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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 10 mai 2016

Le feuilleton rebondit


Ne dites plus jamais SNCM, mais Corsica Linea.

Je veux parler de la desserte de la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » depuis la « Gauloisie-maritime ».
Et quel feuilleton !

Les événements de l’hiver 2014 auront confirmé mes analyses qui datent désormais de plusieurs années : Ça fait bien 10 ans que je tirais le signal d’alarme et je m’étais même fendu d’un plan de redressement en 2012 (ou 2013, ou avant, je ne sais plus), piloté par mon pote « Le Colon » (de l’armée de Tito), marseillais d’adoption, MBA de Harvard : On s’était fait rembarrer comme des malpropres à vouloir se mêler d’affaires sans être estampillés « du sérail »…
Petit satisfecit personnel, hélas au détriment de ce cordon ombilical de la « continuité territoriale » à destination de l’Île-de-Beauté, des capitaux et infrastructures investis dedans, forts nombreux au fil des années, tous plus ou moins financés, à tort, au moins partiellement, nous en aura affirmé Bruxelles, par vos impôts-patriotes, et ses trop nombreux emplois.
C’était déjà écrit comme ça depuis des années, même si personne ne savait lire jusque sous les ors des palais gouvernementaux, au moins depuis « Giskar-A-la-Barre », mais plus encore depuis que les dockers marseillais faisaient régulièrement leur hold-up annuel sur les quais.
Et pas qu’eux : La CGT-marseillaise y aura contribué, mais alors quand les « STC » (l’oxymore local du syndicat des « Travailleurs-Corses », hein, celle-là il fallait oser la faire !) en a rajouté une couche, c’était forcément cuit.

Ça plus les errements du pilotage de la compagnie par des « pseudos-kon-pétants » autoproclamés qui auront enfilé faillite sur faillite dans le transport (notamment aérien et ailleurs), les gros sabots des divers ministres du transport et/ou du tourisme épaulés par des énarques de cabinet qui « savent tout mais ne comprennent rien », les faux-fuyants des élus locaux, et la qualité de service déplorable à bord, ça ne pouvait que conduire à la faillite.
Tant pis pour les « locaux » obligés de se rabattre sur d’autres compagnies pour assurer le fret des transbordements entre les diverses « grèves générales ».
Eux tous ont ainsi réussi à scier la branche sur laquelle ils étaient confortablement assis et de placer les navires blancs de la SNCM en redressement judiciaire en novembre 2014.
Compagnie qui été reprise un an plus tard par l'homme d'affaires corsu Patrick Rocca à l'issue de deux appels d'offres du tribunal de commerce de Marseille.

Passons d’autant mieux que, durant l’hiver, il s’en est passé des choses… « pas très claires » sitôt l’écueil de la barre du tribunal de commerce franchie.
Je vous laisse juge : Depuis sa reprise décidée en novembre 2015, l’ex-SNCM aura changé trois fois de nom et deux fois de capitaines !
D’abord attribuée à l’entrepreneur Patrick Rocca sous le nom de Maritima Ferries avant d’être cédée cinq mois plus tard au consortium Corsica Maritima Holding depuis rebaptisée Corsica Linea…
Rocca est connu sur l’île pour être un transporteur routier local, qui, allié à quelques autres, en avait marre de voir ses camions bloqués sur les quais par des « mouvements sociaux » impromptus et « indépendants de toute volonté » au service de l’économie îlienne.
Certes, il y avait la solution des rouliers de Corsica-Ferries, de Moby-Lines et de la Méridionale, ces derniers assurant les liaisons avec l’Italie en concurrence du premier, qui lui avait aussi ses accès à Toulon et à Nice, ce qui est plus commode pour atteindre le MIN de Rungis et ramener des langoustes fraîches « pêchées dans le golfe » : Ça tombe sous le sens.
Mais c’est insuffisant.
Ils ont même été obligés d’affréter un vraquier pour exporter mes clémentines cet hiver qui, paraît-il, est resté coincé en rade de Marseille avant d’être débarqué ailleurs… 

Et alors, pourquoi ne pas user de la flotte de l’ex-SNCM et de sa filiale CCM alors en règlement judiciaire ?
Le fret, c’est bien, mais encore faut-il amener les touristes à la belle saison venir consommer sur place pour maintenir des flux et une économie tournée de plus en plus vers le tourisme jusqu’aux tréfonds de l’île.
Mais curieusement, Rocca cède aux pressions des élus et autres « forces vives » locales et cède cinq mois plus tard son acquisition au consortium « Corsica Maritima Holding » depuis rebaptisée « Corsica Linea ».
Et la saison débutera le 19 juin sous de nouvelles couleurs : Des bateaux tout rouges vifs, arborant une tête de Maure sur leurs flancs, l’emblème de la Corse.
À l’image de son actionnariat : 134 entrepreneurs insulaires issus de la distribution (les gérants d’hyper-locaux) et du transport, les premiers intéressés derrière les hôteliers, les festivaliers et les élus locaux, jusqu’aux CTC et ATC, tenus par des « cousins-natio » depuis les dernières régionales…

D’ailleurs, étonnés par ce tour de passe-passe, les représentants du comité d’entreprise ont assigné les anciens et nouveaux actionnaires ainsi que les administrateurs judiciaires devant  le tribunal de Marseille sur les conditions de ce rachat.
La première audience doit avoir lieu le 18 mai, dans quelques jours : On en saura plus à ce moment-là.
« Je pense que les syndicats restent un peu interrogatifs sur une capacité à gérer l'entreprise et on espère leur démontrer dans les semaines qui arrivent qu’ils ont tort et que l'entreprise est partie pour vivre très longtemps sur des bases très claires », en déclare le dégé.
Ce qu’on lui souhaite.

Il n’empêche, la nouvelle équipe managériale a présenté mardi dernier la stratégie de « Corsica Linea » : La compagnie reliant le continent à l'Ile de Beauté vise un triplement de sa part de marché passagers à moyen terme !
Rien de moins.
Autrement dit, reprendre des parts de marché à « Corsica Ferries », les bateaux jaunes.
Et le tout sans même jamais évoquer l'attribution de la délégation de service public précédemment annulée et qui devra faire l'objet d'un nouvel appel d'offres !
Voilà une lutte commerciale qui va être colorée…

Pierre-Antoine Villanova, le boss de l’équipe en qualité de Dégé et Pascal Trojani, le Pédégé, visent dans un premier temps une augmentation de 10 % de son trafic fret pour 2016 : « Il faut passer d'une logique d'usagers a une logique client », explique ce manager de 47 ans, dont vingt passés chez Suez Environnement (un des faiseurs de l’eau et des ordures îliennes avec « la Générale »).
Notez qu’il serait temps : Une sacrée révolution dans les esprits !
Sera-ce enfin le service, la ponctualité, la fiabilité, la constance avant tout ?
De bétail, on peut désormais espérer être traité avec un minimum de dignité à bord de ses navires.
Ils sont d’ailleurs six navires à se partager la tâche, entièrement rénovés d’ici à janvier 2017 (18 millions d’euros investis cette année).
La nouvelle direction veut améliorer les services (tiens donc !) et développer davantage les ventes à bord (là encore : Ô surprise ! Aurait-il lu mes posts anciens sur le sujet, lui ?), tout en proposant des tarifs « attractifs » sans toutefois entrer beaucoup dans les détails.
Corsica Linea souhaite être « compétitif avec des tarifs abordables, avec des tarifs bien moins chers que ce qu’ils sont actuellement mais aussi en délivrant une qualité de services qu’on espère irréprochable et qui sera dès cette saison bien meilleure », a-t-il été affirmé.

Là, qu’il ne rêve pas trop : Il faut d’abord réduire les coûts (question d’horaires, mais aussi d’équipage et de back-office, bref, s’organiser très en amont) pour faire tourner ses yachts au mieux.
Si possible deux tours en journée sur les trajets les plus courts, plus un la nuit.
Distance à parcourir entre Marseille et Bastia, 180 milles nautiques ; distance entre Marseille et Ajaccio : 189 milles nautiques.
À 25 nœuds, c’est 7 heures et demi. 8 heures 30 avec les manœuvres de chargement/déchargement (même pas le « rythme-grec »), l’aller et le retour peuvent se faire dans la même journée et repartir le soir vers 22 heures pour une arrivée au petit-matin, vers 7 heures en comptant les mers difficiles (pour le confort des passagers), à petite allure pour économiser le carburant et assurer le repos des équipages d’hôtellerie, mais tout en assurant deux services à bord à la méridienne, autant le soir et les petits déjeuners en arrivant au port, à condition que les viennoiseries et assiettées soient affichées à des prix abordables.
Et que ça sente bon le pain chaud frais partout dans les couloirs et salons…
Comme de toute façon, tout le monde est réveillé une heure avant, y’a de la marge. 

Son objectif est de tailler des croupières à « Corsica Ferries », la compagnie low cost qui fait très fort au départ de Toulon (143 MN, 5 heures 45 de traversée).
Et puis relancer les NGV depuis Nice jusqu’à Isola-rossa (116 MN, 4 h 30), mais peut-être que dans un deuxième temps !
« C’est sûr que nos déboires leur ont permis d’augmenter encore leur emprise sur la Corse », regrette un membre du Comité d’Entreprise alors que la part de marché de l’ex-SNCM sur l’Ile de Beauté est tombée à 12 % !
Et il est désormais question de prendre 30 % du marché…
Or, la concurrence ne risque pas de s’atténuer avec le retour de la compagnie de ferries italiens Moby-Lines qui, en juin, ouvrira une ligne entre Nice et Bastia.

Côté flotte, quatre navires continueront d’opérer entre l’île et le continent vers Ajaccio, Bastia et Porto-Vecchio toute l’année et l’Île Rousse en basse saison.
Mais Corsica Linea compte également renforcer sa présence sur le Maghreb, vers Alger et Tunis et développer d’autres destinations en Méditerranée occidentale, notamment vers l’Italie.
Quand je disais qu’il fallait étudier de près l’activité de croisiériste en hors-saison : Les bateaux sont au niveau, ou presque…
Et puis des ouvertures de lignes depuis Livourne, pour une desserte de Bastia, voire de Porto-Vecchio : Les « ritaux » le font bien !
(72 MN, pour trois heures de traversée à 23 nœuds (et puis ça passe à proximité de de l’Île d’Elbe…)

La compagnie vise entre 450.000 et 500.000 passagers en 2016 (contre 512.000 en 2015, l’étiage le plus faible jusque-là : Comme quoi, le fret reste la priorité de ces entrepreneurs-là) et compte être légèrement bénéficiaire en fin d’année, l’ex-SNCM n’ayant conservé que 870 salariés (sur 1.480) en CDI, elle devrait en embaucher 450 en CDD pour la saison.
Mais il reste encore à Corsica Linea de se débarrasser de l’épée de Damoclès européenne. La Commission européenne n’a en effet toujours pas tranché en faveur du nouveau projet de compagnie maritime. Laissant planer un doute sur l’exigibilité de l’amende de 400 millions d’euros de subventions publiques jugées illégales qu’elle réclamait à la SNCM.

La SNCM disparaît ainsi après 40 ans d'existence après avoir été elle-même l'héritière de la Compagnie générale transatlantique (CGT…) en Méditerranée créée en 1855 et de la compagnie Freyssinet.
Ceci étant, nous lui souhaitons tout le succès nécessaire, même si elle m’aura perdu comme « client » assidu après 40 ans de passage, depuis plus de 10 ans.
Aux générations suivantes de prendre le relai !
Et à eux d’écrire une nouvelle page de la « Corsitude » que j’espère apaisée et durable.

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