Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 30 avril 2018

« Jupiter » aux USA

Personnellement,

J’ai gardé un excellent souvenir de la maison de George Washington du Mount Vernon, située au sud de la capitale éponyme sur les bords du fleuve Potomac. Un domaine ouvert au public toute l’année où se trouve les tombes de George et Martha Washington.
Notez que la Virginie est un « État du sud », avec son climat et sa végétation particulière, ses autochtones aussi, mais que vous pourriez retrouver une réplique de cette résidence réalisée pour l’Exposition coloniale de 1931 à Paris : Elle a été transportée dans la commune de Vaucresson et y est toujours visible.

J’y suis allé en galante compagnie et smoking-nœud-pap’, invité très officiellement par la first-lady du moment avec quelques « collègues » (et néanmoins concurrents), il y a bien longtemps de ça, accueilli par les « troupes de Lafayette » en uniforme d’apparat d’époque et musique militaire du même calibre, encadrées par une myriade de « g-men » des services-secrets qui veillaient à la sécurité des lieux et des illustres personnages que nous étions tous alors.
Ce n’était pas non plus un « dîner d’État », mais ça avait beaucoup de classe et le menu devait être « à la hauteur ». « Jupiter » aura eu droit à un « gâteau » de fromage de chèvre, de l’agneau sauce Soubise, une tarte aux nectarines et crème fraîche glacée, plus quelques flûtes de champagne californien, à partager avec quelques 130 invités « d’honneur », dont quelques patrons du luxe « Gauloisien » (Pas « Beau-L’orée », il était retenu par quelques affaires portuaires plus importantes…).
Je me souviens juste du vin californien qui nous a été servi : Une petite merveille en bouche !
Les vignerons bourguignons et du bordelais avaient déjà du souci à se faire…
Quant aux discours, de toute façon, je ne comprenais rien, hors le fait que les « dames-de-là-bas » ont un timbre de voix épouvantable…
C’est assez courant.

« Jupiter » ne pouvait pas faire moins bien que d’aller sur place « renifler » ma piste, et les traces que j’y ai laissé, même pas un an après avoir été élu : Logique !
L’élève des « Young-leaders », le rejeton de la Trilatérale, le filleul des membres du groupe Bilderberg se doit de rendre des comptes et d’aller affronter, sur ses terres, le Goliath « Trompe ». Si l’un y a sa place légitime, l’autre reste un « intrus » dans « le système ».
BFM aura beau eu parlé de « hold-up » dimanche soir (on y reviendra probablement), c’est qu’ils n’ont pas tout bien compris, ou que la « pensée unique » leur impose un choix, celui de ne pas avoir vu ce qui n’existe officiellement pas.
Jamais…

Et « l’intrus » n’aura pas manqué d’humilier son visiteur en lui époussetant quelques pellicules tombées par mégarde sur son beau costume : « Il est parfait comme ça ! »
Mais oui coco…
C’était après une première conférence de presse très attendue. Parce qu’elle a commencé avec plus d’une demi-heure de retard. Mais surtout, parce qu’il s’agissait de voir si le président américain et « Jupiter » avaient réussi à trouver un terrain d’entente sur les principaux dossiers diplomatiques particulièrement tendus du moment.
Pas déçu.

Sur l’accord sur le nucléaire iranien : « On ne déchire pas un accord pour aller vers nulle part, on construit un nouvel accord qui est plus large et qui permet de couvrir l’ensemble de nos préoccupations », en a dit un. Une réponse directe à la puissance-invitante qui avait promis à ses électeurs de « déchirer » l’accord avec l’Iran et qui ne semble pas avoir changé d’avis depuis sur le sujet.
Côté « parigot-sur-Seine », on évoquait plutôt un plan en quatre volets : Bloquer toute activité nucléaire iranienne jusqu’en 2025, empêcher à plus long terme toute activité nucléaire, stopper les activités balistiques de l’Iran et créer les conditions d’une stabilité politique dans la région.
Hein, de quoi que je me mêle au juste ? Tout le monde hors l’Arabie Saoudite est armé jusqu’aux dents de munitions nucléaires dans ce coin-là de la planète.
Le Pakistan, l’Inde, Israël, la Russie et tous les vecteurs aéronavals qui patrouillent entre le Golfe-Persique, l’Océan-Indien, la Mer-Rouge, la Méditerranée-orientale, la Mer Caspienne et la Mer noire…
Alors pour quelle raison les iraniens seraient-ils des autistes-trisomiques ?

Et le gamin d’en indiquer que : « Nous n’avons pas les mêmes positions de départ sur ce point » et « nous avons eu une discussion très approfondie sur le sujet » ajoutant souhaiter « pouvoir travailler à un nouvel accord avec l’Iran » à plus long terme.
Ils sont finalement d’accord, puisque le ricain et ses « faux-kons » réclament un nouvel accord avec des fondations « solides ».
Et de fustiger : « C’est un accord aux fondations pourries, c’est un mauvais accord, une mauvaise structure », aura réaffirmé le dirigeant américain.
« La discussion que nous avons eue ensemble permet, en tout cas, d’ouvrir la voie de ce nouvel accord, qui me paraît indispensable », prétend encore le « Gauloisien » à contre-pied.

Le conflit en Syrie ? L’Américain aura répété sa volonté de retirer toutes les troupes américaines de Syrie (pour mieux laisser patauger les russes, iraniens et ses alliés ?) et a également appelé les pays arabes à relever « énormément » leurs contributions financières aux efforts occidentaux pour contrer l’influence de l’Iran au Proche-Orient, afin que Téhéran ne profite pas des victoires contre l’organisation État islamique (EI).
Un appel du pied aux fonds des « pétromonarchies » locales qui ont bien du mal avec les rebelles Yéménites, tel que « MBS » (le prince héritier qui rackette ses « cousins » et essuie des attaques de drones) est venu faire la tournée des « popotes » encore récemment un peu partout chez ses clients…
De son côté, « Jupiter » a affirmé qu’il « a décidé d’augmenter (sa) contribution » (je ne savais pas que nous étions catégorisés « pétromonarchie ») à la coalition, répétant que l’objectif est « de terminer ce travail contre Daech et nos ennemis ».
Avec des missiles foireux, pour tout dire… ce n’est pas forcément gagné.

« Au-delà de nos troupes, nous allons devoir construire la paix, et nous avons besoin d’un nouveau cadre inclusif pour être sûrs que le peuple syrien pourra vivre en paix. Nous devons être sûrs qu’il n’y aura pas d’hégémonie dans la région. »
L’Afrique, dans tout ça… passons !
Le mek, il rêve les yeux grand-ouverts, même pas en Marche, quand on sait que la Syrie est aux mains des russes…
Qui eux aussi ont bien du mal…
Là encore, les deux hommes affichent toujours une différence de vision importante : Quand le premier aborde la question syrienne sur l’angle de la lutte contre le terrorisme, le second le fait sur l’angle de la lutte contre l’influence iranienne dans la région…

Pour ce qui est du cas de la Corée du Nord, le président américain reste machiavélique pour exhorter Pyongyang à éliminer tout son arsenal nucléaire, précisant ce qu’il entendait exactement avec ses multiples appels à la « dénucléarisation » du régime totalitaire avant un sommet très attendu avec le dirigeant nord-coréen : « Ça veut dire se débarrasser de leurs bombes atomiques. Très simple. Ils se débarrassent de leurs bombes atomiques », a-t-il répondu à un journaliste lors de la conférence de presse.

Moi, ils me font marrer : « Trompe », c’est un négociateur du BTP. J’en connais, je peux vous dire. C’est, je sors mon flingue, je le pose là sur la table. Et je sors le contrat déjà paraphé et le stylo pour signer d’une autre main (tendue).
Tu te tires pour éviter de te faire ruiner faute de discussion sur le prix et la prestation (il sait mieux que quiconque ce dont tu as besoin sans même le savoir, c’est un « homme de métier »), tu as intérêt à filer à l’anglaise et sans jamais lui tourner le dos !
« Kim-tout-fou » a lui aussi sorti son flingue, mais plus malin, après avoir été jusqu’à Pékin pour se faire soutenir (en train : Il ne supporte pas l’avion), il revient et cause direct avec le sous-traitant local du « big-boss », à savoir le coréen du sud.
J’avais fait la même chose sur deux ou trois dossiers dans une autre vie : À charge pour le sous-traitant de faire avaler la pilule au géant « donneur d’ordre »…

Merveille des merveilles, celui-là est chrétien et avait été visiter le Pape au Vatican.
Résultat : Ok pour une conférence « à deux » dans le dos de tout le monde.
Et le géant du BTP, il n’a plus qu’à se rattraper aux branches…
C’est un peu ce qui se prépare avec l’annonce d’un gel du programme nucléaire nord-coréen – démantèlement de l’usine et tout le toutim (ça n’amuse pas du tout Pékin et son dernier empereur d’avoir à gérer un illuminé à portée de missile) – mais pas question de démanteler l’arsenal existant, tiens donc.
Ça se terminera en eau-de-boudin… sans avoir fait avancer les choses, mais chacun pourra se glorifier d’avoir « fait bouger les lignes ».
Rigolo comme tout, finalement…

Quant aux relations Gallo-américaines, ils te vous nous ont fait un grand cinéma affichant même une grande connivence, se serrant la main à plusieurs reprises au cours de la brève allocution. « Je l’aime beaucoup », a ainsi martelé le « ricain » à propos de « Jupiter », estimant que « nos réunions vont être utiles ».
Punaise, d’ici à ce qu’ils se pacsent tous les deux, y’a pas loin…
« Cher Donald, merci à vous pour votre accueil. (…) Vous avez rappelé l’importance et la profondeur des liens qui nous unissent. Ce sont des liens basés sur nos intérêts réciproques et notre attachement profond à la liberté et la paix », a répondu, pour sa part, le président gauloisien.
Tu parles ! Dans quel ordre des priorités, au juste ?

Sans annoncer d’éléments précis, « McDo-Trompe » a également fait savoir que lui et « Jupiter » avaient « discuté de la vigoureuse collaboration économique entre (les) deux pays » et a déclaré que les États-Unis avaient « hâte d’explorer de nouvelles pistes pour développer les échanges bilatéraux ».
Le gauloisien aura lui insisté sur la nécessité de « respecter le droit international commercial » et a affirmé sa volonté de voir les entreprises gauloisiennes et états-uniennes « travailler dans un cadre clair ».
Décidément, ils ne parlent pas le même anglais…
Du jus de chique : L’un brandit la menace des droits de douane dissuasifs, l’autre est tenu par ses engagements européens et… teutons.

Lors du dîner, les deux présidents auront chacun porté un toast à l’amitié entre leurs pays. « Beaucoup commentent notre amitié personnelle », a remarqué « Jupiter ».
« Des deux côtés de l’océan, il y a deux ans de cela, peu auraient prédit que vous et moi allions nous retrouver à cet endroit ».
Pour sûr…
« C’est sans doute pour cela que vous et moi avons beaucoup en commun qui relève de la détermination, peut-être de la chance. Nous savons l’un et l’autre que nous ne changeons pas facilement d’avis, mais avons la volonté de travailler ensemble », aura-t-il conclu faisant ainsi allusion aux discussions « serrées » du matin.

Ce sur quoi, « Jupiter » est ensuite allé livrer un discours (in english please) de cinquante minutes pour plus de 40 salves d’applaudissements au Congrès…
« C’est un honneur pour la France, pour les Français et moi-même d’être reçu ici, dans ce temple de la démocratie, où une partie de l’histoire des États-Unis s’est écrite », a-t-il poliment commencé devant une salle comble.
Et avant d’entrer le vif du sujet il leur aura fait un vibrant plaidoyer en faveur du multilatéralisme. « Nous pouvons choisir l’isolationnisme, le retrait et le nationalisme. Ce n’est pas une option. Ce peut-être un remède tentant de nos peurs. Mais fermer la porte au monde n’arrêtera pas l’évolution du monde ».
« L’Amérique d’abord » visée en plein cœur et une pique à son homologue (interdit de séjour au Capitole, régime présidentialiste oblige, mais qui regardait en direct à la télé) quand il a dit ne pas partager cette « fascination pour les hommes forts et les illusions du nationalisme ».
Trop drôle pour un jupitérien-gauloisien, n’est-ce pas ?
« Un pays si petit qu’on peut en faire le tour à vélo… »

Naturellement, il tancé la volonté de « McDo-Tromp » de quitter l’accord de Paris sur le climat. Devant ce Congrès contrôlé par les républicains (qui n’ont pas applaudi ces passages), il n’aura pas ne mâché pas ses mots : « Certains considèrent qu’il est plus important de protéger les industries et les emplois actuels que de relever les défis du changement climatique », lâche-t-il. « J’entends leurs inquiétudes (…). Mais il n’y a pas de planète alternative. » Et d’ajouter, plus confiant que jamais : « Je suis certain qu’un jour les États-Unis reviendront dans l’accord de Paris. »
Il a fumé quoi, au juste ?
C’est ensuite contre une autre menace brandie par la Maison-Blanche qu’il s’insurge, celle d’annuler l’exemption de taxes douanières sur l’aluminium et l’acier dont bénéficie l’Europe : « Une guerre commerciale entre alliés n’est pas cohérente », cingle-t-il. « Nous pouvons apporter la bonne réponse à des inquiétudes légitimes en négociant dans le cadre de l’OMC. Nous avons rédigé ses règles, nous devons les suivre. »
À condition de ne pas en changer, naturellement…

Je ne sais pas bien ce qu’il ressortira de tout ça, pour le 58ème anniversaire du discours de De Gaulle en ces mêmes lieux. La seule chose certaine issue de leurs différentes rencontres, c’est que le président américain organisera désormais une parade militaire « façon 14 juillet ».
C’est beau l’amitié des peuples.

dimanche 29 avril 2018

L’anesthésie

Depuis qu’on m’a largement éventré…

Mon intérêt pour a médecine anesthésiante s’est soudainement réveillée.
Je suis comme tous les « garçons », douillet comme pas possible, mourant avec 37,00001 de fièvre et une phobie viscérale des aiguilles et des suppositoires…
Et pourtant, j’étais volontaire pour une intervention rénale d’urgence, quémandant à mon chirurgien d’ouvrir « la boîte » avec son scalpel et de couper la pustule avec son sécateur, là, sur sa table de consultation, à la première consultation…

C’est en réalité, ai-je récemment appris, en 1846 et aux États-Unis, que la première anesthésie générale a eu lieu. William T.G. Morton en fit la démonstration publique en utilisant de l’éther diéthylique, un liquide qui fut longtemps utilisé comme anesthésique avant d’être remplacé dans de nombreux pays par d’autres substances moins dommageables.
Les anesthésistes (anesthésiologistes) décrivent l’anesthésie générale comme étant « un état d’inconscience, de perte de mémoire, de soulagement de la douleur et de relaxation musculaire réversible provoqué par des médicaments. »
Cette pratique permet de réaliser un acte chirurgical ou médical qui dispense le patient de la douleur.

En cas d’urgence, l’anesthésie peut être réalisée sans rencontre préalable avec l’anesthésiste. Mais en prévision d’une intervention, une consultation en clinique préopératoire est requise. Cette rencontre permet au patient de poser toutes ses questions à l’expert médical. Cela permet de réduire considérablement l’anxiété préopératoire, un malaise ressenti avant une intervention médicale.
Une étude parue dans le Journal of Advanced Nursing en 2010 a révélé que 85 % des 460 personnes sondées ayant subi une intervention chirurgicale avaient eu peur de l’anesthésie générale.
J’en suis : Mais j’ai réduit mon angoisse en assurant que si le mek ne me réveillait pas, je ne le paierais pas.

Lors de la consultation d’anesthésie, le médecin  dresse votre profil santé afin de valider que l’anesthésie générale soit réellement nécessaire. Pour ce faire, il est possible que ton dossier médical soit utilement requis. Les renseignements contenus dans ce dossier permettront à l’anesthésiste de connaître tes antécédents médicaux et de savoir si tu as des allergies ou si tu fais des réactions particulières à certains produits, etc.
J’avais tout de suite mis les « choses au clair » : Seule allergie connue… à la konnerie !
Hein, et ce n’est pas faute d’avoir près de deux mètres de cicatrices cumulés.
À la suite de l’étude de tes fichiers médicaux, le spécialiste te vous fera passer un court examen physique. Ce dernier tient compte des différents critères déterminés par le médecin anesthésiste : Longueur du sexe au repos, âge, condition physique particulière, type d’intervention médical à subir, etc.
Moi, il m’a même fait ouvrir la bouche, comme tout bon négrier avant d’embarquer son bétail…

La consultation d’anesthésie permettra aussi de connaître tous les détails liés à votre opération. Le médecin anesthésiste devrait aussi te vous guider à travers les différentes précautions à prendre : Période de jeûne, risques liés au tabagisme et à l’alcool, médicaments à prendre, médicaments à ne pas prendre et proscrire tels que les anticoagulants (ex. : Aspirine), hygiène corporelle, etc…
Il est bien sûr très important de suivre les recommandations de l’anesthésiste, notamment en ce qui concerne le tabagisme.
Le tabac augmente les risques de problèmes respiratoires suite à l’anesthésie.
L’incidence des crises cardiaques dues à un manque d’oxygène présent dans le sang et acheminé vers le cœur est également augmentée.
De plus, le tabac prédispose le patient à l’infection de la plaie lors du processus de guérison.
Les spécialistes recommandent de cesser de fumer 8 semaines avant la date prévue de la chirurgie. Ainsi, le patient diminue considérablement le risque de complications, tout en favorisant la guérison et en réduisant le temps d’hospitalisation.
Personnellement, je me suis levé avant tout le monde pour aller en griller une dernière (celle du condamné) avant de rejoindre incognito mon lit…

La rencontre pré-anesthésique a lieu le jour même de l’anesthésie : Celle-ci permet de s’informer sur de nouveaux événements qui auraient pu survenir suite à la consultation d’anesthésie, de régler les derniers détails liés à l’opération (processus, durée, etc.) et de te vous rassurer. Une prémédication peut lui être conseillée afin d’apaiser son anxiété et de faciliter l’endormissement. Il s’agit généralement d’un tranquillisant administré par voie orale.
Et j’en avais bien besoin, vu qu’il s’y est repris à trois fois avant de changer de bras pour poser son cathéter.
Avant l’entrée du patient au bloc opératoire, la salle est naturellement soigneusement stérilisée et les appareils médicaux utilisés sont vérifiés. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour limiter les risques de complications.

L’anesthésiste procède par anesthésie multimodale, méthode qui utilise une combinaison de produits et qui permet l’anesthésie générale du patient. Cette composition comprend généralement trois types de médicaments : Hypnotiques, analgésiques et curares, qui sont administrés par injection intraveineuse.
Le premier est responsable de la perte conscience du patient (qui ne patiente plus) et du maintien de cet état. Le second sert, comme son nom l’indique, à atténuer au maximum la douleur. Les médicaments curares sont utilisés pour le relâchement musculaire, évitant ainsi tout mouvement brusque de la part du tas de chair inerte lors de l’intervention chirurgicale.
Un tube est par la suite installé dans la trachée par la bouche ou le nez (tube endotrachéal) afin de faciliter la respiration du bistouré. De l’oxygène et un agent d’inhalation sont injectés par ce tube afin de maintenir l’inconscience du « hors service » tout au long de l’opération. À ce même tube est également branché un appareil de ventilation mécanique (respirateur).

L’anesthésiste demeure dans la salle d’opération afin de s’assurer que le dosage des médicaments est bien contrôlé, que les signes vitaux sont stables et que le « plaignant » reste pleinement inconscient des tortures qu’il subit et ne ressent pas la douleur.
Il faut noter que les techniques d’intervention par anesthésie générale peuvent varier d’un malade à l’autre et d’un cas à l’autre. Les produits utilisés sont adaptés en fonction de l’état de santé de la personne (allergies, maladies, etc.).

À la fin de l’intervention chirurgicale, des médicaments permettant de neutraliser les effets de paralysie dus aux curares sont administrés. L’anesthésiste cesse de donner des produits hypnotiques afin que l’opéré recouvre la conscience. Le tube endotrachéal et l’appareil de ventilation mécanique sont retirés lorsque la personne est en mesure de respirer par elle-même.
Le « recousu » est alors conduit en salle de réveil où il reprend peu à peu connaissance. Lorsque les intervenants jugent que son état est stable, la personne regagne sa chambre. Certains tests peuvent être faits, notamment de l’urine pour s’assurer que les reins sont fonctionnels. De plus, il devra manger légèrement puisqu’il est en période de jeûne depuis de nombreuses heures.
En revanche, question « picole », il en reste à l’eau, même pas « rafraîchie » par quelques cubes de « ice ».
(« Ice-Cube », le surnom que me donnait feu « Joël-Bucher »)

Certains effets secondaires peuvent survenir à la suite d’une opération nécessitant une anesthésie générale. En cas de complications, les experts médicaux peuvent prendre le patient en charge rapidement.
Voici une liste non exhaustive des réactions possibles : Nausées, vomissements, maux de gorge, lésions dentaires, fièvre, frissons, troubles de la mémoire, de l’attention ou du comportement, faiblesse musculaire, ecchymose, etc…
Les nausées et les vomissements postopératoires (NVPO) sont les symptômes les plus fréquents à la suite d’une anesthésie générale avec 20 à 30 % des charcuté touchés. Plusieurs facteurs sont susceptibles de provoquer des NVPO.
Si vous avez déjà subi une chirurgie sous anesthésie générale et avez eu des NVPO, vous devez prévenir votre anesthésiste qui vous prescrira des antiémétiques, une classe de médicament permettant de prévenir et traiter ce genre de maux.
Le tube endotrachéal peut endommager les parois de la gorge chez 40 % des patients. La douleur s’estompe assez rapidement et peut être atténuée à l’aide d’anti-inflammatoires.
Les lésions dentaires sont plutôt rares (1 cas sur 2.000) et surviennent généralement chez les personnes qui n’ont pas une bonne hygiène bucco-dentaire.
Les frissons surviennent quant à eux chez 25 à 50 % des patients et sont causés, la plupart du temps, par le stress, la douleur et la fièvre liés à l’intervention.
Les troubles de la mémoire, de l’attention et du comportement peuvent survenir dans les heures qui suivent l’anesthésie générale, mais ils ne perdurent généralement pas.
Il en est de même pour la faiblesse musculaire.
Finalement, l’intervention chirurgicale peut avoir laissé quelques traces sur le corps du « recousu » telles que des ecchymoses qui s’estomperont dans les jours suivants.
En fait, personnellement, je n’ai rien eu de tout ça : Seule trace (à part la longue cicatrice sur le flanc), ça reste une insensibilité persistante là où ressortaient les deux drains reliés aux redons dont j’étais affublé…

En fonction de la consultation d’anesthésie, le spécialiste sera en mesure de déterminer quel type d’anesthésie est nécessaire pour le futur écorché. Selon les cas, l’anesthésie générale n’est pas toujours requise. La personne devra alors subir une anesthésie régionale ou locale.
Lors de ces procédés, des anesthésiques locaux sont injectés près des nerfs sensitifs et moteurs de la région où l’opération sera pratiquée. Ainsi, les nerfs de cet endroit sont temporairement paralysés, ce qui vous empêche de percevoir toute sensation.
Ce type d’anesthésie est également appelé bloc nerveux.
L’anesthésie régionale comprend deux types de blocs nerveux : La rachianesthésie et la péridurale, ai-je appris récemment.
La rachianesthésie est la plus courante. Cette technique est généralement utilisée pour anesthésier la région du ventre et des jambes.
L’anesthésie péridurale est très similaire à la rachianesthésie à la seule différence qu’un tube est placé près des nerfs du dos. De cette façon, les anesthésistes peuvent contrer les douleurs vives survenant à la suite d’une chirurgie.

L’anesthésie locale est pratiquée sur une petite surface du corps par infiltration, c’est-à-dire une injection sous-cutanée, ou par l’entremise d’un gel anesthésiant, aussi appelé anesthésie topique (= de surface).
Le patient ne sentira pas la douleur, mais demeure pleinement conscient.
L’anesthésie locale est utilisée pour des interventions mineures telles que les points de suture ou les extractions dentaires.
Et d’expérience, la dentaire n’empêche pas la « douleur-exquise », au moins dès que ses effets s’estompent (mais vous êtes loin de votre dentiste, vous ne pouvez plus lui balancer votre poing dans la tronche en représailles).
Quant à la locale (le jour où il a fallu me recoudre la paume de la main, la faute d’avoir tenté de faire la vaisselle – depuis, j’ai un robot qui la fait à ma place…), c’est tout le bras qui pesait un âne-mort…

En bref, mes deux « hommes-de-l’art » ont été payés, puisque je suis encore là après coup. Et les infirmières se sont régalées avec mes chocolats laissés en remerciement de leurs « bons-soins » (à supporter mon sale caractère).
Et je continue à apprendre « des choses », même si c’est inutile.
Sauf à les partager avec vous !

Bonne fin de journée à toutes et à tous !

I3

samedi 28 avril 2018

Le contentieux du principe d’égalité

Vue par la Cour de Cassation

« Liberté-ÉGALITÉ-fraternité », vous vous souvenez peut-être qu’il s’agit de la devise de la « Gauloisie-lumineuse ». Et si sur le plan de la philosophie, l’égalité s’oppose à la notion d’équité – qui reste une forme constante de Justice à travers les âges – la plupart des « konnards-béotiens » fondent le principe de « non-discrimination » sur le second principe de la devise Républicaine.
Jusqu’à même récemment, les étudiants réclamaient la note de 10 sur 20 à tous leurs prochains partiels, pour toutes les promotions, que demain je pense même qu’on arrivera à supprimer les compétitions sportives, parce qu’il y a toujours un premier et puis les autres : Scandaleux, pensez-bien !

« Grosse & moches » seront à l’égale des « belles & élancées » dans le cœur de tous, les « krétins & kons » à l’égal des « génies & brillants », « kouillus & poulies-fendues » se grefferont des appendices ou les retireront « pour faire égal », on portera tous des « jupes-unisexe » et les gamins (le futur de l’humanité) seront mis au monde par des machines…
Pas de discussion quand on a de la bouillie devant les yeux-dogmatiques.
Quant aux rémunérations servies aux un(e)s et aux autres, forcément, faudrait qu’elles soient « égales » entre-elles.
Les « dogmes » les plus avancés en justifient pleinement en s’appuyant sur la loi qui vise à protéger des « inégalités » dans ce domaine particulier.
Probablement, je ne le nie pas, qu’il y a des progrès à faire, mais à condition de rentrer dans le cadre de la légalité, cela va de soi, de l’égalité.
Or, question « droit », les juristes en herbe syndicaux et militants de tout sexe viennent de recevoir une leçon-de-chose qu’il convient de saluer au passage.

Le contentieux visait la grande et belle administration des « postes et télécommunications », employeur-multiple qui applique sans coup férir une convention collective et quelques « accords d’entreprise » probablement assez « touffus et complexes » et son « Complément Poste ».
Mais si ça existe : Tu as déjà un salaire pour être facteur, des grades et indices, des primes et je ne sais quoi encore, mais aussi un « complément Poste »… puisque tu es « postier ».
Évidemment, si tu n’es pas postier, tu ne sais même pas que ça existe…

Le « Complément Poste » a été mis en place par l’entreprise publique au début des années 1990 à la suite de son changement de statut qui l’avait alors autorisée –  notamment – à employer des salariés de droit privé aux côtés d’agents de droit public.
Afin de promouvoir une politique « équitable » de rémunération pour l’ensemble de ses collaborateurs et simplifier un système de rémunération issu de l’administration centrale, La Poste a supprimé la cinquantaine de primes et indemnités perçues par les agents à raison des responsabilités et sujétions qu’ils assumaient antérieurement, ce afin de les intégrer dans un complément indemnitaire unique : le Complément Poste.
Voilà pour l’explication historique.
Je vous avoue en avoir fait autant dans les entreprises que j’ai pu diriger quand, pour une raison ou une autre, on changeait de convention ou d’accord d’entreprise : Il fallait bien « rattraper » les salaires déjà versés par rapport aux nouvelles grilles indiciaires, négociées dans mon dos « par la branche » avec des syndicats salariés représentatifs d’eux-mêmes. J’appelai ça « Complément-salarial-Maison-Untel » : C’était bien vu, alors que de toute façon, on ne peut pas réduire un « droit acquis », même quand il ne rentre pas dans l’échelle des salaires applicables…
Alors, je ne jette pas la pierre sur ces « artifices » que nous imposent parfois les « trisomiques » censés représenter les « forces-vives » du pays…

Pour en revenir à ses merveilleux « facteurs » à pied ou à bicyclette, à identité de niveau de fonctions et de maîtrise du poste, les agents – indifféremment de droit privé ou de droit public – recrutés postérieurement ont alors perçu un complément de même montant. Cependant, des différences ont pu exister avec certains fonctionnaires – dans une faible proportion – recrutés dans les années 1970-1980 et percevant un montant supérieur de Complément Poste à raison de leur historique de carrière propre.
S’en sont suivis de multiples contentieux sur le fondement du principe « à travail égal, salaire égal ».
Mon derche, va ! : C’est juste histoire de se faire augmenter sans en justifier le mérite. Passons.
Quand je vous dis que s’ils savent distribuer votre courrier, ils ne comprennent rien à ce qu’il y a dedans et encore moins quand il s’agit du Journal-Officiel !

Des demandes de régularisation collective de salaires, c’est-à-dire tendant à l’obtention d’un rappel de salaires au bénéfice de tous les salariés concernés, en l’absence même de toute action ou demande individuelle, ont été présentées par certaines fédérations syndicales.
Par une action collective de nature exceptionnelle, et aux enjeux considérables, les requérants tentaient en effet de démontrer que le régime mis en place exposait collectivement les salariés à une rupture d’égalité.
La Poste, dans des affaires plaidées par « CMS Francis Lefebvre Avocats » illimited (un cabinet où j’ai pu bosser une demi-journée : J’ai été embauché sur « ma bonne-gueule » et les flopées de diplômes obtenus en amont, pour être versé au secteur « TVA des forfaitaires agricoles », un secteur manifestement d’avenir…), a obtenu le rejet de toutes les actions collectives (TGI Paris, 4 février 2014 ; TGI Paris, 10 mars 2015 ; CA Paris, 18 juin 2015 ; CA Paris, 14 avril 2016, ayant fait l’objet d’un pourvoi en cassation rejeté : Cass. Soc. 14 février 2018, n° 16-18.753) les juges du fond ayant notamment considéré que : « Les fédérations appelantes, sur lesquelles repose la charge de la preuve de l’inégalité de traitement qu’elles allèguent, ne démontrent donc pas que l’allocation du complément Poste (…) serait généralement empreinte d’une inégalité de traitement entre les agents de droit public et les agents de droit privé.
(…) Elles ne démontrent pas la réalité d’un tel déséquilibre général. Elles ne peuvent en tout état de cause solliciter un alignement de l’ensemble des agents de droit privé sur les seuls agents de droit public de mêmes fonctions et niveaux qui perçoivent les compléments Poste les plus élevés. »

Du coup, ils se sont pris par la main et plusieurs milliers de procédures avaient été menées devant les juridictions prud’homales et la haute Cour avait déjà rendu plusieurs arrêts.
Elle avait considéré que les juges doivent constater que les fonctionnaires auxquels les salariés se comparent, doivent occuper des fonctions identiques ou similaires aux leurs et au même niveau (Cass. soc. 23 novembre 2016, n° 15-23.865, Soc. 12 juillet 2017, n° 16-13.901).
Et elle avait admis que soit prise en compte une meilleure maîtrise du poste par le fonctionnaire, qui ne peut cependant reposer sur sa seule ancienneté déjà prise en compte dans la rémunération de base (Cass. soc. 9 décembre 2015, n° 14-18.042, Bull n° 249), mais peut résulter d’une plus grande diversité des postes occupés par le fonctionnaire, lui conférant, par là-même, une meilleure maîtrise de son poste (Cass. soc. 9 décembre 2015, n° 14-23.563).

Autrement dit, le vrai mérite de ses « fonctionnaires assidu à la défense du service-public » c’est que la Cour de cassation a progressivement dessiné sa jurisprudence, ce jusqu’aux arrêts rendus le 4 avril 2018 eux-mêmes destinés à une large publication et ayant donné lieu à une note explicative de la chambre sociale.
Par ces arrêts la Cour rappelle et précise les conditions d’application du principe « à travail égal, salaire égal » : C’est à celui qui invoque une atteinte au principe d’égalité de traitement de démontrer qu’il se trouve dans une situation identique ou similaire à celui auquel il se compare.

Cour de Cassation, arrêt n° 627 du 4 avril 2018 (17-11.814) Chambre sociale

Président : M. Huglo, conseiller doyen faisant fonction de président
Rapporteur : Mme Sabotier, conseiller référendaire
Avocat général : Mme Rémery
Avocats : SCP Fabiani, Luc-Thaler et Pinatel - SCP Boré, Salve de Bruneton et Mégret

REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

Demandeur : Mme Martine X...
Défendeur : société La Poste, société anonyme

Sur le moyen unique :

Attendu, selon l’arrêt attaqué (Toulouse, 1er  décembre 2016), que Mme X…, salariée de La Poste, a saisi la juridiction prud’homale de demandes de rappel de salaires au titre du complément Poste ;

Attendu que la salariée fait grief à l’arrêt de rejeter sa demande au titre du complément Poste, alors, selon le moyen :

1°/ qu’il appartient au salarié qui invoque une atteinte au principe d’égalité de rémunération, de soumettre au juge des éléments de fait susceptibles de caractériser une inégalité de traitement, à charge pour son employeur de rapporter la preuve d’éléments objectifs justifiant cette différence ; que Mme X…, agent contractuel (ACO), avait produit au soutien de sa demande un tableau reprenant les sommes perçues mois par mois à titre de complément Poste et celles versées chaque mois, sur la même période, à un agent fonctionnaire (AFO) de grade équivalent ; qu’elle avait ainsi satisfait à la charge de l’allégation qui pesait sur elle ; qu’en la déboutant néanmoins de sa demande sans exiger de La Poste qu’elle justifie la différence de traitement ainsi mise en exergue, la cour d’appel a d’ores et déjà violé le principe « à travail égal, salaire égal » ;

2°/ qu’en déboutant Mme X… de sa demande au motif que La Poste aurait justifié de ce que la comparaison qu’elle opérait n’aurait pas fait apparaître de différences, quand l’employeur avait choisi comme élément de comparaison des fonctionnaires du secteur médian et avait sciemment occulté dans son comparatif tous les fonctionnaires du secteur haut, de sorte que la comparaison se trouvait faussée, la cour d’appel a encore violé le principe « à travail égal, salaire égal » ;

Mais attendu qu’ayant constaté que la salariée ne se comparait à aucun fonctionnaire déterminé exerçant au même niveau des fonctions identiques ou similaires, la cour d’appel en a exactement déduit, sans inverser la charge de la preuve, qu’aucune atteinte au principe d’égalité de traitement n’était caractérisée ; que le moyen n’est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi…

Martine X… est vraiment extraordinaire et n’hésite pas : Elle fait usage « d’un droit », mais elle ne sait pas le mesurer !
Conséquemment, sa demande présentée, qui ne se compare à aucun fonctionnaire exerçant au même niveau des fonctions identiques ou similaires aux siennes ne peut être que rejetée !
Il appartenait donc d’abord à chaque salarié de démontrer qu’il exerçait des fonctions identiques ou similaires à celles du fonctionnaire auquel il se comparait : Faute de démontrer cette identité de fonctions, la requête est sans objet.

Ce n’est pas tout : La chambre sociale approuve les juges du fond ayant rejeté les demandes des salariés qui se comparaient à un fonctionnaire qui exerçait comme eux des fonctions identiques ou similaires de facteur, mais qui, à la différence des salariés, avait occupé des fonctions qui par leur diversité et leur nature, lui conféraient une meilleure maîtrise de son poste.

Arrêt n° 623 du 4 avril 2018 (17-11.680 à 17-11.693) – Cour de cassation – Chambre sociale

REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS


Président : M. Huglo, conseiller doyen faisant fonction de président
Rapporteur : Mme Sabotier, conseiller référendaire
Avocat général : Mme Rémery
Avocats : SCP Fabiani, Luc-Thaler et Pinatel - SCP Boré, Salve de Bruneton et Mégret


Demandeur : Mme Rose X… ; et autres
Défendeur : la société La Poste, société anonyme


Vu la connexité, joint les pourvois n° X 17-11.680 à M 17-11.693 ;


Attendu, selon les arrêts attaqués (Toulouse, 1er décembre 2016), que Mme X... et treize autres salariés de La Poste ont saisi la juridiction prud’homale de demandes de rappel de salaires au titre du complément Poste et d’indemnité au titre de l’entretien de leur tenue de travail ;


Sur le premier moyen :


Attendu que les salariés font grief aux arrêts de rejeter leur demande au titre du complément Poste, alors, selon le moyen :


1°/ qu’il appartient au salarié qui invoque une atteinte au principe d’égalité de rémunération, de soumettre au juge des éléments de fait susceptibles de caractériser une inégalité de traitement, à charge pour son employeur de rapporter la preuve d’éléments objectifs justifiant cette différence ; que le salarié, agent contractuel (ACO), avait produit, au soutien de sa demande, un tableau reprenant les sommes perçues mois par mois à titre de complément poste, un tableau reprenant le complément poste versé chaque mois, sur la même période, à un agent fonctionnaire (AFO) de grade équivalent, un tableau reprenant le différentiel entre les sommes qu’il avait perçues et celles des fonctionnaires placés dans une situation identique et enfin les bulletins de paie desdits fonctionnaires ; qu’il avait ainsi satisfait à la charge de l’allégation qui pesait sur lui ; qu’en le déboutant néanmoins de sa demande sans exiger de La Poste qu’elle justifie la différence de traitement ainsi mise en exergue, la cour d’appel a d’ores et déjà violé le principe « à travail égal, salaire égal » ;


2°/ qu’en affirmant, pour écarter sa demande, que le salarié n’aurait pas indiqué à quel fonctionnaire il se serait comparé, quand il avait communiqué les bulletins de paie de Mme Y... et de MM. Z..., A..., B..., C..., D... et E... qui exerçaient les mêmes fonctions de facteur, mais en qualité d’agent fonctionnaire, la cour d’appel a encore violé le principe « à travail égal, salaire égal » ;


3°/ qu’il appartient au salarié qui invoque une atteinte au principe d’égalité de rémunération, de soumettre au juge des éléments de fait susceptibles de caractériser une inégalité de traitement, à charge pour son employeur de rapporter la preuve d’éléments objectifs justifiant cette différence ; qu’en retenant, pour débouter le salarié de sa demande, que la comparaison qu’il effectuait ne permettait pas de vérifier s’il n’existait pas concrètement des raisons objectives de justifier la différence de montant de complément poste, quand la preuve d’une justification objective à cette différence incombait à l’employeur, la cour d’appel a violé l’article 1315 du code civil ;


4°/ qu’en déboutant le salarié de sa demande au motif que La Poste aurait justifié de ce que la comparaison qu’elle opérait n’aurait pas fait apparaître de différences, sans répondre au moyen des écritures de la salariée tiré de ce que l’employeur avait choisi comme élément de comparaison des fonctionnaires du secteur médian et avait sciemment occulté dans son comparatif tous les fonctionnaires du secteur haut, de sorte que la comparaison se trouvait faussée, la cour d’appel a méconnu les exigences de l’article 455 du code de procédure civile  ;


Mais attendu qu’ayant constaté, par motifs propres et adoptés, que les fonctionnaires percevant un complément Poste “seuil haut” auxquels les salariés se comparaient, quoiqu’exerçant en dernier lieu au même niveau des fonctions identiques ou similaires de facteur, avaient tous, à la différence des salariés, occupé des fonctions qui, par leur diversité et leur nature, leur conféraient une meilleure maîtrise de leur poste, la cour d’appel en a exactement déduit, sans inverser la charge de la preuve, qu’aucune atteinte au principe d’égalité de traitement n’était établie ; que le moyen n’est pas fondé ;


Sur le second moyen :


Attendu que les salariés font grief aux arrêts de rejeter leur demande au titre des frais d’entretien de leur tenue de travail à compter de juillet 2008, alors, selon le moyen :


1°/ que les frais qu’un salarié expose pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de l’employeur doivent être supportés par ce dernier ; que l’employeur doit assumer la charge de l’entretien du vêtement de travail dont le port est obligatoire et inhérent à l’emploi des salariés concernés ; qu’aux termes de l’article 17 du règlement intérieur de La Poste et de l’instruction du 23 août 2006, le personnel doit porter la tenue de travail fournie quand l’exercice du service l’exige et il doit, s’il est en contact avec la clientèle, adopter une tenue correcte ; que les salariés du service de distribution, et plus particulièrement les facteurs, sont ainsi tenus de porter une tenue de travail aux couleurs et marque de La Poste, tenue qu’ils peuvent acheter, moyennant un crédit accordé par leur employeur, via un site internet ; qu’en affirmant néanmoins que Mme X... ne justifiait pas, au regard des textes applicables dans l’entreprise, de l’obligation de porter une tenue de travail spécifique, la cour d’appel a d’ores et déjà violé l’article L. 1221-1 du code du travail ;


2°/ que les frais qu’un salarié expose pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de l’employeur doivent être supportés par ce dernier ; que l’employeur doit assumer la charge de l’entretien du vêtement de travail dont le port est obligatoire et inhérent à l’emploi des salariés concernés ; que la cour d’appel a constaté que Mme X... disposait d’un crédit annuel alloué par l’employeur auprès d’un fournisseur pour acheter des vêtements siglés La Poste ; qu’en affirmant que cet élément n’était pas de nature à caractériser le port obligatoire d’une tenue de travail spécifique quand l’octroi de ce crédit ne pouvait avoir pour autre but que de s’assurer que les facteurs de la poste revêtent bien une tenue de travail permettant d’identifier leur employeur, la cour d’appel n’a pas tiré les conséquences légales de ses propres constatations et a violé l’article L. 1221-1 du code du travail ;


3°/ que Mme X... avait souligné que le coût de 12,06 euros avancé par la société Oresys pour l’entretien de la tenue de travail obligatoire n’était, selon cette dernière, qu’une estimation, et non un coût certain, que le lavage de cette tenue imposait une dépense en lessive mais également en eau, et en électricité et que le conseil de prud’hommes avait logiquement retenu que le nettoyage de la tenue de travail nécessitait en réalité un baril de lessive de trois kilogrammes par semestre, soit la somme de 50 euros par an ; qu’en infirmant sa décision et en déboutant la salariée de sa demande à ce titre au motif que l’étude de la société Oresys n’aurait pas été critiquée quand il avait été démontré que le coût qu’elle estimait était largement sous-évalué, la cour d’appel a encore violé l’article L. 1221-1 du code du travail ;


Mais attendu, d’une part, que selon l’article 17 du règlement intérieur de La Poste, quand l’exercice du service l’exige et sauf en cas de conditions climatiques exceptionnelles, le personnel doit porter la tenue de travail fournie et, s’il est en contact de la clientèle, adopter une tenue correcte ; qu’en vertu de l’article 2 de l’arrêté du 3 mai 2006 pris en application de l’article R. 1-2-6 du code des postes et télécommunications, le prestataire édicte les règles d’identification de ses employés pour ses activités de distribution des envois de correspondance, que ceux-ci sont porteurs d’une carte professionnelle comportant une photographie mentionnant prénom et qualité du détenteur, raison sociale, adresse et sigles éventuels du prestataire titulaire de l’autorisation et sont également porteurs d’un signe distinctif identifiant ce prestataire ; qu’il résulte de ces textes que le facteur n’est pas soumis au port d’une tenue de travail spécifique ;


Et attendu, d’autre part, qu’ayant relevé que les facteurs étaient astreints au port d’une tenue de travail spécifique depuis une note interne du 5 décembre 2014, c’est dans l’exercice de son pouvoir souverain d’appréciation que la cour d’appel a estimé que la somme de 12,06 euros par an versée par l’employeur correspondait au coût d’entretien de cette tenue ;


D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;


Par ces motifs :
REJETTE les pourvois ;


« Rose & consorts », dans ces contentieux emblématiques et grâce à l’entêtement propre aux « nains-du-neurone-syndicaliste », ont permis à la Cour de parachever sa jurisprudence pour dégager une solution claire et efficiente afin de permettre aux juges du fond de faire une exacte application du principe d’égalité de traitement.
Il s’entend « à toutes choses identiques » ou similaires…
Un immense service rendu aux vrais défenseurs de la devise de la République (et accessoirement des droits de tous ses citoyens).
Qu’ils en soient tous remerciés !


Bonne fin de journée à tout(e)s et à tous !


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