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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 25 août 2015

Chapitre XXIV : le « 002.1 » (2/2)

Promenade hors les airs.

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Le décollage est un peu acrobatique parce qu’un des boudins, puis tous se séparent de l’avion plus vite que prévu.
Le vol reste toutefois un réel succès.
Dès avant la troisième minute, le ciel s’obscurcit, les étoiles s’allument devant eux, même s’ils n’ont pas beaucoup de loisir de profiter du spectacle, écrasés par l’accélération au fond de leurs sièges, le souffle court tellement ça demande d’effort pour respirer.
Les combinaisons anti-G enfilées avant le départ ne sont d’aucune utilité pour les soulager.
À la 4ème minute, non seulement la courbure de la Terre apparaît nettement, mais l’atmosphère elle-même apparaît comme d’un halo de lumière en dessous d’eux – il y a bien quelques fusées d’appoint pour faire tourner et l’appareil sur ses axes aux fins de stabilisation des angles d’attaque de la trajectoire, mais Paul veut garder un maximum de leur carburant pour assurer la bonne stabilité de l’appareil au moment d’aborder les premières couches de l’atmosphère – alors qu’en revanche, dès les premières couches plus denses de l’atmosphère sont atteintes, en descente, les ailerons retrouveront leur utilité, pour bien présenter à ses passagers l’univers tel qu’il est, absolument noir et constellé de myriades et de myriades d’étoiles scintillantes : fantastique !
Et l’avion tournera sur son axe d’avancement lentement, tel que tout le monde voit le ciel, les étoiles ou la Lune et la Terre, tour à tour, une fois le moteur éteint.
 
À la sixième minute, Paul réduit la poussée, sentant lui-même ses propres limites de résistance physiques en voie d’être atteintes.
La plupart des passagers, hors le pilote de chasse, sont d’ailleurs HS.
Haddock est tétanisé, les yeux grand-ouverts, pas encore dans les pommes, mais il a du mal à respirer.
Et la torture de l’accélération recommence à s’aggraver.
À la huitième minute ils ont atteint les 173 km d’altitude cible et Paul règle l’axe de la tuyère pour « voler plat ».
En fait, ils vont continuer à accélérer comme ça jusqu’à la minute 12, se déplaçant alors à la vitesse de 1,9 Km/seconde, soit 6.840 Km/heure ou Mach 6,9, mais ça ne veut rien dire à cette altitude puisqu’il n’y a plus d’air autour d’eux pour porter les sons.
On entend tout juste les chuintements et bourdonnements des pompes les alimentant en air.
Alors qu’au démarrage, le boucan du moteur était infernal puis s’est assourdi au fil de leur prise d’altitude. 
 
On est encore au-dessus de la Chine et l’engin perd de l’altitude à un rythme de 8,4 m/s par l’effet combiné de l’attraction universelle qui l’envoie vers le bas – comme ça ils sont sûrs de revenir sur le plancher des vaches – et de la force centrifuge provoquée par leur vitesse.
Normalement, en orbite, l’une annule l’autre. Mais il faudrait aller presque 50 % plus vite à l’altitude où ils se trouvent.
Les sondes se sont bien comportées et les données gardées en mémoire en attestent.
Les uns et les autres s’animent et admirent dans un silence enthousiaste le spectacle subjuguant qui s’offre à leurs yeux rivés derrière les petits hublots latéraux et droit devant, à travers celui du poste de pilotage.
On change même de place en apesanteur relative : la manœuvre de retour n’est pas prévue avant deux heures.
Le temps de faire le tour de la planète en venant sur Chengdu par l’ouest.
Quoique la manœuvre de descente, si elle est décidée à l’unanimité après que Paul ait expliqué que de toute façon, il allait falloir subir de nouveaux les effets de l’accélération, ou de la décélération, selon le sens du vecteur de la trajectoire et la vitesse souhaitée pour aborder les couches denses de l’atmosphère, source de quelques réticences, durera un peu plus de huit minutes, faisant passer l’altitude de 114 Km à 62 km et la vitesse, aérofreins sortis, de 1,4 Km/s à quelques 4,12 Km/s.
 
Mach 15 et là, même en atmosphère tenue, ça prend tout son sens, telle que le dispositif « Birgit » s’en donne à cœur-joie avec des températures de fou, mais plus bas, quand l’appareil va atteindre, une grosse heure plus tard les « couches-dures » de l’atmosphère.
Jusque-là ils auront parcouru 29.950 km en ligne droite depuis leur départ et les secousses enregistrées dans la trajectoire de l’avion sont encore légères, si ténues et intermittentes.
En revanche, plus on se rapproche du sol, plus ils ont le sentiment de se retrouver dans un panier à salade pris dans un ouragan tropical chevauchant un grand-huit atteint de danse de « Saint-guy » !
La vitesse finit par décroitre brutalement, et jusqu’a – 10 m/s², un quart d’heure plus tard, pour s’apaiser à en devenir plus supportable autour des 20 km d’altitude.
Les « soubresauts » cessent une fois que l’appareil devient tri-sonique, vers 15.000 mètres d’altitude, pour une navigation « dans l’ouate », puis subsonique vers 9.000 mètres et finir à 300 km/h, volets sortis en face du bassin de déjaugeage un peu moins de 4 heures plus tard après le décollage.
Navigation impeccable…
Même que Paul allongera un peu la descente en relançant le moteur, histoire de faire un tour d’honneur de la ville à 1.000 mètres d’altitude, qu’on l’entende bien.
Un triomphe !
 
Ils peuvent rentrer chacun vers son destin. Luc, et sa famille, sera le premier suivie de la mère et la fille Nivelle qui filent tâter de la « bravitude » du haut de la muraille de Chine. Puis Haddock et son épouse dans la foulée et sur les mêmes chemins touristiques en passant par la place Tienanmen, et enfin les équipes en détachement de Paul avant que lui-même ne range l’atelier et en remette les clés aux responsables chinois.
Eux-mêmes sont ravis de l’expérience et ils souhaitent vraiment que Paul revienne : une excellente coopération qui aura des répercussions au plan des contrats industriels en préparation pour la fin juin suivante à l’occasion de la visite officielle du premier ministre en France.
Paul sera d’ailleurs de la délégation à Toulouse, invité par EADS où il pourra renouer avec quelques anciens contacts qui l’avaient un peu snobé quand il recherchait du travail (cf. « Au nom du Père », tome II à paraître aux éditions « I-Cube »).
Finalement, ils doivent peut-être s’en mordre les doigts : de tous, c’est lui qui venait de progresser le plus vite et le plus loin et … sans financement en plus !
Parce qu’entre un tour du monde en 12 heures par les pôles, sans escale sur un premier prototype, et un vol suborbital de 4 heures sur un second, ils n’en reviennent pas vraiment alors que leur Zehst existe toujours mais seulement sous forme de maquette.
 
Bien sûr « les services » sont friands d’anecdotes et/ou de « petits-secrets » nouveaux.
Et comme il y en a, Paul et Isabelle se gardent bien d’en causer tant qu’ils ne sont pas transformés en savoir-faire industriels éventuellement brevetables.
Ce qui va nécessiter quelques travaux et délais.
Parce que Luc, quand il est interrogé par « la boss », vrai ou non, il affirme ne rien avoir compris du travail de Paul autour de son intuition d’un jour.
« Mais ça marche ! » affirme-t-il enthousiaste lui aussi, et c’est suffisant pour prendre corps dans l’esprit d’autrui.
 
Néanmoins, on verra ainsi défiler à Aubenas le ministère, les actionnaires, une délégation russe et même quelques universitaires américains et israéliens dans les semaines qui suivent le retour de Paul.
Les équipes sont vraiment très satisfaites de leur patron un peu casse-cou : elles redeviennent un centre d’intérêt bien mieux qu’avec la production de poudre à missile…
Même Paul Allen se manifeste pour prendre des nouvelles de Florence et du futur Louis, se promettant de passer en Normandie à l’occasion du « D-Day ».
Et effectivement, il viendra quelques jours après ces cérémonies officielles de commémoration où l’on se souvient de ces jeunes venus mourir sur les plages de Normandie, en voisin, avec dans son sillage, mais en décalé dans le temps, l’ineffable Harry Harrison Junior n° 4 (cf. l’épisode « Mains invisibles »).
C’est qu’entre-temps, Florence sera prise de violentes contractions annonçant à n’en pas douter un « heureux événement » et les grandes douleurs de l’enfantement derrière sa « linea negra », bien marquée cette fois-ci : la vie au soleil de la campagne ou seulement le jeu des hormones ?
 
Là encore, un grand moment de l’obstétrique contemporaine !
Normalement, la naissance est prévue pour après la mi-mai vue la tête de la Lune.
Bien que Paul reste persuadé que ce sera pour le quart de Lune suivant.
Mais non, le toubib tente d’expliquer qu’il n’y a aucun risque pour un accouchement provoqué « avant terme » et, compte tenu des week-ends prolongés des 1er, 8 mai et de l’ascension prévue le 14, il pourrait ne pas pouvoir assurer les urgences, n’est-ce pas, ce qui pourrait se révéler néfaste pour la santé du gamin à venir.
Or, Florence veut la présence de Paul à ses côtés.
Et Paul a tout fait pour être de retour au plus tard avant la fin avril.
Oui, mais… si l’accouchement n’est pas provoqué avant la fin avril, on risque l’accouchement dans la voiture des pompiers – et le toubib et son équipe de perdre une patiente !
« Et alors ? Il n’est pas le seul toubib à savoir faire un accouchement dans l’urgence : on ne va pas avorter avant terme l’avorton pour que ce soit lui qui encaisse les honoraires, quand même ! Il a besoin de ses 9 mois de gestation, pas de 8… »
Du Paul tout craché.
Belle-maman ne trouve pas ça très drôle, presque offusquée par le propos et inquiète pour la santé de Florence, et de son fils, qui supporte aussi mal que possible son état, alors que beau-papa en rajoute : « On pourrait le sortir tout de suite pour mettre tout le monde d’accord ! »…
Notons qu’il n’a pas dit « extraire », ou « jeter dehors », ce qui n’aurait pas plu du tout à « ses femmes ».
Au moins, avec Annabelle, ça avait été plus simple, mais là on est province et la course aux honoraires n’est pas un vain mot : ils ne mutualisent pas leurs gains, dans les campagnes !
 
Résultat, Louis naîtra le lundi suivant, comme l’avait pressenti Paul – qui sait encore compter – après les angoisses d’une gestation trop longue, avec tous ses ongles et une touffe de cheveux noirs et drus : « Tiens, ta teinture a dégouliné jusqu'à lui ! » C'est de « beau-papa... », toujours délicat.
Le placenta n’aura commencé à se dégrader que durant le dimanche, d’après les analyses et Florence aura eu du rab à se faire câliner, dorloter, par tout son monde réuni autour d’elle avant les « grandes douleurs ».
Une façon plus agréable d’alléger ces moments pénibles, où même manger devient difficile : la distance entre l’assiette et la bouche est nettement plus longue que d’habitude, elle a du mal à se pencher en avant pour raccourcir le trajet et l’équilibre de la fourchetée n’est pas assuré sur un si long parcours inhabituel.
Résultat, les vêtements qu’elle porte sont systématiquement caviardés par l’exercice !
À tous les repas…
 
Ce jour-là, c’est enfin l’état d’urgence et tout le monde démarre au quart de tour.
Madame est en salle de travail en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et tout le monde, à part elle, se retrouve dans la rue à en griller une…
Ou faire les cent pas.
Attente insupportable.
Puis on appelle Paul pour qu’il se revête d’une blouse, prenne des gants et vienne assister « aux opérations » proprement dites.
Florence est merveilleuse dans sa souffrance, le visage tordu de douleur, mais les yeux qui sourient d’un grand bonheur décalé, rivés sur ceux de Paul.
Un truc de dément, finalement.
 
On n’entend rien que des instruments qui tombent dans des bacs en métal, quelques instructions du toubib qui opère caché par son masque et sa blouse, comme tout le monde, l’ensemble caché derrière un drap tendu au-dessus du ventre de Florence.
Paul n’a accès à rien qu’au regard de Florence, partiellement masqué par un masque à oxygène : ils en prennent des précautions !
Et puis le toubib de brandir un « lardon » minable avec tous ses cheveux, centre de toutes les attentes et attentions, au-dessus du « champ de bataille » opératoire, l’air satisfait, pendu par les pieds et encore accroché à sa mère par le cordon ombilical.
« C’est un beau garçon ! »
Un garçon, ça on savait. Beau, ça reste à voir, tout gris qu’il est, fripé, les yeux en trou de pine et dégoulinant encore de placenta sanguinolent.
Et voilà qu’il lui colle une claque sur les fesses tel que le gamin se met à hurler à tout rompre !
« Non mais, tu vas voir ta gueule si tu martyrises ainsi mon fils » pense Paul en même temps qu’il lâche la main de Florence pour aller défendre sa descendance.
« Vous voulez couper le cordon ombilical ? »
Couper quoi ?
Non mais ça ne va pas, là ?
« Pourquoi, vous ne savez pas le faire ? ». C’est sorti tout de go, comme ça…
Mais sur quel crétin de toubib sont-ils tombés ?
Pas le temps de répondre, que déjà le cordon est clampé, coupé, que le gamin est emmitouflé et allongé, son visage tout rose aux yeux clos, paupières fripées et fermées, contre celui de sa mère, qui sourit à son ange : elle l’aura fait, son petit-frère à son Annabelle, finalement.
À en revenir de très loin !
Et puis une assistante ouvre une petite-vanne de l’intraveineuse qui l’envoie au pays des songes afin de ne plus souffrir des soins post-opératoires à fignoler.
 
Pendant ce temps-là, Paul suit des yeux « son » rejeton de partout, dans les bras de la sage-femme qui le pèse et l’ausculte. Tout d’un coup, elle s’en va par une porte dérobée.
« Eh ! Mais ! Vous allez où comme ça, vous, avec mon gosse ? », gueule-t-il pensant à un rapt ou à une difficulté inattendue.
Et il la suit et la rattrape dans le dédale de couloirs.
Là, elle prend une grande canule, presque aussi grande que le gamin, qu’elle enfonce dans le trou du cul du petit bonhomme qui n’en dit rien, une autre dans la gorge en aspirant des débris, blancs et verdâtres, du mucus (sorte de glaires) provenant du liquide amniotique.
Elle « mouche » de la même façon les narines du môme, en enfonçant bien-profond ses canules, qu’elle ne le sait toujours pas, qu’elle a failli mourir écrasée à coups de poing par Paul qui l’aurait bien enfoncée sous terre en deux ou trois mouvements !
Mais il s’est ressaisi avant de commettre l’irréparable…
 
Ce soir-là, Louis dort en couveuse, bien au chaud, après son examen de passage « bon pour la suite », un petit-biberon de lait maternisé au bec qu’il dédaigne après seulement quelques gorgées, sans doute qu’il ne le trouve pas à son goût (déjà un besoin irrépressible d’alcools forts ?), lui préférant nettement la « cuvée Florence », tirée directement des seins gonflés de sa mère, alors que ce soir-là, elle pionce dans une chambre à côté.
De jolies nuits hachées-menues en perspective, mais ce soir-là, on ne sait pas encore.
Tout va bien. Et bienvenue au club, sur cette planète de cinglés !
Sauf que le ciel se couvre et finira en orage au début de la soirée.
Marie-Louise a préparé un « petit-repas » de fête pour la maisonnée où « belle-maman », toute excitée passe sa soirée pendue au téléphone : heureusement que le forfait est illimité.
Paul en descend à la cave pour garnir la table d’une ou deux bouteilles d’un bon cru bordelais, du champagne et une bonne bouteille de Calvados vieillie aux « petits-oignons », histoire de se remettre des émotions de la journée.
 
Il n’a pas commencé son choix qu’il aperçoit « Birgit », toute de noir vêtue comme à son habitude, au fond du couloir, l’air menaçant…

2 commentaires:

  1. Palpitant !... Passionnant !...

    Juste deux petites coquilles :

    1/ « À la huitième minute ils ont atteint les 173 km d’altitude cible et Paul règle l’axe de la tuyère pour « voler plat ».
    En fait, ils vont continuer à accélérer comme ça jusqu’à la minute 12, se déplaçant alors à la vitesse de 1,9 Km/seconde, soit 6.840 Km/heure ou Mach 6,9, mais ça ne veut rien dire à cette altitude puisqu’il n’y a plus d’air autour d’eux pour porter les sons ».
    Lire plutôt : « 4,12 km/sec soit 14.830 km/h ou Mach 15 »

    2/ Quoique la manœuvre de descente, si elle est décidée à l’unanimité après que Paul ait expliqué que de toute façon, il allait falloir subir de nouveaux les effets de l’accélération, ou de la décélération, selon le sens du vecteur de la trajectoire et la vitesse souhaitée pour aborder les couches denses de l’atmosphère, source de quelques réticences, durera un peu plus de huit minutes, faisant passer l’altitude de 114 Km à 62 km et la vitesse, aérofreins sortis, de 1,4 Km/s à quelques 4,12 Km/s.
    C’est plutôt : « et la vitesse, aérofreins sortis, de 4,12 Km/s à quelques 1,4 Km/s ».

    La « Baronne » s’est bien comporté, parce que d’habitude, dans le « grand huit » ou tout manège extrême, elle ferme les yeux et hurle !...
    Et je lui dis : « Mais ouvres les yeux tu ne vois rien !... »
    Evidemment, ça ne change rien à la situation…

    Faut dire que « Haddock » en a quand même bavé lui aussi dans cette montée spatiale !...
    Cela lui a rappelé les séances de voltige en CAP 10 avec une série de boucles à 4G et demi dans les ressources !... C’était en 1973 lorsqu’il était élève pilote pour « Air Transe »… Il redescendait après 30 minutes de voltige, complètement cassé, trempé de sueur, les jambes flageolantes…

    Là, c’était la même chose, mais pendant 5 minutes !...
    Vraiment éprouvant…

    Mais quelle aventure !…
    Car voir la Terre de 170 km d’altitude vaut bien un petit effort…

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    1. Je maintiens les chiffres indiqués : Ils sont issus de mes feuilles de calcul Excel.

      1/ Rappelez-vous que "Paul" réduit la poussée en montée, tellement l'accélération est impitoyable pour les organismes.
      Ils arrivent bien à Mach 6,9 à l'altitude de 173 km.
      Naturellement, il y a encore assez de carburant et de comburant dans les cuves pour se satelliser, puisque la masse du Nivelle 002 est sensiblement réduite.
      Mais pas assez pour ensuite ralentir et "tomber" avant plusieurs années.
      (Et comme il n'y a pas de tinettes prévues, ç'aurait été le souk à bord : Déjà faire pipi dans une bouteille en apesanteur relative, la phase de vol balistique, je ne l'ai pas rapporté, mais c'est comique à souhait...)

      2/ Là encore non : Le Nivelle 002 accélère en descente, transformant l'énergie potentielle en énergie cinétique par l'effet de la gravitation.
      Reconnaissez que de toute façon, aux altitudes où ils volent tous, les aérofreins sont de peu d'utilité.
      En revanche, quand ça commence "à chauffer", vers l'altitude de 60 à 50 km, non seulement le gel "Birgit" agit correctement pour la protection thermique (l'énergie cinétique est dispersée en énergie calorique), mais fonctionne même "à fort rendement".
      Les céramiques ne souffrent même pas et pourtant : Il est probable que sans le gel, tout le monde aurait été transformé en "lumière et poussière".
      En tout cas il aurait fallu refaire la totalité de l'intrados de l'appareil : les équations sont impitoyables.

      Et ce n'est que dans les hautes couches de l'atmosphère dense, à partir de 40/30 km d'altitude, que le freinage est le plus puissant, avec il est vrai des décélérations supérieures à celles d'un CAP 10 en voltige.
      Mais notez que ce dernier, il vous propulse le sang dans les jambes (ou à la tête), uniquement par différentiel de force centrifuge.
      Là, en décélération, ça "tire" seulement sur les larges bretelles des sièges : C'est tout le corps qui prend la décélération et les G négatifs dans son ensemble, de face !
      Il n'y a plus de différentiel qui vous ballade la sang en haut ou en bas, sauf aux moments des soubresauts de la trajectoire.
      Mais comme avec la MHD anti-plasma, l'appareil vole "comme dans du coton", il y en a peu et ça reste très bref.
      Ce qui n'empêche pas de souffrir au niveau des articulations, notamment celles des jambes, parce que même de face, le bout des orteils n'est pas vraiment au même niveau que les oreilles.
      Pour bien faire, il faudrait naviguer debout dans le cockpit et bien perpendiculaire à l'axe de vol.

      3/ La Baronne ne pouvait pas crier, justement à cause de la décélération : Une fois les poumons vidés et écrasés, elle aurait eu un mal fou à les "regonfler" !
      Instinctivement, la respiration se bloque de toute ses forces pour rester en apnée le plus longtemps possible et éviter ainsi l'asphyxie !
      Mais bon, ça n'empêche pas de tomber dans les pommes non plus.

      Bien à vous !

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