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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 4 décembre 2017

Le cas Pagny.

Le fisc est-il moral ?


C’était une des questions de mes anciens étudiants à la fac, de chez les « bac+++++ », il y a de ça plusieurs années déjà. Et aujourd’hui on entend dire que tel impôt ou telle taxe serait « juste » ou « injuste ».
Je me marre doucement…
Je leur répondais deux choses : 1 – La fiscalité, c’est l’art/science de taxer pour que ça rapporte à la caisse publique le plus facilement possible. La moralité-morale, s’il devait y en avoir une, serait de ne pas tomber dans l’épuisement de la poule aux œufs d’or. Mais c’est parfois difficile…
2 – C’est aussi une « vive-incitation » orientée vers des objectifs économico-politiques, et moi d’embrayer sur la fiscalité « comportementaliste » alors naissante. D’abord pour ne pas tomber dans le travers épuisant de découvrir une « philosophie » qui n’existe pas ; ensuite pour faire dans le plus facile (faute de temps).
Et je leur narrais parfois l’affaire sur laquelle mon « pape-à-moi », feu Maurice Cozian, champion ceinture-noire 11ème dan en matière fiscale, avait pu imaginer une « dérogation au droit-commun » concernant les rousses (à poils-verts), un petit résumé à lire absolument, naturellement (ou de la portée de l’article 80 A du LPF).
J’avais eu d’intéressant échanges avec « mon pape à moi » sur ce sujet (mais peut-être devait-il me confondre avec un autre), à une époque où internet n’existait pas, sur sa « fable des parapluies », que j’imagine encore avoir pu inspirer (au moins à la marge).
Pour conclure que le droit fiscal, ce n’est jamais qu’une façon de tondre le chaland avant qu’il ne s’enfuit, en s’appuyant sur l’ensemble du corpus légal.
Rien d’autre qu’une apparente légalité formelle pour en piquer toujours plus à ceux qui restent…
Alors, la morale… passons !


Les meks qui pigent, ils deviennent ensuite « ingénieurs-fiscaux » et font dans « l’optimisation », en évitant soigneusement tout ce qui est fraude (qui reste la négation absolue de « l’intelligence-fiscale », comme d’un gros-mot).
Et qu’une solution des plus simples, à la portée de tous les béotiens, des basses-plaines submersibles aux hautes-altitudes enneigées, c’est encore de prendre ses clics et ses clacs et de « voter avec les pieds ».
Et vous aurez noté qu’ils ont été nombreux, tant en Helvétie qu’en Wallonie à aller y trouver refuge : Nos « hyper-millionnaires », vedettes du CACa-40 comme du monde sportif, du show-biz, etc.
Y’a eu, entre autres, Aznavour (Charles, pour les plus âgés), « Gégé-Deux-par-deux » plus récemment (et encore lui, ce n’est « pas complet ») pour les plus jeunes et plus récemment Florent-le-jury de « θe-Voice ».
Lui s’est cassé en Lusitanie, pas très loin.


Un exil fiscal décomplexé. « Ils n’ont qu’à gagner beaucoup d’argent et après on verra comment ils se comporteront », a-t-il répondu au journaliste de Sept à huit qui lui demandait ce qu’il répondrait à ceux qui critiquent son exil fiscal au Portugal dans un extrait diffusé sur la page Facebook de l’émission.
Que je te vous rappelle que « Manu-Jupiter » n’en est pas loin quand il affirmait qu’il fallait bosser pour porter un « beau-costard ». Et puis il a donné l’exemple avant même d’entrer au service de « Tagada-à-la-fraise-des-bois ».
Dans ce reportage diffusé la semaine dernière, il en dit qu’il estime que ses détracteurs ont des « délires de jalousie ou d’envie, parce que, quelque part, à un moment, on se dit qu’on n’y arrivera peut-être jamais, alors finalement on déteste celui qui peut y accéder ».
Ce qui est loin d’être faux : L’herbe du gazon de la voisine est toujours meilleure que celui dont on dispose, c’est bien connu…


Le chanteur n’a d’ailleurs jamais caché son aversion contre le système fiscal Gauloisien : « Pas d’impôts sur l’héritage et sur la succession. Pas d’impôts sur la fortune (…) Je ne suis pas fortuné, mais j’espère y arriver. Et pendant dix ans, pas d’impôts sur les royalties », motivait-il son déménagement au Portugal dans une interview donnée au Parisien.
Je lui préconise, pour l’après-délai décennal, d’aller jeter un coup d’œil en Irlande : C’est pas mal non plus, même si on y parle anglais…
Un déménagement au Portugal pour « raisons fiscales » mal vu par les « bien-pensants » qui lui a valu les foudres de la sphère politique. Pourtant, il prouve par là et une nouvelle fois que le fisc n’aura toujours pas « sa liberté de penser » (ni son argent).


C’est que globalement, vous ne vous en rendez pas bien compte, mais pour ne parler que de l’impôt sur le revenu, il est « à taux-progressif » et à lui seul représente un summum de l’immoralité politicienne dans les démocraties occidentales du début du XXIème siècle. Il permet de jouer sur l’exacerbation de la convoitise généralisée pour obtenir des voix aux élections, tout simplement.
L’impôt progressif sur le revenu est un gigantesque piège pour tous les citoyens. Ce piège fonctionne parfaitement depuis un siècle et personne ne sait d’ailleurs comment s’en libérer.


Le principe relève des travers propres « aux politiques » qui portent toutes les marques de naissances de l’escroquerie-mentale : Créer l’illusion de la justice par une arithmétique élémentaire assimilable par le plus crétin des crétins ! Le mécanisme technique est simple et compréhensible par tous : Le taux d’imposition augmente avec le revenu. La participation des riches est donc supérieure en pourcentage à celle des pauvres.
Les riches, peu nombreux, renâclent. Mais les pauvres, beaucoup plus nombreux, applaudissent : C’est parfait !
Ils pensent évidemment bénéficier ainsi de services publics payés par les riches. Et pourtant, rien n’est plus faux. L’impôt progressif sur le revenu (IR) ne constitue pas, et de loin, la principale recette de l’État.
Fabuleuse « trisomie-appliquée » à des « autistes-gauloisiens ».


Ainsi, en « Gauloisie-fiscale » il rapportait 70 milliards en 2014 soit 24 % des recettes de l’État et 7,3 % du total des prélèvements obligatoires. Le fonctionnement de l’État-providence doit donc très peu à la progressivité et beaucoup, énormément plus à la proportionnalité. La TVA et la plupart des taxes sur la consommation sont proportionnelles à la dépense et elles représentent 15 % des prélèvements obligatoires, deux fois plus.
Quant aux cotisations sociales, il s’agit d’une énorme masse de 54,4 % des prélèvements obligatoires (521 milliards d’€ toujours en 2014) calculée à peu près proportionnellement à leur assiette (salaire, bénéfice, etc.).
La supercherie, entretenue à dessein par les politiciens, parfaitement relayés par les médias, consiste à faire croire, ou à laisser penser, que l’État-providence est largement financé par l’IR progressif.
Une ânerie fabuleuse !


Les politiciens tiennent en effet à la progressivité comme à la prunelle de leurs yeux. Elle autorise toutes les promesses électorales et il est très difficile de vérifier leur véracité du fait de la technicité de la matière. Le principe de la progressivité est simple, mais évidemment le diable se cache dans les détails : Manipulation du barème ou du quotient familial, réductions et crédits d’impôt, abattements sur le revenu imposable sont reçus avec béatitude par leurs bénéficiaires. Ils s’imaginent faire une excellente affaire.
Pas du tout : En vérité ce sont d’abord leurs fournisseurs de biens et services et ensuite les gouvernants qui raflent la mise. Le petit cadeau d’IR sera compensé par une mesure fiscale beaucoup plus opaque. Mais les candidats aux élections auront bénéficié des voix résultant de la crédulité de l’électeur moyen. Le politicien accumule du pouvoir en accordant en contrepartie un avantage fiscal parfaitement illusoire.


La politique fiscale de « Tagada-à-la-fraise-des-bois », en bon énÂrque qu’il a été formé, fut à cet égard particulièrement caricaturale : Après avoir massivement augmenté de nombreux impôts en 2012 et 2013, il se lance ensuite dans une opération séduction avec des baisses ciblées de l’IR visant sa clientèle électorale, c’est-à-dire les revenus faibles ou moyens. 54 milliards de hausses d’impôts divers seront ainsi « compensés » par… 6 à 7 milliards de baisse d’IR…
Manœuvre classique de politicien sans vergogne, qui cette fois a échoué : L’homme n’a même pas pu envisager de se représenter.
Notez que « Bling-bling » avait fait l’inverse et s’était lui aussi planté.
Et on se souvient encore avec émotion de « Juppette » et de son coup de rabot de 26 milliards (de francs-gauloisiens) avalés par la fiscalité locale, tel que ce corniaud s’est fait balayer à l’occasion d’une dissolution anticipée (et « à froid » pour ne pas dire « à sec et sans vaseline »). Il ne s’en est finalement jamais remis…


Et hélas, il est devenu presque impossible de sortir de ce système, tout simplement parce que de plus en plus de contribuables sont exonérés d’IR. Environ 50 % des foyers fiscaux acquittaient cet impôt en 2012 contre 42,3 % seulement en 2016. La démagogie hollandaise a joué à plein pendant 5 ans.
Désormais, ils sont encore moins nombreux et on leur refait le même coup avec la fiscalité locale. C’est pourtant facile – mais peut-être trop tard avec les déclarations dématérialisées – de décocher la case « vous avez un poste-télé » pour réduire la facture : Personne n’ira jamais vérifier que vous devez vous acquitter de la redevance radio-télévisuelle qui ne finance même pas les coupures publicitaires.
J’ai été estomaqué de constater qu’il y en a toujours autant sinon plus avant (les « parrainages » d’annonceurs) et après les programmes au format 52 minutes qui pullulent désormais sur les chaînes pue-bliques…


Les désormais 58 % de foyers fiscaux exonérés d’IR n’ont donc aucun intérêt à une quelconque modification du système. Si un candidat à la Présidence de la République proposait une « flat-tax » à un ou deux taux pour remplacer l’IR il n’aurait aucune chance d’être élu puisque plus de 58 % des électeurs seraient persuadés d’y perdre.
En vérité, rien ne permet d’affirmer que les contribuables exonérés y perdraient en termes de redistribution publique. Tout dépend de l’effet redistributif global de l’énorme masse des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques (largement plus que la moitié du PIB annuel). L’IR n’en représente qu’une infime partie (70 milliards). Mais médias et politiciens taisent soigneusement cette vérité toute simple.


Nous sommes bel et bien dans un piège que nous ont tendu les politiciens de gôche voici déjà bien longtemps. Après quelques essais des Jacobins sous la Convention, c’est Joseph Caillaux, politicien du parti radical, qui introduisit au début du XXème  siècle l’impôt sur le revenu à caractère progressif. Et encore, ne l’était-il pas en 1917, mais seulement un peu plus tard.
Dès lors, tout ce qui a pu être de gôche a voué un véritable culte au concept de progressivité. Et pourtant le mécanisme induit une inimaginable complexité technique que seuls les bons connaisseurs de la fiscalité peuvent appréhender dans toutes ses « nuances ».


La complexité conduit invariablement à une opacité qui sert la cause des politiciens. Le machiavélisme sous-jacent à l’IR progressif constitue un modèle historique qui sera certainement étudié comme tel par les générations futures. Songez donc : Le « dogme-soce » présente la progressivité de l’impôt comme l’arme fatale de la justice fiscale. Elle permettrait d’atteindre un idéal social par la redistribution des revenus et des patrimoines. Selon cet idéal, les revenus et les patrimoines ne devraient pas être gérés par les particuliers mais par l’État représenté par ses politiciens et sa technostructure. En augmentant le taux marginal supérieur jusqu’à 100 % (proposition de « Mes-Luches », mais aussi de « Marinella-tchi-tchi » qui, sans le rejoindre, souhaitait, elle aussi en augmenter la progressivité avec de nouvelles tranches et de nouveaux taux) et en multipliant les tranches, nous nous rapprocherions de cet paradis fiscal.
Qui tout d’un coup en devient… infernal !
Un petit revenu résiduel resterait à la libre disposition des citoyens, tout le reste serait beaucoup mieux géré, c’est tellement évident (puisqu’ils le prouvent tous les jours), par les décideurs publics : Une vaste nationalisation de vos avoirs et revenus, une perspective que même Staline n’a jamais osé imaginer.


Dans la vie réelle, l’IR progressif permet de faire progresser l’interventionnisme public par une multitude de petites mesures ciblées (fiscalité-comportementaliste on y revient). Tout candidat à une élection peut ainsi se réclamer du progrès social payé sur fonds publics en promettant tel ou tel crédit d’impôt, abattement sur le revenu, exonération et mille autres gracieusetés qui germent en permanence dans le cerveau des fiscalistes de chez « GOB-tout » (Grand-Ordinateur-de-Bercy). Le message sous-jacent, jamais énoncé, toujours suggéré, est que « les autres », paieront, c’est-à-dire ceux qui ne votent pas en faveur du candidat. « Votez pour moi, vous aurez des cadeaux payés par ceux qui votent contre moi ».
N’est-ce pas « magique » ?
Et après on feint de s’étonner que certains votent avec les pieds…


Finalement, l’IR progressif représente un des monuments de l’immoralité politicienne (et non fiscale) dans les démocraties occidentales de ce début de millénaire. Il permet de jouer sur l’exacerbation de la convoitise généralisée pour obtenir des voix aux élections.
Et « bonus » à ne pas négliger, il induit une mentalité d’assisté chez les citoyens qui attendent d’être pris en charge par l’État. Il fait reculer toujours davantage la liberté en collectivisant une partie croissante des revenus, désormais à la disposition des gestionnaires publics.


En bref deux choses : Il n’y aurait pas de « paradis-fiscaux » s’il n’y avait pas « d’enfers-fiscaux » puisque tout est relatif et se compare comme deux prix d’un même produit, il faut en rester persuadé.
L’outil fiscal n’est jamais qu’un outil. Un marteau n’a pas d’idéologie, il n’est pas pervers, il n’est pas asocial, il ne sait même pas être ou ne pas être « moral ». Ceux qui s’en servent, en revanche, poursuivent des buts qui ne sont pas les vôtres. Ce sont eux les pervers-moraux.
Et ici comme à la fac, j’en finissais par conclure que « la fiscalité n’est jamais que le reflet d’une société à un moment donné ».
Alors si la Lusitanie donne une image plaisante, pourquoi ne pas s’en inspirer ?
C’est pourtant si simple…

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