quasiment ce qui a lieu actuellement, puisqu'on substitue des membres et organes artificiels à ceux qui sont déficients. »
Le monde d'après...
« Nous considérons les machines comme des outils pratiques. La productivité basée sur l'automatisation augmentera de façon géométrique dans de nombreux pays.
Basée sur le PIB de chaque employé, elle l’a déjà doublé en Chine, suite à la robotisation. » 
 
« D'ici la fin du siècle, la majorité des êtres humains seront des cyborgs (mi humain mi machine). La tendance sera à l'immortalité. Les machines progresseront dans le domaine médical, la plupart des hommes auront davantage de temps libre et nous penserons que notre situation n'aura jamais été aussi appréciable. »
L'intelligence artificielle acquiert de plus en plus de capacités et nous les adoptons aussi rapidement qu'elles apparaissent.
Une opération cardiaque « constitue presque une banalité, mais elle nécessite des capteurs et l'intelligence artificielle pour réguler le cœur. » 
 
Plus fort, en 2009, une expérience aurait démontré que les robots sont même capables de se mentir les uns aux autres.
Menée dans le Laboratoire des Systèmes Intelligents de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse, elle employait des robots programmés pour trouver des ressources bénéfiques comme l'énergie et éviter celles qui seraient dangereuses.
Ce qui est incroyable, c'est que les robots ont appris à mentir en essayant d'accumuler ces ressources pour eux-mêmes.
« Par conséquent, ils (les robots) développent également un instinct de survie. Qu'ils en aient conscience ou non est sujet à controverses. »
Nos machines deviendront-elles conscientes et capables de se défendre ?
Elles pourraient alors « risquer de nous comparer à des insectes nuisibles » parce que l’être humain est une espèce « instable, qui engendre des guerres et des armes capables de raser la terre à plusieurs reprises, et qui produit des virus informatiques ».
Ça, c’est pour l’aspect « science-fiction »… 
 
Revenons à notre croissance de PIB (après-tout, dans 40 ans, je serai mort).
La croissance mesure l’évolution de la richesse nationale, qui est la somme des valeurs ajoutées. 
Mais comment mesurer la valeur ajoutée dans une économie de plus en plus virtuelle et collaborative ?
Où chacun aurait son quota de robots multifonction ?
(Et il ne s’agit pas seulement du robot culinaire Seb ou de la cocotte-minute de Moulinex…) 
 
Jusque-là, l’e-commerce n’était, par exemple, qu’une version moderne du commerce traditionnel, avec un vendeur, un acheteur, un produit et leur contrepartie monétaire avec des profits bien identifiés. 
En revanche, le co-voiturage, la finance collaborative, l’hébergement chez l’habitant via internet, les autres formes de troc en ligne ou de voisinage, comme d’aller chercher les médicaments de sa vieille voisine, ou de ramener les gosses de sa nouvelle voisine, suppriment tous intermédiaires.
Et la valeur ajoutée des sites collaboratifs est plus difficilement mesurée et taxée que celle des compagnies de transports, banques, hôtels, etc.
Il en va de même des différentes « monnaies-molles », les « SEL » (Société d’Échanges Libres ») qui n’ont cours qu’entre « membres » d’un même club-associatif.
Alors, je ne vous dis pas le sort de tous ceux qui seront en situation d'exclusion-subie. 
 
Tout l’enjeu est de faire participer cette nouvelle économie collaborative à la recette publique et la redistribution sociale, et d’arrêter de surtaxer l’économie traditionnelle ou les « pigeons », dont seuls les bénéfices sont visibles.
Toute transaction sur Internet devrait être taxée à la source, dans le cadre de l’e-commerce traditionnel comme dans celui de l’économie collaborative.
Or, c’est matériellement impossible…
Ce dilemme de la valeur ajoutée et de la recette publique sera encore exacerbé avec le développement de la production contributive et de « l’Internet des objets ».
Par exemple, on peut pleurer le départ en Chine de nos fabriques de jouets et de vêtements, mais imaginons le futur : Demain, n’importe qui pourra créer ses objets sur sa tablette à ses propres mesures et l’imprimer en 3D.
La valeur ajoutée imposable de l’objet aura disparu et l’usine de production avec ! 
 
Cette évolution est inévitable. La valeur ajoutée sera intégrée dans l’application téléchargée de l’Internet.
Une compagnie comme Ikea a déjà fait disparaître une partie de la valeur ajoutée en poussant les consommateurs à construire eux-mêmes leurs meubles. Dans le futur, les pièces standardisées pour l’assemblage des meubles pourront être imprimées en 3D depuis une application Ikea.
Finis les pièces manquantes et le service après-vente…
Votre voiture équipée en 4G peut déjà créer de la valeur ajoutée en faisant un autodiagnostic mécanique, prenant rendez-vous avec le garagiste, et transmettant directement au constructeur la commande des pièces nécessaires.
Votre imprimante en ligne en fait de même en commandant les cartouches d’encre lorsque celles-ci se vident.
Dans un supermarché, c’est vous qui remplissez votre caddie, pas l’épicière qui vous fournit le bout de gras de vos convoitises comme sur un marché traditionnel.
Dans un self-service, vous vous servez-vous-même…
D’ailleurs, j’attends avec gourmandise le premier McDo automatique, la première sandwicherie, le premier sushi, la première pizzeria automatique, puisque nous avons déjà des distributeurs de boissons, froides, chaudes, d’essence automatique, accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et sans contact et presque sans emploi ! 
 
Cette croissance industrielle ne reviendra donc jamais.
Alors, cessons de prétendre que les emplois perdus hier réapparaîtront demain, ou que la croissance viendra rétablir les équilibres budgétaires : C’est pur délire de « sachants » qui ignorent jusqu’à l’étendue de leur propre ignorance. 
 
En revanche, rien n’interdit de réfléchir à d’autres possibilités d’équilibre : Puisque la machine supplantera l’homme dans quasiment toutes ses activités (même faire des gamins à madame peut se faire par PMA depuis des décennies), comment se fait-il que personne n’ait jamais anticipé que c’est autant de labeur en moins pour satisfaire les besoins de plus en plus de monde et toujours plus riches en diversification ?
Et donc autant de matière taxable qui vont faire défaut… 
 
Dit autrement, c’est dire toute l’urgence qu’il y a à revoir totalement et en profondeur le rôle régulateur de la puissance publique, donc ses dimensions, parce que ses coûts sont incontrôlables.
Comment se fait-il qu’il est encore prévu une augmentation des effectifs de fonctionnaire alors qu’il y aura moins de travail à fournir, y compris dans l'enseignement avec l'e-learning ?
Comment se fait-il qu’on cause toujours d’une liberté du travail, alors qu’il n’y en aura de moins en moins ?
Accessoirement, quid de ces guignols qui causent de durée du travail à augmenter, alors que chacun aspirera à toujours plus de loisir pour être « hors système » de production ? 
 
Je suis ressorti de mes lectures en me disant que décidément, nous étions gouvernés par des « autistes », sourds et aveugles, qui n’ont aucune idée de la façon de nous conduire vers des futurs qu’ils ignorent totalement.
Et puis j’ai eu l’idée de vous en faire un « petit-billet », pour éveiller vos consciences au moins autant que la mienne, avant d’aller faire la sieste matinale (et réparatrice) sur une bannette du bord.
Que c’est si bon de ne rien faire, sauf à se reposer et attendre ainsi l'heure de l'apéro !

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