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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 17 janvier 2016

Au nom du père (Chapitre XXXVII ; Tome II)

Irina Dichnikov by-night 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. 
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

Les effets de la rançon de la gloire ? Une nymphette qui fait le déplacement de Moscou juste pour dîner avec le héros de l’année ? 
Pas du tout : Il s’agit du « contact secret » annoncé en son temps par l’amiral Gustave Morthe de l'Argentière, il y a plus de 6 mois ! 
Mais Paul a du mal à s’en souvenir, tellement Irina semble pressée de le faire passer à la casserole ! 
Ça ne lui revient qu’une fois, bras-dessus-bras-dessous pour éviter que sa main lui colle aux fesses, décodant les roulements des « r » et l’accent épouvantable doublé d’un manque de vocabulaire abyssal, quand il lui demande si ce n’est pas « dangereux » d’apparaître comme ça au su de tout le monde, pensant éventuellement devoir faire face à un amant éconduit ou un mari cocu à tout moment. 
« Pas du tout, cherrrr rami ! Tout Monde sait que Je suis Espionne Pourrrr la Grrrrande Rrrrussie ! » 
Ah bé oui, vu comme ça… ça lui rafraîchit la mémoire, pour le coup ! 
Surprenant. 
Quand on songe que les agents secrets sont censés être « discrets » d’après « ririririri »… 
Et comment trouver une table à peu près correcte à cette heure avancée de la journée sans réservation ? 
Éventuellement chez les Pacaud… La carte y est « sympa », même si les fauteuils y sont un peu étroits pour la carrure de Paul et le fessier de la dame. 
Alors il tente le coup. 

Madame est lieutenant-colonel ingénieur au FSB sous les ordres du « directeur » du service scientifique et technique, Nikolaï Klimachine. 
Sa mission, évaluer le « 001 ». 
« Et pour en faire quoi ? » 
Si ça en vaut la peine, pour proposer à Paul réputé être à la recherche d’un boulot, d’être recruté comme ingénieur en chef chez l’un des constructeurs aéronautiques du pays. 
« Nous Avons Grrrrands Talents. Vous Avez Place dans Nos équipes Imporrrtantes, si vous, Cherrrrchez Trrrravail IntÉrrressant ! » 
Ils sont magnifiques pour ne douter de rien, vraiment, les « russekofs » : Aller bosser à Komsomolsk-sur-l'Amour aux fin-fonds des confins de la Sibérie-orientale, ce n’est pas dans les plans de Paul ! 
« En Prrrrime, Irrrrrina Ferrrra tout pourrrr Vôtrrrrre grrrrand plaisirrrrr dans Grrrrande Rrrrrussie ! » fait-elle avec un large sourire des plus prometteurs, les yeux brillant d’excitation. 
« Je ne cherche plus de travail : J’ai décidé de ne rien faire qui m’ennuie. En revanche, j’aimerai bien faire un tour aux commandes du T-50, si ce n‘était pas trop demander ! »
Pas de problème. 
« Venez Salon Aérrrrronautique Moscou à l’Été. Je m’Arrrrrangerrrrai Pourrrr que Vous, Pilotez Soukhoïïïïï ! » 
Globalement, si la France veut en acheter un, « Y’Aurrrra bon Prrrrix : 70 millions d’eurrros pièce ! » 
Il faut dire aussi que le président Krasoski et Mémédef, avec l’aval de Pitoune, signaient l’achat de navires de commandement militaire à peu près au même moment sur la même rive de la Seine… Histoire de financer leurs campagnes électorales réciproques. 
Top-là, chérie ! Il sera à Moscou au mois d’août. 
« On fait quoi maintenant ? » 
Elle a de la suite dans les idées et ne parle que de ça durant tout le reste du repas, « admirrrrant le Rrrrromantisme des Frrrrrançais », qu’elle situe au-dessus de tous les arts de vivre. 
Bé voyons : Si elle ne sera pas déçue, en revanche Paul évitera d’avoir à y revenir. 

 (Apartés n° 42) 

Non, elle n’est pas « spéciale », mais elle est vraiment épuisante, imaginant même des positions impraticables qui ne sont pas encore dans le livre du Kâma-Sûtra ! 
Un vrai délire de plusieurs heures. 
Mais c’est comme ça que Paul se décide à partir pour Moscou le lendemain de l’Assomption qu’il a passé avec Florence à armer le « Lisbeth » à Solenzara.

Le T-50, ou PAK FA, c’est le dernier chasseur qui met en transe les alliés de l’Otan. 
C’est un avion de chasse polyvalent de 5ème génération, construit par Soukhoï, en collaboration avec l’Inde. 
L'appellation PAK-FA (Перспективный Авиационный Комплекс Фронтовой Авиации en russe dans le texte) peut être traduite en français par « système (d'armes) évolutif embarqué de l'aviation tactique ». 
Jusque-là, on n’en connaît seulement que quelques spécifications et mensurations, comme son poids, d’environ 37 tonnes en ordre de combat, avec une soute de 4,8 m de long au minimum, le fait qu'il est biréacteur, monoplace pour la version russe, biplace pour la version indienne, équipé d'un radar à balayage électronique actif Sh121 conçu par Tikhomirov, le modèle NIIP4 et de radars bande L dans les ailes. 
La fiche technique remise à Moscou indique qu’il a une envergure de 14,81 m, une longueur de 22,01 m, une hauteur de 5,451 m et une surface alaire de 78,81 m². 
Bimoteur, bi-dérives pivotantes, aussi « courtes » que celle du J20, une allure générale à peu près semblable [1]. 
La forme longiligne est manifestement d’inspiration du F-22 américain : Ou c’est du « copitage éhonté », ou c’est la nécessité de laisser peu de surface aux radars adverses, de face comme de profil… 
Sa masse à vide est de 18.500 kg, pour 10.300 kg de carburant, avec un armement estimé à 26 tonnes, ce qui est énorme pour un avion de cette taille (le Fairchild A-10 Thunderbolt II, le « camion à bombes » de l’USAF des années 70 mais encore en service en Afghanistan n’en soulève que 8.392 kg en comptant l’affût du 30 mm GAU-8 Avenger de son canon rotatif) et une masse maximale de 37 tonnes au décollage. 
Un « morceau » plus puissant que le J20 et tout-à-fait comparable au Raptor F-22 américain qui reste plus petit, plus « ramassé » ! 
Il annonce une vitesse maximale de 3.060 km/h (Mach 2,51), pour un plafond de 20.000 m et un rayon d’action de 2.000 km ou 3,3 heures de vol, on ne sait pas dans quelle configuration de vol, là où le F-22 dispose d’une vitesse de pointe de 2.400 km/h (Mach 2,2), pour un plafond de 19.812 m et un rayon d’action de 2.960 km… 
Mais on peut calculer une charge alaire de 470 kg/m², alors qu’il est indiqué que le rapport poussée/poids (avec postcombustion) serait de 1,19, ce qui lui permettrait des vols stationnaires et la figure du fameux « Cobra de Pougatchev ». 
Il est armé en principe d’1 canon de GSh-30-1 de 30 mm, plus 2 soutes à armement situées en tandem entre les moteurs et 2 soutes auxiliaires, chacune pour un missile air-air sur les flancs, plus 6 pylônes sous les ailes… 

Curieusement, il aura été présenté au public pour la première fois lors du 10ème Salon aérospatial MAKS 2011 à Moscou alors qu’il vole depuis 2 ans. 
Montré en vol, mais « caché » au sol afin d'éviter qu'il puisse être examiné de trop près, alors même que Paul est convié à y grimper à bord ! 
Cherchez la logique… 
« Vous ne craignez pas que je rapporte à ma hiérarchie militaire en m’autorisant à voler sur votre prototype ? » 
Non : Ils savent que Paul est en mission d’espionnage pour le compte de l’Otan. 
« Ce n’est pas bien grrrrave », fait l’officier supérieur encadré par toute une escouade d’uniformes et quelques civils. 
« Nous voulons à la fois montrrrrrer à Pékin qui vous êtes (comme si ils ne savaient pas déjà) et que vous rrrrapportiez que nous faisons aussi bien en Rrrrussie que chez Lockheed Martin. C’est histoirrrre de guerrre économique. » 
Et Mikhaïl Pogosian, le directeur général de Soukhoï, également présent dans le hangar, de rajouter rapidement que le programme est supportable par la Fédération de Russie seule. Mais que l’escalade des dépenses pour les américains les plongera dans une crise économique durable : « Cet avion est deux fois moins cher que le leur, 30 % moins cher que votre Rafale (qui n’affiche que 24,5 tonnes) [2], et 20 % moins cher que le Typhoon (de chez Eurofighter, un avion multi-rôle de la classe des 20 tonnes) [3]. »
La leçon de la « guerre des étoiles », qui a fait exploser l’URSS sans tirer un coup de fusil et abattu le « mur de la honte », a manifestement été retenue dans leurs rangs. 
« Et regarrrrdez donc, nous maîtrrrrisons aussi bien que les amérrrrricains les tuyères à axes varrrriables ! Ce qui donnerrrrait à nos pilotes un avantage décisif en combat tourrrrnoyant sur tous les pilotes américains ou de l’Otan. Quant aux chinois… »
Selon lui, le T-50 vise un marché ambitieux de 1.000 avions (dont 550 pour l'export seul), « y compris dans votrrrre pays ». La Fédération de Russie pourrait acquérir 200 monoplaces. L'Inde, quant à elle, qui est devenue partenaire à part entière du programme depuis 2008, et devrait commander 250 biplaces (sous la désignation de FGFA : Fifth Generation Fighter Aircraft) et peut-être avec la possibilité de les faire construire sous licence par HAL, l’avionneur local. Pour l'heure, il faudra attendre au moins 5 à 10 ans avant sa mise en service et sa commercialisation à l'export. 
En tout cas, il en a les atouts ! 
C’est manifestement le message que les officiels veulent faire passer par Paul aux autorités de l’OTAN. 
Qui ne doit ce traitement de faveur que parce qu’eux aussi sont intéressés par les performances des céramiques du « Nivelle 001 »… 
N’empêche, on le saura 5 jours plus tard, mais le Sukhoï T-50 n’aura pas pu assurer sa dernière représentation du 21 août lors de ce salon. 
Selon un porte-parole du salon, l’appareil n’a pas pu décoller à cause d’une défaillance technique. La Corporation russe de construction aéronautique (OAK) a précisé que l’origine de l’incident est dû à un défaut du moteur droit de l’avion : Pas si au point que ça, la technique russe, finalement !

Paul finit par s’installer dans le siège du pilote. Ce dernier s’installe derrière lui et le guide dans ses manœuvres en mauvais français pour la sortie prévue, même s’il prend en charge le maniement des équipements : C’est Paul qui fera le décollage entre deux patrouilles, pour aller un peu plus loin vers le sud. 
Ils ont 20 minutes pour « s’éclater » hors des regards des officiels et « officieux » du monde entier, y compris occidentaux, venus voir la sortie du biplace. 
Et les « performances » annoncées sont bien là, même si Paul ne tire pas toutes les ressources de la machine, notamment parce que la combinaison anti-G paraît assez « légère » à encaisser un nombre trop grand de « G » : Il s’agirait de ne pas s’envoyer dans les vapeurs d’un voile noir trop prolongé par mégarde. 
Ça grimpe à folle allure, ça vire à s’envoyer dans les pommes, ça file à vive allure. Les aérofreins son méchamment puissants à en casser de la vitesse de façon incroyable et quand on renvoie « la sauce », l’engin se cabre presque comme un cheval fou, qu’il faut en enfoncer le manche à balai pour garder une ligne à-peu-près horizontale. 
Une vraie bête-fauve ! 
 
Mais alors qu’il faut rentrer faire quelques passages au-dessus de l’aérodrome pour les spectateurs, moment où Paul rend la main à son co-pilote pour qu’il exécute son programme de tour de piste, le plus étonnant, ça reste l’agilité et la souplesse des commandes à basse vitesse et faible altitude. 
Un rêve. 
Et un « kiss-landing » plus tard, de retour au hangar, Paul ne peut pas ne pas se montrer enthousiaste. 
Ils ont l’air très contents de leur effet… 
Qu’il en félicite le Dégé local en l’appelant « Mikhaïl » avec une poignée de main prolongée et si chaleureuse que le type en est presque gêné. 
« Vous trrrravailler avec nous ? » 
Il aurait bien aimé… 
« Vous savez bien que ce n’est pas moi qui décide. Mais franchement, je suis émerveillé par ce piège. Un seul défaut : Il doit pouvoir en donner nettement plus si vous améliorez vos combinaisons de pilotage ! On n’a pas pu faire plus de 5 G en virage avec ça, alors que je suis censé les supporter en catapultage et surtout à l’appontage avec un Étendard ! »
Et bien plus… L’appontage sur un des trois brins à 140 nœuds, c’est comme un « crash contrôlé » [4] avait averti son instructeur. 
Un détail étonnant, mais bon, on ne lui a peut-être pas donné une combinaison dernier-cri pour que justement il ne pousse pas trop la machine ! 
 
Puis ils le raccompagnent sur le tarmac où il peut aller saluer quelques compatriotes, signer quelques autographes aux si peu nombreux qui le reconnaissent ou ont entendu parler de lui, avant de faire une petite conférence de presse sous surveillance. 
Il faut dire que de se faire filmer sous toutes les coutures, avec de larges sourires et force poignées de main, ça attire le badaud. Mais la barrière de la langue ne permet pas de lier connaissance. 
À la dite conférence de presse, Paul répond gentiment aux questions des journalistes spécialisés qui le pressent de question sur le « Nivelle 001 », il leur doit bien ça en retour, son tour du monde, sur ses céramiques, et surtout sur son dernier vol sur le prototype russe. 
« J’avoue que c’est un avion qui me semble extraordinaire de ressources diverses. Un excellent zinc. » 
« Je ne sais pas quelles sont ses qualités furtives ni encore moins ses capacités en opérations militaires. Je ne préjuge que de ce que j’ai ressenti : Il est très équivalent, peut-être même supérieur aux derniers projets occidentaux. » 
C’est ce que le téléspectateur doit entendre ce soir dans son poste, à la gloire de l’industrie russe : Pitoune et Mémédef seront contents, puisque c’est ce qu’on lui a expliqué qu’ils attendaient. 
« Vos ingénieurs font vraiment de l’excellent travail ! »


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[1] Vidéo du premier vol : http://www.youtube.com/watch?v=S67zfmEqGxQ  
[2] Le Rafale est vendu 100 M$ l’unité, 80 M€ à l’armée de l’air, mais tout dépend de ce qu’on met dedans. Et puis, il est multi-mission et omni-rôle sans avoir à remettre les roues sur une piste… 
[3] Le Typhoon est peut-être un peu moins cher à l’achat, en fonction de ce qu’on met dedans, mais en revanche, l’entretien est nettement plus cher et il doit se poser pour « s’armer » à chaque changement de type de mission. 
[4] Petite démonstration-vidéo pour les sceptiques : 
http://www.dailymotion.com/video/x73lf1_catapultage-et-appontage-sur-le-pa_news  

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