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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 30 avril 2015

Euroscepticisme…

L’Autriche va voter pour quitter l’UE !

La culture de la neutralité autrichienne poussera-t-elle les Autrichiens, déçus de l’Europe, à en sortir ?
L’initiative populaire (hors parti politique) est le moyen le plus puissant de la démocratie directe encore aux mains de la population autrichienne et ils vont pouvoir en user.
 
Dans un premier temps, le ministère et la Cour constitutionnelle refusèrent les presque dix mille signatures dûment validées demandant ce vote.
Dans un second temps (à nouveau dix mille signatures, donc en tout vingt mille signatures) ils ne purent plus refuser.
Ainsi, pendant 8 jours, entre le 24 juin et le 1er juillet 2015, les Autrichiens pourront s’inscrire sur les listes officielles dans leur commune ou mairie pour exprimer officiellement, par leur signature, leur volonté de quitter l’UE.
 
Extrait du texte officiel de l’initiative en faveur de la sortie de l’UE :
 
« Presque toutes les promesses faites avant l’adhésion à l’UE il y a 20 ans et ayant mené au « oui » à l’adhésion n’ont pas été tenues :
– Au lieu de la croissance, nous avons assisté à une détérioration dans presque tous les domaines : chômage, surendettement, pouvoir d’achat pour la grande majorité de la population.
– Le taux de criminalité a progressé (au lieu d’apporter plus de bonheur aux peuples).
– Les petites exploitations agricoles continuent de disparaître.
– L’environnement s’est détérioré.
– Les décisions prises au niveau de l’UE sont très souvent dictées par les entreprises internationales de la pharmaceutique, de l’énergie nucléaire et du génie génétique, ainsi que des multinationales agro-alimentaires qui ne laissent aucune chance à un approvisionnement local et régional favorable aux classes moyennes.
– La politique de paix est particulièrement mise en danger suite à notre appartenance à l’UE.
– Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est de plus en plus contrarié, or il est le fondement de la paix et la liberté.
– La participation aux sanctions économiques contre la Russie est incompatible avec la neutralité perpétuelle ancrée dans la législation autrichienne. »
 
Voilà qui fleurent bon le populisme, mais qui est quand même mieux argumenté que les diatribes frontistes auxquelles nous a habitué « Marinella-tchi-tchi ».
Eux au moins, ils n’ont pas besoin de planquer leurs rapines en Suisse ou aux Bahamas !
Ils restent des « patriotes », peut-être jusqu’à l’extrême d’ailleurs, teint de constats de « bon sens ».
 
Mais ce n’est pas tout :
« Nous voulons de nouveau vivre dans un pays libre et neutre sans être une « colonie » de Bruxelles et de Washington. Nous ne voulons surtout pas être entraînés dans des conflits à l’étranger qui ne nous regardent en rien et représentent un réel danger pour la paix. Stoppons de telles exigences dès le début, sinon il sera trop tard » ajoute le texte.
 
« – Seul le fait de quitter l’UE nous permettra d’échapper aux fameux accords transatlantiques de libre-échange entre l’UE et les États-Unis (TTIP) et le Canada (CETA).
– L’Autriche ne récupère qu’une petite part des milliards d’euros annuels servant à la « promotion » de l’UE. Du fait de ces paiements annuels dus à l’UE, nous sommes un contributeur net depuis 20 ans.
– L’Autriche n’a même pas le « droit » de codécision pour l’utilisation de cet argent.
– En fin de compte, le fait d’être membre de l’UE est depuis 20 ans une affaire à perte pour l’Autriche pour avoir entraîné la diminution des prestations sociales et des investissements étatiques en faveur de la population.
– En cas de sortie de l’UE, l’Autriche n’économiserait pas seulement ses paiements annuels en tant que contributeur net mais également les paiements pour les divers « fonds de sauvetage pour l’euro ».
– Les obligations de dépôts à hauteur de milliards pour le Mécanisme européen de stabilité (MES) et les énormes garanties pour le Fonds européen de stabilité financière (FESF) seraient supprimées.
– L’Autriche pourrait réintroduire sa propre monnaie et mener une politique monétaire servant tout d’abord son économie nationale. »
 
L’objectif de cette initiative populaire est parfaitement démocratique, personne n’a de raisons de s’y soustraire, et « le retrait de la République autrichienne de l’Union européenne évitera davantage de dommage à la population ».
Celle-ci la ressent comme un instrument centralisé, paralysant, mettant le pays sous tutelle, « présentant des aspects toujours plus dictatoriaux, et nullement prometteurs. »
 
« Les petits pays indépendants offrent beaucoup plus de chances pour une économie et une vie respectueuse de la nature et durable qui profitera aux générations futures. »
C’est sûr : J’aime bien Monaco, mais il y a d’autres, comme la Principauté de Seborga, en Ligurie italienne, perchée sur une crête montagneuse accessible par plusieurs routes « tordues » telle qu’elle m’a fait penser à la commune de Sant-Antonino, en « Corisca-Bella-Tchi-tchi », quand j’y suis allé pour avec « mon boss » chercher un « paradis fiscal » à portée de main encore plus « hard » que son Rocher habituel, pour ses meilleurs clients.
On peut aussi citer la principauté d’Andorre, le Lichtenstein, même si ces deux-là sont un peu trop loin de la mer pour moi…
Et puis quelques « micros-nations » du meilleur effet…
 
Ce texte a été remis personnellement au ministère de l’Intérieur à Vienne le 17 décembre 2014.
Et de rappeler que la sortie de l’UE est prévue et garantie par l’article 50 du Traité de l’Union Européenne :
 
« 1 – Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.
2 – L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.
3 – Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai. »
 
Les peuples auraient-ils quelque chose à dire quant au sort que leur réserve l’eurocratie-bruxelloise ?
Sans aucun doute et ça a toujours été prévu comme ça.
En revanche, je reste surpris : Je pensais intimement que c’étaient les allemands qui devaient « sortir » les premiers de l’UE, à force de râler sur tous les autres, voire d’en ruiner quelques-uns au passage (Chypre, la Grèce, demain Malte, puis le « Club-Med »).
Les italiens ne sont pas mal non plus, mais « ma-non-troppo », pour d’autres raisons, notamment les contraintes de l’espace Schengen qui les laisse tout seuls en première ligne à régler l’invasion venue du continent africain, situé juste à quelques brasses de Lampedusa.
Eh bien pas du tout : Les autrichiens renâclent silencieusement depuis deux décennies sans que personne ne les écoute et commencent à perdre réellement patience.
 
Vu de loin, deux déclencheurs, semble-t-il :
 
– La politique atlantiste de la majeure partie de l’UE, également membre de l’OTAN.
D’ailleurs les sièges de l’UE et de l’OTAN restent posés à Bruxelles…
Plus qu’un symbole. Et le Parlement européen a failli les suivre.
Les autrichiens n’adhèrent pas à la « partie de Go » (ce jeu où il faut encercler les « libertés » d’un territoire occupé par l’adversaire, le « Go-Ban ») mondiale qui se joue actuellement sous nos yeux (Chine contre reste du monde ; Russie et Europe) à l’initiative des USA.
Eux savent vivre « encerclés », après avoir été un empire-continental éclaté, au moins autant que « l’Helvétie-enclavée ».
 
– Les MES et FESF leur font peur par les engagements à payer à la place d’autres des dettes d’un montant aussi indéterminé que gigantesque, nous, pas du tout : On sait vivre sans une tune.
Et ça fait des décennies qu’on a appris à le faire.
Au moins tout autant que le TTIP qui va formater les échanges financiers entre nations à travers le filtre d’un « droit coutumier » exclusivement anglo-saxon.
Tout le monde pressent, à tort ou à raison, que les pays de « droit écrit » (celui du Code civil Napoléonien décliné un temps sur tout l’Empire) ne sont pas coutumiers de tous ses ressorts.
 
J’avoue d’ailleurs ne pas bien comprendre les américains sur le sujet : Comment peut-on négocier avec l’UE sous condition d’une approbation unanime de tous ses membres ?
L’UE n’est pas encore un État souverain en tant que tel…
Ça ne sert strictement à rien, sinon enflammer les esprits retors qui se heurtent au « secret-exigé » des termes des négociations… qui paraît dès lors des plus suspects à tout le monde, sauf aux quelques négociateurs !
 
À moins que la stratégie américaine consiste à faire voler en éclat l’UE, justement, pour mieux imposer ses diktats.
Ça devient de plus en plus probable, même si ça reste un peu contradictoire avec la stratégie de l’OTAN qui se sert de l’Europe comme d’un glacis éloigné et d’une base avancée à cerner la Russie…
 
Dans tous les cas, que ces manœuvres échouent ou réussissent, on pourra en imputer les causes au « déficit-démocratique » des eurocrates : À force d’imposer au lieu de « servir » et conduire seulement, autistes à la souffrance des électeurs (ils n’en ont pas…), les améliorations à attendre d’une Union qui vaudra vraiment le détour quand elle sera achevée, ils sont tout simplement en train de la détruire.
Fabuleux de « trisomie-politique-appliquée ».
Dommage, dommage.

mercredi 29 avril 2015

Pas de chance !

Le chômage a encore crû de 15.400 postes ! 
 
Plus de 3,5 millions en catégorie A (les chômeurs-plein-temps), cap sur les 6,5 millions toutes catégories confondues sur l’ensemble du territoire politique du pays de « Gauloisie-socialiste »…
Sans tricherie ni maquillage des variations saisonnières : Ce qui n’augure rien de bon pour la rentrée, car les jeunes en fin de formation se retrouveront d’un bloc sur le marché du boulot en septembre prochain.
 
Pour résumer de ce qu’en disaient hier nos « trisomiques-nationaux », la croissance du chômage (la dérivée première) augmenterait désormais moins vite (dérivée seconde, la « tendance ») : Félicitation pour tous ces efforts !
En bref, malgré les milliards distribués au titre du CICE (en plus de celui du crédit-impôt « Recherche & Développement) plus les quelques aides à l’exportation (essentiellement en zone euro : Merci le dollar ?), l’économie ne crée toujours pas d’emploi mais persiste à en détruire !
Simple conséquence des mesures fiscales du début du quinquennat, me direz-vous ! Et vous auriez raison : Si j’en donne 46 milliards aux entreprises, c’est après en avoir piqué 136 globalement aux ménages, salariés, retraités, rentiers, malades & invalides, étudiants, etc.
Or, souvenez-vous, même si vous taxez le pet des vaches, et c’est pareil pour une entreprise, elles ne paieront rien directement : C’est le « consommateur-kon-tribuable » qui est toujours le payeur final !
D’ailleurs, avec quoi les gens vivent ?
Avec des salaires et des pensions bloqués, et, pour le solde de ces saignées-fiscales, c’est autant de moins qui manque dans les comptes d’activité de la Nation ! 
 
Alors, pour donner le change et dans le même élan, on nous sort un rapport d’un optimisme rare : L’emploi va profiter des départs massifs en retraite !
On croise les doigts, bien sûr…
Ce que « Transe Stratégie » et la Dares en disent sur «Les métiers en 2022», c’est que le vieillissement de la population constituera à cet horizon le principal atout du pays sur le front de l’emploi.
Ça, on savait depuis le livre blanc de « Roro-card » des années 80 – et même 30 ans avant si on avait écouté « Michou-Deux-Braies » quand il nous racontait qu’il fallait faire des gosses…
C’était dans un autre millénaire désormais dépassé, puisqu’il était prévu une pénurie de main-d’œuvre autour des années 2012/2015 et jusqu’au moins 2035… 
 
Tiens donc, les « traces » des cycles-longs de Kondratiev qui nous reviennent comme d’un boomerang : 1794/1824 (l’Europe détruite par les guerres napoléoniennes issues de la Révolution) ; 1824/1854 (le second empire et l’ère industrielle et ses promesses) ; 1854/1884 (la IIIème République et l’ère colonialiste) ; 1884/1914 (la « belle époque » enfin radieuse du colonialisme) ; 1914/1944 (l’Europe, le monde, se déchire) ; 1944/1974 (les « trente glorieuses ») ; 1974/2004 (les chocs pétroliers et les bulles) ; 2004/2034 (la reprise attendue et avortée) et ainsi de suite jusqu’en 2064 qui aurait dû clôturer une ère de mutations difficiles, alternant les périodes de croissance avec les périodes de récession.
Ne vous y trompez pas, c’est juste une question de démographie : Rien de magique là-dedans.
D’autant que « le métronome » a finalement été perturbé par le 11 septembre 2001, qui s’est traduit par la crise de 2008/2009, loupant le redémarrage des économies prévu en 2004.
 
En lisant ces rapports sur l’état de l’emploi futur, on se dit aussi que ce sont les régimes de retraite qui vont souffrir, n’est-ce pas.
Mais à-que-donc pourquoi on ne réduit pas l’âge du départ à la retraite pour faire de la place aux jeunes ?
C’est marche ou crève : Parce que ça va coûter un max de tunes…
Déjà qu’à doses homéopathiques les régimes sont en déficit alarmant, ce serait un coup à faire péter tous les compteurs.
Passons…
 
Mais quelle joie pour « François III », qui fait « capitaine de pédalo à la fraise des bois » dans le civil : Il va pouvoir se présenter à sa propre succession si enfin le chômage décroît.
Problème : Ces créations d’emploi, c’est pour 2022, pas pour l’année prochaine.
Pas de chance !
Et elles dépendront étroitement de la politique économique du gouvernement actuel, perdu et sans cap tel un ramassis d’acéphales dans le brouillard par une nuit sans lune, de sa capacité à renouer avec la croissance nous dit le fameux rapport remis, l’encre à peine sèche.
 
Dans l’hypothèse « médiane », et pour la période 2012-2022, on va assister à « une sortie progressive de crise », avec 1,4 % de croissance moyenne, et déboucher sur 177.000 créations demplois par an !
Pas assez pour effacer la période antérieure du quinquennat…
Pas de miracle, hein : Ce niveau serait, même, légèrement inférieur à celui connu de 1997 à 2012. Le total retombe à 115.000 dans le scénario d’une reprise plus laborieuse comme actuellement (+ 1,1% par an) et même avec lhypothèse dune reprise plus nette (+ 1,8%), on reste bien loin du dynamisme connu de 1997 à 2001 et de 2005 à 2008, quand plus de 300.000 emplois étaient créés par an.
Avec un taux de chômage déjà délirant.
Pas près de se représenter, finalement, le capitaine de pédalo qui pédale dans la tempête ?
Mais si tiens donc, puisque la « dérivée seconde » repasserait en positif…
Où l’art de prendre des gens pour encore plus kon que leurs dirigeants politiques…
 
Pour autant, rassure le rapport, «quel que soit le volume des créations nettes demplois [], de nombreux postes seront à pourvoir en raison de larrivée en fin de vie active desgénérations du baby-boom», entrées dans la vie active dans les années 1970 (l’après « mai 68 »). Déjà à l’œuvre depuis une grosse décennie mais amoindri par les dernières réformes des retraites, ce phénomène de sortie massive du marché du travail atteindrait son apogée au tournant des années 2020.
Le rapport table ainsi sur 619.000 fins de carrières par an sur la période 2012-2022, contre 565.000 entre 2005 et 2012. Cela devrait amener quelque 800.000 postes à pourvoir sur le marché par an, un volume alors suffisant pour assurer un recul du chômage…
Le père-Noël existerait-il vraiment ?
Parce que bon, on comptait 800.000 naissances depuis quelques années… Alors 20 ans plus tard, il faudra caser tout le monde si on ne veut pas avoir des armées de loqueteux défoncés à la mauvaise herbe (qui sera légalisée entre-temps) sur les boulevards devenus « no-go-zone ».
 
Dans le scénario «médian», le taux de chômage retomberait ainsi à 8% en 2022, et même à 7% dans le scénario optimiste. Dans le scénario sombre, il ne ferait «que» se maintenir autour de 10%. Si de nombreux départs en retraite sont en vue, une hausse «rapide» de la population active est aussi attendue: Portée en bonne partie par la hausse du travail des seniors sous leffet des réformes des retraites, elle gagnerait 1,2 million de personnes, pour atteindre 29,5 millions en 2022, dont 49% de femmes.
Je viens de vous le dire, il a été né presque 800.000 « petits-d’hommes » par an dans l’intervalle : Elles aiment ça, nos femmes.
Ça va se tarir, ne vous en faites pas : D’abord, je n’ai plus 20 ans, je ne fournis plus « comme avant », parce que « ça, c’était avant », et ensuite les politiques natalistes vont se tarir, faute de budget. 
 
Ces vents favorables ne doivent, toutefois, pas amener l’État, nous en dit-on, ni les partenaires sociaux, à relâcher l’effort. Au contraire, pointe le rapport, avec les lourdes transformations en cours des métiers, la capacité à renouer avec la croissance dépendra en bonne partie de leur capacité à «favoriser lappariement sur le marché du travail».
Déjà qu’il y a 400.000 postes non-pourvus en déshérence… 
 
Outre un soutien marqué à l’innovation, pour enrichir en volume et en qualité l’emploi de demain, l’État est appelé à poursuivre les efforts en faveur de la formation tout au long de la vie et de la mobilité.
Chez les jeunes, l’horizon devrait s’éclaircir pour les bac + 4/5, mais certains besoins en bac + 2 se tarissent et l’emploi peu qualifié se transforme vite.
Pour assurer l’adéquation entre formation des jeunes et besoins du marché, le rapport salue (la brosse à reluire indispensable pour la main qui paye) la volonté de l’exécutif de développer l’apprentissage. Mais il pointe la nécessité de le développer dans les métiers dynamiques où il reste rare, comme les nounous, les aides-soignants ou encore les agents de sécurité. Les « hautes-formations » que voilà…
C’est vous dire s’il y a de quoi rire : Et qui va payer tout ça ?
 
Le rapport attend « une forte dynamique des métiers du commerce et des services de soin et d'aide aux personnes, qui ferait plus que compenser le repli des emplois administratifs de la fonction publique et des emplois de secrétaires ».
Ça existe encore, ce luxe que d’avoir un secrétariat cohabitant avec Windows ?
Quant aux métiers industriels, en chute libre depuis plus d'une décennie, ils devraient « se stabiliser », sauf en cas de crise prolongée.
Les métiers agricoles, eux, « poursuivraient leur repli ».
Dans le même temps, les « métiers très qualifiés » seraient en « forte progression (…) principalement les métiers de cadres », au détriment des « ouvriers et des employés qualifiés ».
La situation serait plus contrastée pour les moins qualifiés, « les créations d'emplois dans les métiers d'aide à la personne et de services » compensant « les destructions d'emplois d'ouvriers peu qualifiés ».
Formidables mutations en vue, non ?
 
La première préconisation : « Maintenir l'effort pour insérer les jeunes décrocheurs (…) L'évolution du marché de l'emploi va être plutôt favorable aux jeunes, à condition qu'ils soient qualifiés ».
Autre priorité : Mettre l'accent sur le « maintien dans l'emploi des seniors », qui représenteront « 30 % de la population active en 2022 »…
Enfin, il faudra être très attentif aux disparités régionales : Il est à craindre des « fragilité » dans les espaces ruraux, les petites villes et des villes moyennes, ces territoires concentrant déjà les « métiers fragiles ». 
 
Donc « services aux personnes et aux citoyens » d'abord, avec 766.000 créations d’emplois anticipées sur la période 2012-2022 dans la santé, l’action sociale, l’éducation, la culture et le sport, dont 350.000 aides à domiciles, aides-soignants et infirmiers. L’appel d’air sera d’autant plus fort que dans ces métiers, un salarié sur trois a aujourd’hui plus de 50 ans.
Je vous l’ai toujours dit : Un très gros tiers d’emploi dit de « proximité ».
Surtout si on y inclut les services-publics … au public !
Mais aussi les « services aux entreprises » avec 644.000 créations nettes d’emplois attendues, en particulier dans le conseil et sous l’impact de l’externalisation croissante des services de R&D et de gestion administrative. 
L’autre tiers, mobile, qui peut se délocaliser rapidement.
 
Une «tertiarisation» de l’économie qui profitera avant tout aux cadres, dont le marché de lemploi devrait croître deux fois plus vite que le marché global…
Je demande à voir quand la plupart seront remplacés par des robots ou des logiciels butineurs-intelligents sur le « big-data »…
Et l’avantage d’un robot-butineur, c’est qu’il ne s’arrête jamais, même pas le 1er mai !
Les ingénieurs et informaticiens ne bénéficieront pas de départs massifs à la retraite mais le dynamisme de leurs métiers, portés par l’essor des nouvelles technologies et de l’aéronautique, devrait assurer «de nombreuses créations demploi».
À moindre échelle, les métiers de l’information/communication et des arts/spectacles devraient offrir de belles perspectives grâce à l’essor du multimédia, ma pincée « à haute valeur-ajoutée », internationalisée, globalisée, qui s’exporte par internet interposé, sans même se délocaliser…
Je sens que je vais faire « saltimbanque », finalement, plutôt qu'« ingénieur-juriste/financier »… 
 
La fonction publique, ça ne serait plus l’eldorado de nos « technocrates-autistes » : Les départs à la retraite y seront nombreux mais comme pour les militaires, pompiers et policiers, la tendance est à y détruire des emplois par contrainte budgétaire.
Le retour obligé du « un pour deux » de « Bling-bling » ? Il va passer pour un voyant-extra-lucide, bientôt…
 
Traditionnel gros pourvoyeur d’emplois, le commerce et l’hôtellerie-restauration auront le vent en poupe. Le premier bénéficierait de «l’élargissement des horaires douverture» et de lappétence retrouvée des consommateurs pour les commerces de proximité, la seconde «des nouveaux modes de consommation privilégiant le bien-être et les loisirs».
Un bémol toutefois dans le commerce : Sous limpulsion des caisses automatiques, loffre de poste de caissier se contenterait de stagner.
Ah bon ? Elle va plutôt décroître drastiquement avec les technologies du « traçage » et de l’identification automatique : Tu passes le portique avec un produit pas remis en rayon, ton compte sera immédiatement débité avec remise de fidélité…
Déjà, ta banque a viré la caissière parce que manipuler des espèces (appelées à disparaître) c’est dangereux, pour la remplacer par des « espaces à robots » blindés-inviolables qui bossent même le dimanche…
 
Les perspectives du BTP, où le poids des normes environnementales ouvrira des opportunités aux architectes, agents de maîtrise et aux ouvriers les plus qualifiés, d’autant qu’une part importante d’ouvriers du second-œuvre (électricien, peintre, menuisier, etc.) approchent de leur fin de carrière. L’industrie recréera elle aussi des emplois, mais de manière limitée et avant tout sur les postes très qualifiés. Les autres fileront hors les frontières, c’est bien connu…
Enfin, le rapport pointe qu’en dépit de créations nettes d’emplois attendues nulles ou en recul, les moyennes d’âge élevées des enseignants, des agents d’entretiens et des conducteurs de véhicule devraient engendrer des volumes importants de postes à pourvoir.
Là encore, je demande à voir : Quand on annonce les robots opérationnels pour faire le ménage des chambres d’hôtel en 2030, quand on voit le développement massif de « l’e-learning » et demain les véhicules automatiques et autonomes…
Enfin, passons là encore.
 
Par ailleurs, ces rapports notent une forte concentration de cadres dans les très grandes métropoles. Les cadres attirant les cadres. Normal, parfois ils vont même jusqu’à coïter ensemble.
« Cela concerne les informaticiens et les professions de la communication qui demeurent très condensés dans l’aire urbaine parisienne ». Toutefois, ces dernières années, un petit mouvement de déconcentration vers les grandes métropoles de province s’est effectué.
Selon une étude de l’Apec publiée en mars 2015, 58 % des 2,9 millions de cadres du privé se concentrent dans 17 zones d’emploi seulement.
Dans cet abécédaire on trouve par ordre décroissant : Paris, Lyon, Saclay, Toulouse, Marseille-Aubagne, Lille, Bordeaux, Nantes, Grenoble, Roissy,… Chacune de ces villes ont attiré plus de 25.000 cadres.
 
En tout cas, vous voilà prévenu, à la fois de l’échec de « François III » – pas de chance – (même s’il finira par avoir raison… plus tard quand il ne sera plus là pour le dire, quoique… il faille aussi et sans doute se préparer à une économie du « temps-libre intégral » pour tous aussi, ce que personne ne semble entrevoir) et des mutations en cours pour aborder les crises globales de l’ère 2034/2064 – si on parvient à sortir de l’ornière avant – en espérant que personne ne vienne tout casser entre-temps.
Parce que bien sûr, toutes les prévisions sont toujours toutes fausses, et dans les grandes largeurs, en plus.
Ça se passera comme d’habitude, c’est-à-dire comme il n’est pas dit, un point c’est tout.
Il n’en reste pas moins qu’il faut être optimiste : Le « monde d’après » émerge lentement, c’est une certitude.