Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 25 avril 2024

La démocrature en marche (3) : Prévoir, anticiper…

C’est un exercice compliqué, surtout à 20, 30 ou 50 ans…
 
C’est pourtant cet exercice de prospective mené à travers un ouvrage collectif récemment édité sous l’égide du CNRS qui a été réalisé, « La fabrique du futur », « médité » par 20 « trouveurs », et préfacé par Régis Debray, pour les horizons 2040 ou 2050, qui conduit peu ou prou à la disparition progressive de… la démocratie.
Ni plus ni moins : Un constat sans fleurs ni couronnes, ni chagrin particulier.
Presque une fatalité.
Et curieusement j’adhère à l’idée qui s’impose petit-à-petit, avec notamment cette dernière « folie » : I-Cube (l'exilé): La démocrature en marche (2) (flibustier20260.blogspot.com)
Ce n’est pas que je la souhaite, au contraire, car je la regrette infiniment.
 
Mais que voulez-vous, quand vous donnez à des gosses mal éduqués des jouets pour cultiver leur liberté, parce qu’un homme sans son libre-arbitre, ce n’est jamais qu’une bête de somme, aussi kon qu’un trèfle à quatre-feuilles esseulé sur une pelouse et qu’ils les détournent à se faire peur à jouer à la dictature, forcément, la « démocrature » et ses poisons prolifèrent !
Vous en passez par les phases de « national-populisme » et vous en arrivez à considérer que l’avenir des démocraties est trop sérieux pour le confier à des « démocrates » qui ont ça dans le sang…
Après tout, même en Grèce-antique, jamais ils n’ont été à l’abri des tyrans et les Latins de leurs dictatores, parfois désignés pour prendre en charge le rétablissement de la Res-publica.
Et notre Montesquieu national (et son « Esprit des lois ») aspirait bien au « despotisme »… éclairé !
 
Mais de quoi le monde sera-t-il fait dans trente ans ?
Ce type d’exercice prédictif sombre quasi-systématiquement dans de « molles généralités », dans d’épaisses projections idéologiques inaccessibles à la raison ou dans des récits de science-fiction baroques qui ne résistent pratiquement jamais à l’épreuve de l’histoire. Une Histoire qui trompe toujours le petit monde des Pythies et sait inaugurer des scénarios inattendus qu’ils soient tragiques ou burlesques…
En bref, ça ne se passe jamais comme c’était prévu, ou alors par hasard : Je ne disais pas autre chose l’autre jour
 
Mais là, si je vous en parle, c’est ce qui est terrible, c’est que la plupart des vingt-six approches du bouquin sont finalement assez réalistes et bien pensés. « Qu’il s’agisse de la disparition prochaine du smartphone, de la « dronification » de notre quotidien, de la science challengée par les vérités alternatives, d’un formidable pastiche de Aldous Huxley, un « monde meilleur », de la fuite en avant vers le tout numérique, ou encore de la nouvelle guerre de religion européenne, tout est rigoureux. » Intelligent. Plausible… en prétend le « page 4 » du bouquin que j’ai feuilleté.
 
Or, ces « diagnostiqueurs » du monde qui vient n’envisagent pratiquement jamais un rebond et a fortiori une refonte ou une contre-offensive de la démocratie, m’en a dit un ami : Ils actent, sans le clamer, son dépérissement.
Le dernier chapitre s’intitule : « Cohésions ? Le déchaînement ! » (d’après le sommaire).
Comme si la plupart des indicateurs laissaient entendre que les institutions électives inaugurées par les Athéniens cinq siècles avant notre ère n’étaient plus vraiment de mise de nos jours.
Trop primitives.
Trop occidentalo-centrées.
Trop dysfonctionnelles.
Trop cyclothymiques avec leurs crises totalitaires récurrentes.
En somme, un système anxiogène. Pas fiable…
Quand je vous dis qu’on prépare nos esprits à la « démocrature », voire à l’exercice de la démocratie, sans vote, sans débat, ou alors entre quelques-uns autodésignés d’une caste de « sachants », ce bouquin en rajoute une couche…
 
Pire encore, peut-on en dire : Un cadre institutionnel récusé par une bonne moitié de l’électorat populaire qui se sent déjà dépossédé de ses votes par les « élites » ou « l’État profond » et qui voudrait donc restaurer la « vraie » démocratie, une souveraineté directe et sans intermédiaire, ressort de l’utopie !
Ainsi, l’attaque du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, « n’était pas, cette fois, d’opposer à la vérité officielle une vérité alternative, mais de révéler la vraie vérité dont Trump et ses partisans avaient été dépossédés et de la faire triompher fut-ce par un coup de force. »
C’est du « complotisme 3.0 »…
Car l’assaut encouragé par un Président toujours aux manettes à ce moment-là n’était donc pas vécu comme une « insurrection mais telle une réaction patriotique, d’autant plus héroïque et noble qu’elle n’était dictée que par un attachement quasi religieux à la Constitution, et non par des intérêts économiques ou de classe. »
Ou l’inversion des valeurs et de leurs fondements par les « éveillés »… qui n’ont rien compris du pourquoi et du comment ça marche comme ça !
 
On donnerait presque raison aux rebelles « trompistes » : « La démocratie libérale ne serait plus très démocratique », découpée en tranches par « l’anarchie participative » et « de moins en moins libérale ».
Droit dans la « démocrature »…
« On constate un recul des libertés, sous des prétextes toujours incontestables : de la protection de la planète (écolologie dite « punitive ») à celle des « minorités » offensées, en passant par la menace russe ou chinoise et, plus généralement, la sécurité́ de tous face à des périls qui se multiplient »…
Après tout, depuis les « bonnets rouges » et la « manif’ pour tous », nous collectionnons les lois liberticides « pour notre protection », avec un summum à vivre pour les JO de « Paris-olympique » qui vous impose de changer de vie jusque sur mes trottoirs… et mon métropolitain.
 
On est également nettement moins surpris par le rétrécissement de la carte planétaire des démocraties. Hier, celles-ci donnaient le ton. Elles plantaient de nouveaux drapeaux en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique…
Aujourd’hui, elles sont sur le recul : « 70 % de la population mondiale, soit 5 à 6 milliards d’individus, vivent déjà dans une centaine de dictatures et une autre centaine de régimes autoritaires ou hybrides », rappelle l’ONU et quelques esprits réellement « éclairés » (et non pas seulement « éveillés »).
Le camp des démocraties « à part entière, c’est 24 pays dont… 14 nations européennes ».
Peau-chagrin : S’il y a un biais cognitif qui peut faire croire que l’aspiration démocratique reste la norme, ce serait donc bien le nôtre…
 
Nous vivrions la synthèse des deux prédictions antagoniques énoncées à la fin du siècle dernier : Celle de la « fin de l’Histoire » mais pas à la manière d’un triomphe terminal du libéralisme occidental tel qu’on l’imaginait à la chute du Mur.
Non la « fin de l’Histoire » qui se profile, ce serait plutôt celle de la fin de l’hégémonie occidentale dévorée par les « chocs des civilisations » ou des « sous-cultures ».
Dès lors, ne vous étonnez pas, ça va directement dans le sens de Régis Debray qui privilégie depuis longtemps ce scénario de fragmentation identitaire qui s’accélère à la faveur de la mondialisation niveleuse.
 
Mais on peut imaginer d’autres options, d’autres scénarii comme celle de « Cyberespace 2042 » : Acte I. Le multimilliardaire « Élan-Must » décide de ne plus être le sujet d’un État central et d’un « pays constitué ».
Il se « libère » donc de la nationalité américaine et de ses obligations de contribuable. Une utopie que j’avais « romancé » par ailleurs et qui avait été étudiée en première année de droit, à la fac…
Acte II, son exemple suscite des désaffiliations massives des entités étatiques. Ces exilés brisent leurs chaînes comme ces immigrants d’Europe fuyant au XVIIème siècle les pays européens pour le nouveau monde.
À tous ces nouveaux « affranchis », les pays d’Asie en pointe sur le digital et la privatisation des services proposent le « nouveau monde » « des identités numériques transnationales ».
Des « clubs privés » vérifiés, contrôlés et sécurisés par une « intelligence artificielle » rebaptisée… « intelligence augmentée ». C’est plus qualitatif !
Des « marques bulles » en compétition les unes avec les autres qui, tels des micro « Singapour » ou « Monaco » virtuels, proposeraient aux « adhérents » des assurances, la sécurité, sociale, des prêts bancaires, du « e-learning » pour les enfants…
Oubliez toutes les vieilles lunes qui ont fait faillite : La citoyenneté, le « commun », la nation, l’État-providence, le vote, le dissensus, oubliez aussi les droits supposés « universels ».
Dans les « marques bulles », le seul critère c’est le volontariat, la cotisation et l’investissement affinitaire, l’adhésion à des règles préétablies, et la sanction, c’est l’expulsion sine die de la « marque bulle » par la fameuse « erreur 404 » qui surgit à l’écran quand votre page d’accueil web du club n’est plus accessible…
C’est fort drôle, pour ressembler à la « dictature » du PCC de « Xi-Ping-pong » en notant au passage que ça existe depuis des décennies pour… les personnes morales et les sociétés « transnationales », les entreprises internationales, planétaires…
 
Sommes-nous si loin de cette privatisation affinitaire généralisée sur fond d’implosion de l’universel ?
Comment les opinions des pays démocratiques peuvent-elles encore débattre des arbitrages majeurs et de long terme comme le dérèglement climatique, la crise de l’État providence ou la montée aux extrêmes des religieux hindous ou musulmans au milieu de la purée de pois informationnelle dans laquelle nous sommes plongés du matin au soir ?
L’information réflexive disparaît pour laisser place à un bombardement de « ruptures » stimuli concoctés par les algorithmes de TikTok et autres réseaux sociaux, qui en pondent comme autant de produits marketings.
Il faut savoir qu’en moins de vingt ans un quart des journaux américains a disparu. Et que 200 des 3.143 comtés de ce pays sont maintenant considérés comme des « déserts d’information ».
Et l’Europe en prend le chemin…
Il y a même pas si longtemps que ça, au village, on pensait encore impossible de pouvoir marcher sur le Lune.
Quant au premier changement d’heure (hiver/été), on y pensait que ce n’était pas possible de retarder la course du soleil…
 
« Sur quels fondements les citoyens américains, appelés aux urnes en novembre prochain et qui subissent un déficit d’information locale, choisiront-ils leurs Grands électeurs qui eux-mêmes désigneront prochain Président des États-Unis ? »
Ce sera en tout cas le premier « crash test » pour les prévisionnistes de la « Fabrique du Futur ».
Et les nôtres d’élections, quand ils vont plier leur bulletin pour désigner leur députés européens… puis demain les futurs « grands-électeurs » qui éliront le successeur de « Jupiter » ?
 
Une fois de plus, l’avenir s’écrira de façon complètement inattendue.
D’une part, il convient de ne pas écarter une divine surprise : Il est tout de même dans l’habitude des démocraties de rentrer et s’installer dans les crises très lentement. Mais aussi d’en sortir réadaptées et remusclées beaucoup plus vite que les dictatures plombées par leur inertie.
D’autre part, si on peut comprendre les « forces & enjeux » à l’œuvre pour écrire notre futur, on peut suivre ces mutations à travers « les fils rouges » qui apparaissent et disparaissent de temps à autres dans l’actualité pour finir par former parfois des écheveaux compacts et solidement tressés.
 
Pour l’heure, moâ je vois surtout qu’ils apparaissent d’un peu partout, avec plus ou moins de pertinence, dont cette étude-là du CNRS, qui tentent de nous faire savoir qu’il faut un autre modèle de gouvernance de la chose commune. Une chose trop précieuse pour la confier au commun des mortels si aptes à se vautrer à la première occasion venue dans le « populisme », les « populismes »…
 
Notez seulement qu’au rang des idées, le « libéralisme-capitaliste » aura vaincu les fascismes européens et maccartistes. Il aura vaincu le communisme stalinien, il aura triomphé des terroristes étatiques, pas encore partout, mais ça avance.
Il aura inventé le « Conard-virus » et cette peur-panique partout autour de la planète (hors l’Afrique) qui aura été jusqu’à vous mettre en garde-à-vue domiciliaire durant 55 jours, seulement parce que vous étiez coupables d’exister… un délit qui n’existe en principe que chez les terroristes et quelques « religieux »…
Il aura également enfanté « l’écolologisme-totalitaire », mais c’est pour mieux s’en défaire face à la montée des périls engendrés tant en Ukraine qu’au Moyen-Orient.
Et après-demain, après avoir endigué les « tigres de papier », introduit la déflation chez les Nippons, il y aura « la gloire des armes » dans le canal de Formose qui chauffe… si par hasard ça ne suffit pas…
 
Naturellement, ces « mutations » ne sont pas de la compétence des peuples, mais tout juste à peine des « maîtres du monde ».
Qui eux-mêmes, démasqués, se raidissent et avancent encore dans leur hégémonie sans le montrer.
Alors, s’il faut que « tout change pour que rien ne change », soyez certain que l’Histoire n’est pas encore écrite, mais que les « surprises », outre de ne pas être prévisibles, se préparent de longue date et n’apparaissent qu’une fois digérée par les « opinions publiques ».
Quitte à les leurs prémâcher…
Ce qui se passe actuellement.
 
Dans 50 ans, soyez certains que les problèmes qui polluent actuellement nos esprits seront dépassés pour avoir trouvé leurs solutions dans le cadre politique d’une vaste fédération européenne qui intégrera les spécificités locales pour ce qui nous concerne.
Les problèmes d’accès aux énergies, aux matières premières et ceux liés à la pollution de nos espaces-vitaux seront réglés et pas forcément avec les solutions mises en avant aujourd’hui (je peux dire même « sûrement pas », mais peut-être que je m’avance un peu trop).
Les vrais problèmes, après avoir affronté les crises d’une « transition démographique » (baisse de la natalité et rétrécissement des populations à nourrir, exode climatique, migrations, mais également la fin des cycles de Kondratiev qui règlent les cycles économiques trentenaires) seront de conserver les acquis culturels dans toutes leurs spécificités locales et d’en intégrer d’autres en plus d’ingérer le « fait religieux » dans une laïcité généralisée et bienveillante.
Je ne suis pas inquiet : On a encore un peu d’avance et de savoir-faire (à développer)…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)

mercredi 24 avril 2024

À surveiller lors des prochaines européennes

La roue tourne ou le grand déclin des « écolologistes ».
 
Ceux-là me font rire… J’ai bien collé les affiches de René Dumont, le scientifique, notre premier « écololo » candidat à une présidentielle, il y a… quelques années à la mort de « Pompon-Pie-doux », mais c’était pour suivre une « minette des beaux quartiers » rive-gôche un peu allumée mais qui m’avait séduit par ses charmes, rondeurs et beautés : Il n’empêche, il nous avait secoués en affirmant qu’il buvait son verre d’eau à la télé à notre santé, car de l’eau potable, « il n’y en aura plus dans 50 ans »…
Le demi-siècle est largement dépassé, je me douche toujours à l’eau potable, même si je n’en bois plus, mais ça aura fait la fortune du « Das Groβ kapital » (Suez, Générale des eaux, Veolia et Cie) et les kapitaux auront déferlé en rangs serrés, durant des décennies sur le mouvement venant des USA, juste histoire de couler notre filière nucléaire !
D’ailleurs, ils ont fini par avoir la peau de « Superphénix » l’ex-premier surgénérateur, un vrai saut qualitatif…
 
Figurez-vous que c’est la même technique qu’emploient nos « réchauffistes » pour faire reculer nos innovations technologiques : Avec plein de pognon, on peut espérer faire peur au « bon peuple » et exiger que ses « sachants » fassent un autodafé de nos fleurons industriels, de ceux qui gênent la concurrence internationale.
Sauf que les priorités ont changé : La « peur du Popov » modifie la donne et si chez lui, tout comme chez « Xi-Ping-pong », le « totalitaire-en-poste » à Pékin, « l’écolologie », ça n’existe même pas, chez nous, ça va probablement disparaître…
Décidément, on ne remerciera jamais assez « Poux-Tine », d’avoir rendu le souffle de la vie à l’Otan, de l’avoir élargi alors qu’on n’y comptait même plus, de rendre même l’UE attractive telle qu’ils font tous la queue pour y entrer, même bientôt les britanniques qui regrettent amèrement leur Brexit.
 
Je dis ça… mais souvenez-vous seulement, qu’il y a cinq ans, « Europe Écolologie-Les Verts » réalisait une percée aux européennes, suivie un an plus tard d’une vague verdoyante aux municipales.
« C’est un magnifique message d’avenir » qu’il en disait le 26 mai 2019, dans la foulée des résultats de ces élections, notre « Yan-nique-Yoda » national, le gourou. Sa liste venait de s’emparer de la troisième place au nez et à la barbe de ses concurrents de gôche, largement distancés, les « insoumis » (6,31 %) et le « Parti-Soce » (6,19 %), mais aussi de « Les Républicains-démocrates » (8,48 %). Avec 13,48 %, les « écololos » avait dupé ce jour-là tous les sondages qui lui attribuaient plutôt entre 7 % et 9 % des intentions de vote.
 
Toutefois, ils gardent notamment en mémoire, eux, leur resplendissant succès de 2009 (16,28 %, troisième, à environ 35.000 voix du « Parti-Soce »), resté lettre morte trois ans plus tard à l’élection présidentielle : Passer de 16 à 13 %, dans un pays où l’abstentionnisme reste le premier parti en nombre d’électeur, ce n’est pas vraiment un succès… puisqu’à force d’érosion, on ne mobilise plus que les « militants acharnés » et quelques « fidèles-autistes »…
Or, la donne semble malgré tout avoir encore changé. En 2020, la fièvre verte s’empare de mon pays : Lugdunum, Burdigala (Bordeaux), Argentorate (Strasbourg) et Massilia, quatre des plus grandes villes du pays, voient des maires écolologistes être élus.
Et même à « Paris-olympique », « Sœur-Âne » ne doit sa réélection qu’au soutien et aux accords avec les « écololos ».
À cela, il faut ajouter la réélection de « Riton-Tête-de-Pioche » à Cularo (Grenoble) et les victoires dans d’autres grandes villes comme Boutæ (Annecy) ou Chrysopolis (Besançon).
 
Reste donc à convertir l’essai lors du scrutin présidentiel, lequel a toujours résisté à EELV. Pendant l’année 2021, « Yan-nique-Yoda » est régulièrement donné aux alentours de 10 % par les instituts de sondage, dans un chassé-croisé constant avec « Mes-Luches » pour le leadership à gôche.
Mais petit à petit, l’insoumis lui dame le pion, grignotant des voix chez la « soce » « Sœur-Âne », mais aussi chez EELV.
La perspective d’une union de la gôche (sous-entendu d’un retrait en faveur de « Mes-Luches ») fait même son chemin, gonflée par les prises de position de la concurrente déchue de « Yoda » à la primaire écologiste, « Cendrine-Rousse-eau », la khmer-verte (qu’on aurait dû marier à un légionnaire, comme « Art-Lettre-La-Guilliée », selon feu le général Bigeard)…
Mais déjà, cette petite musique joue en défaveur des « écolologistes », qui sombrent peu à peu dans les sondages, tandis que le vote utile profite au candidat LFI.
Au soir du premier tour, avec 4,63 % des voix, « Yan-Nique » n’obtient même pas le remboursement de ses frais de campagne par mon impôt (Et Dieu sait pourtant combien j’en paye depuis que je ne fous plus rien…)
 
C’est le second coup de frein et le premier coup d’arrêt pour les « écololos ».
« Dès janvier 2022, on a vu les électeurs se déclarant proches des écologistes se détourner du vote Jadot vers celui de Mélenchon. C’est un vote de précaution pour ces électeurs qui conscientisent qu’avec l’insoumis au second tour, l’écologie serait présente », explique un directeur de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences Pô (et qui n’a pas trouvé grand-chose).
J’en dirai que c’est plutôt un « vote-prédation »…
 
Dès lors, la sempiternelle question revient : Le parti doit-il faire l’union de la gôche (la fameuse « Nupes »), notamment avec les « insoumis » ?
Si pour le scrutin législatif, la réponse était clairement positive, c’est pour la suite et notamment l’élection européenne que le parti s’est fracturé sur un coin de table.
L’aile gôche, représentée par la « khmer-verte » (Cendrine-Rousse-Eau) ou encore « Riton-Tête-de-Pioche », pense que oui, tandis que « Yan-Nique » s’y refuse, pointant des divergences profondes avec les insoumis.
Et là encore, Dieu sait qu’il y en a…
 
La décision est finalement prise de partir tout seul. Et c’est « Marie-Tous-saints » qui est désignée volontaire pour conduire la liste écolologiste « autonome », opposée à tous les autres alliés de la « Nupes » !
Une étape casse-gueule ?
Car les sondages semblent faire payer ces tergiversations : EELV, rebaptisé entre-temps « Les Écolologistes », est annoncé à 6 % par le sondage BVA du 27-28 mars 2024, derrière les « soces » et les « insoumis ».
Cela représente finalement près de deux fois moins d’électeurs qu’il y a cinq ans !
Une paille…
 
Depuis 2020, EELV, qui était jusque-là une force d’appoint ou d’opposition, découvre tout simplement le difficile exercice du pouvoir au niveau local. Jusqu’à cette date, le parti n’avait dirigé que Montreuil et la région Nord-Pas-de-Calais entre 1992 et 1998.
Et à chaque fois pour avoir viré les « cocos » trop usés sur place pour insister.
Avec quatre des dix plus grandes villes de « Gauloisie-olympique » dans leur escarcelle, les « écololos » doivent désormais s’atteler à administrer de vraies métropoles : Une autre paire de manches !
Et les premiers pas se révèlent pour le moins compliqués, avec de nombreuses polémiques médiatiques. Parmi ces dernières, on peut citer la sortie de « Grégoire-riz-Poucet » (le premier magistrat de Lugdunum) qui commence son mandat par qualifier le « Tour de Gauloisie » (olympique) de « machiste et polluant » là où on ne lui demandait rien.
Et puis celle de « Léonore-Mon-conduit » (à Limonum, Poitiers) qui annonce vouloir retirer « l’aérien des rêves des enfants » (quelle konne… au 3ème millénaire de notre ère !).
Ou encore le choix de « Pierrot-Hurémique » (celui de « Burdigala-la-négrière-assoiffée ») d’ôter le sapin de Noël de la ville pour le remplacer par un conifère en verre et en acier (que je ne dis même pas la signature carbone du bidule !)
« Ces polémiques ont été grossies par la presse. Elles ne disent rien de la capacité des écologistes à diriger des grandes villes » défendent encore quelques-uns.
Il n’empêche, une telle densité d’âneries, en principe il n’y a qu’à « Paris-olympique » qu’on peut en trouver autant, pas chez les « écololos »…
 
D’ailleurs les opposants aux « Écolologistes » leur reprochent une posture trop éloignée de la réalité du terrain. Une sorte « d’immaturité politique », pour un parti jusqu’alors cantonné à un rôle d’opposition. Autrement dit, sans le dire, des erreurs de jeunesse sans conséquences ?
Pas du tout : Des positions et des propos clivants donc, à l’image de ceux, aussi, « Riton-Tête-de-Pioche » : Déjà élu en 2014, le représentant de l’aile gôche du parti qui avait réussi le tour de force de se faire réélire six ans plus tard.
Mais depuis, l’édile se retrouve lui aussi empêtré dans des polémiques : La plus retentissante concerne sans doute le burkini ! En 2022, l’ancien candidat battu à la primaire « écolologiste » choisit de faire voter un règlement intérieur autorisant le port de ce vêtement religieux, recouvrant le corps, dans les piscines municipales. Tollé politique local immédiat : Une partie du groupe « écolologiste » se fracture, la région dirigée par « Laure-rang-Veau-qui-est » (LRd) gèle temporairement les subventions et, malgré la fermeté de « Riton », le Conseil d’État annule ce règlement.
Pour ma part, je ne comprends toujours pas pour quelle raison : Les horreurs, il vaut mieux les voiler intégralement plutôt que de risquer des arrêts cardiaques inopinés, à mon sens…
Mais bon…
 
Les questions liées à la sécurité sont aussi une épine dans le pied des « écolologistes », pour qui vous le savez, tout le monde il est bon et il est gentil sauf avec les « petites-fleurs et zoziaux » qu’il faut protéger (parce que sans eux, pas de vie humaine, n’est-ce pas…).
Les oppositions se sont déchaînées.
Grenoble est ainsi « devenue la première ville de France pour les agressions violentes et les vols à la tire pour 1.000 habitants », assure le conseiller municipal d’opposition « Al-Anus-Carillon » auprès de CNews. Le mec, il ne va pas souvent dans les gares parigotes (et olympiques)…  
À Bordeaux, les agressions physiques ont augmenté de 32 % en 2023. « Ce sujet de la sécurité, ça ne les intéresse pas. Ils ne veulent pas s’en saisir et c’est un vrai problème, parce que les Bordelais vivent dans une ville où l’insécurité est grandissante », dénonce un élu d’opposition. « Il y a un manque de compétence et un manque d’intérêt sur ces questions de sécurité, mais c’est un problème inhérent à l’ensemble de la gauche. »
En effet : Un délinquant, ce n’est jamais qu’une victime du système qui est né pervers et qu’il faut réformer de fond en comble, au moins depuis « JJR » (Jean-Jacques-Rousseau).
« Les écologistes en France sont très à gauche et sont issus d’un courant de pensée qui n’a qu’un refrain sur les questions de sécurité : la police de proximité. »
Ça, c’est « un détail »…
 
S’il n’y avait que ça, mais même sur leur sujet de prédilection, les maires « écolologistes » sont régulièrement tancés.
L’un des débats les plus épineux reste la question de la place de la voiture, très populaire chez les « Gauloisiens-olympiques » mais source de pollution et ennemie toute désignée chez les dirigeants « écolologistes ». L’exemple le plus parlant reste peut-être celui de « Bord-Eaux » justement, où « Pierrot-Hurémique » joue la carte de la piétonnisation : De 40 hectares piétons en début de mandat à un objectif de 100 en 2026 !
« Ce genre de changements se font dans la douleur. Comment fait-on quand on doit recevoir des proches ? Quand on doit déménager ? », expliquait ainsi un habitant victime…
Tu déménages avant de ne plus pouvoir passer…
 
C’est que l’opposition ne provient plus uniquement des autres partis. Elle existe également au sein même d’EELV, où deux courants majeurs s’opposent, entre une aile plus… « réaliste » et une autre davantage inscrite dans… la « radicalité ».
Ce dualisme a pu être observé lors de la primaire du parti en 2021 où, lors du second tour, la première sensibilité était représentée par « Yoda » et la seconde par « Cendrine », la Khmer-verte.
Si les programmes des deux candidats à l’investiture étaient assez proches dans leurs propositions, la ligne « Rousse-Eau » proposait toujours un ancrage « plus à gôche » que celle de son adversaire (par exemple, sur le revenu universel d’existence proposé à 660 euros par « Yoda » et à 850 euros pour la députée parigote, très loin de ce que Michelin considère comme un « revenu décent »).
 
Ces deux lignes s’écharpent aussi sur des sujets comme les violences faites aux femmes : Preuve en est avec l’affaire « Juju-Bay-you ».
Le député « écolologiste » est accusé de « violences psychologiques », « harcèlement » et « abus de faiblesse ». Il faut dire (à charge ou à décharge, comme vous le sentez), qu’il y avait de la matière…
Sauf que ces accusations avaient été rendues publiques par… « Cendrinette-Rousse-eau » sur le plateau de « C à vous », rien de moins pour celle qui ne supporte pas les barbecues…
À l’époque, en septembre 2022, « Juju » avait sérieusement tancé sa collègue, l’accusant d’être « allée trop loin » et appelant à ne « pas confondre féminisme et maccarthysme ».
Personnellement, je ne savais pas que le maccarthysme pouvait être assimilé à un mouvement de libération des femmes : J’ai appris quelque chose, ce jour-là !
 
« Bay-you » a finalement démissionné deux ans plus tard, le 2 avril 2024, après le dépôt de plainte de son ex-compagne. Mais le traitement de cette affaire aurait ulcéré une partie des militants, qui compare le sort réservé à « Juju » à une forme d’hallali.
Tout cela respire finalement le frelaté, l’ignominie et l’indignité…
 
Au congrès de 2022, remporté largement par « Marinella-Thon-de-lier », qui n’était soutenue ni par « Yoda » ni par « Cendrine », chacune des deux têtes d’affiche ayant fait le choix d’un autre candidat aura calmé un peu les esprits : « Le fait qu’il y ait des courants marqués n’est pas l'apanage d’EELV exclusivement. La dualité entre écoféminisme et éco-réalisme n’a d’ailleurs pas empêché le congrès de bien se dérouler. »
Décidément, le label « éco »… ce n’est même jamais l’économie, de celle qui donne à manger aux gens !
 
Le choix de « Marie-Tous-saints » comme tête de liste aux européennes, est, à ce titre, de bon augure, puisque cette dernière est plus reconnue pour ses qualités de juriste que pour son appartenance à une ligne politique.
Une manière comme une autre de faire « la synthèse » entre les deux pans du parti.
(L’autre étant de faire appel à « Tagada-à-la-fraise-des-bois », du temps avant de faire « capitaine de pédalo » dans le civil : C’était le spécialiste de « la synthèse » au « P. Soce », tellement bon qu’ils l’ont gardé 10 ans d’affilée à ce poste…).
 
Mais si « Europe Écolologie-Les Verts » a si bien réussi au scrutin européen jusqu’ici, c’est grâce à la prédominance du sujet « écolologique » lors des campagnes, pas des conflits de « courant », ni de solutions de « juriste ».
En 2009, la diffusion du documentaire « Home » de Yann Arthus-Bertrand, sur l’état de la Terre vue du ciel, quelques jours avant le vote, aurait eu un impact significatif sur le scrutin selon plusieurs observateurs : Avec 8 millions de téléspectateurs, le film a réalisé un carton d’audience. Données à 11 % avant la diffusion, les listes vertes sont passées à 16,28 % le jour du vote.
Magique, la téléréalité des manipulations des foules…
 
Souvenez-vous, en 2019, la campagne électorale avait laissé une forte place à « l’écolologie », dans le sillage des manifestations dites de « l’Affaire du siècle » où des fondations (financées par des intérêts sonnants et trébuchants « exogènes ») ont poursuivi mon pays en justice pour inaction climatique, avec notamment la représentation de la très médiatique militante suédoise « Gratte-la-Thune-Berg ».
Même le président de la République d’alors (« Jupiter », déjà lui…) avait marqué sa volonté d’une politique « écolologique » plus volontariste avec sa célèbre saillie « make our planet great again » en singeant « McDo-Trompe ».
Au cœur des préoccupations, la protection de l’environnement s’était donc retraduite dans les urnes.
La percée verte n’a d'ailleurs pas eu lieu qu’en « Gauloisie-olympique » : Avec 9,3 % sur l’ensemble de l’Europe, ce scrutin représentait un record, symbolisé par les 20,53 % des Grünen Teutons ou les 16 % en Finlande pour Vihreä liitto.
Depuis, de l’eau aura coulé sous les ponts et en 2024, « l’écolologie » n’est plus au premier rang des préoccupations.
 
Les Teutons courent après leur gaz performant et les Finlandais se claquemurent derrière des barbelés et des tranchées.
« C’est paradoxal, car les désordres climatiques ont été beaucoup plus nombreux ces dernières années qu’en 2019 » en dit un expert qui s’étonne.
J’opine : J’ai tout de même vécu deux tempêtes tropicales jamais vues et coup sur coup en Balagne entre-temps !!!
« Je pense qu’il y a une sorte de paralysie dans les esprits face à ces inquiétudes », note un analyste. « D’autres sujets comme la sécurité, la guerre en Ukraine ou le pouvoir d’achat sont davantage mis en avant. Des problématiques sur lesquelles la différence entre les propositions des écologistes et celles de leurs concurrents est moins palpable. »
 
Alors, pour pallier ce manque d’entrain pour « l’écolologie » post-moderne qui n’est jamais qu’un problème de nantis-parvenus, « Les Verts » ont choisi de miser sur le féminisme (un problème universel). « Il y a trois figures centrales et médiatiques chez les écologistes aujourd’hui que sont mesdames Tondelier, Rousseau et Toussaint. Elles ont un discours unifié, très féministe mais qui semble au regard des intentions de vote ne toucher qu’un segment de la population, les jeunes femmes. Or, pour obtenir un bon score, cela ne suffira pas ».
Et pour cause : Au 11 avril, la liste de « Marie-Tous-Saints » séduisait seulement 10 % des 18-24 ans et… 3 % des plus de 65 ans !
Il faut dire que ceux-là ne sont pas très sensibles au « féminisme-des-nombrils » : Le féminisme, ce doit être universel, en commençant par ces théocraties, les despotes et les dictatures qui font du corps des femmes une prison vivante, une prison de suppliées…
Mais bon, ça va encore fâcher « Mes-Luches »…
 
Alors, c’est un parti à surveiller : On va compter les points et ça va faire drôle à tous ces « idolâtres-écololos » qui ne savent même plus vendre leur soupe aux crétins qui passent…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)

mardi 23 avril 2024

L’effet Dunning-Kruger

Vous connaissiez ? Moâ, pas vraiment !
 
Mais si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que, d’une part, j’ai surmonté depuis longtemps mon « syndrome de l’imposteur » et d’autre part qu’à force d’observer mes « vénérés » contemporains, je reste convaincu qu’en pédalant avec vigueur tous les jours, tous autant qu’ils sont, à quelques exceptions près, vers leur niveau d’incompétence (principe de Peter), on se demande encore comment nos sociétés ne se sont pas effondrées depuis longtemps…
Mais le plus frappant, actuellement, ça reste l’étonnante foison de dires et comportements soi-disant « éveillés » qui touchent plus ou moins à une sorte de complotisme exagéré qui mine, en le saturant, en le déroutant, en le piratant avec tant d’influenceurs qui racontent que des konneries, au moins autant que nos « sachants », l’esprit critique de mes contemporains.
Et ça reste assez étonnant…
 
Je vous raconte, pour en revenir à mon syndrome de l’imposteur : Ça m’est tombé dessus très vite en milieu scolaire. J’étais capable, heureusement pas tout le temps, d’énoncer une définition ou un résultat mathématique (ou physique, voire chimique), qui était prétendument juste aux yeux des mes professeurs, sans savoir comment j’avais fait pour mettre le doigt dessus…
Je me souviens même, en cours de comptabilité (où on ne fait que des additions), avoir scotché mon prof sur un calcul de point-mort en deux temps et même pas trois mouvements, en lui affirmant que c’était plus simple « en passant par les Log » !
Infiniment débile…
Mais, javais l’excuse que le cours me faisait caguer !
Et puis ça s’est poursuivi le jour du Bac, où j’ai quand même eu la seconde meilleure note en philo de tout le pays sur une copie que j’estimais assez médiocre. D’ailleurs, je n’avais pas eu une seule note durant toute l’année au-dessus de la moyenne avec « Klara »…
 
Pareil à la fac de droit : C’est chiant au possible, le droit, vu par des juristes qui se gaussent de savoir toutes les vérités de l’Univers.
Des pédants…
Je passais d’année en année avec tout juste la moyenne, jusqu’à ce que mon prof de fiscalité directe m’ait collé direct un 17. Même qu’il se souvenait de moâ des années plus tard, puisque j’étais le seul 17 durant toutes ses propres années d’enseignement.
Il faut dire qu’il avait la réputation justifiée de massacrer les copies…
Et de m’expliquer, « Vous comprenez, 20/20, ça n’existe pas : C’est Dieu ! 19/20, c’est le doyen de la faculté. 18/20, c’est moi. Donc je ne commence à noter qu’à partir de 17… »
Une formule que j’ai resservie à plusieurs reprises à mes propres étudiants !
En rajoutant que si cétait moâ qui faisait les réponses, à l’oral, je divisais la note pas 2 : Ambiance assurée…
Où je doutais encore de ma place entre eux et le paperboard, parce que certains décoiffaient largement plus haut que moâ (pas sur tout, et souvent, je devais remettre de l’ordre dans leur tête)…
 
Et puis, ça a persisté en milieu professionnel, où j’étais porté parfois au pinacle par mes différents patrons, alors que de mon point de vue, j’avais déjà du mal à faire correctement ce qu’on me demandait de faire, même si parfois je glissais « quelques perles » qui me tombaient sous le sens et qui faisaient la différence (et exceptionnellement référence…).
Tout se passait toujours comme je l’avais prédit et je ne savais pas pourquoi.
En me souvenant en particulier de ce banquier qui m’avait dit qu’il signait (pour des dizaines de millions tout de même), parce que quand c’est moâ qui présentais un plan à 5 ans, il se réalisait toujours…
Je ne sais pas d’où il sortait ça, mais à 5 % près, en plus ou en moins, finalement il n’avait pas tort.
Et je n’ai jamais su comment je faisais, mais j’ai modélisé à plusieurs reprises mes schémas prédictifs (dans lesquels j’avais qu’une confiance limitée) et j’ai eu la surprise, en fin de carrière, de découvrir qu’ils étaient encore utilisés 30 ans plus tard, par la crème des banques d’affaires (mais, et probablement à tort, pas par les experts « économistes »).
Avec quelques améliorations…
Bref, j’ai fait des métiers pour lesquels je n’étais ni préparé ni formé, alors que je n’avais aucune qualification ni prédisposition pour en assumer les responsabilités qui m’étaient confiées (jusqu’à encadrer et diriger une équipe pluridisciplinaire de toubibs « Bac + 15 »… je sais, ils m’ont assez reproché mon petit « Bac + 5 »… sauf que j’en collectionnais 3, dont un bac + 7 et un + 6…)
 
Ce n’est pas pour me vanter, parce que franchement, je n’ai jamais su comment je faisais, ni si ce que je faisais avait ou non une base, un fondement de réalité, scientifique, sur laquelle s’appuyer : Si moâ je le faisais, c’est que n’importe qui pouvait le faire, même le dernier des crétins…
Bref, pas à ma place, finalement.
 
Je m’en suis sorti comme le sage : En ne disant plus rien (encore un sujet d’écrit de culture générale d’un des concours que j’ai pu passer… en reculant ! Là encore, ils m’ont pris et c’est moâ qui a décidé de faire autre chose : Un diplôme de « chef de bord » sur voilier, par exemple au lieu d’un parcours de plus en ékole supérieure…)
Ce n’est pas parce que j’avais tout dit, loin de là, mais parce que c’est tout simplement plus reposant pour mon neurone.
Je ne dis plus rien, sauf quand on m’interpelle en énonçant une konnerie quelconque, ou quand je blogue, parce que là, je cause à des anonymes qui resteront des inconnus (que je ne croiserai jamais à deux ou trois exceptions près) et qui en feront que ce qu’ils veulent bien en faire : La connaissance appartient à tout le monde et il suffit parfois de se baisser pour la ramasser… ou décider de passer à côté !
Ça ne change le destin de personne.
 
L’effet Dunning-Kruger, aussi appelé « effet de sur-confiance », est un mécanisme cognitif par lequel les personnes les moins qualifiées d’un groupe tendent à surestimer leur compétence dans un domaine.
Ce phénomène est mis en évidence par les psychologues américains David Dunning et Justin Kruger en 1999. Ils attribuent ce biais à une « difficulté métacognitive » des personnes non qualifiées qui les empêche de reconnaître exactement leur incompétence et d’évaluer leurs réelles capacités.
Leur étude suggère aussi des effets corollaires : Les personnes les plus qualifiées ont tendance à sous-estimer leur niveau de compétence et pensent à tort que des tâches faciles pour elles le sont aussi pour les autres (ce qui est bien vrai…).
Car, j’en reste d’ailleurs persuadé…
 
Pour en revenir au sujet de ce billet, c’est en 1995, aux États-Unis, qu’un individu attaque deux banques le visage enduit de jus de citron !
Arrêté, il explique avec aplomb qu’il avait pensé devenir invisible pour les caméras de surveillance, selon le même principe que l’encre sympathique : Mais si !!!
Et les psychologues David Dunning et Justin Kruger Spar, qui travaillaient sur son cas, essayèrent de comprendre la raison de cette assurance qui aura débouché sur un éclairage complet des effets collatéraux de la confiance en soi, voire du sujet connexe du syndrome de l’imposteur…
 
Leur hypothèse fut qu’en observant une compétence présente en chacun à des degrés divers, la personne incompétente tend à surestimer son niveau de compétence alors que la personne incompétente ne parvient pas à reconnaître la compétence de ceux qui la possèdent véritablement. Du coup, la personne incompétente ne parvient pas à se rendre compte de son propre degré d’incompétence !
Ce qui ne l’empêche évidemment pas d’avoir un avis d’expert sur un sujet qui parfois entraine des catastrophes…
Sauf que comme disait mon « papa-à-moâ » (celui qui me fait toujours frémir, la larme à l’œil, quand je l’évoque) « ça marche quand même ».
Et vous connaissez la blague : On demande à un polytechnicien de construire un pont à tel endroit. Il sait faire. Il le construit et si le pont s’effondre, il sait pourquoi.
On demande de construire le même pont à un centralien. Il sait faire et si le pont s’effondre, il ne sait pas pourquoi.
On demande à un ingénieur Ponts et chaussées de faire le même pont. Il sait faire. Mais si son pont ne s’effondre pas, il ne sait pas pourquoi…
Voilà trois niveaux de compétence qui parsèment le paysage de ma planète…
 
Les hypothèses de nos « trouveurs » ont d’abord été testées sur de jeunes étudiants en psychologie de l’université Cornell au travers d’auto-évaluations dans les domaines de la logique et du raisonnement, en grammaire et en humour.
Une fois les tests achevés et les réponses révélées, on a demandé aux sujets d’estimer leurs rangs par rapport au nombre total de participants. Il en est résulté une estimation correcte, voire légèrement sous-évaluée, de la part des plus compétents et une surévaluation de la part des moins compétents !
Classique, en somme…
 
Et cet effet se vérifierait également auprès des politiciens. Quant à ceux qui ne le sont pas, mais restent des professionnels du journalisme, de l’information, des « influenceurs » et autres « faiseurs d’opinion », voire seulement des critiques des premiers, à voir le nombre de théories du complot autour, par exemple, du « conard-virus » (mais il y a bien d’autres sujet), on peut dire que la théorie est vérifiée tous les jours, jusqu’au café du commerce : Plus tu es incompétent, plus tu as un avis tranché qui sidère parfois jusqu’au bon sens.
On se demande même pourquoi certains ont encore le droit de voter…
Et il paraît que cet effet pourrait par ailleurs être la cause principale (jusqu’à 30 % tout de même) d’erreur de diagnostics médicaux !
On en tremble…
D’autant que je suis toujours un « survivant » après 5 tentatives de m’occire !
 
L’effet établit seulement que les personnes incompétentes s’estiment plus compétentes qu’elles ne le sont réellement, sans pour autant s’estimer forcément plus compétentes que celles qui font autorité sur un sujet : « Leurs études n’ont catégoriquement pas montré que les personnes incompétentes sont plus confiantes ou arrogantes que les personnes compétentes. Ce qu’ils ont montré, c’est que les personnes du quartile supérieur pour les performances réelles pensent qu’elles obtiennent de meilleurs résultats que les personnes du deuxième quartile, qui à leur tour pensent qu’elles réussissent mieux que les personnes du troisième quartile, et ainsi de suite.
Donc, le parti pris n’est certainement pas que les personnes incompétentes pensent qu’elles sont meilleures que les personnes compétentes.
C’est plutôt que les personnes incompétentes pensent qu’elles sont bien meilleures qu’elles ne le sont en réalité.
Mais généralement, ils ne pensent toujours pas qu’ils sont aussi bons que les gens qui, vous savez, sont en fait bons. »
Admettons…
 
Mathématiquement, l’effet repose sur la quantification de mesures appariées consistant en la mesure de la compétence que les personnes peuvent démontrer lorsqu’elles sont mises à l’épreuve (compétence réelle) et la mesure de la compétence que les personnes croient posséder (compétence auto-évaluée).
Les chercheurs analysent alors les différences entre les deux mesures en tant que compétence auto-évaluée moins les compétences réelles. Dans cette convention, les résultats négatifs signifient une erreur de manque de confiance, les résultats positifs signifient une erreur de confiance excessive et zéro signifie une auto-évaluation précise (égale à la compétence réelle), rien de plus…
 
En 2008 Joyce Ehrlinger aura alors de son côté résumé les principales affirmations de l’effet qui sont apparues pour la première fois dans l’article fondateur de 1999 et qui ont continué à être soutenues par de nombreuses études après neuf ans de recherche : « Les gens sont généralement trop optimistes lorsqu’ils évaluent la qualité de leurs performances sur les tâches sociales et intellectuelles. En particulier, les mauvais élèves surestiment grossièrement leurs performances ».
L’inverse est-il vrai ?
(C’est un de mes « trucs », ça : Tu inventes un schéma quelconque pour atteindre tel résultat à partir d’une situation donnée. Si tu le renverses, l’inverses, et que tu retombes exactement sur la situation de départ, c’est qu’il est valable et tient la route… J’ai découvert ça à Barcelone dans les sous-sols de la « Sagrada Familia », où la basilique était « à l’envers », en suspend, pour simuler la répartition des charges à supporter…)
L’effet affirme que la plupart des gens ont trop confiance en leurs capacités et que les personnes les moins compétentes sont les plus confiantes, ce que nous pouvons tous remarquer, finalement.
 
Quel rapport avec le syndrome de l’imposteur ?
Celui-ci se caractérise par trois constantes : L’impression de duper son entourage, l’attribution de la réussite à des causes externes, l’attribution de l’échec à des causes internes et la peur d’être démasqué…
 
Une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur doute presque toujours de ses compétences et de son intelligence : Normal, le doute est le moteur de la recherche de la vérité.
Elle estime que ses capacités sont bien moins bonnes qu’elles ne le sont en réalité ou que ne le pensent ses collègues (l’effet Dunning-Kruger inversé).
En tout cas, elle est persuadée qu’il y a toujours meilleur qu’elle.
Le sentiment de légitimité lui fait défaut et elle pourra penser que son poste lui a été attribué à la suite d’une erreur dans le processus de recrutement. D’où l’impression de constamment cacher à son entourage son « vrai niveau » de compétence (que la personne perçoit plus bas qu’il n’est réellement).
 
Une personne atteinte de ce phénomène aurait paradoxalement une peur bleue de la réussite mais aussi une peur blême de l’échec. Elle aura tendance à attribuer un résultat positif à la chance ou à une sur-préparation du travail et elle aura du mal à entendre les feedbacks positifs, les satisfécits et les éloges.
Une forme de dénigrement également présente en cas d’échec, à la différence que ce dernier est attribué à des causes internes qui seraient le fait d’une intelligence moindre, d’un travail mal effectué, d’un manque de compétences…
Je pourrai en parler durant des jours et des jours…
 
Mais une des peurs caractéristiques du syndrome de l’imposteur est celle de se faire démasquer par son entourage qui finira par le démasquer et constater son incompétence.
Il s’agit en réalité d’une peur qu’autrui voit finalement les choses telles qu’elles apparaissent, avec le même prisme déformant, et finisse par le reconnaitre tel qu’il se ressent : Un simple usurpateur !
Mais comme je vous l’ai dit, au fil du temps (et c’est un long travail sur soi), ça passe et on finit par se dire qu’après tout, ce n’est pas sa faute, mais celle d’autrui qui n’aura pas été assez vigilant…
Fastoche et pas vraiment rassurant, finalement…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)