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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 5 septembre 2017

Même pas peur !


Attentats en Catalogne…

Barcelone, Cambrils, sans arme mais avec un véhicule utilisé comme d’une arme, contre des passants qui passent.
On aura au moins noté qu’en ce mois d’août qu’une quinzaine d’attentats ont été commis :
– Le 1er, un attentat-suicide revendiqué par l’EI a fait 33 morts et près de 70 blessés dans une mosquée chiite de Hérat, dans l’ouest de l’Afghan ;
– Le 12, le KKK, l’extrême-droite, des néo-nazis et des suprématistes blancs manifestent contre le retrait d’une statue représentant un défenseur de l’esclavagisme, James Field. Un militant d’extrême-droite, fonce en voiture dans la foule de contre-manifestants, faisant une morte et une vingtaine de blessés ;
– Le 13, un restaurant nommé Istanbul est la cible d’une attaque par un commando armé d’AK-47 à Ouagadougou. L’attaque a fait 18 morts et 22 blessés ;
– Le 15, trois femmes kamikazes ont fait exploser leur ceinture d’explosif dans un camp de déplacés à Mandarari, dans l’Etat du Borno. L'attaque, perpétrée par Boko Haram, a fait 28 morts et plus de 80 blessés ;
– Ce n’est que les 17 et 18 que deux voitures-béliers foncent dans la foule à Barcelone puis à Cambrils. Un bilan provisoire fait état de 16 morts et de 125 blessés ;
– Le 18, on compte une attaque au couteau à Turku : Un Marocain de 18 ans, demandeur d’asile, fait 2 morts et 6 blessés dans une attaque au couteau ;
– Le 19, un autre homme armé d'un couteau blesse sept personnes dans la ville de Sourgout en Sibérie, avant d'être lui-même tué. L’attentat est revendiqué par l’EI ;
– Le 25, un attentat dans une mosquée chiite à Kaboul fait au moins 28 morts ;
– Le même jour à Bruxelles, un homme attaque des militaires avec un couteau aux cris de « Allah akbar », il est abattu. L’État islamique revendique l’attaque le lendemain ;
– Toujours le même jour mais à Londres, un homme attaque des policiers avec un sabre aux cris de « Allah akbar », il est arrêté ;
– Le 27, un attentat-suicide contre un convoi de l’armée afghane à Nawa (Helmand) fait 13 morts ;
– Le 28, un attentat à la voiture piégée sur un marché de Bagdad fait 11 morts ;
– Le même jour, un policier est tué et un autre est blessé dans une attaque au couteau revendiquée par l’organisation État islamique au Daguestan, en Russie, au cours de laquelle les deux assaillants sont abattus.
Et j’en ai probablement oublié : Levallois-Perret, la Tour Eiffel…

À l’arme blanche, ce n’est quand même pas la même chose de s’approcher à la toucher de sa cible en hurlant je ne sais quelle incantation qui n’a plus aucun sens, que de provoquer un carnage tel un vulgaire et banal accident de la route démultiplié, bien à l’abri, le volant entre les mains…
C’est probablement pour cette raison que l’opinion aura été le plus saisie d’effroi pour les attentats catalans que pour tous les autres…
Bien triste mois d’août, finalement.

Ces « terroristes » là, savent-ils ce que nous savons depuis « Charlie », qu’ils ont déjà perdu leur « djihad » ?
Que tous ces morts et autres blessés sont parfaitement inutiles, sauf à étancher leur soif de meurtres ?
Car ce n’est rien d’autre qu’une série d’assassinats gratuits…
Au moins autant que la bande à Bonnot, les FRAC, Action-Directe, Carlos, les fédayins, leurs homologues italiens, basques, irlandais qui tuaient pour une cause perdue… et même « Natio-corsi » (mais eux ne se tuaient qu’entre eux) ?
À Paris ils étaient une poignée, en Catalogne, un peu plus que les doigts d’une main, puis un seul doigt à Nice, et encore hier Londres, Bruxelles, en Allemagne, encore à Paris : Leurs « ennemis » à eux ont été 2 millions à descendre sur les boulevards, encore plus de cent milles à Barcelone.
Comme disait mon papa-à-moi (celui qui me fait toujours frémir quand je l’évoque…), « si les sudistes avaient été plus nombreux que les nordistes, il n’aurait pas perdu la guerre » (de sécession).
Une poignée « terrorisant » la multitude et la multitude qui leur répond « même pas peur » !
Énorme…
C’est tellement mieux que tout ce qui avait été dit jusque-là.

Ce qui me touche (sans m’ébranler) c’est aussi le côté « anonyme ». Un militaire, ce n’est pas lui en tant qu’individu qui est attaqué, c’est ce qu’il représente sous son uniforme, la violence d’État. D’ailleurs, ce n’est toujours pas l’individu qui riposte à se défendre, mais « son corps » d’arme : Il « en situation » de le faire parfaitement légitimement.
Ainsi que tous les autres qui vont bombarder les dernières positions des commanditaires terrés dans leur califat en ruine.
Idem pour les victimes de camion-bélier : Ils étaient là, ils meurent mais on ne retiendra que le nom du terroriste jeté en pâture à l’opinion publique sidérée.
Épouvantée, éberluée, mais qui n’a « même pas peur ».
L’échec de la terreur commanditée.
Or, on nomme, comme dans les minables affaires criminelles de droit commun, uniquement les assassins, à la différence des victimes des guerres.
C’est une différence notable et ça me touche.
Et assez curieuse, finalement : Il n’y aura jamais de « monument aux morts » pour les terroristes, alors qu’on en retrouve des milliers dispersés dans toutes les communes du pays…
Et encore bien plus par ailleurs.

Barcelone, las Ramblas, ses sangrias montreuses, noyées dans des tonneaux de glaçons, ces parfums de tapas et de paëlla, j’y étais encore en ce dernier week-end de juillet à mirer la lumière du soleil dans les feuillages des arbres, sur les façades des immeubles, son terre-plein central.
Cette façon de vivre hors norme, où l’on parle l’espagnol avec réticence pour privilégier le catalan, mais bien plus que l’anglais ou le « francilien-natif », cette ville où Gaudi a marqué le paysage urbain, au moins bien plus que les enfants du pays qu’ont pu être Picasso, Mirò, Dali ont pu marquer leur art.
Cette ville olympique, parfois poussiéreuse, qui a gardé son port, véritable poumon de la région où je garde encore un excellent souvenir du restaurant situé sur les pontons avant que d’embarquer à bord de mon voilier que j’avais avancé jusque-là pour une traversée estivale de l’atlantique…
Ce sera pour une autre fois : Ma nouvelle affectation à Londres m’a fait préférer le Suffolk avec pour ambition la remontée de la péninsule ibérique, la traversée du golfe de Gascogne dans un temps de cochon, et un détour par le nord de l’Écosse pour un retour en mer du nord.
Finalement, nous avons tellement trainé en mer d’Irlande à écluser toutes les gammes de bières et de whiskys proposées au chaland, qu’il en a fallu se résigner à contourner la Cornouaille et s’enfiler la Manche dans le sens de la longueur en limite de rail de rouliers et pétroliers.
Le cœur serré par les nouvelles de nos amis barcelonais.

Dans le temps, j’avais rencontré un éminent-spécialiste du verbe fumeux, prof de comptoirs à Paris. Pour lui, l’islam est une religion de la soumission – et encore plus ses branches « radicalisées » – absolument incompatible avec les philosophies grecques et chrétiennes, occidentales, voire avec « la sagesse » orientale…
Soumission de l’homme à Dieu, soumission de la femme à l’homme… Comme on « soumet » du bétail.
La notion de liberté y est bannie à tout jamais : Pas de liberté de conscience, pas de liberté des corps et des esprits, pas de liberté d’enseignement, pas de diversité de « formation », et du coup pas de liberté politique, syndicale, des mœurs. Tout passe par les sourates du Coran.
Avec plus ou moins de rigueur, certes, mais les vrais, les purs, les durs, ils ne peuvent admettre des interprétations discordantes d’un texte prétendu immuable – puisque c’est celui du dernier des prophètes et qu’il n’y en aura plus ensuite – jugées alors que comme autant d’hérésies.
Et les hérétiques, ils souillent la religion des « purs » des « durs » : Il faut donc les éliminer ou les convertir.
C’est là tout le paradoxe : Une religion « d’amour & de tolérance » (en disent bien de mes « potes-musulmans ») transformée en outil de haine et de destruction.
Et on n’entend pas beaucoup d’imam ou de mollah s’indigner vertement…
Pas assez en tout cas.

Après trois ou quatre chopes, si on l’asticotait un peu sur le sujet, d’après lui il faudrait relancer les croisades et aller christianiser de force tout le monde musulman jusqu’en Extrême-Orient. Leur apprendre la civilisation…
Pas de détails pour un … « insoumis » avant l’heure… !
Éradiquer une religion rétrograde de parias de l’humanité perdu dans le désert d’Arabie ?
Il y allait fort.

J’ai toujours autant de mal à oublier qu’il existe encore de « fous de Dieu », un Dieu qui aurait oublié de leur parler d’amour du prochain. Un Dieu de soumission et ils sont si nombreux à se soumettre à tout et n’importe quoi : Jusqu’à 60 % d’une population d’après les études de Milgram, il y a longtemps de ça.
Imaginons un monde de « gentils insoumis » (par contraste avec ceux de « Mes-Luches ») : Est-ce que les guerres auraient pu jamais exister ? Est-ce qu’on aurait imaginé le mot « terroriste » ?
Il n’y aurait pas eu de « mouvements de résistance » dans l’Histoire de mon pays (celui que j’aime tant et me le rend si mal…) qui étaient eux aussi qualifiés de terroriste par l’occupant.
D’accord, eux aussi n’étaient pas très nombreux, mais leur rôle stratégique a été déterminant à plus d’un titre.
Quel est le « rôle stratégique » des djihadistes d’un califat qui se meurt ?

Certes, l’hérésie millénariste caché derrière les sourates du Coran – mais on en a autant dans la Bible et quantité de « textes saints » dans bien des cultures – ou seulement le moyen de multiplier les budgets « militaires » qui se créent des « menaces » pour phagocyter de l’impôt et de la taxe ?
En attendant, les catalans et plus largement l’Espagne ont répondu « Même pas peur », démultipliant les signes de fraternité inter-religieux.
Chapeau-bas… Vraiment.
Que je ne sais toujours pas si ce n’est pas ce qui me noue le plus la gorge, ou seulement toutes ses vies gâchées, perdues et détruites inutilement.

Hommages – une fois de plus – à toutes les victimes de tous les fanatismes !
Elles rentrent toutes dans mon Panthéon personnel, depuis le premier jour.
Elles y sont là pour que personne n’oublie jamais la différence qu’il y a entre ce qu’est la barbarie et ce qu’est une civilisation.
Préférant toutefois largement pouvoir partager une sangria et quelques tapas sur la Ramblas avec ces inconnus qui ne peuvent plus leur faire avec leurs amis, leur famille.
Parfois, j’ai mal d’être aussi un « homo-sapiens-sapiens »…

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