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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 22 avril 2015

Je relaye, parce que c’est vraiment « trop drôle » !

Le Drapeau…

« Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est-ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
 
Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
 
1924 – Jean Zay »
 
Un texte sorti de la « guerre des tranchées », où il a su traduire par les mots ci-dessus l’écœurement que lui a inspiré cet épisode funeste de première guerre mondiale d’empires qui se consumaient dans un autodafé épouvantable…
C’était si terrible que même mes grands-parents ne m’ont jamais parlé de « leur guerre », la « der des der ».
Eux qui se sont battus pour ce fameux drapeau tricolore.
 
Jean-Zay, un « Rad-Soce » de l’entre-deux-guerres, assassiné par trois miliciens en 1944, une victime comme il y en eu des dizaines de milliers, hélas, durant la Seconde Guerre mondiale et réhabilité après-guerre, blanchi du crime de collaboration dont quelques ignobles l’accusaient à tort.
Il a servi comme sous-lieutenant au sein de la IVème armée « volontaire pour les missions les plus périlleuses et les plus délicates » en diront ses chefs, sans jamais « qu’à aucun moment il ne s’est soustrait à l’autorité militaire » en dira le 5 juillet 1945, la Cour d’appel de Riom qui annule le jugement du 4 octobre 1940 au motif que « les poursuites intentées contre le sous-lieutenant Jean Zay ne peuvent s’expliquer que par le désir qu’a eu le gouvernement d’atteindre un parlementaire dont les opinions politiques lui étaient opposées et qu’il importait de discréditer en raison de la haute autorité attachée à sa personnalité ».
Elle le réhabilite pleinement à titre posthume.
Je ne sais même pas si le Général De Gaulle, condamné à mort pour haute-trahison en 1940 a pu être réhabilité…
 
Depuis, signalons que « l’outrage au drapeau » est devenu un délit.
L'article 440 du Code de justice militaire dispose que : « Le fait pour tout militaire ou toute personne embarquée de commettre un outrage au drapeau ou à l'armée est puni de cinq ans d'emprisonnement. Si le coupable est officier il encourt, en outre, la destitution ou la perte de son grade. ».
Et puis ce délit d’opinion s’est déplacé aussi autour de l’hymne national.
Des polémiques ont pu voir le jour, comme dans les années 1970 lors de l'interprétation contestée de « La Marseillaise » par Serge Gainsbourg, mais ce n'est qu'à partir de 2003 que l'outrage au drapeau ou à l'hymne national est tombé sous le coup de la loi.
 
Et dire que moi, je pleure dès que j’entends la première mesure de « La Marseillaise » : Je reste un grand émotif au patriotisme chevillé à l’âme !
Et tout autant, de joie, quand visitant le bâtiment de l’ONU à New-York, j’ai vu « mon » drapeau tricolore flotter parmi tous les autres…
Gorge nouée quand je suis entré dans le hall d’accueil.
En plus, miracle des miracles dans ce territoire anglophone, les hôtesses d’accueil parlaient toutes un « Francilien-natif » sans aucun accent et de façon « fluide » : Merveilleux, j’étais chez moi !
À l’ONU… c’est vous dire mes larmes de joie.
 
Rappelons qu’en mars 2003, un amendement à la loi pour la sécurité intérieure présentée par le ministre de l'intérieur pas encore « Bling-bling », crée le délit « d'outrage au drapeau ou à l'hymne national ».
Ce sont les sifflets du public à l’occasion d’un match amical de football international qui provoque cette réaction législative…
Le drapeau n’y est pour rien…
 
L'article 133 de cette loi précise : « Le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7.500 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende ».
L’auteur (UDF) de l'amendement, commente alors : « J'avais déposé une proposition de loi dès 1999 à la demande des anciens combattants, tombée dans l'oubli (...). Il a fallu les sifflets du match France - Algérie en 2001 pour que l'on s'en préoccupe. ».
Notez que le Conseil constitutionnel restreint la portée de la loi en précisant que les sanctions ne s'appliquent qu'aux « manifestations publiques à caractère sportif, récréatif ou culturel », et qu'en sont exclues les « œuvres de l'esprit » et « les propos tenus dans un cercle privé ».
 
Autrement dit, Jean Zay peut insulter mon drapeau sans même que j’aie rien à en dire, puisqu’il ne s’agit pas d’une « manifestation publique à caractère sportif, récréatif ou culturel », mais bien d’une « œuvre de l’esprit » : Il est juridiquement parfaitement conforme à la décision du « Cons-Cons ».
 
Mais le plus drôle est à l’initiative, en tout cas sous son égide, du gouvernement de « la gôche-triomphante » du moment, et aura lieu le 27 mai prochain, à l’occasion des commémorations en cours du centenaire de la Grande Guerre et du 70ème anniversaire de la libération de « mon pays à moi » du joug nazi.
Il sera l'une des quatre personnalités qui devraient être honorées par leur entrée au Panthéon !
Vous savez, le Panthéon dédié « Aux Grands hommes la Patrie reconnaissante »…
Les autres, à la limite, on n’en parle même pas dans les médias.
Vraiment splendide !
 
Certaines personnes affirment que sa mort ignoble, dans des circonstances rocambolesques (ses bourreaux miliciens se sont faits passer pour des résistants-déguisés afin de l’extraire de sa prison en juin 1944, avant d’aller l’achever dans un bois et de jeter sa dépouille dans une crevasse naturelle « rebouchée » à coups de grenade…) n’en fait pas l’égal de ces résistants âgés de 16 à 22 ans, presque l’âge qu’avait Jean Zay quand il a écrit son poème, qui se sont sacrifiés pour leur pays et son drapeau en s’écriant : « Je meurs pour ma Patrie » ou « Vive la France ! ». 
 
Et on se souvient encore de « Bling-bling » (quand il l’était enfin devenu…) qui voulait nous imposer Guy Moquet, militant communiste et poète à ses heures, qui nous aura laissé ces mots-là si émouvants :
« Ma petite maman chérie,
Mon tout petit frère adoré,
Mon petit papa aimé,
Je vais mourir !
(…) Certes j'aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur c'est que ma mort serve à quelque chose.
(…) ma vie a été courte, je n'ai aucun regret si ce n'est de vous quitter tous.
(…) en vous embrassant de tout mon cœur d'enfant.
Courage !
(…) Guy »
Rappelons là encore que le 19 octobre 2009, le directeur général de l'enseignement scolaire indique que la lecture de la lettre de Guy Môquet reste « obligatoire »… 
 
J’avoue que dès lors, je ne peux pas résister à reprendre ce poème, au nom de la liberté d’expression et de la loi reconnue conforme à la constitution.
Et comme je suis très respectueux des lois de « Mon pays » (celui que j’aime tant…) et de celles de mes « pays d’accueil » (même et surtout fiscales…), c’est avec plaisir que je m’exécute moi-même…
 
Mais avouez qu’on aurait pu espérer des « trisomiques-autistes » qui nous gouvernent encore pendant 2 ans, qu’ils sachent éviter une polémique inutile, laissant du temps au temps, en lui laissant faire son œuvre d’apaisement.
Eh bien même pas : Ils ont l’air si pressés de se faire « mal-aimés », qu’on croirait presqu’ils ne comptent pas s’éterniser là où ils sont…
J’adore la perspective !

6 commentaires:

  1. Hurlant de vérité et de désespoir...

    J'ai repris sur mes blogs "Alerte éthique" :
    http://www.alerte-ethique.fr/news/le-drapeau/

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  2. Pourquoi pas ?
    J'ai beaucoup hésité à le mettre en ligne.
    Il s'agit de la vie d'autrui et je ne me sans pas vraiment compétent pour en juger, finalement.
    La mienne devient si difficile...

    Bonne journée à vous !

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  3. Le drapeau n'est qu'un symbole.
    Et dans le cas de la guerre de 14/18 il s'agissait de défendre d'abord le territoire et sa liberté de façon à ne pas être mis en esclavage économique ou éliminés...

    Aussi, le texte de Jean ZAY n'est qu'une approche simpliste, réductrice, d'une réalité : il faut parfois y aller pour sauver sa peau, celle de nos proches, sauver notre pays, notre Histoire, notre culture.

    D'ailleurs, cela commence à gueuler ferme, notamment à l’Association de soutien à l’armée Française (ASAF) !...

    « Jean Zay et son « torche-cul » au Panthéon

    En 2015, la France commémore le 70e anniversaire de sa libération pour laquelle des dizaines de milliers de Français acceptèrent de sacrifier leur vie afin que le drapeau tricolore remplace définitivement celui de l’occupant nazi. Pour honorer leur mémoire et faire vivre leur souvenir, est-il acceptable de choisir un ancien ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts qui, à 20 ans, traita, dans un poème, le drapeau français de « torche-cul » ?

    Le 7 janvier 2015 est paru, sous le timbre du ministère de la Culture et de la Communication, le décret annonçant l’hommage de la Nation à la mémoire de quatre personnalités et le transfert des cendres de deux d’entre elles, dont Jean Zay, au Panthéon. La cérémonie est prévue le 27 mai.

    Le président de la République n’a pas encore donné suite aux arguments exposés dans la lettre qui lui a été adressée par une cinquantaine d’associations représentant des centaines de milliers de citoyens et proposant, en lieu et place de Jean Zay, des jeunes résistants morts pour la France les armes à la main ou fusillés par l’ennemi. Il a maintenu Jean Zay, proposé dans la plus grande discrétion par un petit groupe d’historiens et associé à trois autres personnalités remarquables : Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion.

    Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur Jean Zay, lâchement assassiné par des miliciens en 1944. Mais une victime n’est pas un héros, et le Panthéon n’est pas une récompense. C’est une référence nationale.
    Notre pays est aujourd’hui en guerre contre le totalitarisme islamiste. Les Français se regroupent naturellement autour des symboles de la République que sont la Marseillaise et le drapeau ; le 11 janvier dernier, ils l’ont fait massivement. Au moment où la cohésion de la Nation est indispensable au succès dans le combat qui s’engage contre ceux qui veulent nous imposer leur loi et nous reprendre notre liberté, ne serait-il pas alors incongru, paradoxal voire dangereux, de présenter en exemple à une jeunesse, qui doute trop souvent de son pays, un homme qui a exprimé le dénigrement et la haine du drapeau ?

    Les cinq jeunes résistants ** proposés par l’ASAF étaient, lors de leur mort, âgés de 17 à 22 ans. Ils incarnent le symbole de l’unité nationale. Ils faisaient fi des clivages politiques qui prévalaient alors. Certains, bien que catholiques fervents, ont combattu au sein de réseaux d’obédience communiste parce qu’ils estimaient que c’était là qu’ils défendraient le mieux leur pays. Aucun n’a tremblé devant la mort, prouvant ainsi qu’ils plaçaient l’avenir de leur pays au-dessus de leur propre vie. »

    La suite sur :
    http://www.asafrance.fr/item/lettre-15-02-jean-zay-et-son-torche-cul-au-pantheon.html


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    1. Mais "Ami-râle", je sais tout ça !
      Je sais tout ce qu'on doit à nos poilus et aux alliés de l'époque, sans qu'on leur demande leur avis.
      Je sais tout ce qu'on doit au GI d'il y a 70 ans, déjà embarqués dans une guerre du pacifique impitoyable, et qui sont venus mourir avec les alliés de l'époque sur les plages de Normandie et d'ailleurs.
      Pourquoi croyez-vous que je vous dit (et à tous), que je ne me sens pas compétent pour "en juger" ?

      J'ai lu également le billet de l'ASAF, mieux placé que moi pour en redire.
      Et d'en conclure que décidément, "François III" et sa clique n'a aucun sens de la mesure.
      Que je ne vois pas d'autre solution que d'en ironiser...

      Parce que des martyrs patriotiques, la terre que vous foulez tous les jours, elle en est pleine : On retrouve encore des vestiges de près d'un siècle en grattant la terre de l'Aisne ou de la Champagne (et d'ailleurs) qui remontent au fil des années jusqu'à la surface.
      Il y en a d'autres à découvrir plus tard dans les endroits où nos soldats sont en OPEX.
      Et encore ailleurs où ils n'y sont pas.
      On peut même en retrouver trace sur nos trottoirs depuis bien avant le 7 janvier dernier.
      (Souvenez-vous de Charonne, du mur des fédérés, du Mont-saint-Valérien, etc. etc. !)

      Il y a de quoi "broyer du noir" pendant tout le reste de mes jours qui sont comptés (et même au-delà).
      Alors il vaut mieux encore en rire des autistes qui tressent, tous les jours sciemment, la corde qui va les pendre : C'est tellement crevant de rire.
      Bref, passons : Je n'aime pas les polémiques stériles qui de toute façon ne peuvent pas aboutir.
      Même s'il me paraît normal que quelques-uns se lèvent pour dire haut & fort qu'on marche sur la tête.

      Finalement, je n'en fais pas plus, pas mieux et sans talent en plus !

      Bien à vous !

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  4. Le commentaire précédent est de "l'Amir-rale"...

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    1. Ah oui ?
      Vous vous cachez derrière un nouveau pseudo, alors ?
      Magnifique...

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