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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 17 juin 2017

Acte I, scène VI


Aux plaisirs du palais – (Comédie dramatique en 3 actes et en prose !)

Avertissement : Ceci est une œuvre de totale fiction. Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé, a fortiori à naître, ne peut qu’être pure coïncidence totalement fortuite, fruit de l’aléa propre au pur hasard. Tout rapprochement incongru relèverait donc de la plus haute fantaisie et son auteur se verrait impitoyablement poursuivi en justice pour répondre du préjudice qu’il aurait pu ainsi créer.

Acte I – Scène VI

(Entrée de PhM)
JM – Tiens, notre bon Fouché ! Entrez donc Monsieur le Suprême Vénérable. Une tasse de thé ?
PhM – Si j’étais Fouché, vous seriez Talleyrand, n’est-ce pas Monsieur notre Conseiller ! Merci. Je me contenterai d’un verre d’eau. Je n’abuse jamais des largesses républicaines… Alors, si vous êtes ici, c’est que le maître des céans ne s’est pas encore décidé. Où est-ce qu’il a justement pris sa décision ?
JM – Vous m’étonnez ! Vous qui êtes habituellement au courant de tout avant même qu’on le sache soi-même, vous ignorez donc ce qu’il y a dans la tête de chacun ?
PhM – Vous me faites rire ! Je vais donc vous en raconter une bien bonne en retour. J’imagine que notre ami a dû vous demander de penser à une sortie en… beauté !
JM – Que faut-il que je vous dise ? Faites-vous bêtement l’âne de vos montagnes pour avoir du son ?
PhM – Pas entre nous. Je le sais.
JM – Il y a des micros jusqu’ici ?
PhM – Je ne me permettrai pas ! Non, je le sais parce qu’il m’a demandé d’écrire un « mémo » exprimant exactement le contraire.
(JM éclate de rire !)
PhM – Remettez-vous ! Vous le connaissez mieux que moi et depuis plus longtemps que moi, tout de même.
JM – Oui ! Enfin non ! Il est tout simplement extraordinaire ! Et vous, vous êtes vraiment un nez fin ! Car c’est exactement ça !
PhM – Et que proposez-vous comme thème ?
JM – Vanter tous les mérites de NS.
PhM – Normal… Et lui tailler un costume trois-pièces qui l’enkystera à le plomber définitivement… J’y avais songé.
JM – C’est un peu ça, en effet. Et vous-même, quel est votre thème ?
PhM – Facile ! Remettre en perspective l’enjeu de la remise sur pied du pays. Avec un début de réussite. Un peu courte il est vrai, mais indéniable. Il aura juste manqué du temps.
JM – C’est exactement ce que nous nous disions. Je ne suis pas sûr que le « bilan » soit suffisant. Il reste mince aux yeux de l’opinion.
PhM – L’opinion, ça se fait et ça se défait. Des changements en profondeur ont eu lieu. Il reste encore des étapes fortes à franchir, dans le monde, en Europe et ici encore au pays. La misère est grandissante et les classes moyennes ne supportent plus rien. Voter à gauche serait soulager un temps la misère, pour ensuite la voir envahir toutes les classes moyennes par le bas, les fragiliser encore plus qu’aujourd’hui. Vous le savez. L’intérêt général serait d’avancer encore dans le même sens, pour ensuite libérer les forces vives d’ici 15 à 18 mois et réduire la misère à échéance de 2 ans. C’est un message qui peut faire mouche. Mais, je tire des plans sur la comète.
JM – De toute façon, l’intérêt général, en période électorale, tout le monde s’en bat l’œil !
PhM – Je sais ça aussi. Je crains de n’être plus d’aucune utilité pour le Service de mon pays. C’est toute une génération qui va passer avec nous. Et moi je vais retourner dans ma vallée.
JM – Magnifique vallée, d’ailleurs ! Qui donne sur un goulet de granit rouge parsemé de tâches de verdure et plonge en à pic dans la grande bleue, d’un bleu si profond… Dommage que la plage y soit faite de galets noirs !
PhM – Il y en a d’autres un tout petit peu plus loin vers le nord. Il faut juste connaître le chemin. Or, je connais tous les chemins de mon bout de vallée… Pas la peine de me faire l’article.
JM – Vous qui êtes de tous les bruits de l’opinion, qu’augurent-ils ?
PhM – On va vers un deuxième tour gauche/centre, aujourd’hui. Ça va encore changer, ne vous affolez pas ! Et jusqu’au dernier moment. Le schéma gauche/droite n’est pas improbable, loin de là. Tout va dépendre de l’extrême droite. Si l’homme du Front antirépublicain n’obtient pas ses signatures, le Vicomte Vendéen va faire une percée historique sans pour autant gêner NS, à condition qu'ils tiennent ses signatures, lui aussi. S’il les obtient, NS risque de ne pas être présent au deuxième tour… C’est d’ailleurs ce qui devrait nous inquiéter : l’avenir ! Je ne suis pas encore bien sûr que nous soyons majoritaires dans le pays avec NS, tellement il sait si bien incarner tout ce qui horripile les « bons bobos » des villes et des campagnes en même temps. C’est d’ailleurs incroyable de cristalliser ainsi tous les mécontentements. Et ils sont plus nombreux qu’on le dit.
JM – Et si notre Président se présente ?
PhM – Il se prend sa dernière déculottée entre les gencives. Pour le moment. Sauf, si on réitère le schéma de 2002. Mais ce n’est même pas sûr. On rentre de toute façon dans une zone de « fortes turbulences » politiques.
JM – D’où les dires de JP sur le sujet…
PhM – Je ne suis pas sûr qu’il ait été en service commandé à ce moment-là. Je crois que les maires ont tout simplement peur de perdre leurs élections à eux en soutenant le Front. Car il y a des élections l’année prochaine, pour les renouveler. D’ailleurs, je m’étonne, Monsieur le Conseiller. Vous ne dites mot des élections suivantes, les législatives. Vous savez pourtant combien elles sont importantes.
JM – Pour le pays, d’accord. Pas pour les présidentielles ! Que nous disent vos enquêtes ?
PhM – Vous avez lu comme moi. Courte majorité, dans un sens ou dans l’autre, ça reste très incertain pour le moment, quelles que soient les hypothèses simulées et quel que soit le résultat de la présidentielle ! Dans un cas comme dans l’autre, le pays ne va pas être très facile à gouverner.
JM – Il vaut donc mieux « refiler le bébé » à la gauche. Et tirer sa révérence !
PhM – C’est un peu l’idée qui est en train d’émerger ici et là. NS ici même dans quelques semaines et DSK à Matignon à la place de notre Seigneur et ténébreux poète de l’ombre. Ce serait une très belle réussite de notre Président. Il a pour lui de parvenir à enfoncer le type de Saint-Cloud qu’il a en horreur, et ça date de la guerre d’Algérie, tout en s’étant servi de lui pour revenir de très loin jusqu’ici, et nous avec, pour un bail de 5 ans. En même temps il coupe les ailes à son ex-dauphin qui se fera jeter d’épuisement dans 5 ans. D’ailleurs, nos enquêtes montrent que les électeurs ne rechigneraient pas une 3ème cohabitation. À se demander s’ils ne la souhaitent pas.
JM – Ce n’est pas improbable. Et ce serait une énième victoire pour notre Président en démontrant que les combines de Giscard, allié de Jospin pour la circonstance, la carpe et le lapin, jouant du calendrier et l’inversant, sont nulles et non avenues, les renvoyant aux oubliettes de l’Histoire avec le qualificatif définitif de « malfaisant » ! J’avoue qu’une combinaison pareille est assez plaisante : d’une pierre trois coups. Il suffira à NS de provoquer une élection anticipée et toutes les bombinettes et chausse-trappes mises en travers de son chemin auront fait « pschitt » pour reprendre son expression.
PhM – Vous me décevez… Je vous rassure, ce n’est pas la première fois.
JM – Comment ça, Monsieur le Suprême ?
PhM – Je parlais de l’avenir de la Nation et de son peuple et vous me racontez de sordides recettes de cuisines cousues fil blanc, anticipées par tout le monde depuis belle lurette. Notre souci est plutôt d’espérer que la gauche revenue aux affaires saura poursuivre les réformes indispensables sans défaire le travail déjà effectué ! Personnellement, j’en doute : ces gens-là n’ont pas vraiment montré qu’ils savaient résister aux pressions de l’opinion et de la rue !
JM – Rassurez-vous, ça ouvrira les portes à la génération des Juppé, en plus que de leur fournir le temps nécessaire pour se préparer. Pas dans le cas contraire.
PhM – Vu comme ça oui ! J’y ai pensé. N’empêche en 2012, ça ne va pas être facile, dans ces conditions-là ! Le handicap sera vraiment très lourd par rapport à nos partenaires européens.
JM – Juppé et ses caciques ne sont de toute façon pas dans la course, cette année. Il leur faudra bien le temps de se refaire une virginité, d’incarner le changement et le redressement durable. Quant aux autres, les félons, pour les plus malins, ils y vont lentement. Pour les autres, la perspective d’un maroquin, même hypothétique, est plus forte ! Ils s’y grilleront les ailes aussi sûrement qu’Icare ! Et de quatre, en somme !
PhM – J’avais espéré ne pas en arriver à un pareil gâchis en même temps que j’œuvrais pour un autre destin pour mon pays, figurez-vous.
JM – Je le sais. Moi aussi… On fait avec ce qu’on a sous la main, que voulez-vous ! Dites donc, et vos fraternelles humanistes, on ne les entend plus guère ! Est-ce un silence voulu ?
PhM – On ne les entend plus parce qu’elles se replient « sur des positions préparées à l’avance », selon la formule consacrée. C’est le syndrome de l’huître. Elles restent actives, d’abord pour leur survie, ensuite pour reprendre la main dès l’automne et mener une vie dure à la nouvelle équipe, quelle qu’elle soit. Je vous le dis : « fortes turbulences » politiques à l’horizon à signaler.
JM – On fait quoi, nous, pendant ce temps-là ?
PhM – On fait comme d’habitude. De toute façon notre Président va devoir très vite prendre position. À nous de les lui préparer. Nous faisons ce qu’on nous a demandé de faire, chacun dans notre coin. Je vous suggère néanmoins de laisser du temps au temps.
JM – Comment ça ?
PhM – En lui préparant une sortie sans prise de position immédiate sur les échéances. Je vous verrai bien écrire une sorte de testament sur l'état du pays, se réservant une prise de position officielle, son sentiment personnel pour plus tard. Disons une semaine ou deux avant le premier tour. Ou carrément entre les deux tours. Les choses vont encore évoluer, croyez-moi !
JM – Et si pour une fois on s’épaulait mutuellement ?
(PhM éclate de rire)
PhM – Pour rejouer « Le Dîner » à nous deux ? Vous plaisantez ! Nous ramons dans la même équipe, mon cher, et depuis si longtemps que je ne nous vois pas en train de préparer un putsch afin de dégoter un nouveau Bonaparte ! Le Destin nous en offre déjà un, servi sur un plateau, en plus et volontaire pour aller se faire pendre ! Que demander de plus ? Aux électeurs de le prendre ou de l’envoyer à Saint Hélène, à défaut de guillotine !
JM – Très drôle, la perspective ! Toujours pas de thé ?
PhM – Non, merci. Vraiment.

(Tombé de rideau) 

(Fin de l’acte I)

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