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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 19 novembre 2014

Ils ne sont que 8 millions.

Mais eux, ils trouvent des solutions… 

Comme j’ai pu le laisser entendre, la semaine dernière je suis passé en Helvétie-confédérale.
Quelques jours, pas plus, et sans valise de billets de banque : Juste ma brosse à dent, mon déo, un passeport, mes deux cartes de crédit, une paire de chemises propres, de chaussettes et de slips, ma tablette, mon téléphone et un pyjama.
Tout le reste je l’ai trouvé sur place, dans le palace qui m’a reçu, les boutiques en bord de Lac Léman, ses restaurants plantés au milieu des alpes en bord de mer
Fabuleuse cité où tout ruisselle finalement une « certaine » aisance discrète. 
 
Mais comment font-ils, eux qui « n’ont pas de pétrole, mais ont des idées » et des banques florissantes ?
Florissantes, florissantes… pas tant que ça, mais là n’est pas le propos tellement ils en deviennent méfiants à l’égard d’autorités mondiales qui veulent leur faire ouvrir leurs coffres et autres « secrets-bancaires » protégés par une loi … « antique » ayant valeur constitutionnelle (ils causent tout le temps de « l’article 40 » qui y fait figure de « loi-sacrée »…).
Passons : Que des jaloux de leur neutralité légendaire ! 
 
Parce que finalement, j’ai découvert qu’ils ont eu les mêmes problèmes que ceux que nous ne savons pas régler dans mon « beau-pays » (que j’aime tant…) de « Gauloisie-socialiste » et auxquels ils ont eu à faire face.
Jugez-en : De 1990 à 2000, la dette suisse passe de 30,9 à 51% du PIB, soit de 104 à 220 milliards de francs suisses. La faute, essentiellement, à la progression de la dette de la Confédération qui passe de 38 à 108 milliards de francs suisses !
Pour remédier à ce problème, ils ont adopté, plusieurs mesures essentielles : Un « frein à l’endettement » efficace et la suppression du statut de la fonction publique pour rapprocher les conditions d’embauche du privé. 
Mais pas seulement car ils ont aussi mis en concurrence les caisses d’assurance maladie, organisé la fusion de leurs petites communes, réformé leur système de retraite, et cætera, et cætera …  
 
A – Budget, première des réformes structurelles: La dérive budgétaire des années 1990, a conduit les Suisses à adopter une règle de « frein à l’endettement » qui stipule que les dépenses de la Confédération ne doivent pas dépasser les recettes sur l’ensemble d’un cycle conjoncturel. 
Sur le coup, je n’ai pas bien compris.
Mais cela veut dire que les déficits budgétaires ne sont acceptables seulement que lors d’une période de crise économique afin de permettre à l’État d’enrayer la récession économique.
Et que ces déficits doivent être comblés par des excédents le plus rapidement possible par des programmes d’allégement lors des périodes d’expansion économique.
Mis en place depuis plus de 10 ans, ce « frein à l’endettement » a montré son efficacité, là où chez nous on crame du pognon qui n’existe même pas par trains entiers, en période de vaches grasses comme tout autant en période de vaches maigres… 
 
Le « frein à l’endettement » est désormais constitutionnel : C’est en 2001, que la Suisse l’a inscrit dans sa constitution.
Cette loi reste néanmoins abstraite et assez vague et ne pose que les principes fondamentaux du mécanisme sans donner d’objectifs chiffrés.
Cela permet aux Suisses une plus grande souplesse lorsque la cible devra être redéfinie (choc économique, inflation,…)
Ils s’appuient sur le filtre « Hodrick-Prescott » (HP) utilisé pour séparer la composante structurelle de la composante conjoncturelle du produit national. 
La loi permet ainsi de « lisser » des données anciennes et prévisionnelles du PIB, et de calculer le PIB tendanciel de manière rigoureuse, tant sur le plan scientifique que dans la pratique. 
Soucieuse de choisir le bon instrument, l’Administration fédérale a demandé un rapport à KOF/EPF dans lequel cette méthode a été désignée comme la plus appropriée pour calculer les déficits structurels de la Confédération. 
 
Comment ça fonctionne ?
Accrochez-vous : Le modèle dispose d’un compte « notionnel » permettant d’enregistrer les écarts par rapport à la prévision et de les corriger dès que possible.
Un « compte de compensation » doit permettre des corrections a posteriori : Il permet aux budgets futurs de prendre en considération les erreurs d’estimation, et cela de manière souple, sans qu’il soit possible d’éluder systématiquement l’objectif du « frein à l’endettement ».
Aussi les déficits structurels des années 2003 et 2005 ont pu être comprimés, et des excédents structurels ont été réalisés dès 2006.
Rassurez-vous, nos « sachants » à nous ignorent superbement cette méthode : Ils préfèrent les moulinets de bras – qui ne brassent que de l’aire – et les beaux discours triomphalistes qui flattent leurs egos surdimensionnés… 
Pas mécontents du tout, en 2008, une règle complémentaire a été proposée visant à prendre en compte les dépenses extraordinaires qui ne sont pas imputées au « compte de compensation ». Néanmoins, ce sont les excédents structurels du budget ordinaire qui doivent compenser les déficits du budget extraordinaires et le taux d’endettement est redescendu à 34,9 % en 2010  pour remonter à 45,6 % en 2013… Crise oblige.
Je peux en témoigner : Ils ne vivent pas pour autant plus mal que les « Gaulois-de-Gauloisie-ruinée », dans mes souvenirs lointains… 
 
La Fédération des entreprises suisses dressait d’ailleurs ces conclusions des 10 ans d’application du « frein à l’endettement » (et hors la « règle d’or », incomprise par « Bling-bling » à son époque) : « Pour être efficaces, les règles fiscales doivent être transparentes, contraignantes, flexibles et légitimées politiquement. » Le mécanisme du « frein à l’endettement » suisse « est (sur le principe) simple, il traite toutes les tâches et offre de la souplesse en situation d’urgence. Le nombre de paramètres à prendre en compte est limité, ce qui en fait un outil comparativement facile à utiliser et à comprendre. Sa grande transparence permet d’en constater les succès, mais aussi d’identifier les problèmes et de procéder à des corrections. »
Hein, quand les « hérétiques » antipapistes te vous nous donnent des leçons de « management-du-sou-public », je la trouve formidable !  
 
Parce que côté « Gaulois », la notion de « frein à l’endettement » fait très, très lentement son chemin. Le 30 octobre 2014 dernier seulement, la Commission des finances du Sénat, qui rejetait la programmation des finances publiques 2014-19, proposait la création d’un « frein à la dette » qui se déclencherait lorsque le niveau d’endettement atteindrait 100 % du PIB.
100 %, c’est-y pas le double de 50 % par hasard ? 
 
À noter cependant, qu’en Suisse le « frein à l’endettement « n’est pas effectif pour les dépenses sociales ». C’est un choix, les Suisses distinguent intelligemment ces dépenses depuis qu’ils ont réussi à réformer leurs systèmes, notamment par une mise en concurrence des organismes.
Nous allons y revenir. 
 
B – Autres réformes en profondeur : La fonction publique. 
 
1 – La suppression du statut : À la base, le statut de la fonction publique en Suisse était déjà très différent du statut gaulois : Les contrats étaient signés par période administrative de quatre ans (trois ans avant 1959) et le droit de grève déjà fortement limité si les buts ou les moyens étaient considérés illicites ou dangereux pour l’État.
Finalement, le projet de loi de suppression du statut de la fonction publique de 2000 activement combattu par les syndicats, a été validé par votation populaire en 2002 car approuvée par 67 % des citoyens votants. 
À noter que le statut avait déjà été aboli dans toutes les fonctions publiques cantonales à partir des années 1990. 
 
2 – Fonction publique : Des agents évalués !
La réforme de 2002 modifie également la progression salariale des agents qui se fait dorénavant sur évaluation de la performance des agents. Les objectifs assignés à un fonctionnaire sont convenus entre ce dernier et son supérieur hiérarchique immédiat : Ces objectifs dépendent de la performance (c’est-à-dire les résultats des fonctionnaires par rapport aux objectifs) et du comportement des fonctionnaires (notamment les méthodes de travail).
La rémunération à la performance peut prendre la forme d’une augmentation annuelle du salaire ou d’une prime complémentaire, une fois que le plafond de l’échelle de traitement est atteint. 
L’existence d’objectifs chiffrés a permis d’éviter des notations complaisantes qui consistaient à attribuer la note maximale à la majorité des fonctionnaires, rendant inefficace le mécanisme incitatif. En « Gauloisie-sanitaire », par exemple, l’absence d’objectifs chiffrés peut mener à des situations extravagantes : Pour ne citer qu’eux, les cadres supérieurs infirmiers dans les hôpitaux de Paris ont obtenu, en 2007, la note moyenne de 19,3… sur 20.
Et on n’est pas mieux soigné pour autant, paraît-il. 
 
En Suisse, une mauvaise évaluation a d’ailleurs des conséquences concrètes sur le maintien du poste des fonctionnaires suisses, du changement de poste à la résiliation du contrat. 
 
Au niveau fédéral, qu’en est-il finalement ? La réforme concerne tous les agents de l’administration confédérale, des services du Parlement, de la poste, des chemins de fer et des entités décentralisées en alignant leur contrat, signé pour une période indéterminée mais reconduit tous les 4 ans, sur le droit privé, c’est-à-dire résiliable.
Depuis une dizaine d’années, un blocage persiste cependant en matière de licenciement économique : La puissance publique ne pouvant faire faillite, le reclassement de tout fonctionnaire fédéral était automatiquement validé et considéré comme un acquis.
Un projet de réforme toujours en discussion, prévoit de régler ce problème en proposant, non plus de réintégrer automatiquement la fonction publique mais d’orienter l’ex-fonctionnaire vers une phase d’aide à la « transition professionnelle », indemnisée. 
 
3 – De la fusion des communes par votation populaire : Eux aussi réforment la carte de leurs institutions locales. Dans l’imagination de beaucoup, la Suisse se caractérise, comme la « Gauloisie-des-splendeurs », par un très grand nombre de petites communes. C’est vrai qu’avec 2.352 communes pour 8 millions d’habitants, la Suisse compte seulement 3.400 habitants par commune en moyenne. C’est-à-dire le double de la moyenne gauloise : 1.700 habitants en moyenne (36.769 communes pour 63 millions d’habitants). 
En Suisse, le mouvement de fusion des communes est volontaire (non pas imposé comme ailleurs depuis l’Élysée). 
 
Elle s’est donc réalisée lentement mais sûrement puisqu’en 1990, le pays comptait 3.021 communes, soit 669 de plus qu’aujourd’hui.
Les fusions se décident par votation populaire, à la demande des élus locaux qui souhaitent officialiser des collaborations de longue date et faire face aux défis administratifs de demain.
Le canton de Fribourg est celui qui a connu le plus grand nombre de fusions de communes : Elles y sont de très petites tailles et aujourd’hui encore, la moitié des communes fribourgeoises comptent moins de 500 habitants. À l’inverse, les cantons de Zurich ou de la Suisse centrale ont des communes nettement plus grandes. 
 
C – Droit du travail : Il n’y a pas de code du travail en tant que tel, et le droit du travail est régit par le Code des obligations suisse (articles 319 à 343 CO) qui est le 5ème livre du Code civil, et la Loi fédérale sur le travail dans l’industrie, l’artisanat et le commerce (LTr). 
Le secrétaire général du Groupement transfrontalier européen qui représente les travailleurs frontaliers Gallo-suisse, estimait le nombre d’articles régissant le travail en Suisse à environ 200.
Une législation a minima puisque la plupart des entreprises ont déjà signé des accords et des conventions collectives plus favorables, notamment sur le temps de travail qui tourne autour de 40 heures par semaine (mais fixé à 45 heures par semaine, avec 4 semaines de vacances par an dans le Code des obligations).
Idem pour les salaires, réglés par les conventions collectives puisque, le Smic n’existe pas ! 
 
D – Éducation : En Suisse comme en Allemagne, l’Éducation est une préoccupation de l’État… fédéré (dit « canton ») et non fédéral. L’enseignement obligatoire relève de l’action des cantons et des communes.
Conséquence, il n’y a pas de ministre de l’Éducation fédéral puisque la Fédération n’intervient que dans le domaine de la fixation des programmes de la formation professionnelle après … concertation avec les entreprises ! 
 
Similaire au modèle allemand, chaque canton suisse légifère sur les questions d’éducation à travers son Parlement et son gouvernement.
Le Parlement cantonal vote le budget général alloué à l’éducation et les communes sont ensuite responsables de l’intégralité de l’enseignement obligatoire, des établissements et du personnel (enseignant ou non). 
Certaines peuvent, à ce titre, verser une part des salaires, comme dans le canton de Zurich, où les communes prennent en charge près de 80 % du salaire des professeurs. 
 
L’unité au niveau national est assurée par la réunion des 26 ministres cantonaux à la Conférence Suisse des Ministres Fédéraux de l’Éducation pour mettre en place l’harmonisation des politiques éducatives dans le pays : Y sont fixés les standards de qualité communs, le montant minimum des bourses étudiantes, le financement de la formation professionnelle et le management des universités.
Et ils sont mieux placés que nous au classement PISA ! 
 
E – Volet protection social : 
 
1 – Retraites : Un système de base unique, soutenu par deux systèmes par capitalisation. Ce que nos « élus » ont refusé en abrogeant la « loi Thomas » mais réserve exclusivement à nos … fonctionnaires à nous ! 
 
En Suisse, l’âge légal de la retraite est de 65 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes. Cependant, un projet de loi « Prévoyance retraite 2020 » toujours en discussion, prévoit de relever l’âge légal à 65 ans pour les femmes.
 
Le système de retraite suisse repose sur 3 piliers : 
 
– L’AVS, c’est-à-dire le système par répartition, le régime de base obligatoire pour toutes les personnes qui travaillent ou habitent en Suisse (à partir du 1er janvier qui suit les 17 ans et jusqu’à l’âge de la retraite, ou pendant au minimum 20 ans pour ceux qui rentrent dans la vie active après 17 ans).
50 % des cotisations sont payées par l’employeur et 50 % par l’employé en prélèvement direct sur le revenu. 
 
Une spécificité importante, le montant de la rente de l’AVS est plafonné : Entre 1.100 francs suisses mensuels minimum et 2.300 francs suisses mensuels maximum. Un couple marié ne peut pas toucher, en cumulé, plus de 150 % de la rente maximale (environ 3.400 francs suisses par mois). 
 
– Un système par capitalisation professionnelle : Cette prévoyance professionnelle est également obligatoire et elle complète la couverture de l’AVS.
Comme pour l’AVS, les cotisations se partagent entre l’employeur et l’employé et l’ensemble de ces rentes (prévoyance professionnelle et AVS) doit couvrir environ 60 % du dernier salaire. 
 
– Un système par capitalisation privé : Pour améliorer son niveau de vie et avoir un revenu complémentaire au moment de la retraite, chaque citoyen peut souscrire à une assurance privée (auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance).
Ces produits se présentent sous la forme de comptes ou produits bancaires ou d’assurance et les cotisations à cette rente est déductible fiscalement (avec un plafond de 6.739 francs suisses annuels pour les salariés et 33.696 francs suisses annuels pour les indépendants et personnes non affiliées à une institution de prévoyance : Leur « Madelin » à eux). 
 
2 – L’Assurance maladie : 61 compagnies en concurrence !
 
Le 28 septembre 2014, les suisses ont voté à 62 % contre la mise en place d’un système d’assurance maladie public, ils étaient déjà 71 % contre en 2007.
Le projet de caisse unique devait remplacer les 61 caisses d’assurance-maladie privées actuelles, celles-ci étant jugées pas assez transparentes par certains opposants à la concurrence.
« Nous n’avons pas de déficit en Suisse, c’est un système en bonne santé, bien sûr on peut critiquer un manque de transparence chez certains assureurs, mais un système contrôlé par l’État ne résoudrait pas de tels problèmes » répondait un des responsables du parti libéral, suite à la votation populaire.
 
L’affiliation à l’une des 61 caisses d’assurance-maladie est obligatoire pour chaque résident en Suisse. Les cotisations s’élèvent en moyenne à 300 euros par mois et par personne, ce qui ouvre le droit aux prestations en cas de maladie, d’accident et de maternité puisque les soins dentaires sont toujours en option.
Une partie des coûts des soins est à la charge de l’assuré : 10 % du montant avec un plafond à 700 francs suisses par an (350 francs suisses par an pour les moins de 18 ans).
À noter, qu’en cas d’accident, l’assurance maladie obligatoire n’intervient que si l’assuré n’a pas souscrit à une autre garantie d’assurance privée. 
 
3 – L’assurance chômage suisse fait partie du régime de protection sociale obligatoire, elle est financée par les cotisations de l’employeur et de l’employé et sa gestion est assurée par l’État fédéral qui en définit également les principales règles.
L’indemnisation est versée au niveau cantonal par les caisses de chômage et les offices régionaux de placement ont la charge de l’accompagnement des demandeurs d’emploi. 
 
4 – Les « complémentaires-chômage » : Comme pour la retraite ou la maladie, les citoyens peuvent faire appel à des caisses de chômage privées.
On en trouve deux types :
 
– Les caisses professionnelles sont les plus répandues. Elles sont instituées par les organisations d’employeurs et de salariés et doivent obtenir l’agrément de l’Organe de compensation. Généralement leur capacité d’indemnisation est restreinte à une région ou à un groupe déterminé de personnes ou de professions.
 
– Les caisses privées : Désormais, de plus en plus de Suisses cotisent, librement, auprès de complémentaires privées dans le domaine de l’assurance chômage. Il s’agit pour eux de compléter leurs indemnités en cas de perte d’emploi. Seule condition, avoir souscrit à la complémentaire avant le premier jour de chômage. 
 
Et finalement, comme en Allemagne, l’assurance chômage suisse fixe des règles strictes au versement des indemnités. À ces règles s’ajoutent des sanctions qui suspendent le droit aux indemnités en cas de manquement, c’est-à-dire : de prise de congé sans raison valable, si le demandeur d’emploi est au chômage « par sa propre faute », d’efforts insuffisant pour rechercher un nouvel emploi, manquement d’un rendez-vous avec le conseiller, refus d’un travail raisonnable, manquement à une formation professionnelle, faux renseignements, exercice d’une activité lucrative non déclarée…  
En cas de doute, des enquêtes sont menées par les inspecteurs des offices régionaux. Les jours de suspension vont de 1 à 15 jours pour une faute légère, de 16 à 30 jours pour une faute moyenne, de 31 à 60 jours pour une faute grave. 
 
C’est dire s’ils ont quelques décennies d’avance sur leur voisin immédiat que nous sommes.
C’était juste un « petit-point » de ce que j’ai pu glaner en marge de mon séjour jusque-là, même s’il doit en manquer… 
À toutes fins utiles, naturellement.

10 commentaires:

  1. Ce n'est là que pragmatisme. Mais qu'est-ce qui explique le jusqu'au boutisme idéologique de la France? On oppose généralement le catholicisme et le protestantisme. Mais la Bavière est catholique, et pourtant pas le moins rigoureux des land d'Allemagne. Est-ce la latinité? Mais la France n'est pas 100 latine, tandis que la Suisse a des régions latines. Je ne m'explique pas la fuite en avant française. Il y a une radicalisation inquiétante en plus. On va vers quelque chose d'extrême, que ce soit avec le PS, ou le FN, dont j'ai du mal à distinguer les différences socialement et économiquement parfois.
    Vlad

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    1. Bonjour Vlad !

      Je ne suis pas bien sûr que ce soit seulement une question de religion voire de "Culture".
      N'oublie jamais que les huguenots-hérétiques ont quand même inventé la Shoah, et ce n'était pas du pragmatisme non plus ! ...

      Ce que je constate c'est que "chez nous", pour paraître intelligent, il faut avoir réponse à tout, détenir une "vérité" que l'on maîtrise à travers un dogme cohérent.
      C'est une démarche "scientifique" qui sied assez bien aux grandes ékoles d'ingénieurs et les sciences dures d'une façon générale.
      Alors, pour apparaître "pas kon", les sciences molles, de la médecine à la "science-politique", on se réfugie dans l'étude des "grands-nombres" et les statistiques.
      Et dans la "science-po" et science économique dans des "théories" d'ensemble.
      Et à partir de là, tout se décline.
      Mais les erreurs, enfin surtout les erreurs.

      Autre paradoxe : En Suisse, ce n'est pas la technostructure (les fameux "scientifiques"), ni les représentants politiques, même élus qui gouvernent.
      C'est le peuple, directement via le referendum d'initiative populaire.
      Ils vont voter le dernier dimanche de novembre (j'en cause dans le billets d'aujourd'hui) et le monde de la finance tremble...
      Parce que le peuple, avec des hauts et des bas, en milieu de mandature ou pas, il a des exigences de bon sens.
      Et le "bon sens", c'est redoutable pour les "dogmes".
      Mortifère, même !

      Nous, on en est loin : On préfère encore se rassurer avec des dogmes et de la soupe démagogique...

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  2. Les Suisses ont des siècles de culture démocratique et nous allons devoir nous en inspirer si nous voulons nous sortir.
    Ajoutons-y le tirage au sort des sénateurs…

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    1. J'avoue qu'à les "regarder vivre" leurs "politiques" en immersion (courte il est vrai), c'est assez édifiant !

      En fait, ils n'ont pas de "chef". J'ai posé la question de savoir qui était le président de leur confédération et Etat (celui, le seul, qui a un bureau et une voiture de fonction et qui est rémunéré pour ses fonctions, alors qu'aucun autre "conseiller" - leurs ministres - ne l'est).
      Eh bien aucun n'a su me dire : Ca change tous les ans et ils les oublient, parce que le gars n'a aucun pouvoir "superlatif", finalement.
      Tout est basé sur le "consensus".

      Ca me rappelle assez bien mes séjours en Finlande, finalement, le seul pays - et ils en sont fiers - à avoir défait l'armée rouge de Staline et les hordes hitlériennes au millénaire dernier !
      Leurs ancêtre de cette époque-là ne se posaient même pas la question de la collaboration ou non : ils s'enterraient et harcelaient dans un consensus général.

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  3. Pas de chef !...
    Exactement l’inverse de la « Gauloisie des lumières » toujours inspirée par le « Roi-Soleil » !...

    C’est pas mal une présidence d’une année.
    Juste le temps d’aller tâter le « Kul des vaches » au Salon de l’Agriculture…

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    1. C'est vrai qu'il fallait y penser, le mandat d'un an...
      Notez que la "stabilité" reste entière, dans la mesure où ils se refile le "bébé" année après année.

      J'avais eu à voir ce schéma-là dans une instance syndicale (patronale) dans ma jeunesse.
      Il y a un triumvirat : Le "chef" préside, l'ancien chef rend les comptes, le futur chef siège avec les deux autres... Et ainsi de suite.

      C'est un peu le schéma que je retiendrait - quand vous serez au pouvoir - avec les sénateurs tirés au sort sur les listes électorales pour des mandats de trois ans et par tiers : Celui qui va sortir forme celui qui vient de rentrer et celui qui est "formé", il s'agite autour des lois formulées du moment.

      A suivre.

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  4. Les français et les françaises veulent etre fouettés, tous aussi masos les uns ou les unes que les autres.
    Trop croyants, trop bloqués par la propagande de leurs "frères et soeurs" les journalistes; surtout les plus jeunes (imbéciles!).
    Suffit d'en bavarder ds n'importe quel bar. Les seuls a réfléchir sainement sont les travailleurs européens frontaliers...
    Ca se passera mal. Car je ne vois pas autrement...
    Dj.

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  5. Salut DJ !
    Ca fait plaisir de te retrouver jusqu'ici !
    Rien de tel que la fidélité : Merci !

    Je ne sais pas si les "gaulois" sont des masochistes.
    Ils apprennent en vieillissant, c'est tout.
    Et c'est plus facile quand tu es transfrontalier, ou que tu as pu bénéficier d'une cursus d'échange comme Erasmus au cours de tes études, évidemment...
    Au moins tu peux comparer...

    Justement cette blague danoise à l'adresse d'un étudiant Gaulois en séjour d'échange de faculté :
    Tu es français ? Et tu crois au Père-Noël par hasard ?
    (oui/non, peu importe). Et tu votes pour ton PS alors !

    Tellement "trop fort"....

    Reviens dès que tu peux, DJ : La newsletter ne fonctionne pas ici, mais flibustier 20260 sur "gogol" marche.
    20260, c'est le code postal de Calvi en "Corsica-Bella-Tchi-tchi"...

    Bien à toi !

    I-Cube

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  6. Les sénateurs tirés au sort : Celui qui va sortir forme celui qui vient de rentrer et celui qui est "formé" s'agite autour des lois formulées du moment…
    C’est pas mal, pragmatique et simple…

    Au pouvoir ?...
    Vous pouvez y aller d’abord !...
    Je viderai ensuite ce qui restera des meilleurs vins !...

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    1. Moi ?

      Mais je suis un exilé, désormais !!!

      je ne reviendrai probablement pas, sauf si la "Corsica-Bella-Tchi-tchi" devient indépendante...
      Comme ils ont "rendu les armes", pas sûr que ça se fasse un jour.

      Quoique, comme en 1755 un certain Pasqual Paoli ait pu faire une "constitution écrite", je serai encore capable de leur faire une réforme fiscale à décliner par ailleurs, un jour ou l'autre !
      Après tout, Portoferraio est à une heure de bateau de Bastia, 20 minutes en avion de tourisme : Ca reste faisable.

      Bien à vous !

      I-Cube

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