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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 5 mars 2018

Réforme du bac !

Que c’est difficile ce passeport pour les études sup’…

Depuis des années, que dis-je, des décennies, les générations se succèdent et les « chères-têtes-blondes » sont toujours massivement aussi ineptes à avoir un cerveau correctement modelé pour affronter l’avenir dans un monde qui est en perpétuelle mutation : Pas facile de leur donner les atouts pour mener une vie « normale ».
Je dis ça, je ne dis rien…
Les enfants des « soixante-huitards » ont aujourd’hui 50 ans. Leurs parents voulaient une société libre. Ils ont oublié que sans un minimum de règles, ou la seule chose possible est « d’interdire d’interdire », on finit par tomber dans une permissivité stérile qui débouche tôt ou tard sur une dictature. Plutôt, comme on le constate aujourd’hui une « démocrature » comme pouvait en rêver Lénine soi-même. Ils ont fait des gamins qui avaient tout pour « réussir » et ils ont gâché leur talent en pourrissant même leur nichée…
Une tragédie, finalement.

Ça commence dès l’entrée au collège : Les jeunes entrent au kolkhoze des crèches et en sortent sans savoir tenir un crayon. Ils passent par le kibboutz de l’ékole et en sortent sans savoir compter ni écrire. Ils entrent au collège en déchiffrant à peine un texte simple et en ressortent « armés pour la vie » avec leur Aïe-phone en main – qu’ils maîtrisent parfaitement – surfant sur les réseaux plusieurs heures par jour et n’avoir qu’un verni de culture-générale (même pas la table des multiplications apprise par cœur), le cerveau déjà abîmé.
Ils savent déjà tout de la vie et sans effort (ils ne savent pas ce que c’est, jusqu’à ignorer l’étendue de leur propre ignorance) en entrant dans l’usine à bachelier en seconde et n’ont rien à apprendre puisqu’ils savent déjà que plus tard, ils feront prof’, « flic ou fonctionnaire, de quoi attendre sans s’en faire, que sonne l’heure de la retraite »…
Et comment voulez-vous qu’un prof’ puisse transmettre un savoir qu’ils n’ont pas aux suivants ?
Et j’en retrouvais (une petite élite) effaré de les retrouver en formation « Bac +++++ » à faire de fautes (de frappes) de « gramme-mère » et de raisonnement jusque dans leurs copies de fiscalité (alors que c’est une science si simple que même moâ, j’ai fini par la comprendre)…

Alors, après avoir réduit le niveau d’exigence pour « casser » les statistiques de l’échec, avoir inventé un système de notation où l’on pouvait faire mieux que 20 sur 20, « pour aider » les moins brillants, et ainsi refiler le diplôme à tous ceux qui ne font pas copie blanche (ou ne viennent même pas), la jeunesse de ce pays s’enfonce lentement mais sûrement vers les abysses des classements internationaux, accroissant les écarts d’inégalité (ah les inégalités !) entre les quelques-uns un peu « éliteux » et la piétaille tout juste bonne à être rackettée au jour le jour par la puissance publique, exigeant demain qu’elle disent « MERCI » !
Du coup, on réforme… une fois de plus.
Et que ce coup-là c’est « Jean-Mi-Banquier » qui s’y colle : Stan, Science-Pô, maîtrise de philo, agrégé en droit public, toute une carrière dans les sphères de « Les-Ducs-à-Sion », qui finit Dégé de l’ESSEC, cette usine à apprendre à « faire du fric » à une poignée.
Un « proche » de « Juppette » en dit-on, probablement « catho-prout-prout » : 4 gamins au compteur…

Le « baccalauréat nouvelle formule » – session 2021 – introduit une part de contrôle continu qui pèsera pour 40 % de la note finale et ne prévoit plus que 4 épreuves en terminale, dont un grand oral devant un jury, qui compteront pour 60 % de la note finale.
Autrement dit, seulement trois copies (où plus personne ne corrige les fôtes) et 20 minutes d’un entretien où ils devront montrer qu’ils savent encore un peu « parler-la-France »…
Et hop, le sésame sera acquis.
J’exagère un peu : Les épreuves anticipées de francilien (un écrit et un oral) en fin de première sont maintenues mais seront revisitées (entendez « facilitées »). En revanche, le contrôle continu – ce monstre du Lock-Ness – portera sur des épreuves communes organisées au cours des années de première et de terminale de type « bac blanc » comptant pour 30 % et les notes des bulletins scolaires de première et de terminale pour 10 %.
4 épreuves en terminale : Seulement 2 épreuves écrites sur les disciplines de spécialité choisies par l'élève, plus l’écrit de philosophie (la seule spécificité du Bac-Gauloisien qui subsiste) et un oral devant un jury, fin juin.
Plus de note éliminatoire, mais on garde le système de compensation et de mentions ainsi qu’un oral de rattrapage.
Autrement dit, un programme « allégé »…
Sauf que…

Sauf que, ce qui est curieux c’est que la voie technologique conserve son organisation en séries (STMG [sciences et technologies du management et de la gestion], ST2S [sciences et technologies de la santé et du social], STHR [sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration], STI2D [sciences et technologies de l’industrie et du développement durable], STL [sciences et technologies de laboratoire], STD2A [sciences et technologies du design et des arts appliqués] et TMD [techniques de la musique et de la danse]) : On ne réforme pas ce qui marche et fournit une main-d’œuvre bon marché…
Mais les séries L, ES et S de la voie générale sont supprimées et remplacées par des spécialités que les élèves devront choisir en entrant en première à partir d’un tronc commun (francilien, philosophie, histoire-géographie, langues vivantes, LV1, LV2, EPS et une nouvelle discipline appelée « humanités scientifiques et numériques » dont le contenu, pour le moment, reste flou. Le ministre a simplement indiqué qu’il pourrait s’agir de « sciences, de philosophie, d’histoire-géographie »…), plus les disciplines de spécialité (mathématiques, sciences de la vie et de la terre, sciences économiques et sociales, arts…). L’élève devra choisir trois disciplines en première et en abandonner une pour la terminale.
En plus de ces matières, ils pourront choisir trois spécialités parmi : Arts, écologie, agronomie et territoires ; histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ; humanités, littérature et philosophie ; langues et littératures étrangères ; mathématiques ; mathématiques et sciences informatiques ; SVT ; sciences de l’ingénieur (je crois que personne ne sait encore ce que c’est) ; SES ; physique-chimie pour trois heures de cours/semaine dans chacune de ces trois spécialités.
Donc, donc, globalement, pas si facile…
Et, pour aider les meilleurs comme les plus crasses (ceux qui n’aurait pas dû sortir du collège…) un temps dédié (1 h 30) « à l’orientation et à l’accompagnement pour préparer les choix de parcours puis le choix des études supérieures ».
Et ce, dès la seconde, comme si à 15 ans, on sait forcément ce qu’on veut faire dans le monde adulte (eux qui savent déjà tout sans rien avoir appris).
Je reste sidéré…

À la prochaine rentrée (2018), les élèves de seconde passeront un test numérique de positionnement afin d’évaluer leurs compétences en francilien et en mathématiques. À la rentrée 2019 on introduit les spécialités. En décembre 2019 les élèves de terminale subiront de nouvelles épreuves sur toutes les matières comptent pour le bac. Au retour des vacances de printemps, ils passent les deux épreuves de spécialités. En juin, ils passent l’épreuve écrite de philosophie et l’oral sur un projet interdisciplinaire choisi par l’élève et préparé dès la classe de première : 10 minutes d’exposé, 10 minutes de question/réponse autour du projet. Et le jury est prié aussi de jauger la « maturité » de l’impétrant…

Pour ce qui est due contrôle continu (40 % de la note finale), il reposera sur des épreuves communes organisées au cours des années de première et de terminale et portées sur des disciplines étudiées par l’élève. Et pour garantir l’égalité entre les candidats et les établissements scolaires, une « banque nationale numérique de sujets » sera mise en place, les copies anonymisées seront corrigées par d’autres professeurs que ceux de l’élève et une « harmonisation » des notes sera assurée.
Quant aux bulletins scolaires, ils seront pris en compte pour une part limitée (10 %) de la note finale afin de valoriser la régularité du travail de l’élève.
Chaque élève étudiera deux langues vivantes comme aujourd’hui. L’écrit sera évalué selon les standards européens dans le cadre des épreuves communes. L’oral sera apprécié d’après les mêmes standards.
Parallèlement, la logique de certification a vocation à se développer, en direction d’abord des élèves qui suivent des cursus à dimension internationale (sections internationales, sections européennes, etc.) ou qui choisissent la spécialité Langues et littératures étrangères.
Et pour faciliter la réussite, les enseignements en langues étrangères (disciplines non-linguistiques) seront développés comme la mobilité des élèves.
Je ne sais pas avec quel budget, mais passons…

Vous avez donc tout compris, sauf que vu comme ça, ça paraît être plus léger, plus souple, peut-être plus facile, probablement avec un « bachotage » étalé pour… les élèves de la filière générale !
Pour les élèves des filières technologiques, la porte d’entrée vers les futurs « ouvriers-qualifiés » (ceux qui échouent finiront « OS » et ceux qui poursuivent peut-être « agents de maîtrise »), pas du tout !
En revanche, là où le bât blessera (quand ils vont se réveiller) c’est pour les professeurs de la nouvelle filière générale que ça va être duraille à avaler !
Pensez donc, désormais ils seront tenus de faire du contrôle continu, noté et commenté, là où ils ne le faisaient pas trop (ne serait-ce que pour faire progresser leurs élèves avec des appréciations justifiées : Ça oblige à lire l’intégralité de la prose) et qui va devenir un point-clé du bac, donc sujet à conflit…
Et puis comptez bien : Jusque-là, ils étaient aussi payés à la correction de copie en fin d’année scolaire. 718.000 candidats qui rendent 4 millions de copies à corriger par 170.000 examinateurs et correcteurs rémunérés 5 par copie (9,60 de l’heure à l’oral) pour 2.900 sujets différents, dans 4.411 centres d’examens répartis dans 91 pays…
C’est autant de « bonus » en moins (20 millions d’euros…), car le « contrôle-continu », c’est déjà dans leur salaire !
Je suppose que déjà les syndicats vont renâcler et obtenir des « compensations »…

Justement, compter, c’est le problème immédiat du millésime 2018 (non impacté par la réforme, si vous avez bien lu). C’est la première promotion à devoir passer le baccalauréat avec une calculatrice en « mode examen ». La note de service datée du 17 mars 2015 indiquait en effet qu’à partir du 1er janvier 2018, la TI-82 héritée de votre grand frère ne serait plus autorisée au bac (ainsi qu’aux autres « examens et concours de l’enseignement scolaire », indique le texte).
Une mesure « anti-Texas-Instrument » ?
Pas du tout… vous n’y êtes pas.

Premièrement, il va falloir investir tôt ou tard dans de nouvelles machines plutôt coûteuses (45 euros pour la moins puissante, voir le double ou le triple pour d’autres modèles plus performants). Deuxièmement, finie la possibilité d’avoir accès à son cours de chimie ou à ses formules de trigonométrie dissimulées sans vergogne parmi les programmes de sa calculatrice.
En début d’épreuve, les candidat.e.s devront activer ce mode examen en pressant sur une combinaison de touches. L’activation sera signalée par une diode qui clignotera sans interruption. Conséquence pour la machine : Tous les contenus entrés par les élèves (qu’il s’agisse de programmes ou d’antisèches) seront effacés, et donc impossibles à utiliser pendant l’épreuve.
Or, sur certains modèles, la suppression des programmes est irréversible : Une fois le mode examen désactivé, pas moyen de récupérer ses programmes, sauf si on les a sauvegardés ailleurs au préalable.
Et dans certains lycées, qui ont testé la procédure en fin d’année à l’occasion d’un bac blanc, c’est déjà l’inquiétude. « À l’heure qu’il est, moins d’un quart de nos élèves possède une calculatrice autorisée », explique une enseignante en mathématiques dans un lycée du Pas-de-Calais.
« La plupart viennent de familles très défavorisées, et il nous est impossible d’obliger ces parents sans le sou à dépenser cinquante euros pour une calculatrice. ».
Ailleurs, on signale que même avec le bon matériel, les problèmes subsistent. « Certaines de ces calculatrices ne consomment pas des piles, mais sont rechargeables via un câble. Le problème, c’est que le mode examen est très gourmand en batterie. Personne n’avait pensé à prévenir les élèves de recharger leur calculatrice la veille au soir. »
Sur certaines marques de calculatrices, on a vu s’afficher un message expliquant que le mode examen ne pouvait être activé, faute d’un niveau de batterie suffisant.

Et du côté des forums internet, ce sont d’autres questions qui se posent. Les pros de la triche et esthètes de la bidouille échangent depuis bien longtemps des méthodes présentées comme pouvant permettre de contourner le mode examen, et donc d’avoir accès à ses contenus habituels.
L’enjeu principal, c’est d’arriver à faire croire aux surveillants et surveillantes que le mode examen a été activé alors qu’il ne l’est pas. Et pourquoi pas en utilisant l’autre mode caché des calculatrices, généralement appelé « mode diagnostic » ? Pour l’activer, il faut utiliser une nouvelle combinaison de touches, qui permet d’allumer la diode. Sur certains types de machines, la lumière ne s’allume que brièvement. Sur d’autres, elle reste allumée et fixe jusqu’à désactivation. Pas le clignotement attendu donc, mais pour peu qu’on tombe sur un personnel de surveillance pas ou peu formé, la confusion peut profiter au candidat ou à la candidate.

Chez TI-Planet, en revanche, le parti pris est différent. Sur ce forum, on indique à la fois tous les moyens plus ou moins techniques de contourner le mode examen, mais également les astuces que peut utiliser le personnel de surveillance pour démasquer tricheurs et tricheuses. Ici, l’objectif est surtout de démontrer l’absurdité de la mesure, qui va rendre la surveillance des épreuves impossible, et risque également d’engendrer des inégalités croissantes entre les élèves. Jusqu’à l’an dernier, les programmes disponibles sur internet ou fournis par le corps enseignant permettaient aux élèves au budget limité de compenser l’absence de certaines fonctionnalités de leur calculatrice bon marché. Désormais, il faudra payer trois ou quatre fois plus cher que le prix de base pour avoir droit à la panoplie complète.

Votre ministre des « Ducs-à-Sion » met le bac actuel à la poubelle pour en proposer sa version à lui-même. Peut-être pourriez-vous lui suggérer d’en profiter pour trouver une solution au bordel boxon annoncé pour la session 2018. À quatre mois de l’échéance cruciale, on n’est finalement pas loin de la panique à bord…
En bref, de la coupe aux lèvres, comme d’habitude… on ne va pas ni à l’urgence ni à l’essentiel.
L’essentiel, c’est de former l’esprit : Une antisèche, une formule de math, si elle n’est pas bien comprise, elle fourvoie le quidam qui ne sait pas l’utiliser. La machine est là pour faire gagner du temps, rien de plus.

Personnellement, pour passer le bac, je me contentais d’une règle à calcul de poche, des tables « Boulevard et gratiné » et d’un triptyque de trigonométrie en papier-mâché (les calculettes, hors de prix, étaient interdites).
Pour les épreuves d’expertise comptable – notamment les maths-financières – on se contentait d’une toute-bête calculette « 4 opérations » et que je te vous jure que pour se farcir un amortissement à « annuité constante » ou une régression linéaire quelconque, il fallait aussi un crayon et plusieurs feuillets-de-brouillon.
Mais c’était une autre époque et on ne fumait pas encore à tous les âges de la mauvaise dope… On avait l’esprit plus clair.
Ce n’est pas que ça nous rendait moins kon ou plus intelligent que les jeunes générations, mais au moins, on savait ce qu’on faisait ou on échouait à l’examen…

Pas bien sûr que « le passeport » obtenu après réforme ne parvienne à jamais augmenter le niveau de nos bacheliers : Pour ça, il aurait fallu commencer 15 ans plus tôt et former des profs’ de qualité.
Il y en a, donc c’est que ça existe.
Mais pas assez : Avoir 50 ans aujourd’hui dans la fonction, c’est être né en 1968 et avoir grandi dans des dogmes qui démontrent l’échec d’une utopie (tous égaux, tous beaux-&-gentils, pas de sélection, pas d’élitisme, droit « à » tout, même l’inaccessible, Liberté de faire que comme que ce que je veux…), si belle soit-elle.
Il faudra bien encore un quart de siècle pour en revenir et « Jean-Mi », il n’y pourra rien.

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