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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 26 août 2015

Chapitre XXV : Promenade hors norme (1/3).

Explications préalables.

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Félicitations à l’heureux papa ! » fait-elle avec un sourire forcé.
Mais, mais… mais ?
« Tu es rentrée comment ? »
Elle ne peut pas faire comme tout le monde en sonnant à la porte ?
« Comme ça ! » Elle claque des doigts avec un petit objet dans les mains, comme d’une minuscule télécommande et c’est toute la cave, ses lumières au plafond, ses murs et toutes ses bouteilles qui disparaissent d’un coup !
Paul se retrouve par terre, en ayant mal au coccyx, comme sonné, électrocuté, avec un goût bizarre dans la bouche.
Mais enfin quoi …
« On est où, là ? »
Ailleurs.
« Ne vous en faites pas, on va revenir. »
Bé si il s’en fait : toutes ses si bonnes bouteilles qui disparaissent comme par enchantement…
 
Le local où ils se trouvent tous les deux est clair, bien éclairé, mais bien plus petit que sa cave d’origine, une sorte de parallélépipède sans la moindre ouverture apparente,  meublé d’une sorte de grosse malle posée debout, aux parois transparentes, où trône un tabouret où sont posés une sorte de combinaison vide, noire et semi-rigide et un fusil Famas !
Plus proche, une vaste table recouverte d’une sorte de molleton blanc, trop grande pour la pièce et deux chaises.
Birgit invite Paul à s’assoir alors qu’il note qu’elle emploie le vouvoiement, comme par déférence.
Enfin peut-être : ils sont pourtant censés avoir eu un rapport intime, même non consenti, quelques mois plus tôt et en principe, ça crée des liens qui emportent le tutoiement…
Et puis elle lui balance du « mon colonel » de temps à autre.
Il est en fait capitaine de frégate de réserve, l’équivalent du lieutenant-colonel des biffins chez les marins, qui usent normalement et uniquement du « mon commandant ».
Enfin, peu importe.
 
« Mon colonel, je vous invite à participer à une expérience unique, que peu de personne ont eu à vivre jusqu’à présent. Une expérience que vous ne pouvez pas refuser. »
Ils vont s’inquiéter, en haut, de ne pas le voir revenir.
« Il n’y a pas de souci. Ils ne vont s’apercevoir de rien. Vous allez revenir à votre époque et dans votre cave avec juste une foulure à la cheville droite et vous allez leur raconter, pour en justifier, l’histoire d’une chute dans votre cave.
Je suis désolée, mais il vous faudra porter un plâtre quelques jours. »
Une foulure ? Il ne l’a pas encore, mais ses fesses lui font mal quand il s’assied…
On ne peut pas éviter ?
« Je n’y suis pour rien : vous n’aviez qu’à regarder où vous mettiez les pieds. »
Attend, elle cause au passé d’un épisode qui n’est pas encore arrivé, elle parle « d’époque » où revenir… C’est quoi, tout ce charabia ?
« Asseyez-vous je vais vous raconter quelque chose que personne ne croira si vous la rapportez, mon Colonel ! »
Et quoi donc ?
 
« Vous l’avez peut-être déjà compris de nos futures rencontres… »
Et comment comprendre d’un futur pas encore avéré ?
Jusque-là, leurs rapports sont plutôt à ranger dans la case « passé »…
« Justement, ce n’est pas si simple. Vous, vous venez de votre passé, de votre historique personnel. Mais pour moi, si j’en sais au moins autant que vous sur votre histoire pour avoir déjà lu en détail votre biographe et l’environnement de la planète à cette époque-ci, je suis historienne de formation, je ne l’ai pas encore vécu ! Ça reste du futur en ce qui me concerne. »
En voilà une idée : le passé c’est le passé, on n’y revient pas. Il est figé à jamais !
« Oui et non. Je vous explique mon Colonel. Votre passé, c’est aussi le mien et celui de toute l’humanité, voire même celui du cosmos à venir, n’en doutez pas.
Le temps passe du présent vers l’avenir à son train-train habituel pour tout le monde.
En mode minimal de niveau d’énergie.
Et revenir sur son passé, le passé d’une façon générale, demande beaucoup d’énergie et de savoir-faire. Et encore, seulement si on dispose de la technologie nécessaire. »
Mais de quoi parle-t-elle ?
« Imaginez, imaginez seulement un instant, qu’à mon époque, cette technologie existe et fonctionne bien…
Imaginez, imaginez seulement que l’on s’en serve pour « contrôler » le déroulement de ce fameux passé qui conduit inexorablement à cette technologie… »
Là, c’est beaucoup demander à Paul.
« Plus exactement, imaginez qu’on utilise cette technologie, sans rien changer à ce passé, tel qu’il aboutisse mécaniquement à ces connaissances scientifiques qui débouchent sur cette technologie et que l’on se donne pour mission de protéger son bon déroulement, sous peine de voir disparaître immédiatement ce futur qui est aussi mon présent.
Et le présent et le futur de tous les autres de mon époque et de celles qui suivent… »
Là, franchement, Paul en a le tournis : ce n’est mécaniquement pas possible !
 
« Si et heureusement ! Parce que sans ça l’humanité aurait disparu à bien des occasions ! Non seulement elle traverse, a traversé et traversera des catastrophes naturelles, mais également des épisodes où elle s’auto-menacera de destruction totale, sans compter que la planète poursuit sa route autour du centre de la galaxie traversée par une grande quantité de civilisations évoluées, elles-mêmes n’ayant pas toujours que des intentions pacifiques à son égard.
Vous saisissez ? »
Non, pas vraiment : c’est quoi ces ovnis qu’on croise parfois dans les cieux ?
« L’essentiel, ce sont des sondes de nos propres services, envoyées en reconnaissance ou en confirmation de traits historiques ou quelques détails à compléter.
Actuellement, elles suivent la montée du saccage de la planète et la pollution du développement engendrée par l’activité humaine.
Elles sont présentes pour être envoyés sur place quand on note des observations de nos engins sur place dans les archives.
D’autres sont des « relais », comme vous allez en utiliser un dans quelques instants, a contrario des véhicules autonomes.
Et enfin, pour certains, ce sont parfois de vrais « hostiles » que nous pourchassons depuis notre propre futur et avec les moyens les mieux adaptés venant eux aussi du futur ! »
Complètement délirant, complètement !
Totalement déjantée la gamine.
 
« Permettez que je complète cet exposé préliminaire, mon Colonel.
Les sauts dans l’avenir sont impossibles. Mécaniquement impossible, mais pas ceux vers le passé. Puisqu’il existe réellement en y laissant ses traces indélébiles.
En tout cas avec les technologies de mon époque à moi.
Et pourtant, la technologie que nous allons utiliser me vient de mon propre avenir et celle de mes contemporains. »
Et comment revient-on du passé si ce n’est en parcourant l’avenir ?
Qu’elle ne dise pas qu’elle ne peut pas y retourner…
« Non, non. Je ne vous le prétendrais pas : on revient au présent de départ depuis la passé, simplement en coupant la tension de la machine. Instantanément. Comme d’un élastique qu’on lâche.
Ne m’en demandez pas plus, je ne suis qu’historienne-linguiste, spécialisée dans les langues-mortes, comme le francilien-moderne, l’anglais post-victorien ou l’allemand-unifié, qui donne quelques coups de mains à un des services « actions » existant à mon époque, à la demande. »
Le « francilien-moderne », une langue morte ?
Elle en a de bien bonnes, là !
 
« Jusque-là, il semble que je n’ai pas fait trop d’erreurs telle qu’on puisse encore me faire confiance. Parce que si l’avenir se met à changer le passé, ne serait-ce que d’un seul petit détail de rien, c’est une catastrophe majeure, par effet amplificateur et chaotique, identifié comme « l’effet-papillon » depuis votre époque, et plus personne ne sait ce qu’il advient à toute l’humanité, ni même si la technologie des vecteurs d’exploration temporelle pourrait ne jamais voir le jour dans l’avenir ! »
Vraiment extraordinaire…
Abyssal !
Ça doit être drôlement pratique de voyager comme ça dans l’espace en maîtrisant la flèche du temps. Tu le suspends et hop tu dépasses les limites physiques de la cosmologie et des vitesses limites de la lumière.
« C’est un autre sujet et ce n’est pas comme ça que ça marche. Réfléchissez deux secondes. Si la Lune est à une distance d’un peu plus une seconde à la vitesse de la lumière, elle s’est déplacée de 137 centimètres pendant la durée du trajet de cette lumière : elle n’est plus là où vous la regarder.
Et encore, il s’agit de l’astre le plus proche de notre planète. Dès qu’on parle d’étoile, on parle en années-lumière. Et rien que notre étoile, le Soleil, se déplace de 7,8894 milliards de km en un an autour de la galaxie qui elle-même se déplace à son tour !
Vous vous imaginez vraiment un engin spatial, engageant hommes et matériels, avec ses propres sources d’énergie autonomes calculées au plus juste, se gourer de près de 34 milliards de kilomètres, 237 UA, soit 6 fois plus loin que l’orbite de Pluton, pour aller visiter alpha du Centaure ?
Soyez sérieux : la lumière des astres nous vient du passé et la route la plus directe et la plus sûre, c’est justement de sauter vers elle, dans le passé.
Et en plus, on peut vérifier qu’il n’y a aucun objet qui coupe la route empruntée, si elle devait se matérialiser en cours de chemin pour faire une pause où se « réajuster ». »
Logique, bien sûr.
Et comment « ils » font ça ?
 
« Je n’en sais rien et de toute façon, je le saurai, que je ne serai pas habilitée à vous le dire. »
Oui, mais le « gel-Birgit », remis à Barcelone, c’est bien déjà un transfert de technologie du futur vers la passé, non ?
« D’abord, je n’ai pas encore vécu ce moment-là. Pour moi, aujourd’hui, c’est notre première rencontre. Le saut dans le passé se fait par étapes de plus en plus lointaines, rarement autrement ou alors dans très court espace de temps, comme vous allez en faire l’expérience. C’est « constitutionnel »… non, constitutif à la technique et ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien non plus.
Mais je sais que nous aurons un autre contact plus lointain, datant de septembre 2014. Mon troisième saut vers vous. Et nos archives, que j’ai pu consultées, m’en dise la teneur.
C’est comme ça que ça va se passer pour moi, et que ça c’est déjà passé pour vous, même si je n’approuve pas vraiment pour le moment et même si je sais que je vais changer d’opinion dès aujourd’hui, bien obligée par ce que nous allons faire.
Et ensuite, je serai peut-être amenée à faire des sauts « plus profonds ».
Mais plus avec vous. »
Ah… voilà donc la raison de cette « distance » de Barcelone et ce vouvoiement d’aujourd’hui !
Un peu compliqué que tout ça…
 
« Et puis ensuite, la fameuse formule, celle que je vous remets bientôt à Barcelone, c’est vous qui allez me la donner. Un savoir-faire qui existe déjà dans la technologie de votre époque. Et depuis plusieurs années. Ce que vous allez inventer, c’est juste une application particulière dont il est vrai qu’elle vous sera utile sur le moment, pour répondre à un besoin particulier de sécurité. Pour vous rassurer en fait. Mais une application parmi déjà des milliers d’autres. »
Il n’a pas reconnu son écriture…
« Je vous la recopierez ! Allez-y ! »
Et Paul de s’exécuter immédiatement avec son stylo appliqué sur un mouchoir en papier, trainant dans sa poche.
Mais dans « l’original » de Barcelone, elle n’aura pas tout recopié…
« Et ne vous trompez-pas, sans ça l’actuel moment n’existerait peut-être pas !... »
Sûr que pour le coup, il s’applique.
Mais ça reste curieux de s’envoyer un message à soi-même, aussi important qu’il soit, vers son passé pour provoquer son présent…
Décidément abyssal.
 
« Je pense que de toute façon, vous auriez découvert le procédé tôt ou tard. Mais nous ne nous serions peut-être pas vus le jour de la naissance de votre garçon. Louis, c’est ça.
Il faut que je m’en souvienne… »
Bon et maintenant, elle qui sait le futur, qu’est-ce qu’il va se passer ?
« Vous allez vivre un moment hors norme. Je vous explique. »

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