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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 9 juillet 2014

Chapitre II.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Escale Gersoise (2/4)
 
Les voilà ainsi dans le bureau du rez-de-chaussée attenant au grand salon où Paul avait été reçu la première fois, qui donne sur un vaste parc « à l’anglaise », arboré de quelques chênes au moins centenaires et de diverses autres essences plus ou moins locales et plus jeunes.
La lumière qui joue avec les frondaisons secouées par les aléas d’un léger zéphyr y est superbe en cette fin d’après-midi.
Une pièce meublée style Louis XV, qui va parfaitement à l’allure de l’amiral, mais qui reste un peu … étroit pour la carrure de Paul.
Ne faudrait pas qu’il se mette à s’agiter trop fort d’une fesse sur l’autre : il pourrait se retrouver par terre après avoir pulvérisé le fauteuil d’un mouvement de cil incontrôlé…
« Paul, comment va votre blessure ? » commence-t-il par s’enquérir.
Il veut parler de la balle reçue entre les omoplates au large de la Corse du sud.
Gentil d’y penser…
« Elle m’a fait souffrir dans les 40ème rugissants, mais j’avais d’autres préoccupations plus impérieuses. »
Les fameux retournements cul-par-dessus-tête et les fuites que cela avait engendré au fil de la navigation, le long de la quille de son voilier.
« Depuis, je ne la sens plus que quand je fais parfois un faux-mouvement un peu trop brusque. »
Il en avait souffert à Barcelone. Et puis plus rien, sauf que d’y penser, ça la réveille de loin en loin, cette fameuse douleur.
« J’ai besoin de faire un point de vos activités avant que vous ne repartiez… » poursuit-il.
Avec un officier de réserve ?
« Je n’ai aucun compte à vous rendre, Amiral. Je ne suis plus sous vos ordres depuis quelques années, souvenez-vous ! » ricane-t-il.
Justement !
« Je suis encore le patron de la DRM jusqu’à la nomination en Conseil des ministres de mon successeur, sans doute à mi-septembre. J’ai gagné le droit à une retraite confortable et méritée.
Une belle boutique, un peu lente à la détente, mais nous finissons par y savoir tout de tout le monde, et de partout dans le monde ».
Et d’expliquer que le renseignement est partagé avec les espions de la DGSE, les policiers, gendarmes, inspecteurs et militaires de la DCRI, plus quelques autres, et qu’il arrive tous les jours que des informations parviennent des alliés de la France.
 
La DRM, une « belle boutique » de 1.620 personnes pour un budget annuel de l’ordre de 160 millions d'euros, mais c’est sans compter que l’unité est composée également de la Brigade des forces spéciales terre (BFST), le 13ème régiment de dragons parachutistes de Martignas-sur-Jalle, le 2ème régiment de hussards de Haguenau, régiment de recherche du renseignement d'origine humaine (ROHUM) dans la profondeur, le 61ème régiment d'artillerie de Chaumont (Haute-Marne), régiment d'acquisition de renseignement d'origine image (ROIM) par déploiement de drones SDTI.
Et compter aussi le 44ème régiment de transmissions de Mutzig, régiment de guerre électronique opératif qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) dans la profondeur et arme un centre de guerre électronique enterré et les détachements autonomes des transmissions dès le temps de paix.
Le 54ème régiment de transmissions d’Haguenau, régiment de guerre électronique tactique qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) au contact et attaque les réseaux radioélectriques adverses.
Le 28ème groupe géographique d’Haguenau.
Le Bougainville qui succède au Berry en juillet 1999, embarquant 30 techniciens de la DRM chargés des interceptions COMINT (Communications Intelligence) et ELINT (Electronic Intelligence).
Le Dupuy-de-Lôme, un navire spécialement conçu pour être le nouveau MINREM (Moyen Interarmées Naval de Recherche Electro-Magnétique). Ses missions sont dans l'ordre de « l'interception, la goniométrie et l'analyse de tous types de signaux, y compris ceux émis ou reçus par des satellites », capable de suivre la chute d’une pièce d’un euro depuis Brest, lâchée du haut de la Tour Eiffel.
Ce sont également les moyens de l'armée de l'air, qui supervisent l'utilisation des satellites de renseignement. Il existe deux types de satellites : les satellites de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) ; les satellites de renseignement d'origine image optiques et radars (ROIM).
Et, depuis le 1er septembre 2011 les moyens électroniques, notamment, l'escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque stationné sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville. Plus deux C-160 Transall Gabriel qui ont fait l'objet d'une rénovation. Le premier a été livré en 2010, le second était disponible en 2012.
Une belle armada, finalement.
 
« Bref, sous huitaine, en croisant toutes nos sources, exceptionnellement sous quinzaine, nous savons tout, y compris des changements de régime alimentaire de Poutine et des conséquences sur ses humeurs… »
Néanmoins, avant de partir, il a fait extraire le dossier de Paul. « Et je l’ai lu in extenso, alors qu’il est épais, y compris les événements du mois dernier. Bravo, d’ailleurs ! Vous êtes vraiment digne d’être un officier de l’aéronavale. Assez peu que je connaisse aurait pris de telles initiatives. »
Il fait allusion à son dernier vol sur la Manche, où Paul a pu intercepter le candidat djihadiste « Ahmed-le-diabolique » et y abîmer l’hélice de l’hydravion de la fondation de Fox-Amphou pour intercepter son ULM et sa bombe artisanale nucléaire qui devait vitrifier le stade olympique de Londres le soir de la cérémonie d’ouverture.
Et toutes les personnalités qui étaient accourues…
Mais ni Obama, très au courant, ni Landau, lui-même nouvellement élu et déjà mis en alerte…
 
Et il aurait aimé quelques précisions sur quelques « zones d’ombre ».
« Désolé amiral ! Êtes-vous habilité « secret-défense » ? »
La question plonge un court instant l’amiral dans un état d’hébétude-avancée…
« Mon petit-vieux, vous plaisantez, j’espère ? »
Oui et non… « Excusez-moi, mais avec tout le respect que je vous dois, c’est ce que je demande d’entrée à tout officier, y compris judiciaire, les juges et procureurs, qui veulent me soumettre à « la question ».
Et il est vrai que la bonne question n’est pas que vous soyez ou non « habilité secret-défense », mais plutôt autorisé à accéder aux « secrets d’État ». Je veux dire par-là qu’il y en a peut-être qui relèvent de l’autorisation présidentielle elle-même dans les sujets que vous voulez aborder. Et figurez-vous que j’ai une mémoire très sélective, qui oublie plein de choses et en toute bonne foi dans ces cas-là ! »
Voilà une situation que n’a pas anticipée l’Amiral.
 
« Je viens de vous dire que nous savons tout de tout le monde. »
Il n’a donc pas besoin des précisions de Paul…
L’amiral réfléchit l’espace d’un court instant.
« Voilà ce que nous allons faire. Je vais parler et vous acquiescez ou vous infirmez à ce que je dis. Pas besoin d’en faire plus ! »
Non ! Ce n’est pas comme ça que Paul est décidé à agir.
« Vous causez. Je complète au besoin si ça ne touche pas à ma … « mémoire sélective », y compris pour les choses prescrites pour vous faire plaisir. Juste pour vous faire plaisir et saliver. Sans ça je ne dis rien. Même pas un oui ou un non : on entre dans le domaine que je ne connais pas pour ignorer de tout. Et donc vous non plus ! »
Coriace, le Paul.
« Ok. Donc Vous débarquez en 1990 à Paris au Lycée Louis-le-Grand, avec votre munster et votre choucroute maternelle dans le bagage. »
Voilà qui est étonnant ! Des détails exacts : sa grand-mère maternelle avait absolument tenu à ce qu’il emporte de quoi manger dans le train qui l’amenait à Paris chez le grand-oncle paternel, et lui avait confectionné un bocal de choucroute alsacienne à faire réchauffer au bain-marie et mis dans une boîte étanche un munster particulièrement « mûr ».
Inutile de dire qu’il n’y a pas touché de tout le voyage, trop la honte de devoir faire profiter des odeurs de ces mets exceptionnels à tous les passagers du wagon Corail…
Ce qui est d’ailleurs dommage : c’était la dernière choucroute de sa grand-mère. Il ne la reverra qu’un peu plus tard sur son lit de mort, avant la mise en bière de sa dépouille.
« Vous n’allez quand même pas refaire mon curriculum vitæ, Amiral : je le connais par cœur ! »
Si justement…
« Et si vous alliez directement au but ? À savoir ce que vous attendez de moi… »
Le bout du bout ? « Mais nous allons y venir, mon petit-vieux. » Puis réfléchissant une seconde : « Mais nous pouvons commencer par la fin. Je dois vous remettre votre médaille de chevalier de la Légion d’honneur, ce que j’avais prévu de faire après le dîner en présence de nos épouses et du personnel de maison… »
Paul n’est pas marié.
« Vous engrossez une jolie fleur comme ça jusque dans le péché, vous ? Vous savez que ce n’est pas bien… Pacsé, au moins ? »
Même pas.
« Ne dites jamais ça à mon épouse, elle vous jetterait sur le champ hors l’enceinte de cette propriété, voire du département ! » réplique-t-il avec amusement. « Et moi, j’aurai à supporter et gérer sa mauvaise humeur pendant au moins 8 jours si ce n’est pas jusqu’à la prochaine Lune ! Épargnez-moi ce désastre, s’il vous plait. »
Paul veut bien s’y essayer. « Vous savez, vous qui avez mon CV en mode dossier sous le coude, que j’ai déjà été marié… Avec une chanteuse de country américaine qui s’est trouvée être un agent du NSA ! Alors, depuis, j’évite… »
Oui 1997. L’Amiral jubile : « Vous voyez que c’est vous qui revenez vous-même à vos propres états de service. Emily Lison, une jolie voix pour ceux qui aiment les voix un peu rocailleuses, mais bien une erreur de jeunesse qui a failli vous consigner au sol à vie derrière un bureau lambda du ministère. Remarquez, vous auriez pu rendre aussi quelques services. Mais nous aurions perdu un pilote américain à moins de déployer de nombreux moyens pour le récupérer ! » fait-il dans la même phrase en évoquant plusieurs épisodes de la vie de Paul sous l’uniforme.
Il en oublie les passagers du vol Lomé/New-York, tombés dans l’océan…
 
« Donc, je reprends, Lycée à Louis-le-Grand, bac scientifique à 17 ans avec mention très bien, préparation écoles d’ingénieur dans le même établissement, durant deux ans et à 20 ans, vous réussissez à tous les concours, où votre choix est d’intégrer l’X et l’école des pilotes de l’aéronavale. Vous partez en stage justement en 97 et 98 à Nellis-Air-Force-Base tâter des appareils de l’Otan et finissez à sup-aéro en 2000.
Non sans avoir parallèlement été breveté pilote amateur à 16 ans, obtenu votre brevet navigation l’année suivante et votre licence-moteur ainsi que votre permis de conduire une voiture à 18 ans. »
Une bonne recrue, habile aux commandes d’un avion, qui obtiendra son brevet de chasse à 24 ans et ira servir deux ans, affecté sur le CDG, habilité Étendard, où l’amiral l’a mis aux arrêts de rigueur pour avoir ouvert le feu sur des talibans sans autorisation. Puis il a été consigné au camp de Fox-Amphou avant que la marine ne le mute à Mururoa pour qu’il soit assez dégoûté de la vie militaire pour choisir de ne pas rempiler.
Tout le monde sait ça.
Ce que l’amiral ne mentionne pas, c’est qu’il a d’abord piloté des delta-planes en solo et en compétition, puis sur un planeur et fait quelques sauts en parachute…
« Beau parcours pour une jeune-pousse ! Vous auriez pu avoir vos premières étoiles à pas 40 ans, si vous aviez su persister dans la marine aéroportée. »
Précoce, tout au plus.


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